LÉGENDE DES SYMBOLES
|
tel que
implique
Il y a au moins un … (quantificateur existentiel)
infini réel
point adimensionnel opposé à l'infini réel
un ensemble bornable
ensemble vide
ensemble
in extenso
classe de la continuité unicitaire
classe des sécables
complémentaire d'une partition quelconque
appartient à …
n'appartient pas à …
inclusion stricte
inclusion générale
union (réunion)
intersection
inégalité
sensiblement égal
indifférence (équivalence)
<… plus petit que …
somme
>… plus grand que …
| origine d'une extension
indéfiniment
croissant
indéfiniment
décroissant
xfy fonction de x sur y
xRy relation entre x et
y
l'individué le plus grand réalisé au macrocosme
l'individué le plus petit réalisé au microcosme
® Rien n'est (axiome du néantaire)
© Tout est (axiome de complétude in extenso)
a contrario LES MOTS DE LA
MÉTAPHYSIQUE
a fortiori
abaillées (choses)
abaléité
abduction
absolu/relatif
absolu-infini-immanent
abstraire/concrétiser
acausalité
accident
acédie
acmé
acorporalité
acousmates
acroamatique/tangible
actio in
personam
activilogie
adaction
adductivité
adéictique
adessessaire
adéterminité
adhocité
adiaphorie
adiaphoron
adjuteur
adjuvant
adjuvat
adstrat
adventice (idée)
adynamie
affects
afférence
affin
agalméité
agent
agnosticisme
agrégation
aléthique
aliquote
allégorie
alter ego
altérité
amboperfection
ambosémantique
ambothétie
âme
amissible
amorphie
amorphique
anachorèse
anaction
analogique
analogon
analyser
anamorphose
anexistence
angélologie
animique
anomique
antactant
antécédent
antéperfection
antériorité/postériorité
antésistence
antéthèse
anthropie
anthropocentrisme
antinomie
antithétie
antitypie
antonymie
aperception
aperfection
aphanisémie
aphénoménie
apodictique
apodose
apophantique
apophasie
apriorité/apostériorité
apsychoblepsie
archétypéité
archétypologie
archétypons
architectonique
aséité
asémantique
asorité
assertion
assertorique
assurectif
ataraxie
ataxie
athéopsie
âtman
attribut
authentification
autoesthésie
axiologique/axiogénie
axiomatico-déductivité
axiome
azaléité
bijectivité
biunivocité
caractère
catachorèse
cataphase
catégorie
causalité
cause des causes
cause efficiente
cause finale
causes qui causent
cénesthésie
centro-complexité
Choses/êtres
choses
classe
cognoscibilité
cognotopsie
cogrédience
colligation
commensurable
communication
complétude
compossible
concrescence
concrétiser
condition
confluer
congruence
congruité
connotation
conscience
conséquent
continu/discret
continuum
contractualité
contradistinction
contratfactualité
contre-entropie
contuition
corrélationnisme
cosmogonie
Cosmos
dahréité
de facto
de jure
déictique/deixis
déiesthésie
déitique
déliquescence
dénotation
déplétion, déplétif
déréliction
determinum
dichotomie
dictamen
diénectique
Dieu
différance
différence
différends
dilemmique
dimyonie
discursif
dissémination
dissimilarité
distributivité
divino-humanité
divisibilité
doute
doxa/épistème
dualisme
dyade/dualisme
dyarchique
dynamogénie
dysphorie
eccéité
éclectisme
ectosémantique
ectypal
éduction
effects
efférent/afférent
égomisme
eidétique
élément
elenchus
émergence
empirie
empsychose
empyrée
énantiomorphe
encratique
endocosme
endo-exocosmique
endogène
endosémantique
énergétique
ennéades
énoncement
ensemblement
entéléchie
entendement
enthymie
entité
entropie
éons
éphémérité
épigenèse
épigone
épiholité
épiphanie
épiphénomène
épistème
épistémique
épithymêtikon
époque
équilibre
équivoque
eschatologie
espèce
esprit
essence
esthésie
esthésistique
esthétique
étant/être
étantité
étendue
éthique
euthénie
exertion
exocosme
expression
ex-sistentialité
extemporanéité
extensivité
extéroception
extraception
extranéité
extratensif
factice
factitivité
faculté
finalisme
fluence
fortuité
genre
géocentrisme épistémique
gestalt
gignose
gnose
gnoséologie
haeccéité
harmonie
hénades
hénologie
héraclitéisme
herméneutique
hétérogénie
hiléité
holistique
holomorphisme
hominisé
homologie
hylé
hylémorphique
hylotropie
hylozoïque
hypostase
hystérésis
iddité
idéisme/idéalisme
idéogone
immanence
immarcescible
imperfectibilité
impermanence
in extenso
in novo
inaction
inamissible
incausation/causation
inchoatif
individuation
ingression
inscient-scient
insémanticité
intégration
intensément
intention libérale
intention
interface
intéroception/introception
intuition
intussusception
ipséité
irréduction
irremplaçabilité
isomorphie
isostrat
ithos
jugement cognitif
justice
kénose
libre-arbitre
liminarité
macroprosope
maïeutique
manence
materia
matrix
matière
matrisémie
médiastrat
mêmeté
méréologie
mésoception
mésocosme
mésosémantique
métamorphie
métaphysique
métaphyte
métaxie
métempirique
méthexie
microprosope
modèles/concepts
monade
monde
monde objectif
monimon
morphème
motifène
motion
motivité
multi-ordinalité
nature
néanticité
négativistes
néguentropie
noématique
nolonté
noosphère
nouménalité
objectivité
objet
omégon/omicron
omniel
ontologie
organotype
Ouranos
outre-mots
oxymores
panesthésie
pantophile
parabole
paradigme
parathéties
parénèse
parontologie
parousie
patence
pathos
percepts
percipient
perdominance
performation
péritemporalité
perséité
personnalité
perspectivisme
phanicité
phanisémique
phénoménie
philarque
philodoxe
phoronomie
phylum
physicalisme
plénipotentialité
plérôme
polyesthésie
polymorphique
postériorité
postulat
potentiel
praxiologie
précellence
prédicament
pré-énergétique
prépotence
prérequis
préternaturel
prévarication
principe d'analogie
pr. de complémentation
principe d'échelonnage
principe d'exclusion
proaction
proactivités
procès exécutoire
prodition
prohairétique
proholisme
projet
proleptique
propriatif
proprioqualivalorité
prosister
prosopope/prosopon
prospective
protase
psychodynamique
psychons
psychopannychie
qualificationnel
quiddité
quid-proprium
race
réattribution
référent
réflexion/réflectivité
réfuter
réliction
réminiscence
représentation
re-présenté
rétroactivité
safar
sarmad
sarmadéité
science
scissiparité
scolastique
sème
sémiosis
sémiotique
sempiternité
singleton
solipsité
sophia
species
sporosémie
stochastique
stockions
subjection
subjectivisme
subjects
subsidiarité
subsistence
subsomptif
substance
substrat/superstrat
subsumer
suggests
sujets
super/supra
supraconscience
surérogation
surnature
sursumer
syllogique
symbole/symbolique
sympathie
symphysaire
synaitie
syncratisme
syndérèse
synecdoque
synéchisme
synérèse
synergie
synesthésalité
synopsie
synthétiser
syntonie
systémique récursive
systémique
taxèmes
tectologie
téléologie
téléonomie
temps
ternalité
théisme
théorème
théorétie
théorie
thymique
tiers inclus/tiers exclu
topique
topologique
transactivité
transfini
transient
transnaturel
transtemporel
trophicité
tropicité
tychisme
types
ultimaton
ultrasistence
unaire
unicitaire
Univers
universaux
univoque
vacuité
variété
véricité
vérité
viduité
virtualité
zaman
zamanéité
zététique
a contrario (raisonnement): idée argumentée produite comme
solution justement contraire, ou non envisagée dans un texte ou bien le dit
adverse. C'est aussi conclure d'une contradiction hypothético-déductive
contestable l'opposé dans les conséquences.
a fortiori: locution latine signifiant «à plus forte
raison…».
abaillées (choses). La nature ressort, au regard du présent
âge encore faiblement participatif de l'humanité, comme étant sans propriétaire
légitime. Tout du cosmos est alors légitimement regardé ainsi que des choses à
conquérir pour servir des ambitions humainement égocentriques. Chaque peuple
tenait tacitement il n'y a pas si longtemps encore ainsi les contrées
lointaines. Or ce qui fut légiféré à propos du colonialisme l'est resté au sujet
de l'Univers: un bien non défendu par les armes, ou des conventions comme le
droit des affaires et le droit à la propriété, appartient à celui qui s'en
empare le premier. Dans cette idée, l'entièreté de l'Univers est chose abaillée
(sans bailleur). Le contenu de l'Univers n'étant pas attribué nominalement par
force de loi, est légalement tenu pour n'avoir pas de propriétaires. Il est
important de remarquer qu'une grande partie de l'humanité se trouve encore
animée par cette convention tenant collectivement lieu de pseudomorale cosmique,
simplement pour ne pas reconnaître le droit à l'existence d'un tiers allant avec
le paradigme scientifique d'un monde causalement livré à lui-même sans effet
attendu (en tant que chose excluant les raisons de devenir en direction d'une
finalité spécifique des êtres). D'où l'actuelle non prise en compte dans les
affaires humaines d'une citoyenneté plus élargie ne se réduisant pas aux
gouvernements humains.
abaléité: caractère d'être ou de devenir à cause d'un autre
(être ab alio). Son opposition de complémentation représente l'aséité (a se), en
tant que fait d'être hors toute instance performative, et donc sans cause
première, ni effet attendu. C'est dans cette disposition que l'être humain
apparaît mixte, tout à la fois conditionné et inconditionné depuis l'expression
de son libre-arbitre déterminateur. Il dispose dès lors de la potentialité
d'assumer un devenir prenant sa source en essence dans l'inconditionnelle
capacité aséitique d'être surdéterminant les moyens d'acquisition en substance
des conditions abaléitiques substratives. Disposition en sorte que l'on conçoit
que ce devenir inconditionnel se déterminant dès à présent en conséquence d'un
libre-arbitre, ne saurait trouver sa réalisation dans le cadre des
conditionnements du monde: il apparaît post-finalitaire. Dans le présent
continuum performatif, la volonté personnelle ne peut être vis-à-vis du monde
devenant et acquérant, sans doute que participative. Cf. ontologie.
abduction. On sait que depuis le syllogisme dont la majeure
est certaine et la mineure possible, la conclusion n’est au mieux que probable.
Peirce, 1867, fait à ce propos référence à l'instance prédictive de la pensée
depuis l'examen des universaux. L'induction va du cas observé et du résultat
d'expérience, à la règle, depuis la suite: cas particuliers
généralisation par
le moyen de règles (les généralisations étant globalisantes); quand l'abduction
part d'axiomes et de principes formulés spéculativement comme étant évidents,
pour aboutir aux contenus actualisables depuis la suite: universaux
singularités
le potentiellement actualisable selon des occasions. Si le rapport
de l'induction à la déduction se prête à vérification expérimentale, ou à
réfutation du déduit a posteriori à propos de la reconduction du connu, le
résultat d'une abduction est quant à elle conforté par son inévitable
réalisation par suite de l'épuisement progressif des potentialités de
réalisation au monde. Les choses qu'on examine ainsi par les modes apriorique et apostériorique ne représentent que les deux faces du même parcours réalisateur.
Mais il apparaîtra au lecteur qu'une connaissance complémentaire formulée a
priori, ne peut aussi ressortir de l'examen des cas particuliers, ou être
corroborée par l'observation et l'expérimentation se justifiant en science. Cf.
proleptique.
absolu / relatif. La particularité du relatif est d'être,
d'avoir et faire en rapport à des conditions dépendantes d'une altérité. Ce qui
entraîne justement qu'une chose relative se prête à la mesure quantitative des
propriétés, comme sa mensuration en étendue, seulement par comparaison entre
individuations apparentables. D'où l'implication d'un continuum spatio-temporel
limitatif par lequel la multiplicité quasi indéfinie des choses et des êtres
sont en interrelation conditionnant leurs limites réciproques. On aperçoit que
l'antithèse représente un absolu réel. Il présuppose la nécessaire indépendance
existentielle surdéterminante de possibles repères à rendre compte du relatif
depuis la mesure et la comparaison. Conséquemment à cette disposition, quand on
déclare ce qui est susceptible d'absoluité, c'est à en considérer l'existence
comme inconditionnellement en soi, sans mesure ni comparaison, ce qui répond
bien au critère de non-relativité et de non-limitation. L'absolu correspond par
suite à la modalité aléthique de nécessité qui est de “ne pas pouvoir ne pas
être”. Le concept de non-relativité distingue cependant deux statuts: 1) ce qui
existe en soi sans relation aucune; 2) mais la non-causation de l'existence en
soi sans relation entraîne comme résultat multi-ordinal appliqué au non-causé
d'être cause de l'ex-sisté (cela qui pour être n'a également besoin d'aucun
autre, tout en pouvant avoir des relations à d'autres). Le continuum de l'ex-sisté
est alors dit subabsolu, comme interface intégrant activement les caractères
octroyés à l'existence unicitairement absolue et ceux qui le sont aux
multiplicités quasi indéfinies des relativités d'être, d'avoir et de faire. On
peut comprendre que le continuum d'éternité de l'Absolu requiert aussi
l'illimitation, mais c'est dans le sens d'une privation de l'attribut de
spatialité relative allant avec la notion d'étendue qu'il faut l'entendre, et
non pas d'infinité. L'attribution d'infinité est détenue comme inconditionnalité
par l'Infini (dans son opposition contractuelle à l'absoluité de l'Absolu), en
sorte que, réciproquement, l'infinitude de l'Infinité est à considérer par
absolu, mais dans le sens d'invariabilité faisant que, par privation attributive
du temps, quelque soit ce qu'on en retire ou qu'on y ajoute, son contenu reste
invariablement in extenso sans attribution.
absolu-infini-immanent: aspect unicitaire faisant référence
au continuum d'une continuité in extenso d'existence, par opposition au
continuum des discontinuités indéfinies d'être, d'avoir et de faire particulier
à l'Univers, qui est d'espèce tout à la fois relative, finie et variable.
abstraire versus concrétiser, et séparer versus réunir. À
distinguer entre abstraire et séparer, il suffit de remarquer qu'on sépare en
pensée deux choses quand l'une est donnée pour être sans l'autre et conserver
son individuation propre, alors qu'on abstrait ce qui n'a pas de réalité sans
son complément (par exemple le néant qui, étant sans existence en soi, n'est
posé que depuis une procédure d'ensemblement à l'in extenso). Depuis le
jugement, on compose et divise, on sépare ou l'on réunit, tout en conservant le
caractère d'individuation sous-jacent, mais l'on abstrait la forme géométrique
en faisant abstraction de l'objet matériel auquel elle est associée, comme on
abstrait le sens d'un signifié, ou encore l'être ontologique de ce qui est. La
masse, l'étendue, la forme, sont ainsi abstraites à ne pouvoir se trouver
considérées seules, tout comme le beau sans l'artiste à s'en trouver l'agent, ou
la science sans l'agent d'une qualification épistémique. Depuis cette
disposition, on oppose la concrétisation à l'abstraction, mais ce sont les deux
mouvements opposés du même, comme le sont, avec l'analyse et la synthèse, les
activités mentales consistant à séparer et à réunir. Notons que s'il est
intellectuellement aisé de séparer et d'abstraire le préalablement senti, puis
aussi le conçu, y ajouter et intégrer le nouveau passant par l'imaginaire l'est
considérablement moins (le nouveau avant son émergence effective en tant que
nouvelles réalités ressortant d'occasions allant avec le processus de
complexification). L'imaginaire est en cela: on peut considérer un corps
matériel sans étendue. Masse et substance sont alors réduites à l'adimensionnalité
du point. Il est évident que cette réalité subjective ne peut faire partie de la
réalité objective. Étant autre par nature, mais, ainsi abstraite de la réalité
objective, elle n'en est pas moins concrétisable comme nécessaire au concept de
non-relativisation du continuum de l'Absolu. De même nous pouvons abstraire la
circonférence de l'aire d'un cercle, comme le périmètre de la surface d'un
carré. Mais c'est l'imaginaire à les porter dans la condition d'infinité qui
nous donne à concevoir que le carré est indistinguable du cercle les deux étant
transposés à l'infini (en considération de l'Infini réel sans attribution). Le
moteur de la sémiotique va par là avec une puissance d'abstraire l'attribution
des individuations concrètes, quand ce sont les opérations multi-ordinales
appliquées aux abstractions attributives qui visent l'unicité de l'Un par-delà
le concept des universaux. Pour postulat, l'attribution n'est pas ce qui fait la
condition d'individuation, mais ce que l'individué a en partage avec d'autres en
tant que moyen relationnel spécifique du continuum des relativités d'être,
d'avoir et de faire. Raisonner dans l'abstrait (in abstracto) relève de
spéculations subsumant la nature considérée comme un tout d'espèce finie et
relative, et en tant que cette disposition comporte une complémentaire
ensembliste. Étant entendu que le caractère de relativité et de finitude des
parties se reporte sur la possibilité d'indéfinitude du tout que l'on considère
comme sous-ensemble possédant inévitablement une complémentaire dans la théorie
des ensembles. Abstraire est en dernier ressort une opération mentale consistant
à isoler un élément qui n'est en réalité pas donné séparément d'un ensemble.
acausalité: privé de cause ou de causation.
acmé: le plus haut degré d'intensité, l'apogée d'un
développement avant sa régression, point culminant de ce qui varie et moment du
maximum en référence de ce à quoi se rapporte l'idée ou le terme dans la phrase
considérée.
acorporalité: privation du principe de corporéité, alors
que l'incorporel représente ce qui s'oppose au corporel, comme la
corporéisation
à l'incorporéisation. Reste qu'incorporer, altération d'encorporer, est faire
qu'une chose fasse corps avec une autre.
acousmates: préceptes qui indiquent les conditions de la
sagesse, en tant que connaissance des meilleures conduites de soi. Du grec akousma, la chose entendue, et akousmaticos, la disposition à entendre. Il faut
comprendre la sagesse comme n'ayant pas de réalité en soi: elle est le produit
du sage. C'est cette production qui est alors tout aussi tangible, depuis des
effets spécifiques, que le sont, par exemple, les propriétés de tel corps
matériel. Les traces de sagesse mémorisées au travers des cultures trouvent leur
utilité avec la réduction du doute relatif à la détermination des conduites de
soi dans le libre-arbitre, d'une manière semblable à ce que représentent les
logiques dans l'économie du savoir, mais avec un rôle sensément réduit dans la
détermination de la personne. Car si les choix personnels ont des conséquences
soumises à des lois naturelles, ces lois ne s'imposent pas d'autorité à leur
expression dans le parcours réalisateur de l'instance performative du monde, en
raison de ce que le libre-arbitre personnel reste souverain, bien qu'il se
surimpose à l'apprentissage par le biais des qualifications depuis le caractère
rétroactif essai erreur ou réussite. Au sommet des critères qui sont
susceptibles de circonscrire les principes de la sophia, il y a certainement la
loyauté de soi dans un face-à-face à son altérité. La loyauté est aux relations
spirituelles entre personnes, ce que l'authenticité est au rapport propriatif
qu'on a aux choses, et la véracité vis-à-vis de la communication informante
d'une interface psychique. Notons que la loyauté faisant que la personne
conserve son intégrité reste étrangère au concept d'obédience par laquelle on
abandonne au profit d'un autre le pouvoir le soi. Elle se distingue encore du
concept de délégation d'un pouvoir de soi par lequel un autre se substitue comme
moyen d'effectuation, mais dans la conservation des finalités personnelles (Cf.
actio in personam).
acroamatique /tangible, ésotérique /exotérique. L'histoire
rapporte que Aristote traitait le matin des questions métaphysiques entendues
des seuls proches, disciples initiés, et le soir de choses physiquement
concrètes accessibles à un public averti. Aujourd'hui l'enseignement
scientifique occupé des seules réalités exotériques est donné en complète
rupture d'avec une connaissance métaphysique fondée sur un domaine ésotérique
d'existence. Est du domaine du tangible le réalisé au monde qui tombe de soi
sous le sens, ou dont on peut prouver la réalité depuis l'expérience sensible.
Est du domaine de l'acroamatique ce qui est donné pour exister sans besoin de la
preuve des sens, mais dans une soumission aux preuves de la spéculation passant
par le principe ordonné des catégories et l'entendement advenant d'aperceptions.
La preuve acroamatique s'appuie sur le travail cognitif dans les disciplines de
la raison pure. Ce qui reporte sur le domaine scientifique l'objectivation de la
seule réalité exotérique, et l'opposé ne relevant pas des phénomènes, la
subjectivation rationnelle du domaine de l'existence ésotérique.
actio in personam. Locution latine par laquelle on évoque
que l'acte est strictement attaché à la personne et qu'à ce titre, étant
intransmissible, sa conséquence l'est également. C'est une considération
différente de la délégation du pouvoir de soi qui, étant factitive en tant
qu'acte indirect consistant à faire en sorte qu'un autre se substitue comme
moyen d'effectuation, mais non comme fin, sanctionne une perte de jouissance,
pas de propriété.
activilogie: science des activités. Á l'encontre de la
statique et la permanence désignant le caractère d'inactivité de ce qui demeure
le même malgré l'écoulement du temps, la dynamique implique la variation du
contenu donné à l'action dans ses deux aspects transformateurs oppositifs: réalisation et déréalisation. Agir, c'est donc la possibilité de convertir des
énergies physiques, psychiques, spirituelles en des réalisations assortissant
tout surcroît d'être, d'avoir et de faire. Et tout autant celle de restituer de
nouveau en puissance depuis des activités concomitantes déréalisatrices.
Actantiel: référence à la nature de l'activité, en tant que produit de l'actant
et comme investissement contratfactuel entre au moins un agent spirituel
(proactif vertu dans l'acte), un agent psychique (actif
qualification dans
l'acte), et un agent physique (réactif
propriété dans l'acte). Procès qui
ordonne respectivement les rôles contractuels dans les compétences modales de vouloir-faire, de savoir-faire et de pouvoir-faire. C'est dans cette disposition
que l'activité, au contraire de la réactivité, représente un travail subordonné
à un but coïncidant au préalablement proactivé. L'actant est l'agent
accomplissant l'acte, l'acté recevant, ou subissant l'effet du causé par l'acte.
Mais ce dispositif est encore incomplet à concevoir la contractualité entre ces
agents cosmiquement complémentaires entre eux, comme se trouvant livrée à
elle-même. Il faut encore ce qui se tient hors instance de transformation
performative à être la cause première ou absolue, qui est en soi sans nécessité
de causer, pour rendre compte du généré dans le transformé. Le rôle actoriel de
la personne sur le théâtre de l'Univers représente au mieux l'interface entre le
transformé (la pièce se jouant dans la présente instance) et le généré (la pièce
préalablement écrite). L'investissement modal dans les coordonnées du plus beau,
du meilleur et du plus vraisemblable, surdétermine ici la synergie des trois
aspects autonomes individués sur la même deixis, d'un vouloir-faire en raison de
vertus, un savoir-faire en raison de qualifications, et un pouvoir-faire depuis
les propriétés actales (les investissement de faire être et avoir ou faire ceci
de particulier), en référence aux libres dispositions interprétatives depuis le
libre-arbitre de la personne. Le statut actantiel définit l'actant et l'acté
dans une disposition actuée de cause à effet, donc par rapport à un parcours
antérieur et compte tenu d'un parcours ultérieur, instaurés dans la capacité de
varier sur l'axe du temporalisé, quand le caractère complémentaire représente la
faculté d'immanence existentielle sous-jacente. En actuant, on considère
uniquement le passage de la puissance à l'acte. Mais pour ce qui est spécifique
de l'actorialité, on distingue de plus entre autres effets ce qui relève de la
philarchie (le fait d'être attiré par le pouvoir de commander, ou par la
première place; ou le plus haut degré); la prépotence (abus de pouvoir auprès
des semblables); la prévarication comme trahison des engagements personnels,
des devoirs et des intérêts visés (prévariquer, prévaricateur), la prodition
(comme acte de trahir; le proditoire désignant ce qui à caractère de trahison); la
probité (droiture dans l'action). La rétroactivité représente le produit
actant d'organisations mixtes, physique et psychique. Ce mixte se situant entre
la réactivité physique et l'activité psychique est le résultat psychosomatique
du rapport entre un agent qualificateur et un agent propriatif. L'anactif
désigne ce qui est privé de potentialité actantielle, qu'on discrimine de
l'inactif, ce qui est susceptible d'activité, c'est-à-dire jouissant d'un
potentiel de possibilité actantielle, tout en s'opposant à ce qui est en
activité par son fait d'être sans activité. L'antactant: ce qui est antérieur à
la première action. Adaction: action de contraindre. Dans une opposition
également mixte et au sens de Teilhard De Chardin, l'activation se réfère à la
capacité de l'esprit d'animer spirituellement les facultés qualificatives des
mentalités. Cf. passion (le pathos) ce qui subit l'action, et son contraire
l'ithos.
adductivité. Latin adductus: qui conduit à… Est le plus
souvent adductif le raisonnement émis sous l'emprise d'idées reçues, depuis la
procédure consistant dans l'exclusion de l'aspect alternatif, ou antithétique,
pour cause de ne pas s'accorder avec ce que l'on considère dans la procédure
actualisée du raisonnement. Depuis une pensée adductive (elle va dans la
méthodologie des sciences avec la clôture du raisonnement sur les preuves
d'expérience), il est essentiel d'apercevoir que le procédé d'abduction, situé à
la racine du raisonnement depuis la logique du tiers exclu, n'a pour application
que la prédiction phénoménologique limitée aux suites réactives chaînées de
cause à effet. L'acception s'y limite et, par cette limitation du champ
conscientiel, on considère comme étant irréel ce qui se trouve hors sa clôture
institutionnelle, ou étranger aux restrictions paradigmatiques du raisonnement.
En sorte que, sans le processus d'induction que complète le raisonnement
spéculatif prenant en compte le domaine des réalités à venir — le potentialisé
en réalisation —, la chaîne de tels événements réactifs s'instaure indéfiniment
et en référence au seul domaine des reconductions apostérioriques.
adessessaire: du latin adesse, “être présent”, désigne la
présence dans un substrat ne dépendant pas, pour être, du substrat lui-même.
adéterminité: la négation du déterminisme, ou plus
précisément le caractère néantaire du principe de détermination. Car au
déterminisme s'oppose l'indéterminisme en tant que possibilité de libre
détermination, quand l'indéterminé est bien sûr ce qui n'est pas, ou pas encore
déterminé.
adhocité: venant du terme ad hoc, en rapport à ce qui est
fait pour répondre à cela auquel on destine une chose ou son moyen, l'adhocité
se dit du caractère de ce qui est considéré comme adéquat dans son effet et
idoine dans son choix.
adiaphorie: terme pris dans le sens restreint de l'état
d'esprit marqué par l'indifférence, ou tenant pour peu important et accessoire
le jugement de valeur résultant des événements vécus afin de répondre
adéquatement aux choses et aux êtres. Au premier abord, la chose est aisément
saisie ainsi qu'une tare stigmatisant les imperfections humaines. Mais la
lecture de Pyrrhon nous révèle tout le bénéfice à ne pas se suffire de
considérer cette attitude dans le sens négatif d'insuffisance de l'un des
caractères anthropologiques, puisque ce choix peut aussi conduire au souverain
bien du sage entraînant l'ataraxie: le fait de n'être plus troublé ou affecté
dans ses sentiments, ce qui diffère du souhait de n'être pas dérangé pour cause
d'indifférence. La possibilité d'agir au monde, et pas seulement de réagir, en
dépend, puisqu'il faut, pour l'obtention de ce résultat, que les événements
environnementaux ne soient plus à nous commander. Résultat pour le sage, rien
n'est à jeter avec l'eau du bain de bébé: ni l'erreur et le mal, ni le péché et
pas même, peut-être, l'iniquité. Puisque ces choses négatives contrastent les
positives dans la dynamique du devenir humain, c'est que, dans notre
méconnaissance des fins par rapport aux moyens, elles ont certainement leur
raison d'être: quelque fonction cosmique auprès des êtres en devenir, dont les
effets concernent la phénoménie spirituelle qu'il importe de vivre en laissant
en suspens le jugement, c'est-à-dire en maintenant ouverte la possibilité des
procès ultérieurs de la raison, depuis une inamissible confiance en ce qui nous
transcende. La nature, vue comme instrument, n'est que la matrice de ce qui se
réalise à l'Univers. Elle comprend conséquemment dans son moyen ce qui conduit
le travail d'enfantement visant la maturité des êtres. Ce qui fait de tout vécu
durant l'instance performative passant par le devenir, un moyen, non une fin. Il
importe alors de prendre conscience que ce ne sont pas les imperfections et ses
maux accompagnant une telle croissance qui amoindrissent la personne humaine.
Que l'un puisse choisir de monter quand l'autre descend, aller là plutôt que
rester ici, chercher la lumière de préférence à l'ombre, comme aussi toute autre
possibilité, paraît naturel, puisqu'il s'agit du libre mouvement humain. Aussi,
semblablement, refuser l'autre face de chaque vertu ne peut que nous enfermer
dans l'artifice faisant que le jour pourrait exister sans la nuit, la droite
sans la gauche, ce qui est en haut sans aussi ce qui est en bas. Tenir des
critères valoriels allant avec nos actes, oui, s'ils concernent le choix
imminent, circonstanciel, sans en faire une règle générale. Ne pas juger des
personnes, n'est pas prôner le mal, c'est garantir leur souverain droit de
devenir elles-mêmes depuis l'expérience de leur libre-arbitre. L'histoire montre
que dans la sphère des libres mouvements individuels, les inclinations varient
dans le temps selon des besoins propres au développement personnel, comme à
celui des communautés. C'est à ne pas tenir compte de cette relativité des
valeurs, les considérant comme absolues, qu'on peut être à l'occasion épinglé
nuisible ou bienfaisant par le moraliste, autrement dit socialement bon ou
mauvais, à l'image du classement des animaux entre utiles et nuisibles. Ces
choses étant dites à comprendre la philosophie néostoïcienne émancipatrice du
pathos. La vivre est autre, puisqu'elle implique le courage d'affronter avec
sérénité les difficultés et les coups du sort qui sont inévitables dans un
environnement imparfait et perfectible.
adiaphoron: désigne dans les relations valorielles, ce qui a valeur de
neutralité, donc qui diffère en espèce tout en n'étant pas réductible à rien. En
sorte que n'ayant aucune incidence valorielle, cela que l'on considère
d'adiaphorétique n'a pas non plus de possibilité vertualisatrice.
adjuteur: terme général pour désigner celui qui aide, ou son
auxiliaire dans une fonction, Cf. adjuvant.
adjuvant: à pour sens général d'aider, de seconder. L'agent
adjuvant, pris au sens des doctrines religieuses ainsi qu'en celui de certaines
gnoses, représente l'entité qui, étant reliée à une réalité superstrative, agit
en vue de faciliter la progression des êtres passant par le processus
d'ascension, dont est l'humain perfectible posé en tant que potentiellement
spiritualisable. Considérons ici deux sortes: les adjuvats — adjuvants ou
adjuteurs — qui sont des agents subsidiaires aidant, secondant ou dirigeant de
l'extérieur, celui qui, par manque ou déficience interne, ne possède pas encore
les moyens (facultés ou capacités) nécessaires pour mener à bonne fin une auto-progression spirituelle. Et l'Ajusteur, divine présence existante au noyau
de la personne incarnée, qui est indwelling (celui qui habite l'intérieur), et
qui forme l'être personnalisé encore malléable depuis des suggestions de valeurs
d'action, visant le résultat vertuel progressif, planifié (patterns
archétypaux), de la psyché, en vue d'une centration de son devenir progressant
vers l'endocosme. C'est par exemple dans un sens apparentable à cette
disposition qu'au niveau mental on agit, non pas à vertualiser, mais
qualificativement sur des objets, notre propre extériorité concernant
l'obtention de résultats propriatifs — obtenir des objets les propriétés
qualificativement attendues de nous —, quand ceux de notre intériorité
concernent proactivement des valeurs d'action. Sous-jacent à cette disposition,
le concept de syntonie entre la personne et cette présence suprapersonnelle qui,
au noyau de son être d'expérience progressive, s'effuse à soutenir dans ce qui
varie (en tant qu'être d'existence invariative), une fin d'être par épuisement
des potentialités de devenir. Dans le régime d'animation du monde opposant de
cause à effet la réactivité d'un contenu impersonnel à la causation
finalisatrice depuis l'activité du personnalisé, il s'agit conséquemment
d'aborder, avec le divin Ajusteur, le procès proactif concernant l'axe des
intensifications (processus de centration-unité, intégrative du diversement
personnalisé), devant surdéterminer et compléter le rapport aux extensivités, la
transformation métamorphique des choses, espèces impersonnelles du processus
d'excentration complémentaire visant la diversification réalisatrice au monde
objectif. Dans la doctrine hindouiste, ce guide intérieur, constant, présent la
vie durant et dont sont sujets la personnalité, l'esprit, le corps, comme toutes
entités des niveaux de l'ego, est nommé sadgourou. Tout guide est temporaire,
pas lui. Le sadgourou ne cherche pas la voie, il est la voie. Dans le Bardo
Thödol tibétain, on l'évoque parlant au défunt de sa divine tâche consistant à
détacher au bon moment au cours de la vie les masques de l'ego (ils sont au
vivant incarné les cocons successifs de son âme chrysalide), afin de le préparer
à l'éveil éternel. Voir également à ce sujet La cosmogonie d'Urantia.
adynamie: caractère d'un milieu intégré ou unicitaire, en ce
qu'un tel milieu est privé de tout rapport entre forces, efforts et luttes, soit
par constitution originelle de l'existé dans le subabsolu (pour raison d'unité
comme mixte entre l'unicité dans l'absolu et le divisé dans le monde), soit
comme terme finalitaire de ce qui succède à la dynamique réalisatrice résultant
de l'intégration du séparé.
affects: ce qui est conscientialisé de l'environnement et
duquel résultent des réactions internes pouvant aboutir à des effects. Dans
cette disposition, les effects dépendent de réactions psychologiques
(conditionnements). Par extension, on considère non seulement les mentalités
liées au somatique par l'exocosme, mais encore, leur susceptibilité d'être à
l'esprit par l'endocosme. Depuis cette définition générale, pour cause du manque
de termes discriminatifs entre affects endocosmiques et exocosmiques, les
affects sont reconnus depuis des effets tels que plaisir, douleur, émotion,
tristesse, qu'exercent les rapports environnementaux de l'extraception et de
l'introception. Les affects ne sont vraisemblablement possibles qu'en rapport à
l'état d'esthésie (aptitude à percevoir des sensations résultant de contacts
phénoméniques aux environnements exo et endocosmiques). Ils diffèrent du sens de
perturbation en ce qu'une perturbation représente ce qui est psychologiquement
dévastateur, alors qu'à l'encontre, le produit esthésique, motive. Cf.
pathos.
afférence: caractère de ce qui contribue au sujet pensé, ou
ce qui convient d'être également donné pour compléter ce qu'on examine par la
pensée. Par suite, les sémanticités qui contribuent ou qui éclairent ce qu'on
examine par la pensée.
affin: deux choses sont affines depuis leurs ressemblances.
Par exemple, de mêmes limites, des caractères analogues.
agalméité. L'agalma (ornement) désigna d'abord avec Homère ce
qui est don gratuit et précieux de l'au-delà et apportant l'exultation dans les
mondes d'ici-bas. Ensuite, Platon usa dans Timée de l'agalméité pour rendre,
dans le monde visible et matériellement tangible pour nous, l'idée de la vie
dans l'invisible, qui n'est qu'ésotériquement entendable. Mais le terme désigna,
à partir d'Hérodote, aussi une figure de rhétorique complétant le premier sens,
sous la forme symbolique de la statue humaine offerte aux divinités: en tant
que celle-ci est à rendre compte de la nature humaine auprès des dieux, comme ce
qui émane du monde divin est à rendre compte auprès des créatures de la nature
du divin. Sous-jacent à la notion d'ornement, reste donc le sens de transcommunation entre les êtres de ce monde et ceux d'une surnature. Cf.
Ouranos Univers.
agent: terme général pour désigner le producteur de
l'action, qu'il soit individué dans le règne de l'animé ou dans celui de
l'inanimé. Ainsi parle-t-on d'agents pathogènes, chimiques, du domaine des
individuations physiques, et pareillement d'agents spécifiques des domaines
individuant des réalités tant psychiques que spirituelles.
agnosticisme. Doctrine par laquelle ce qui n'est pas
physiquement expérimentable, par exemple une surnature, reste inconnaissable et
à classer dans le domaine des fictions. C'est le déni de toute possibilité de
recherche métaphysique et, conséquemment, l'infirmation d'une connaissance
spéculative visant une surnature complémentaire de la nature du monde. L'aveu
d'ignorance à propos des questions sur le monde n'est donc pas une démarche
agnostique. Il faut, pour qu'un appréhendement gnostique advienne, considérer de
plus que, étant donnée une stratification complexificatrice de la réalité
métamorphique dans l'Univers, la place intermédiaire occupée par la nature
humaine implique un superstrat dont nous participons, certes, mais sans pouvoir
rendre compte de cette surnature propre depuis le senti. Pour exemple, en
référence à ce qui substrate l'individuation de la personne humaine, les
cellules de l'encéphale, dont les activités sont sous-jacentes aux fonctions
mnémoniques du produit mental, agissent dans l'ignorance de ce produit dont
elles participent. De manière tout à fait objective, c'est dans un sens
semblable que le ver qui est dans le bois de la charpente peut acquérir une
représentation du bois fondée sur une expérience sensible et rendre compte
jusqu'à la forme de la charpente, sans pouvoir de plus prendre conscience de
l'événement qualificateur ayant trait à la charpente, en l'absence de tout
travail spéculatif (à supposer que cette faculté lui échoit comme moyen).
agrégation: accumulation locale de l'individué depuis des
gravités spécifiques. L'assemblage agrégé diffère de l'arrangement organisé
fondé sur la complexité substrative, bien que des agrégats puissent être
également hétérogènes (coagrégat: agrégat formé de parties ou de choses
hétérogènes). Pour présupposé de cette disposition, des complexifications
organisatrices arrivent depuis des causes qui différent des inerties produisant
l'agrégation. En fait, il y a complémentarité antithétique, ou opposition du
même, dans le sens où ce qui s'agrège arrive passivement de cause à effet et
répond aux lois statistiques du hasard, quand à l'encontre, structures et
organisations se fondent sur des fonctions. Par différence aux formes issues de
résultats réactifs, l'organisé arrive activement, encore depuis des causes,
certes, mais avec effet attendu. Cf. intégration.
aléthique: on entend avec ce terme la structure logique
posant le principe d'existentialité dans les cas particuliers de soumission à
l'un des quatre cas modaux que sont: possibilité, impossibilité, nécessité,
contingence.
aliquote. Parties mesurées étant identiques ou égales
entre elles et contenues un certain nombre de fois dans un tout.
altérité. De façon générale, ce qui est autre. En
psychologie, référence à l'alter ego: cet autre moi-même qui n'est pourtant pas
moi. L'altérité représente la condition indispensable du principe de relation.
Elle marque en pratique le constat ontologique de ne pas exister seul, alors
même qu'on est unique depuis un vécu et une composition attributive à nul autre
semblable. Avant la séparation spatio-temporelle, c'est la composition inidentique en attributions formant l'individuation sur un substrat pouvant être
commun, qui constitue en effet le constat d'altérité. Ainsi postulé, le sens
d'être soi au côté de tout autre, peut ne pas impliquer l'incomplétude de
l'individuation, tout en étant la condition indispensable du relationnel.
L'altérité advient d'évidence comme la complémentaire ensembliste finie à
indéfiniment transfinie, dès lors qu'on forme un ensemble d'éléments discrets.
Dans le concept d'altérité à soi-même, nous tenons implicitement l'équation: le
tout est égal à soi-même uni à tout autre que soi, en sorte que cette holicité
disjointe de soi représente l'altérité existentielle. Autrement dit “soi” est
égal au Tout, moins l'altérité (ce qui est autre que soi). Le contenu de la
complémentaire ensembliste finie à indéfiniment transfinie existe de fait
lorsqu'on forme un ensemble discret d'éléments. Pour disposition conséquente,
c'est la séparation qui se constate, pas forcément l'inidentité (être autre) au
contenu de l'altérité. Mais depuis l'équation posant l'unicité existentielle
dans un rapport à l'individuation séparée de la totalité du multiple, l'altérité
est disjointe en sorte qu'il s'agit, entre l'Un et le multiple, de considérer
les deux facettes du même. D'où l'alter ego — un autre moi-même — à représenter
cette altérité-là, non pas comme ce qui est d'une autre nature, mais comme ce
qui est autre que soi-même pour cause de séparation individuée. En sorte qu'avec
l'alter ego, on considère ce qui est séparé de soi à être également insécable,
quand avec l'altérité depuis des spécies, on considère ce qui est distribué et
sécable: cela dont on partage la nature avec d'autres individuations.
amboperfection: terme désignant le statut de complétude
surdéterminant les deux sens de la dynamique du perfectible (centripète
/centrifuge, entre exocosme et endocosme) opérant entre perfectionnements et
imperfectionnements.
ambothétie: en sémiotique, désigne un sens ressortant de la
réunion de la thèse à son antithèse. Avec le latin ambi, on a l'idée de double
nature dans la même qualité, ou le sens réunissant les deux formes opposées du
même qui antécède ou surdétermine la séparation antagoniste. Exemple: ambisexué, désignant le fait de posséder à la fois l'un et l'autre sexe. La
préfixation ambo- rend compte de la notion surdéterminatrice d'une double nature
finalement fusionnée. De manière générale, le signifié dans l'ambothèse
surajoute aux significations tenues séparément depuis l'opposition de la thèse
et son antithèse. Ce qui distingue, bien évidemment, ce sens mixte, de
l'ambiguïté consistant à réunir la thèse et l'antithèse dans un même énoncé.
âme. Est animique le rapport à l'âme. Au sens classique
restreint, l'animique est ce qui fait que l'organisation somatique possède la
vie, étant seulement depuis cette disposition distincte de la matière dite
inanimée. On peut penser que c'est un embryon d'âme qui anime tout organisme
biologique. La raison en est qu'en fonction du niveau d'organisation du vivant,
cette animation progresse dans une concernation à l'environnement. Ce sera par
exemple, la nutrition pour le végétatif, l'apprentissage de l'environnement pour
l'animalité (origine des mentalités déductives), et le début d'une réflexion
introspective allant avec des aperceptions du domaine des valeurs d'action chez
le penseur humain. D'où est qu'on admet qu'elle entre chez l'humain en fonction
à l'âge par lequel il devient possible de prendre des décisions morales.
Cependant, tout comme le muscle s'atrophie en absence d'exercice physique, ou
que la fonction intellectuelle est débilitée sans travail d'intellection, de
même l'âme humaine s'anémie par manque de déterminations morales. Une définition
de l'âme plus récente apparaît en établir la réalité comme élément dans une
chaîne expérientielle-existentielle, susceptible d'opérer entre la nature
naturée et la nature naturante. D'ordre ni matérielle, ni spirituelle, cette
réalité mixte participant des deux sortes est susceptible d'assurer la survie
individuée sur un plan de réalité intermédiaire entre le matériel et le
spirituel. On retrouve dans les doctrines chrétiennes la constitution
néoplatonicienne évoquant une métamorphose par-delà les transits passant par un
corps psychosomatique, une âme psychospirituelle, puis un esprit spirituel,
ainsi que la distinction de l'animus — l'âme collective des bêtes (dont
l'expérientiel n'apparaît pas perdu, sans pour autant se poursuivre en tant
qu'entité individuée) —, d'avec l'anima: ce qui est susceptible de survie
individuée avec l'âme. Remarquons que les métaphores du terme avec “âme du
canon”, “âme d'une association, d'un complot…” rendent compte on ne peut mieux
comme d'une connaissance implicite, non dite, de ce qu'il est essentiel de
retenir au sujet de la vie. C'est depuis cette disposition que l'empsychose
représente la soumission du somatique à l'animique. Ni a-t-il pas paradoxe de
déclarer la vie tangible en raison des seuls affects physiques, alors qu'on ne
peut scientifiquement que constater qu'entre un organisme vivant et le même
déclaré mort, il n'y a pas la moindre différence quantitative de matière, ni la
plus petite détérioration qualitative en organisation, du moins dans les heures
qui suivent la séparation de l'animique? Donc, jusqu'à preuve contredisant la
rationalité de ce jugement, convenons de ce que, de par sa composition médiane,
l'âme est substance hyperphysique et hypospirituelle perdurant à la mort
biologique (Elle est de cela finalité intermédiaire du psychosomatique épuisant
sa puissance de vie (Aristote, De anima, II, 412, a27)). On peut encore voir dans
l'âme une hypostase des individuations multiples d'être en ce qui en transcende
la nature jusqu'à l'Unifié finalitaire, quand leurs facultés individuées ont
pour source les suites théophaniques de la Trinité déifiée depuis l'Un originel
(Plotin). Notons à ce propos que l'âtman représente, dans la philosophie
hindoue, l'âme individuée, reliée à l'âme universelle (celle de l'Être Suprême).
L'archée (Paracelse) désigne le principe vital, comme puissance formative du
vivant, qui diffère de l'âme en ce que cette puissance arrive avec le mixte
formé du somatique et du psychologique, en permettant à la psyché d'agir sur la
matière. On peut dire que depuis l'anima, c'est très naturellement que tout
vivant répond dans la biosphère planétaire à l'injonction «croissez et
multipliez», ainsi qu'à la détermination individuelle tenant à l'injonction
implicite complémentaire de progresser. Le perfectionnement soutenu par le
processus de complexification progressive en organisation concerne la
transformation performative du perfectible visant le complémentairement parfait
par constitution originelle. C'est traditionnellement dans ce processus que
l'âme est le réceptacle des éléments d'une survie individuelle pouvant commencer
dans la noosphère terrestre. Psychognosie: connaissance de l'âme; psychopannychie:
sommeil des âmes jusqu'à résurrection; psychostasie: pesée
de l'âme avant résurrection (symbolique égyptienne à l'origine).
amorphique: statut de ce qui est étant privé du principe de
forme, ou cela dont le principe de forme n'est pas indispensable au fait d'être.
Terme qu'on distinguera de l'isomorphique — étymologiquement: résultat de la
mesure d'une même forme entre au moins deux choses, bien que le terme désigne
par l'usage tout contenu privé de forme — et de l'anamorphique: nouvelle
conformation, changement de forme. Cf. métamorphie.
anexistence. À chaque continuum correspond une intersection privative propre. L'anexistence (privation en existence) et l'inexistence (l'existence-non-existante, ou l'existence privée d'être qui s'oppose au tout être de l'existence-existante) sont analogiquement distinguées par l'orthodoxe Serge Boulgakov qui en conçoit les sens à l'aide des négations du grec classique. À savoir, le néant mèonal distinguant, depuis la négation relative en grec, ce qui n'est pas encore ici ou là (pas encore actualisable), de la négation inconditionnelle: le néant oukonal qui représente, non seulement la privation d'être depuis toujours, mais encore une privation pour toujours. Il s'agit là du statut privatif s'opposant à l'existence in extenso, inconditionnellement partout et pour toujours. On conçoit plus aisément ce sens inconditionnellement privatif d'anexistence par rapport à celui, conditionnel, d'inexistence, donné en tant qu'existence-non-existante, depuis l'exemple que voici. Ce qui fait la différence peut en effet mieux être aperçu par analogie entre l'état de conscience vigile, qu'on pose en tant que conscience-consciente, et l'inconscience du dormeur, en tant qu'état de conscience-non-consciente. Cela montre qu'une chose ne cesse pas d'exister quel que soit son pouvoir d'advenir allant avec sa variation d'état performatif d'être actualisée (cette variation est en rapport direct aux états manifestatifs d'être), et par voie conséquence allant avec le prolongement du même, aussi quel qu'il puisse advenir de son statut finalitaire comme être, ou comme non-être, par épuisement de ses potentialités de devenir.
angélologie: branche de la théologie
traitant de la médiation des anges. Ne pas confondre — mea culpa, cela m'est
personnellement arrivé —, l'angélologue étudiant cette médiation, avec
l'angiologue qui étudie en physiologie la circulation (cœur, artères, veines…)
et dont la discipline représente l'angiologie.
animique: qui a rapport à l'âme, l'anima, ou l'animus,
âme.
anomique. L'anomie, du grec anomos (irrégulier), caractérise
le produit de l'activité réactive entreprise à entropie non nulle et non
infinie. C'est-à-dire faite des seules réactions, en l'absence de lois
actantielles réglées par des valeurs actorielles, contractuelles entre les
parties individuées d'un même milieu, et en ce que ces absences dans l'action
privent les dites parties individuées d'une résultante commune. Sans vecteur
d'ensemble, le produit incoordonné de tels actants anomiques s'effectue sans
réalisation conséquente, la potentialité de devenir et d'acquérir ensemble
restant inchangée.antactant: ce qui est antérieur à la première
action du premier actant et sa suite. activilogie.
antériorité /postériorité: opposition qui différencie, dans
une considération chronologique concrètement réalisée ou réalisable, ce qui est
avant de ce qui est après; qu'on distingue du couple antécédent /conséquent
visant plus particulièrement l'inférence logique.
antésistence: continuum intemporel et non spatial, source et
fin de l'union ensembliste de l'existence-existante et de
l'existence-non-existante, vu en tant que couple de constitution antérieure et
postérieure au continuum spatio-temporalisé de l'expérience de l'existence. On
discriminera le statut d'antésistence en le fondant sur la rencontre in extenso,
infinie et absolue, de sa contrepartie privative, l'anexistence, dans un rapport
analogique à la conscience-inconsciente du dormeur, par rapport à la
conscience-consciente de l'état de veille.
antéthèse: état antérieur à la discrimination sémantique,
c'est-à-dire ni la thèse et ni son antithèse, en tant qu'état significativement
présémantique dans le processus établissant la phanicité des sens.
anthropocentrisme. L'anthropocentricité peut se définir comme
la projection de la nature humaine sise au centre des choses et comme fin de la
réalité la plus complexe. À l'encontre, une investigation désanthropocentrée du
cosmos part de l'hypothèse que l'événement humain n'est pas l'épicentre des
réalités, bien que sa propre nature, partielle en tant que partie incluse dans
l'Univers, participe de la nature du cosmos. Dès lors que l'anthropocentrisme
préjuge d'une perception du monde en cours de développement, nous supposons que
l'épistémologie contemporaine, en reportant ses critères véridictifs sur les
seuls moyens que sont l'observation et l'expérimentation, mais tout en faisant
que la nature humaine soit abstraite du monde pour l'observateur du monde, est
encore immature et conséquemment assortie à l'âge scientifique d'insuffisances.
Cela dit en ce que l'âge suivant permettra certainement d'inclure la nature
humaine comme faisant intégralement partie du processus de fonctionnement de la
nature, et donc à n'être plus abstraite des concepts rendant compte de la
réalité cosmique. D'où le présupposé d'un fonctionnement du monde basé sur
l'interconnexion entre trois aspects fondamentaux irréductibles entre eux, que
représentent les domaines physique (propriétés), psychique (qualifications) et
spirituel (valeurs). Pareil appréhendement apparaît un juste milieu entre
l'anthropomorphisme par lequel on projette conceptuellement le morphisme humain
sur le monde, et l'extrémisme opposé consistant en l'abstraction de la phénoménie humaine dans la représentation de l'ensemble, depuis des oeillères à
faire comme si la genèse de l'anthropos relevait d'une nature étrangère à celle
de l'Univers lui-même. Cependant, les étapes de la progression épistémique
contemporaine apparaissant inévitables (si l'on conjecture qu'elles apparaissent
historiquement pour l'humanité à l'image de ce qu'elles sont dans le
développement psychique individuel allant de la naissance à l'âge d'une maturité
psychologique), ce sont là des évolutions normales de nos systèmes
paradigmatiques de représentation, chaque étape semblant nécessaire en
réalisation, comme occasion de pouvoir poursuivre plus avant. Cela étant du
“savoir l'état du monde” allant avec le “savoir faire au monde”, c'est
spirituellement dans un même sens que l'égocentricité socialement
anthropocentrique du “pour nous”, dans une gestion à l'environnement opérant en
vue de la seule humanité (pendante à la phase enfantine d'un “pour moi”),
devrait vraisemblablement se poursuivre au cours des âges en direction d'une
maturité participative de l'humanité adulte, chacun pouvant devenir bienveillant
à son altérité jusqu'à embrasser tout l'Univers en dépassant les frontières
communautaires.
antithétie. L'antithèse et son contraire, la
thèse, reposent
sur le processus analytique de la fonction dualisatrice de représentation
mentale. Le sémioticien déclare le principe de variabilité sémiotique du constat
de ce que les prédicaments, spécifiques des attributions aux choses interfaçant
le statut d'être au statut de non-être, répondent aux modalités du devenir qui
est, en référence à l'instance performative de réalisation de l'Univers,
“paraître être” et “non paraître être”. Dès lors, il devient possible de fonder
l'existence des variations sémantiques constituant l'univers des attributions
indéfiniment diversifiables, sur la disposition complémentaire d'un “signifiant”
unicitaire existant par absolu pour être autre que relativable. Disposition
possible depuis le principe et la progression des significations multi-ordinales
( multi-ordinalité). Le
thétique et l'antithétique, sortes qui relèvent des
règles de la sémanalyse, représentent ensemble le cursus mentalement précurseur
duquel peuvent surgir les significations sémasynthétiques. L'antithétie, en
référence de l'opposition terminologique des signifiés, se discrimine de
l'antinomie qui représente, de façon particulière, le moment du discours dans
lequel on avance une proposition et simultanément son contraire, ou de façon
générale, deux conceptions s'opposant. À distinguer de l'antonymie. En
sémiotique, sont antonymiques deux signifiés dont l'un étant présent, l'autre
qui est absent représente sa négation. Cependant qu'il est essentiel
d'apercevoir que la déclaration de négation ne se pose pas dans le sens
privatif, mais dans celui de complémentarité scalaire, polarisante,
contradictoire, contraire, réciproque, dès lors que la relation n'est pas
neutre. Pour exemple de la sorte scalaire {droite gauche, haut bas, froid
chaud}; polaire {mâle femelle, positif négatif, yin yang}; contradictoire {marié
célibataire}; contraire {monter descendre}; réciproque {acheter et vendre, bon
et méchant}. En tant que face et pile du même, ces paires représentent en effet
des complémentarités réciproques indissociables, dans le sens où un aspect ne
saurait avoir une existence séparée.
antitypie: loi de l'impénétrabilité des choses qui, tout en
étant singulièrement manifestées, sont substratées par ce qui est de même
nature. D'où l'impossibilité d'avoir une deixis commune pour au moins deux
organisations individuées depuis des substrats identiques. À l'encontre,
l'individuation basée sur des organismes formés depuis des substrats qui
différent en nature peuvent occuper un même site, c'est-à-dire être ici et
maintenant, dans au moins un rapport à ce qui est ailleurs ou à des moments
différents d'une même localisation dans l'espace. Deux galaxies fusionnant
perdent leurs propres individualités. Par contre, un corps matériel (domaine des
réalités physiques), une organisation mentale (domaine des réalités psychiques)
et un esprit (domaine des réalités spirituelles) peuvent avoir une même deixis
sans cesser d'être individuellement, que de telles entités soient
fonctionnellement interconnectées, ou qu'elles soient dissociées.
aperception. Quoique désignant toujours une connaissance plus
intériorisée, ou plus élevée que celle qui résulte de la perception sensible, le
terme a reçu des sens différents provenant pour l'essentiel de l'évolution des
paradigmes. Cela va du sens de la surimposition de la réflexion et du mémorisé
au perçu (Kant, Herbart), jusqu'au sens en référence au moi se reconnaissant
dans l'effort (Maine de Biran). Rendant compte en métaphysique scientifiée de
réalités endo et exocosmiques, on y utilise le terme de la façon logique que
voici: si le champs conscientiel dépend des perceptions pour l'expérience exocosmique — la physique du monde —, alors il dépend semblablement
d'aperceptions pour la conscience de réalités endocosmiques. Sous-jacent à cette
disposition, il ne s'agit pas d'un rapport à soi-même (affects mésocosmiques),
mais de la conscience affectée par des réalités endocosmiques. En pratique, les
représentations aperceptives se fondent sur la puissance d'un imaginaire
appliqué à rendre signifiante toute communication échappant au
phénoménologiquement perceptible, mais pouvant être intuitivement aperçues et
saisies par le travail mental depuis des modes d'évocation, dont sont les
relations analogisantes et paraboliques. L'aperception dans le travail de la
pensée peut être encore donnée à pallier l'insuffisance d'expérience directe par
le moyen d'une clairvoyance intérieure. Notons que le terme d'aperception
consacré par l'usage est inapproprié depuis l'évocation du préfixe privatif,
puisque pour être sémantiquement rigoureux, il s'agit en réalité
d'imperceptions, en ce que le signifiant s'oppose aux perceptions
exocosmiquement corporelles dans un appréhendement de réalités endocosmiques,
dont on ne saurait avoir l'expérience par le même moyen: l'organisation
somatique. Pour résultat le plus immédiat de toute activité aperceptive, la
représentation d'une unicitaire source du diversifié à l'exocosme qui arrive par
l'endocosme diffère de l'activité intellective synthétisatrice et peut
conséquemment interférer dans ce nouvel appréhendement endocosmique. N'oublions
pas, en considération de cette disposition, que notre intellection ne peut
s'affranchir du principe des catégories qui se posent comme des règles
empiriques ordonnant selon la raison l'entendement humain. C'est parce qu'il
nous est donné une conscience exocosmique des possibilités d'être, d'avoir et de
faire diversement, qu'une surconscience endocosmique identifie
complémentairement l'existence de l'Un s'en trouvant être nécessairement la
source, quand c'est le lien en interface qui constitue l'entendement du statut
régnant nécessairement en amont de la sécabilité de l'Un au multiple.
aperfection: statut privatif de perfection, tel qu'en une
interface active de ces terminaisons extrêmes, des potentialités de
perfectionnement allant avec le prédicat d'imperfection de l'imparfait,
conjointent le perfectible et le non-perfectible. L'aperfection se pose
complémentairement au parfait par constitution propre en raison d'une
inconditionnelle perfection (une perfection existentiellement en soi, et non pas
acquise), c'est-à-dire que l'aperfection se trouve posée seulement parce que
l'absolument parfait existe de façon aséitique. Ce qui est réputé imparfait est
susceptible, depuis des potentialités, de perfectibilité et d'imperfectibilité
selon le vecteur considéré. Est aperfectif, non seulement ce qui ne relève pas
du genre — le perfectible —, mais encore de celui du parfait par constitution
originelle et du perfectionné par épuisement des potentialités de
perfectionnement. Toute progression est censée diminuer d'autant la distance qui
sépare l'imperfectionné des deux domaines invariables que sont le parfait et
l'aperfection privative, sans que cette distance puisse cependant devenir nulle,
puisque le perfectionné représente une catégorie différente du parfait par
constitution propre ne passant pas par une instance performative de réalisation.
Ceci étant des catégories fondamentales dans le genre, on établit sept classes
déprimées depuis le caractère de perfectudité in extenso du parfait. Elles sont
à permettre l'indéfinité des mixages intermédiaires. Ces sept classes,
irréductibles dans la théorie des ensembles, peuvent être données ainsi: 1)
l'amboperfection de ce qui se situe comme constitution in extenso au-delà le
critère de séparation entre perfection et aperfection; 2) l'antéperfection, de
constitution mixte formée de la réunion de l'amboperfection à l'aperfection, que
l'on considère dans un domaine susceptible de trouver sa signification hors
temporalités; 3) le parfait par constitution originelle ex-sistée, pouvant
s'unir au perfectionné; 4) le perfectionné assortissant en une unité
indépassable les significations résultant de la réunion des trois fondamentales,
comme expérience pleinement accomplie de l'existence; 5) le perfectible, ou
l'imperfection perfectible, constituant le champ de variation depuis des
vecteurs entre progression et régression; 6) le non-perfectionné substratant
l'encours du perfectible; 7) l'aperfectible, en tant qu'état inactif, neutre,
vide ou étranger au propos.
aphanisémie: La phanicité définit le fait d'apparaître,
n'étant pas présent auparavant en référence au circonstanciel actualisé, sans
pour autant que cette situation implique de ne pouvoir exister n'étant pas
manifesté à l'environnement. Un sème désigne en sémiotique le trait pertinent,
ou l'unité minimale susceptible de signification. L'aphanisémique désigne dès
lors ce qui, bien qu'existant, ne peut pas devenir signifiant en référence à
telle actualisation. En référence au processus mental d'apparition du sens, on
considère un état de phanicité à l'origine de chaque instance processuelle
générant de nouvelles significations, et un terme au-delà duquel n'est plus
généré le moindre surcroît de sens. Pour concrétiser cette disposition, les
références définies ci-dessous représentent, à titre de structure générale, une
tentative pour mettre en relation des classes catégorisant la métamorphie des
sujets de la progression du domaine des mentalités: 1) le domaine ambosémantique caractérisant le lieu d'une isotopie typologique des sémanticités
marquant le moment par lequel rien n'est mentalement discriminé et, par
conséquent, où rien n'est associable en raison d'un statut unaire (les deux à la
fois, le thétique et l'antithétique inséparés). Ce qui pose, par hypothèse, le
puits des références mentales susceptible de potentialiser la discrimination
sémiotique. 2) à l'opposé, le domaine endosémantique qui est à représenter
l'ensemblement finalitairement plénier de l'articulation des significations, en
tant que suite clairvoyante des surdéterminants sémantiques depuis la
sémasynthèse. Il est possible que le formalisme de ce domaine puisse être abordé
par le moyen des multi-ordinalités. 3) le domaine de l'interface mésosémantique,
posé en tant que présentation à la conscience du conçu depuis l'expérience de
combiner, lier, réunir, amalgamer des significations, ou bien encore depuis
l'expérience de faire coopérer entre elles des notions advenant du travail
intellectuel, c'est-à-dire la formation signifiante de l'eidos spécifique du
re-présenté. 4) le domaine ectosémantique, en tant que représentation
conscientielle du senti, tenant à l'expérience de nommer ce qui ressort de
l'information sur un contenu environnemental — l'assortiment des perceptions —,
c'est-à-dire l'eidos spécifique de la représentation différenciant des contenus
environnementaux. 5) enfin, un domaine asémantique allant avec le concept de la
classe vide de sémanticité, sans toutefois l'être, aussi, d'existats présumables
hors le principe de sémantisation. Par ailleurs il semble possible de distinguer
séquentiellement la production des significations depuis les phases d'évolution
phénoménique du travail mental. En première approche de telles paliers du
processus de sémiotisation, sont à distinguer: 1) une phase phanisémique
caractérisant le moment de l'apparition d'un sens nouveau avec, pour
contrepartie, une disparition, posée en tant que ce qui apparaît du sens nouveau
remplace un contenu paradigmatique et mythique, vraisemblablement non nul; 2)
une phase de laquelle résulte la “fécondité” du significativement déjà
concrétisé, qu'on caractérisera comme sporosémie, et son temps d'incubation,
relativement au sémiotiquement sporulé évoqué comme matrisémie. Phase
caractérisée en ce que le nouveau advient d'abord depuis le “levier” analogique,
avant qu'il soit possible de le substrater concrètement depuis des constructions
idéelles appropriées à la représentation. Ce sont ces constructions idéelles qui
sont produites en conformité aux paradigmes de chaque époque; 3) enfin une
phase d'obsolescence des formes précédemment construites et diffusées entre
interlocuteurs ainsi que des idées reçues. Phase à permettre l'évolution des
idées en vue de meilleures formalisations, comme déconstruction critique,
jusqu'à réduction à l'état de matériaux idéel. C'est avec eux la possibilité
retrouvée de traiter différemment ce qui se prête à sémiotisation.
aphénoménie: est de nature aphénoménique ce qui est privé
des moyens de relation impliquant des phénomènes. Par extension, aussi ce qui
est dépourvu des potentialités d'apparaître selon des phénomènes.
apophasie. L'apophatique représente la méthode d'intellection
consistant à approcher l'inconnu en lui appliquant la négation attributive des
significations convenant au connu: alors que par la cataphase, au contraire, on
affirme les éléments attributifs susceptibles de caractériser ce qu'on cherche à
connaître.
apriorité /apostériorité: mots formés sur les expressions
latines a priori et a posteriori, posées en référence au champ de l'expérience.
Les idées formées a priori le sont sans preuve d'expérience, ou sont introspectivement formées en dépit du manque de preuve d'expérience. À
l'encontre, les idées formées a posteriori arrivent sur la preuve d'expérience,
ou découlent et s'appuient sur de telles preuves. Il est important de remarquer
qu'il ne s'agit nullement d'implications chronologiques, mais de complémentation
dans les aspects du même à servir l'intellection. Cependant que le constat de
cela qui arrive stochastiquement de cause à effet participe d'un savoir établi
sur l'état du déjà réalisé depuis une origine supposée et statuant le principe
de transformation. Disposition qui entraîne pour contrepartie des preuves
téléologiques et téléonomiques reposant sur l'aperception complémentaire d'une
finalité arrivant suite à des effets attendus depuis ce qui reste à réaliser
pour épuiser le potentialisé au monde.
apsychoblepsie. on nomma acyanoblepsie l'aberration de la
vision faisant que l'absence de la vue du bleu entraîne celle du violet et du
vert. Le rouge prenant dès lors la place du bleu et du violet, de sorte que le
mélange du bleu au jaune, au lieu du vert, communique la vue de l'orangé. Dans
ce monde-là, le ciel est rose et la végétation verte prend des teintes
automnales allant du jaune au rouge. Il est évident que cette vue du monde est
aussi cohérente que celle qui correspond au standard, en raison qu'il s'agit
physiologiquement d'une transposition appropriée différente des phénomènes
physiques réels dans la frange du domaine visible des radiations
électromagnétiques. De même avec une apsychoblepsie, on fait référence à la
“vision” mentale correspondant aux déviations du regard qu'on porte sur la
nature par suite d'aberrations psychologiques. En ce sens, la vision
matérialiste, considérée comme norme contemporaine standardisant le regardé,
autorise bien une représentation du contenu cosmique en elle-même tout à fait
cohérente, mais aberrante en ce que basée sur des concepts réducteurs pour qui
ne rejette rien des aspects spirituels et psychiques complémentaires. D'où une
transposition, à propos des représentations contamporaines adaptatives, dans
l'adaptation apparentable à l'acyanoblepsie.
archétypologie. Étude du domaine de l'archétypal, comme
caractère de l'archétypéité: cela qui se prête à modélisation des archétypes.
Par archétypons on entend ce qui sert de moule (pattern) pour l'encours
réalisateur passant par des instances métamorphiques performatives. Si les
types, dans l'enchaînement des choses advenant à la suite les unes des autres
durant l'encours métamorphique de l'instance performative du monde, marquent la
progression effectuée en direction de la coïncidence d'état entre la chose de la
transformation et son projet, alors l'archétype se distingue du type en ce que
seul le type passe par une instance de réalisation spatio-temporelle, quand
l'archétype dépend d'un processus réputé indépendant du principe de
localisation, en ce que ce processus antécède l'instance performative de
réalisation. À l'encontre, il semble qu'un type, même parvenu à son acmé, est
toujours tenu à localisation dans le temps et l'espace. L'ectypal désigne le
résultat intermédiaire actualisé, dans le sens qu'en donne Berkeley, d'activité
réflective, réflexive, et réfléchie, du processus de formation métamorphique des
archétypons. La réminiscence de ce processus cosmique se retrouve dans la nature
humaine avec la faculté, animée de volition, de projeter et d'imaginer
l'instance de réalisation avec effet attendu, avant de passer à l'acte. On
conçoit ainsi les niveaux cocréatifs des êtres au travers des moyens de
réalisation selon des occasions qui dépendent des lois naturelles physiques,
psychiques, spirituelles, comme de multiples atténuations processuelles
conditionnées d'une inconditionnelle créativité divine (la création divine
subabsolue consistant en la constitution des archétypes et la potentialisation
de l'Univers). Durant l'instance de réalisation performative de l'Univers, on
considère que l'état de réalisation des corps, des mentalités et des esprits
manque en proportion de ce qui reste potentialisé jusqu'à coïncidence à des
archétypes intemporellement prédéfinis. C'est de cette disposition qu'on peut
donner l'architectonique comme la discipline du discours sur ce qui “est” d'inlocalisable
en deçà l'origine de toute instance transformatrice orientée par quoi dérive le
devenir du monde. La notion archétypale peut être rendue avec l'imago Dei (image
de Dieu) en chaque être, qui fut développée par Philon le juif. On a ici
l'évocation d'une relation créative archétypale (l'agent de la
potentialisation), aux transformations métamorphiques (l'encours réalisateur du
potentialisé depuis tout agent de la modalisation qualificative).* Pour saisir
l'incidence de cette disposition, notons que l'inconscient collectif contient
aussi des archaïsmes maintenus en l'état comme autant de réalisations
provisoires, ou avortées, que les formulations mentales retrouvent sous forme de
symboliques. Ces archaïsmes paraissent représenter des archétypes psychiques en
cours de re-présentation, à permettre des réalisations préalablement
potentialisées. Dans Le gène égoïste, R. Dawkins fait à ce propos le parallèle
entre l'information codée dans les gènes au niveau du somatique et les
informations codifiées en tant que mimèmes dans l'inconscient collectif des
états métamorphiques individuellement mentalisés. Tout comme les gènes se
propagent depuis un pool génétique, ces mimèmes pourraient se transmettre d'une
mentalité à l'autre par les échanges culturels qui sont à mimer les archaïsmes
spécifiques de l'espèce. Il pourrait y avoir là un semblable processus génératif
conduisant, entre le somatique et le psychologique, deux courants circulant en
sens contraire. Ce qui vient de l'avers à rencontrer l'envers, et de l'obvers,
ce qui arrive au-devant la face du même. Tout cela est à discriminer entre le
niveau des transformations du donné à malléabilité métamorphique, le substraté
en substance depuis le pôle impersonnalisé et impersonnalisable, d'une part, et
le niveau génératif par dissémination d'étants depuis les ex-sistés — le
personnalisé et du personnalisable —, d'autre part pôle de la créativité, en
tant que production de l'esprit depuis des essences, comme pouvoir de
réalisation passant par l'action sur des substances, le produit matérialisé.
Note *: Discriminons bien ici la créativité archétypale du monde depuis le
continuum subabsolu, vue comme instance du travail d'auteur, alors que la pièce
ainsi préalablement écrite concerne une représentation sur les chapiteaux du
théâtre de l'Univers, le continuum des réalisations, cela qui est
événementiellement spatio-temporalisé et qui varie entre des limites
relationnelles.
aséité (latin aseitas, par soi): caractère d'être par soi,
indépendamment de la moindre cause, donc de toute éternité et sans origine (l'inconditionnement
de ce qui ne peut pas ne pas être, en opposition à cela qui a possibilité
conditionnée de devenir en se trouvant accidentellement causé, ou encore
déterminé étant voulu relativement à une durée de réalisation performative).
Autrement dit, à l'encontre du perséitique et de l'abaléitique, le continuum de
ce qui existe d'aséitique n'a pas et ne peut avoir de localisation
spatio-temporelle. Cf. ontologie.
asorité. Dans la logique formelle, le sorite sert de marqueur
au raisonnement, justement pour ne pas recourir systématiquement à
l'enchaînement pouvant être sans fin dans le mode du syllogisme. Le terme vient
du grec sôrités, mis en morceaux, et sôros, tas (de morceaux). Le sorite
rappelle qu'un tas fait de grains reste un tas de grains pour autant qu'on en
retire des éléments (ou qu'on en ajoute, fût-ce indéfiniment, c'est-à-dire à le
maintenir contenant), alors que c'est seulement une ultime opération qui montre
qu'un seul grain ne représente pas un tas. Transposé au niveau de la conclusion
dans le raisonnement syllogistique opérant sur des choses limitées, la
conclusion conserve aussi son caractère provisoire, même à se trouver
indéfiniment opérable. En sorte qu'à l'exemple du dernier grain à n'être pas de
la nature du tas, on commet une erreur de raisonnement. C'est par exemple celle
qui advient en considérant que l'infini se situe au terme de l'accroissement du
fini. Constatons déjà pour relativiser les déductions que le moindre
raisonnement a pour conclusion des éléments eidétiques qui se fondent sur des
prémisses appartenant à une nature semblable, ou apparentable. C'est-à-dire que
ces prémisses sont censées avoir été antérieurement l'objet, aussi, d'arrêts
transitoires du jugement. Cependant qu'avec le sorite, on considère que le
principe de fragmentation de ce qui se prête à composition est disjoint du
continu qui est à l'encontre complémentairement unicitaire. Le concept faisant
référence au sophisme hellénique sur le tas de grains de blé, a une portée
considérable en métaphysique. Expliquons-nous. Le fait que la prédiction
événementielle basée sur la reconduction des événements causalement chaînés ne
peut rendre compte rationnellement de nouvelles réalités cosmiques, a pour
incidence majeure de ne pas distinguer ce en quoi la contingence de devenir
associe la condition d'être aux conditions de non-être dans les apparences
d'être, quand celle d'acquérir associe semblablement avoir et non-avoir dans les
apparences d'avoir, cela depuis les relativités de faire. Or les langues
naturelles ne discriminent pas les attributions faites aux devenirs et aux
acquisitions, qui pourtant devraient se concevoir dans une catégorie différente
de celles qu'on peut accorder au statut du réalisé dans la compétence d'être et
d'avoir. Il est aisé de comprendre que c'est par manque de rigueur sémantique
que l'on déclare sur le chantier, ou bien à l'atelier: «ceci est un bateau,
cela est une voiture». Comme pour toute activité participant de l'instance
performative de réalisation de l'Univers selon des occasions, il s'agit en effet
d'une insuffisance du langage, puisqu'on désigne sous les aspects de ce qui est
ici manifesté aux sens, les caractères afférents aux fins depuis l'état de ceux
qui sont propres aux moyens. En l'occurrence, des objets transformés depuis des
activités de meulage, de découpage, de soudage, etc., toutes opérations faites
sur des carcasses, quand les fins concernent des attributs de locomotion,
discriminables, pour l'exemple en référence, entre les fonctionnements du bateau
et ceux de la voiture. On comprendra qu'en réalité, l'activité du chantier ne
reflète pas celle de la réalisation, mais l'activité contractuelle d'un
faire-être et d'un faire-avoir. Transposant l'exemple sur l'instance de
réalisation de l'Univers, la pensée close sur l'enchaînement indéfini des causes
est comme atteinte de cécité vis-à-vis du devenir qui a fonction de faire-être
de manière contractuelle à des attributions performatives. Il est pourtant
évident que, sémanalytiquement, ce qui devient, puisque possédant des caractères
se prêtant à variation performative, est délimité entre une origine, précisée ou
ignorée, et une fin concevable au moins en tant qu'elle est à rendre compte du
passage de la catégorie des performances à celle des compétences par épuisement
des potentialités de perfectionnement. Pour l'essentiel, donc, les événements
qui assurent le passage du devenant à l'étant sont d'une autre nature que ceux
qu'on applique aux états d'être en devenir. Et c'est ici qu'intervient la force
de vérité du raisonnement asorite, à l'encontre des déductions basées sur
l'abduction du raisonnement ne retenant dans son champ que les chaînes réactives
particulières à l'encours des événements performatifs de l'Univers.
assurectif: déclaratif d'assurance en tant que
certitude,
soit dans la modalité assertorique, soit dans celle de l'affirmation. On
distingue en effet la disposition qui consiste à asserter, de celle consistant à
affirmer, en ce que l'assertion (énoncé d'un jugement posé comme vérité de fait)
peut être donnée pour plus ou moins vraie, si l'affirmation postule le préjugement d'opinion donné uniquement comme proposition s'opposant à la
négation. Cette distinction se pose afin de discriminer entre le jugement
assertorique invoquant de facto des raisons, et jugement affirmatif qui invoque
des raisons de jure. Voir apodictique (jugement de droit).
ataxie: du grec ataxia, désordre. Hors cet aspect privatif
d'ordre par rapport aux individuations diversifiées et ordonnées, sont
contradictives — à titre d'exemple non limitatif —, la taxie, la syntaxie, l'eutaxie,
la taxiarchie, qui représentent des dispositions variées d'arrangements ordonnés
dans chacun des domaines que différencient significativement les préfixations
correspondantes.
athéopsie. On désigne depuis ce terme la
maladie de l'âme touchant plus particulièrement les matérialistes, en ce qu'ils
sont privés de la capacité d'apercevoir le divin par-delà ou en amont la
physique du monde. Le jeu n'étant pas exclu de l'âge adulte, et dans l'attente
d'une médecine de l'esprit, il ne s'agit que d'un trait d'humour à ne pouvoir
qu'en établir le constat. Le terme étant de nouveau formé dans une équivalence à
l'acyanopsie, qui représente une infirmité de la vue caractérisée par
l'impuissance de distinguer la couleur bleue parmi d'autres couleurs; kuanos: bleu, opsis: vue).
Théopsie: voir
Dieu, ou plutôt le voir au travers ce qu'on aperçoit de sa divinité.
attribut. L'attribution forme un contenu de tout ce qu'on
peut nier ou affirmer de la multiplicité quasi indéfinie des variations
individuelles appréciées comme objets, sujets, choses et êtres. De façon la plus
générale, elle représente l'appropriation nouménale représentative des états de
réalisation entre celui qui pense et cela qui se prête à intellection. Ce qui
s'affirme ou se nie d'une individuation est ainsi abstrait étant en partage avec
son altérité et se traite par appréciation depuis la mesure analogique relative
à d'autres. L'estimation quantitative depuis des nombres(*) ne diffère pas de
l'appréciation propriative, qualitative ou valorielle formant attribution à
n'être pas en soi dans l'individuation qu'on examine, mais en rapport de
présupposition dans la séparation d'avec son altérité. Pour présupposé, rien de
relatif, de variable et de limité n'est intrinsèquement par soi ceci ou cela, de
cette grandeur ou en telle taille, puisque, pour être et avoir dans le moindre
attribut et la capacité minimale, il faut un rapport implicatif à
l'environnement, une relation de l'individué à son altérité passant par le perçu
à l'exocosme, ou l'apercevable à l'endocosme. Dans cette disposition, le
caractère, la caractérisation, consistent en toutes marques, traits, signes
distinctifs, ou manières d'être à permettre de distinguer le sujet ou la chose
examinée depuis des particularités relevant de compositions spécifiques; donc
analyser ce qui est également en partage avec d'autres, au travers la synthèse
constitutive sous-jacente de telle individuation en particulier. Un ensemble
composite des signes distinctifs représente comme une formulation particulière,
distincte de la distribution atomique du possédé en commun avec d'autres. C'est
depuis cette disposition que les catégories représentent les classes les plus
généralisatrices en relation avec ce qui forme l'appréhendement conceptualisé du
monde. Ce sont les catégories qui permettent la classification des êtres et des
choses en genres, espèces, collections, ordres, embranchements…, que subsument
des caractères particuliers. Elles sont au nombre de 10 avec Aristote, de 12
chez Kant. Comme expression de systèmes, les catégories reconnues peuvent être
plus ou moins abondantes. Aussi retiendrons-nous ici les trois catégories
irréductibles de Port-Royal représentées par: 1) volence: l'organisation des
substances sustentant le voulu depuis le pouvoir dans le temps, spécificité du
continuum spirituel; 2) mens: l'organisation de la substance du pensé (le
savoir-faire spatio-temporellement devenir et acquérir propre au contenu du
continuum psychique); 3) materia: l'organisation des substances sustentant le
réalisé depuis les puissances spatiales du continuum physique. Avec l'élément,
on considère toute chose qui, étant combinée avec une autre, a pour conséquence
de constituer un nouvel assemblage surdéterminant ceux de la composition et du
rapprochement dans un rapport à d'autres qui leur sont apparentables. De cette
disposition, et au contraire de l'individuation, la séparation d'un élément ne
se considère pas en soi: elle est consécutive des relations de l'élément à
d'autres dans l'ensemble. Avec l'espèce, on fait normalement référence au
biotope pour désigner l'ensemble des individus qui répondent à des species
héritables étant féconds entre eux (species naturalis), et qui occupent une
niche écologique particulière de la biosphère. Le genre subsume l'espèce en
reliant des caractères communs, sans qu'il y ait interfécondité. Les variétés et
les races sont des ramifications répondant à des caractères spécifiques, dont le
tronc commun est une espèce. Notons que, par extension, on use aussi des termes
pour désigner les éléments d'une classification d'objets depuis des
particularités. Car dans un sens plus général des species artificialis, l'espèce
et le genre logique représentent la classification hiérarchisée des species qui
relient rationnellement les particularités de l'individué depuis des artifices.
Par classe, on entend ce qui fait référence au classement et à la classification
raisonnée de la répartition des différentes caractéristiques, par exemple avec
les embranchements divisant les formes de vies, ou encore des catégories
sociales. Note (*): Il s'agit d'estimer un rapport de grandeurs du préalablement
identifié comme caractère attributif commun. La mesure s'effectuant entre deux
événements qui manifestent une différence de grandeur d'un même caractère quand
l'un est l'étalon arbitrairement avancé.
autoesthésie: sensibilité à soi-même par laquelle se
construit une ouverture conscientielle sur sa propre nature d'être,
indépendamment de la perception de son altérité d'être. Cf. affects +
esthésie.
axiologique et axiogénie: sont deux termes qui concernent la
théorie des valeurs, donc afférentes aux déterminants du vouloir, et, avec A.
Alberini (1919), la branche supérieure de la psychologie qui traite de la genèse
des valeurs. On connaît plus communément en logique le sens spécial de son
appropriation scientifique par lequel on fit de l'axiomatique le recueil,
formalisé sous formes d'axiomes, des vérités évidentes et indémontrables, qui ne
sont donc plus à viser le principe de valeur, mais la seule efficacité des
qualifications. C'est toutefois en commun aux deux contextes qui précèdent,
qu'avec l'axiomatico-déductivité, on convient que chaque terme signifiant d'un
discours est apprécié selon des définitions précisées, et tel que toutes les
propositions afférentes se construisent suivant des règles préalablement fixées
depuis des critères véridictifs de valorité. Le formalisme en est dit complet
(nécessaire et suffisant) ou consistant (cohérent ou incontradictoire). À
l'encontre, un axiome reste dans ce système une proposition de vérité
indémontrable — qu'elle soit à viser des valeurs d'action ou des espérances
qualificatives —, admise pour vraie en raison de ce qu'elle apparaît évidente à
la raison.(*) Exemple d'axiome: «le tout ne peut que contenir plus que la
partie», ou «quelque chose ne peut provenir de rien, donc advient à l'encontre
de la contradiction au néantaire: une plénitude in extenso dans l'infini et
l'absolu». En commun à l'axiologique et à l'axiomatique, différentes sortes de
propositions sont distinguées. Pour l'essentiel, ce sont: 1) les apophantiques
qui ont pour but de “faire voir” mentalement et consistant en des moyens de
procurer l'intellection du sens. Le résultat peut en être affirmatif, négatif,
possible, contingent. Ce sera par exemple la proposition prenant la forme
affirmative: “l'Univers est immense”; 2) les assertoriques, avec les
propositions données pour vraies depuis des faits d'expérience; 3) les
apodictiques, qui sont les seules propositions avancées comme étant vraies par
évidence de la raison depuis le recours au travail d'induction et de déduction
primant sur la preuve d'expérience. C'est le cas d'une loi générale formulée à
propos des triangles rectangles, ou sur la suite indéfinie des nombres finis,
puisque dans les deux cas, la preuve spéculative reste seule valide, dans
l'impossibilité d'en avancer la preuve d'expérience. La preuve d'expérience est
impossible à réaliser pour raison de l'impossibilité exhaustive d'actualiser le
démontré (tous les nombres en mathématique, ou tous les triangles rectangles en
géométrie). Mais c'est également le même cas et pour de mêmes raisons qu'une
surnature se pose en prolongement de la nature, et le divin en prolongement des
êtres. Pour conclure, si de jure la vérité en science est déléguée au protocole
de preuve d'expérience, de facto, rien ne s'y fait sans énoncés apodictiques. Se
trouvent consécutivement cognoscibles autant ce qui relève de la physique, que
de la métaphysique, les deux domaines pouvant être spéculativement connus.
Déléguer à l'expérience sensible le critère de vérité ne vise en pratique que du
savoir-faire, domaine des seules technosciences. Cf. doxa versus épistème.
Note
(*): En fait, hors des dispositions personnelles à faire confiance, c'est-à-dire
à exclure le principe de placer sa foi dans une procédure, il semble bien que
c'est un même statut de vérité relative qui échoit à la proposition démontrée,
en ce qu'elle contient inévitablement dans les prémices de sa démonstration des
indémontrés (pour cause d'une indéfinité de récurrences possibles, même avec la
réduction progressive des indémontrés), voire des indémontrables.
bijectivité: caractère des rapports bijectifs qui
consistent, dans la théorie des ensembles, à associer chaque élément d'un
ensemble de départ à chaque élément d'une ensemble d'arrivée.
biunivocité: désigner plusieurs objets distincts, mais de
même genre, ou d'un même sens.
causalité. À lire les épistémologues de la technoscience,
rien n'a plus ralenti le “progrès” que la fausse doctrine sur le déterminisme
qui régna d'Aristote à Bacon. Au regard des technoscientifiques, la Science est
heureusement émancipée de spiritualisme, ne prenant en compte dans son concept
du déterminisme que la causalité stochastiquement réactive, sans quid proprium.
Mais voilà — il faut bien vivre — aussi même le plus savant d'entre eux, une
fois sorti de son laboratoire, abandonne pour son usage quotidien cette logique
si bien doctrinalement dégraissée. Poursuivant une distanciation diachronique
entre savoirs de la technoscience et ce qu'on a en vue avec une connaissance
métascientifique, tentons une représentation moins restrictive, ou susceptible
d'entraîner une moindre schizophrénie. En pratique, le constat de causalité
dérive de la représentation qu'on se fait de l'activité dépendante de forces,
d'efforts et de luttes, qui ne vont pas sans des agents répondant spécifiquement
à des conditions d'être et d'avoir, en ce que ce sont ces agents qui sont les
détenteurs du pouvoir et des puissances de devenir et d'acquérir dans
l'aléthique de possibilité, de la logique modale. Aussi, pour n'être pas
équivoque dans ce propos, discriminons différentes catégories de causes au sens
d'une solidarité contractuelle de faisabilité agent-patient, en remontant à la
surface, à défaut de mieux, le vieux concept aristotélicien de causalité.
D'accord !La plus évidente en raison de preuves d'expérience sont les causes
matérielles qui s'enchaînent en produisant des effets physiques par réaction.
Déterminées stochastiquement au hasard des circonstances environnementales,
elles sont non orientées. Mais dans une logique moins restrictive que celle
qu'on pratique dans les technosciences, cette disposition ne pouvant se
considérer autrement que comme cas d'espèce, exige la participation d'une autre
sorte de causation sans laquelle s'étendraient sans origine la régression
indéfinie des causes antécédentes et indéfiniment des effets conséquents
advenant sans raison aucune et sans but. Autrement dit, les causes matérielles,
considérées seules, ne peuvent s'énoncer que dans un continuum perpétuel: pas
d'origine possible sans déroger à la condition énonciative que rien n'arrive
sans cause, et pas de finalité puisque celle-ci reste inconcevable depuis le jeu
des agitations thermiques livrées au seul hasard. Sauf obédience doctrinale, la
responsabilité d'une série temporellement illimitée d'agitations aléatoires ne
peut être qu'étrangère au constat des événements spécifiques de la
transformation métamorphique du contenu de l'Univers dans le sens d'une
progression réalisatrice. Aussi, même à ne pouvoir les matérialiser, nous avons
besoin, d'évidence, pour rendre compte des causes matérielles, de causes finalisatrices responsables d'effets attendus susceptibles d'expliquer le
processus de progression, lui, constaté d'expérience. Donc pendantes aux
réactions aléatoires augmentant l'entropie au hasard des collisions, aussi
l'action de causes orientées dont les effets contre-entropiques opposés arrivent
selon des occasions.(*) Causalité orientée et causalité non orientée sont alors
deux aspects du même. Manque des conditions initiales. Par causation on vise
l'action depuis laquelle une cause détermine un effet. La condition d'un effet
conditionné à une cause entraîne que sa cause le soit également. Il nous faut
donc au moins un concept éclairant également ce qui permit la potentialité du
monde à l'origine de son instance performative de réalisation. Mais le terme de
potentialité relevant d'un concept général qui ne discrimine pas usuellement
entre puissance (causalité non orientée), et pouvoir (son complément en tant que
causalité orientée), c'est en référence aux deux sortes qu'on l'introduit ici.
Reste que c'est dans l'épuisement des potentialités, que nous considérons l'état
d'achèvement par lequel l'organisé, ou l'intégré, atteint sa compétence
indépassable d'être, d'avoir et de faire, depuis le processus réalisateur
s'appuyant sur le moyen d'une complexification progressive allant, pour le mieux
connu, de l'électromagnétisme aux particules, atomes, molécules, cellules,
jusqu'aux présents organismes substratant le vivant. Ces causes orientées et non
orientées restant spécifiques d'une instance performative de réalisation fondée
sur des transformations métamorphiques d'un contenu cosmique donné préalablement
en existence, nous avons à considérer ce qui, existant hors cette instance,
existe inconditionnellement en soi, en tant que surnature naturante, afin
d'assurer la génération de la nature naturée, celle dont on discute les
conditions dans le principe de transformation. À considérer certains des efforts
qui furent entrepris au cours des âges à la suite d'Aristote, la typologie des
causes est loin d'être achevée. Dans le défaut d'une théorie consistante, c'est
finalement depuis l'analogon rapporté à l'avènement d'une statue pour cause du
sculpteur, à la fois son auteur et son agent de réalisation, qu'il nous est le
plus aisé de nous représenter ce que sous-tend le concept de réalisation avec
quid proprium. On distingue alors mieux la cause efficiente de la statue qui est
ordonnée au fait de l'existence du sculpteur. On a jamais vu une statue s'ériger
d'elle-même, sans que soit son quid proprium à la faire être. Aussi, si la
cause
matérielle de la statue est le marbre, cette cause ne peut être plus. La cause
efficiente se pose conséquemment comme le moteur à permettre des mouvements
réalisateurs. Sensément, l'être de notre continuum des pluralités variatives,
relatives et limitées de faire possède la faculté plus ou moins déprimée dc
faire-être et faire-avoir depuis l'Un (unicité absolue, infinie et immanente du
continu dans le continuum complémentaire). Les êtres de l'Univers, échelonnés en
référence à la systémique, au moins potentiellement entre l'Être suprême n'ayant
aucun superstrat au macrocosme, et la moindre des catégories dans le genre au
microcosme à se trouver insécable pour absence de composition substrative,
apparaissent de cela engagés dans la réalisation du contenu finalisable de
l'Univers depuis ce qui s'y trouve potentialisé, pour chacun, dans le fonds
endocosmique de leur être en devenir. Ensuite vient la cause instrumentale qui
concerne le travail réalisateur. Il s'agit du burin et le marteau qui, dans les
mains de la personnalité du sculpteur, livrent ainsi sa créativité contenue
d'auteur à réalisation. En pratique, dans l'immensité cosmique, ce sont les
forces physiques, efforts psychiques et luttes spirituelles qui, passant par
d'innombrables agents, font la phénoménologie de l'instance performative
réalisant l'Univers. Au substrat de la statue n'est assimilée que la cause
matérielle. Sans substantialisation, aucune forme ne saurait être donnée à la
statue. Les matériaux étant métamorphiques, ils se prêtent à recevoir forme
(structure et organisation). C'est la cause formelle. On la conçoit avec son
effet tenant à la malléabilité du substrat: cela qui se prête à la possibilité
d'une indéfinité de formations. Mais ce qui est malléable n'est pas cause de sa
formation. Or, sans forme, pas de statue, en ce sens que si la possibilité
métamorphique de la statue s'applique à la substance, sa forme vient pour cause
d'archétypes: elle advient conséquemment de la rencontre d'une essence à la
faire être, surajoutée aux possibilités de la transformation métamorphique du
substantialisé. Tandis que la cause finale est reliée à l'intention originelle
d'un dessein hors instance d'accomplissement, tenant à l'épuisement des
potentialités de réalisation dans le réalisé par des archétypes, les patterns,
comme effet attendu. Car peut-on concevoir un effet attendu sans intention? Dans la négative, il faut encore des valeurs qui, par motivation, sustente la
dynamique réalisatrice depuis des raisons, ou la promesse d'un usage. Ce pourra
être, en référence à la statue, de satisfaire à une esthétique particulière.
Disposition covalente de celle qui prévoit pour l'Univers une raison
post-finalitaire. Est-ce tout? Sans doute pas si l'on examine l'incidence de ce
que voici. De manière générale, les dispositions précédentes intègrent les trois
fonctions contractuelles de réalisation depuis un processus transformatif dans
la même individuation, celle du sculpteur. La logique de la théorie des
ensembles éclaire encore l'insuffisance de l'agent transformateur en ce que le
manque en éléments communs à deux ensembles séparés entraîne l'impossibilité des
relations correspondantes en interface. Comme exemple de ce trait, ce peut être
vis-à-vis des possibilités communicatives, la barrière des langues entre deux
communautés de penseurs. Aussi introduit-on encore en logique depuis le
Moyen-âge la cause privative pour désigner les limites aux possibilités
d'échange entre chaînes de causalités évoluant parallèlement sans relation entre
elles. Elle est assurément tout à fait patente, et rend compte, par exemple, de
ce que l'esprit, pour se trouver concrètement dans la deixis commune à
l'individuation formée du mixte psychosomatique, n'implique pas d'emblée en soi
la possibilité d'une relation organique à fonction somatopsychospirituelle. La
cause privative tient à la clôture de l'individué sur les restrictions de sa
propre nature, et en tant que degré de fermeture au différent. On en exploite du
reste un exemple en biologie, pour expliquer en quoi un agent pathogène est
d'autant limité dans son expansion qu'il est spécialisé à proliférer dans la
spécificité de son hôte (donc autre chose que la barrière entre espèces, en
référence à l'interfécondité se limitant aux individus de l'espèce). Les
habitudes et constitutions biologiques qui protègent de l'infection,
s'expliquent ici non pas comme structure biologique de protection dans les
défenses immunitaires de l'agressé, mais par la spécificité de l'agent lui-même,
dont la prolifération se trouve limitée par son haut degré de spécialisation à
ne pouvoir s'étendre. Pour en finir avec le vaste sujet du déterminisme,
remarquons que ce qui dépend d'occasions dans le moyen de réalisation fondé sur
la complexification progressive, diffère de la cause privative, en sorte que
cette dernière ne peut se substituer à une cause occasionnelle. Cet elle qui
fait dire qu'une condition ne se trouve en situation de s'accomplir qu'en raison
d'un concours de circonstances faisant que certaines choses doivent être
préalablement réalisées, et que l'étant, elles doivent être de plus localement
in situ pour que certaines autres, encore potentialisées, puissent se réaliser.
La question reste de savoir si causes privatives et causes occasionnelles sont
sans agent, dans une complémentation oppositive aux responsabilités d'agents,
durant l'instance de réalisation cosmique passant par des métamorphies
intermédiaires. Toujours est-il que cette disposition d'un ensemble homogène de
causes diverses et contractuelles entre elles est uniquement susceptible de
rendre compte des transformations métamorphiques d'être, d'avoir et de faire
conditionnellement de cause à effet. Avec le concept de causalité, nous tenons
la caractéristique première du continuum des relativités limitées et variatives
d'être, d'avoir et de faire, à la fois dépendantes de potentialités dans
l'individué et de ses conditions relationnelles à l'altérité. Le concept de
causalité est alors particulier au continuum des suites discrètes
d'individuation dans le principe de pluralisation, coordonné aux moyens
relationnels de complexification assurant l'encours performatif de réalisation.
Aussi, distinguer le processus du conditionnement de cause à effet pouvant
s'élaborer au cours des âges à venir, fait qu'il n'en subsistera pas moins un
aspect du problème mettant en cause, non pas la transformation du contenu
cosmique depuis une origine chaotique, mais l'existence de ce contenu. Pour
rendre valide ce qui régit conditionnellement le principe de transformation,
reste à le coordonner au contexte fondamental de l'inconditionnalité ontologique
(condition et incondition, les aspects pile et face inséparables du même). Pour
l'essentiel, en voici le procès. Complémentaire du domaine des possibilités
discrètes d'être, d'avoir et de faire, le continuum absolu d'existence
unicitaire se pose nécessairement en toute indépendance du principe
conditionnant le causé. Mais alors comment pouvons-nous concevoir ce continuum
absolu auquel sont complémentairement sous-jacentes les inconditionnalités
ontologiques nécessaires d'existence en soi,(**) étant tout à la fois hors
instance spatio-temporelle de réalisation performative et source potentialisatrice du continuum des relativités d'être, d'avoir et de faire? Car
se pose à l'origine d'une suite de conditions (fut-elle indéfiniment
poursuivable), et en tant que ce qui antécède la première cause distincte de sa
succession conditionnée, la responsabilité non conditionnée qui n'affère plus au
prédicat performatif, mais bien à celui des compétences. Il semble qu'on puisse
en avancer la proposition apodictique, dans le respect des significations en
usage passées par la loi de commutativité entre termes thétiques et
antithétiques.(***) Par elle, émanation et flux, procession et dissémination,
concernent l'écoulement ex-sisté à l'Univers depuis le continuum de l'Un. Pour
l'apercevoir, il ne s'agit plus de faire intervenir causes et conditions. Le non
conditionnement complémentaire de sa suite conditionnée de cause à effet ne peut
se développer, semble-t-il, que sur base de la logique multi-ordinale, en ce que
par elle on introduit la causation du monde comme résultat d'une incausation du
non-causé. Conclusion, si toute transformation est soumise à des conditions,
alors pour corollaire, c'est qu'un nécessaire antécédent génératif
inconditionnalisable dispose, indirectement hors instance de réalisation, du
donné à transformation. Notes (*): En toute rigueur logique, ne pas coordonner
causalité orientée et causalité non orientée pour rendre compte des causes avec
effets attendus, exigerait qu'on ne fasse pas référence à une quelconque
instance performative pour rendre compte en science de certains
processus.(**):Dans la discrimination du principe de transformation et celui de
génération.(***): Afin de minimiser les répétitions sur l'incidence des
significations en logique multi-ordinale multi-ordinalité.
cause des causes (causa causarum), le causant originel de la suite
ininterrompue de cause à effet, donc se tenant à l'opposé de la cause finale.
cause efficiente (causa efficiens), désigne la chose ou
l'être générateur de qui ou de quoi procède la transformation métamorphique
résultant d'un enchaînement d'occasions performatives.
Cause
finale: elle est spéciale à l'enchaînement de causes avec effet attendu, en
coïncidence avec une intention première tenue hors instance de réalisation.
causes qui causent (causa causam): tout effet actuel résulte
d'une multitude d'antécédents qui le causent indirectement. Même à rester
implicite, une réunion inexhaustive de ces antécédents causaux éloignés (causa
remota) est nécessaire pour le produire. D'où la condition de reconnaître
inévitablement la même responsabilité à chaque fait, cependant qu'on ne
considère en pratique dans l'examen de l'actualisé, que la cause directe
survenant la dernière, ou causa proxima. Dans cette disposition, un même
principe régit ce qui arrive par accident à l'environnement dans l'enchaînement
des circonstances, que ce qui arrive comme effet attendu. Comme exemple
d'antécédents causaux, il est clair que la découverte de tel chercheur participe
de circonstances indirectes pouvant relever d'une multitude d'améliorations
techniques préalablement effectuées, la qualité de ses études et donc
l'éducation reçue, autant que le climat social et les moyens de l'entreprise
d'accueil.
cénesthésie: sensibilité d'ensemble considérée en tant
qu'impression générale. Le plus souvent au sens d'impression interne non
spécifique et diffuse dont peut résulter une sensation d'aise, comme de malaise.
centro-complexité: au sens teilhardien, mesure le degré de
centréité auquel coïncide un niveau de complexité, réalisée à l'exocosme, en
direction d'un investissement endocosmique. La centrogénèse procède de
convergences complexificatrices depuis le diversement individué. À l'opposé de
la monadologie visant la connaissance de la diversification métamorphiquement
individualisatrice depuis des caractères particuliers, la centrologie étudie les
relations synergiques et synthétisatrices à permettre la finalisation
constitutive de l'Univers vu ainsi qu'un tout insécable, unitaire, et non comme
le contenant d'une totalité de parties mises en relation.
Choses versus êtres. Définissons les choses comme
représentant la transposition dans l'interface idéitive des individuations dites
inanimées que sont les objets matériels, les sujets mentaux et les
subjects de
l'esprit. Les choses se distinguent en tant que représentant des produits qui
n'ont pas de réalité autonome, à l'encontre des êtres qui sont les agents de
telles productions. L'être, comme terme par lequel on transpose dans la même
interface mentale, les individuations dites animées pour la raison qu'elles ont,
ou bien acquièrent, une certaine autonomie dans les trois continuums
contractuels des matérialisations (répondant au prédicat propriatifs de pouvoir
faire), des mentalisations (prédicat de savoir faire depuis des qualifications)
et de spiritualisation (prédicat de vouloir faire depuis des vertus d'agir). La
chose advient du fait d'un avoir passant par la substantialisation individuée
depuis des substrats, concomitante et interdépendante(*) au fait qu'être passe
par une essentialisation dépendante d'un superstrat. Le terme de chose peut être
avantageusement pris au sens grec de ce sur quoi portent les actions des êtres,
en sorte qu'on infère la notion de substrat chosifié de ce qui prend forme et
structure pour cause de se prêter aux déterminations artificielles des êtres
(savoir-faire) ou au constat des déterminations naturelles (savoir ce qui se
fait).(**) Les choses et les êtres se complètent entre l'impersonnel et le
personnalisé. En effet, comme terme général, la chose inanimée et qu'on anime de
l'extérieur, s'oppose à l'être qui anime depuis l'intérieur ce qui est à
l'extérieur. Autrement dit, la chose en tant que réalité impersonnelle «qui
n'est sujet d'aucun droit…» s'oppose à l'être personnel, personnalisé, ou
personnalisable, qui n'est pas moyen, mais fin, en ce que l'être échappe de jure
à la suite des conditionnements pour joindre une fin de soi contractuellement
aux moyens de ce qui seulement est, au sens phénoménologique. La chose se fonde
sur le préformé dans l'idée à propos du réel, ou comme représentation de ce qui
est susceptible de réalisation métamorphique dans les domaines du matériel, du
mental et de l'esprit. Une chose se discrimine par là des objets formés à partir
des substances spécifiques à chacun de ces domaines. La chose, simplement dite
sans contexte, peut désigner un pur ceci d'indéfini donné aux activités d'être.
En dernière analyse, sans au moins un être, aucune chose n'est possible, alors
qu'un objet semble pouvoir advenir depuis les réactions de cause à effet d'un
milieu hétérogène réactivement dynamique, eu égard aux lois des probabilités. En
tant que les choses sont œuvres d'étants ou de devenants, elles ne reçoivent
leur objet que par degrés extensifs de substantialisation en direction
exocosmique de l'Infinité, dans un même sens que l'essence arrive aux êtres par
degrés intensifs en direction endocosmique de l'Absolu. Depuis son étymologie
pragmata, la chosification est bien représentative des rapports rencontrés en
interface des préoccupations de l'esprit à celles de l'intellect. Notons que
pour la perception du très jeune enfant n'ayant encore acquis qu'une vague
compréhension de son altérité, l'autre n'est d'abord à ses yeux qu'un objet se
chosifiant progressivement jusqu'à aboutir au concept de l'autre en tant
qu'être. Or, on sait que cette phase de réalisation psychologique peut rester en
suspens et constitue dès lors chez l'adulte la perversion psychologique de sa
capacité volitive restée au stade infantile des conditionnements à réagir. Ce
qui entraîne que cet adulte, pour avoir incomplètement réalisé cette phase
d'acquisition psychologique, regarde encore en tant qu'objet l'autre être, que
celui-ci soit animal, enfant, femme, ou homme… Note (*): Concomitance et
interdépendance dans le sens où la chose ne peut advenir sans au moins un être,
comme l'être ne peut acquérir que par des choses. (**): Dans les langues
anciennes, la substantivation neutre servait d'indétermination qualitative à
rendre le sens de chose, en désignant par là ce qui est individué à ne pas
confondre, par exemple, le beau d'avec une chose belle.
cognotopsie: toujours pour imager plaisamment le
parallélisme entre le vu par les yeux et les “vues de l'esprit”. La cognition
concernant le processus de conscientialisation d'une réalité complexe, ce
néologisme démarque la déficience, voire la carence intellective (sourire), d'où
résulte la difficulté cognitive pour certains intellectuels à se représenter les
aspects contractuellement complémentaires qui sont nécessaires à la formation de
la réalité, c'est-à-dire les trois fondamentales contractuelles, avec les
domaines du physique pour les propriétés du réalisé, du psychique pour les
qualifications réalisatrices et du spirituel: vertus d'être et valeurs
actancielles de réalisation.
cogrédience: dans le vocabulaire de Whitehead, la “cogrédience”
représente ce qui arrive par composition d'un nexus (ensemble d'événements
abstraits de la chaîne événementale formant et caractérisant métamorphiquement
chaque individuation), relié par l'“ingrédience” (succession causale conciliant
accidents et occasions réalisatrices du potentialisé, dans la dynamique
actualisatrice). Le résultat se trouve conséquent des conditions
synthétisatrices pour la multitude individuellement caractérisée et déjà
réalisée d'inclure la nature de l'Un, avec la “concrescence”.
colligation: opération mentale consistant à réunir des
éléments séparés en un concept. Se distingue de l'induction.
commensurable: est mensurable ce qui se prête à la
mesure
depuis la comparaison du semblable, ou depuis une unité de mesure convenue à
servir d'étalon. Rappelons que, dans cette disposition, la mesure est dite
aliquote lorsque la grandeur d'une partie représente exactement un certain
nombre de fois celle d'une autre. Par extension, la commensurabilité désigne la
possibilité qu'ont des choses d'être comparables entre elles et conséquemment
mensurables.
communication. En tant qu'échange informant, la communication
reste inséparable des productions de sens. Même à passer par le canal physique
d'une connexion psychosomatique (voix, mimique, écrit…), elle est
essentiellement intersubjective et n'intéresse donc directement que ce qui
relève fonctionnellement de la psychologie, à la différence de ses extensions
instrumentales. Son niveau est limité autant par les défauts de performance du
discours (le référent) et les protocoles d'échange langagier dans la
reconnaissance du contenu des signes (expression), que par le niveau des
significations acquises aux actants de la communication (représentation). Le
degré performatif du communiqué tient de cela une certaine compétence discursive
dans la faculté d'énoncer. Passer, par la pensée d'une chose à une autre en vue
d'apercevoir des conséquences, diffère de l'intuition par laquelle on aperçoit
semblablement des conséquences sans le support de la réflexion. La compétence
discursive semble dépendre autant d'une capacité dans la pratique
intersémiotique des signes (contextualité), que de l'imagination servant
l'interprétation du communiqué depuis tout moyen approprié. Dans le cas d'une
intercommunication au niveau mental, de tels moyens peuvent consister en des
exemples à illustrer le cas particulier, ou des analogies par le moyen de
significations connexes. Analogon: signifié sur lequel on s'appuie pour
exprimer le sens nouveau en raison de l'éclairage ressortant d'une ressemblance
à cela qui est évoqué. Par différence à ce moyen de compréhension épistémique,
lorsque la communication vise à évoquer des valeurs actorielles faisant
intervenir l'esprit au niveau intellectif de la qualification mentale, on use
d'allégories, ou de paraboles. Pour cadre de cette intercommunication des
valeurs qui représentent des facteurs de volition et non plus des significations vectrices de qualification, c'est d'une racine hébraïque figurant dans Isaïe,
que les juifs médiévaux désignèrent, avec le terme de dimyonie (dimyon,
dimyonité), la capacité d'apercevoir des messages prophétologiques (l'essentiel
de tous les prophètes). La communication intersubjective peut de ces
dispositions concerner les diversifications sémantiques différenciatrices des
propriétés d'objet, autant que discriminatrices de significations opérant entre
les qualifications couvrant qualitativement des sujets mentaux, ou encore le
discernement via l'esprit des vertus aperçues en référence à des valeurs d'agir
en vue de résultats attendus. En sorte que dans un rapport à l'esprit, s'ajoute
ou se coordonne de plus au savoir apostériorique, le début d'une clairvoyance de
fins destinées à subsumer les moyens qualificatifs d'obtention. Ce qu'on
aperçoit tient dès lors à la liberté d'obvier à des desseins qui ne nous
concernent qu'indirectement depuis des loyautés à participer pour chacun de son
altérité. Ce qui est en effet chose de la communication ne se limite pas à
l'intelligence appréciative des réalités objectives, subjectives et suggestives: elle est inévitablement cela, mais en vue de l'appréciation du rôle personnel
dans une participation personnalisée à des ensembles d'actions qui sont au mieux
corrélées au tout. L'ensemble du jugement depuis la raison, qu'il soit pratique,
logique ou surlogique en ce qui est des valeurs actorielles, trouve en effet son
investissement dans les choix individuels décidant des déterminations
personnelles dans le libre-arbitre en visant l'exercice de talents personnalisés
participant de l'altérité de soi en tant qu'acteur du monde. Consistance
cognitive de ce qu'on sait, congruence intersubjective et sage choix du juste
équilibre des rapports de soi à d'autres (non équilibre = en porte-à-faux),
représentent le champs communicationnel dans la consonance(*) entre les
différentes dispositions personnelles retenues, qui ont ainsi à voir
directement, à divers niveaux, avec des protocoles de communication. Aussi
avons-nous à les considérer depuis une interface fonctionnelle reliant la
perspicacité mentale du communiqué, le discernement à hauteur d'âme des
meilleures conduites de soi, et la clairvoyance des valeurs qui, depuis
l'esprit, sont sous-jacentes aux métabolismes ontologiques: elles visent les
essences par lesquelles on devient par soi (perséité) depuis les
“métabolisations” personnalisées de soi, mais en raison d'autres (abaléité). Ces
participations du communiqué intervenant depuis plusieurs niveaux corrélés de la
communication sont habituellement oblitérées de l'enseignement universitaire,
lorsqu'elles ne sont pas explicitement tenues pour étrangères au propos sur la
communication. Il apparaît pourtant évident qu'on ne comprend ce qui est
étranger à soi-même qu'au prorata des participations de soi à son altérité
d'être et d'avoir. Note (*): Consonance = ensemble des accords obtenus dans
l'orchestration environnementale, dissonance = perte d'harmonie à son altérité.
complétude: caractère de ce qui est complet, soit par suite
de l'épuisement des potentialités de réalisation, soit par constitution
existentiellement originelle. En référence à l'instance performative de
réalisation, la déplétion concerne l'acte de désemplir, qui est remplir
négativement par diminution d'un contenu réalisé préalablement ni nul et ni
infini, comme actualisation des états entropiques d'être, d'avoir et de faire
équilibrant le potentialisé au réalisé. Alors que le contraire, l'acte de
compléter un manque représente une réplétion. Dans le présupposé que rien
n'émerge de rien, on considère invariable dans l'Univers la quotité formée du
réalisé et du potentialisé; en sorte que le caractère de complétude n'intéresse
pas le principe de génération, mais uniquement celui de transformation. Principe
par lequel le potentialisé se convertit en réalisation, avec réciprocité du
processus au travers toutes altérations, déliquescences, corruptions, mort ou
destruction agissant dans le sens déréalisateur.
compossible: une chose qui peut être en même temps qu'une
autre.
concrescence: par définition, représente la soudure
organique de ce qui a crû ensemble, étant de nature semblable, bien que
différenciée.
condition. Pour présupposé, cela qui se produit sous
condition (sub condicione) participe d'une chaîne de conditions (l'ensemble de
même sorte). Il s'agit de cela de potentialisé qui se produira inévitablement,
bien que ce soit au terme des réalisations intermédiaires du conditionné par
lesquelles les événements ont une échéance incertaine soumise à des occasions
durant l'instance de réalisation performative. Le réalisé dépendant de
conditions survient ainsi du choix des occasions réalisatrices. Les conditions
sont alors suspensives: il est nécessaire de les actualiser pour que se réalise
quelque chose de potentialisé et à terme l'ensemble complet de cela qui est
conditionné. Depuis cette exigence résolutoire, c'est la réalisation qui
anéantit comme rétroactivement l'obligation des conditions suspensives. Cette
disposition est à comprendre ainsi: dans l'épuisement local du potentialisé
sanctionnant la suite compétente avec la fin de l'instance performative de
réalisation, et par extension au terme de l'instance de réalisation du présent
Univers depuis des transformations métamorphiques conditionnées, on ne conçoit
plus aucun conditionnement. Conséquemment, le pouvoir d'agir se trouve émancipé
des puissances dépensées en force, effort et lutte. La réalisation selon des
conditions implique de discriminer les occasions casuelles qui dépendent du
hasard des circonstances réactives, donc de la puissance des choses en des
causes ex natura, d'une part, et les occasions du voulu procédant de la volonté,
dites ex voluntate, qui dépendent par ailleurs du pouvoir déterminatif des êtres
pour la réalisation (ceux-ci peuvent faire obstacle ou au contraire favoriser
l'échéance de ce qui est potentiellement réalisable sous des conditions),
d'autre part. Étant entendu que la forme des occasions mixtes, tout à la fois
casuelles et voulues, s'établissent entre choses et êtres, étant indivisiblement
dépendantes de circonstances matérielles et de la volonté de tiers contractants.
Pour être intemporellement déterminé hors instance de réalisation performative,
il paraît important de tenir (sans pouvoir en établir ici la démonstration), que
ce qui résulte de conditions, a une échéance d'effectuation certaine: l'époque
et la localisation à laquelle survient cette échéance, autrement dit son
inférence déixique, étant seule indéterminée.
confluer: en référence aux événements, le terme infère aux
circonstances faisant se joindre en un même cours, comme deux rivières en un
fleuve, plusieurs choses qui tendent vers une seule destination, ou un unique
but — que ce soit par cause motive, ou par effet attractif.
congruence: situation d'égalité (nombres et grandeurs),
d'identité (sèmes et significations), ou encore possibilité de remplaçabilité
sans incidence pour le résultat (valeurs d'action et vertus), en référence aux
particularités de ce que l'on compare dans le séparé.
congruité: tendre vers l'exactitude ou le convenu depuis des
conditions voulues. Le terme prend également le sens de ce qui arrive à
proportion de l'acte pour accomplir, ou du rapport pour décider de ce qu'on
désigne comme la partie congrue.
conscience. Sans doute rien n'est encore objectivement moins
aisément définissable que cette faculté psychique, siège actif des sentiments,
des impressions, des appréciations et du jugement, fonctionnellement reliée à
l'animation du vivant. Le latin conscientia, distinguait d'abord dans l'antique
creuset de l'élaboration des significations, la solidarité entre plusieurs du
seul fait d'être dans la confidence de certains faits (ce qui met l'accent sur
le partage, en prolongement de l'inconscient collectif, de quelque cordon
ombilical organique avec “la voix intérieure” d'une conscience cosmique), avant
que la locution ne fasse référence, comme moyen, à la personne conscientisant en
prenant connaissance de son altérité d'être, d'avoir et de faire. Pour
présupposé, un objet n'a pas conscience de son activité à l'environnement (sinon
dans le sens qu'en donne Jean CHaron). Aussi, dans l'attente de meilleures
définitions, abordons la conscience par cela qui s'établit dans l'instance de la
prise de connaissance d'être, d'avoir et de faire au monde pour animer le
vivant, c'est-à-dire englobant affects et effects: ce que l'individu retient de
ce qu'il subit du monde et de son action au monde pour le guider dans son libre
mouvement. Comme siège actif des sentiments, des impressions, des appréciations
et du jugement sur fonds du perçu et du conçu, de l'aperçu et de
l'intérieurement entendu, la conscience a donc essentiellement un effet
vectoriel dans l'animation du vivant. Cette disposition a l'avantage de tenir
compte de ce qu'une autoconscience, et par suite l'autoconnaissance, sont une
impossibilité logique. On ne peut se connaître qu'indirectement, c'est-à-dire à
passer par le semblable depuis un parcours transitif, ou une relation réflexive.
À l'évoquer, nous disons que l'épée ne peut se couper, ni savoir qu'elle coupe
que par ce qu'elle coupe, tout comme l'œil ne peut se voir, ni savoir qu'il voit
que par le vu. La différence entre les démarches scientifique et
métascientifique est que pour parvenir à cette dernière, il faut passer
(transiter), de la conscience d'un état de chose, à la conscience qui a
conscience d'un état de chose. Dès lors, la conscience de soi peut résulter d'un
niveau surconscientiel, dans un appréhendement autre que s'il advenait du retour
sur soi de l'impression qu'on se fait sur d'autres. Cette disposition est à nous
permettre de discriminer la pénétration introceptive surconscientielle, qui
n'est plus autoconnaissance, en cela qu'on entre ici dans le domaine de second
niveau, dit intensif, par lequel on pose la surconscience allant avec le procès
de qui surpense, depuis une position plus intérieure, le penseur en train de
penser. C'est surconscientiellement, par le cheminement multi-ordinal du
signifié introceptif investi comme moyen d'instrumentaliser le parcours, qu'on
peut avoir la clairvoyance d'une unicité existentielle endocosmique, avant même
d'en pouvoir faire l'expérience aperceptive, pour peu qu'on tienne celle-ci pour
être réalisable dans une disposition apparentable à la connaissance du contenu
de l'exocosme suite à ce qu'on en perçoit. Le principe d'information sous-jacent
au processus de connaissance exige dans notre continuum la dualité “sujet
penseur / altérité donnée à penser”, depuis l'interface “pensé /impensé”. Ce
n'est qu'en référence au continuum absolu, ou encore subabsolu, que, pour cause
d'ubiquité spatiale et temporelle, on peut tenir en une même deixis “à la fois
le tireur, la cible, et la flèche”. Peut-on alors à ce niveau évoquer une
conscience similaire à la nôtre? De façon succincte, la conscience concerne des
états de conscience s'échelonnant pour l'humain entre l'inconscience qui est
conscience-non-consciente, et la conscience vigile qui est conscience-consciente
(Cf. hypostase). Comme cette conscience vigile croît, mais reste limitée à se
trouver relative, l'attention dépend de l'angle de concentration. Plus cet angle
est fermé, plus l'attention est grande, mais à réduire son champ, et l'inverse.
C'est dans ce sens que l'inconscience représente, depuis une attention nulle
(cas recherché avec l'hypnose), l'angle le plus ouvert sur le contenu
environnemental, et consécutivement la réminiscence possible d'un bien plus
grand nombre d'événements qu'avec la conscience vigile.
continu versus discret. Notion d'abord issue de réflexions
sur l'échelle des nombres en rapport aux grandeurs et aux quantités dans la
mesure du contenu cosmique. Une suite de plusieurs nombres entiers forment une
suite discrète d'entités séparées. Mais entre deux nombres qui se suivent,
s'intercale indéfiniment un nombre illimité de termes dits rationnels,
fractionnaires et commensurables, tandis que le limité en nombre et en grandeur
dans chaque actualisation à une possibilité d'extension indéfinie. D'ou l'idée
d'une continuité incommensurable existentielle, puisque nombres et grandeurs
représentent une application au contenu cosmique. Nous avons la notion du
discontinu par l'expérience de ce qui est, a et fait de façon individuée,
atomisée en tant que des constitutions séparées, distinctes mais substrativement
semblables, ou apparentables. C'est l'ensemble réputé par constitution indéfini
à indéfiniment agrandissable en possibilité de telles séparations relatives
entre elles d'être, d'avoir et de faire, qui a pour complémentaire une
nécessaire continuité en existence, puisque dès lors que l'on considère le
bornable, c'est par abstraction de ce dont le complément est imbornable, en tant
que les deux aspects constituent les caractères opposés du même.
continuum. Du terme latin désignant le continu, dans l'idée
de ce qui constitue une seule pièce dont les aspects sont indivisibles entre
eux. Dans son acception contemporaine, un continuum représente le milieu continu
constituant le facteur relationnel définissant les possibilités du rapport de
discontinuité entre les parties contenues, hétérogènes entre elles, mais formant
ensemble unité homogène dans l'interdépendance des quotités individuatrices.
Depuis cette idée, on peut apercevoir l'étendue étant consubstantielle de son
contenu atomique. Ainsi l'espace est de la même nature physique que son contenu
matériel, quand l'esprit, de nature spirituelle, apparaît consubstantiel du
temps, alors qu'on peut montrer semblable dépendance entre la nature toute
psychique du mixte spatio-temporel et le mentalisé. En théorie, donc, autant de
continuums(*) dont la continuité est liée à la discontinuité du contenu
individué de façon discrète. De manière générale, nous pouvons avancer un
continuum pour chaque niveau contractuel de subsistence discrète, puisque, par
définition, il s'agit, dans la théorie des ensembles, de la continuité covalente
aux discontinuités contenues. On use aujourd'hui dans ce sens du terme pas
seulement pour rendre compte de continuités concrètes telle que peut l'être par
exemple le continuum espace-temps, mais de plus pour des vues théoriques: le
continuum des méthodes inductives, celui des logiques non classiques… Ce qui
domine dans cette acception est qu'on ne peut considérer une partie en soi —
elle ne peut être ce qu'elle est qu'en raison de ce qui est autre à l'intérieur
d'un tout —, en sorte que chaque ensemble formé des discontinuités discrètes,
nécessite sa complémentaire inconditionnelle contenant en contrepartie l'unicitairement
continu du même fondant la potentialité de la possibilité d'extension indéfinie
du discontinu. Note (*): Dans la préédition des Cahiers, je m'étais conformé au
pluriel en “a” (des continua) comme exception en français des puristes du latin.
C'est une forme perdant son usage. Aussi j'use maintenant du pluriel en “s”
comme cela commence de se pratiquer (Cf. Encyclopédie Universalis).
contractualité: spécificité du pouvoir dans l'action avec
effet attendu reliant depuis tout contrat, pouvant être tacite ou implicite, des
parties douées de volonté s'exprimant dans un dessein commun, donc à l'opposé de
dépenses arrivant de façon stochastique, sous forme de puissances réactives.
Lorsque l'on considère le relationnel entre agents dont les actions sont
coordonnées en vue d'effets attendus, l'instance contractuelle marque
l'investissement rapprochant ces contractants visant ensemble un but commun. On
conçoit par conséquent la suite instaurée entre: 1) l'instance contradictive
faite d'objections, de contradictions, en tant que moyens individualisateurs
depuis des caractérisations; 2) l'instance impliquant l'ensemble des
contradicteurs, des contradictoires et des contraires, établissant à un moment
donné le potentialisé à atteindre entre contractants, de récurrence en
récurrence au travers des faits contractuels. Disposition qui sustente le
processus d'organisation fonctionnelle depuis la concordance des moyens mis en
œuvre. En sorte que l'on puisse poser, par logique, les deux sens du mouvement
de la pensée: si condition d'éloignement, d'opposition, d'analyse, alors
potentialité de rapprochement et de synergie. Pour illustrer cette disposition,
montrons ce que voici: le processus du mouvement sémanalytique des variables
sémiotiques, rend possible la sémasynthèse dès lors que la contradistinction
marque la relation d'opposition de laquelle ressort la thèse par rapport à son
antithétie formée de tout autre. Et ce sont ces différences établies qui
permettent des dispositions contractuelles, comme mouvement sémasynthétique
complémentaire visant la synthèse qui est à surdéterminer le précédemment
différencié depuis des singularisations. Le concept de contractualisation fait
toute la différence d'avec la position philodoxique par laquelle on se suffit
d'une opinion prise dans l'alternative des aspects antithétiques qu'on a de
notre expérience à la réalité, sans souci de ce qui relie les oppositions, de
généralisation en généralisation, et de subsumption en subsumption. De façon la
plus générale qui puisse être, sera dit contratfactuel ce qui est de l'ordre du
fait sous contrat rendant dépendantes les parties à l'obtention d'un tout.
contuition: conception ou représentation d'une chose obtenue
indirectement depuis ce qui est connu d'une autre chose.
contuition: conception ou représentation d'une chose obtenue indirectement depuis ce qui est connu d'une autre chose.
corrélationnisme. O. Hamelin (Essai sur les éléments
principaux de la représentation), avait abordé une façon de considérer le fond
de la réalité, non pas en se basant sur le jeu des substances, mais sur ce qui
est tout à la fois contenu et formes soumis ensemble au principe de relation.
Toutefois c'est à Amor Ruibal Angel (Los problemas fundamentales de la filosofia
y del dogma), qu'on doit l'idée du corrélationnisme. Après avoir montré que les
philosophies et les sciences fondent la réalité de l'Univers sur les substances,
chacun décrivant dès lors des contenus se trouvant entre eux en contradiction
catégorielle, lui vint l'idée de rendre compte de la formation des réalités
depuis la primauté des relations sur les substances. À partir de ce retournement
à propos du réel, il fonde la réalisation du contenu de l'Univers sur
l'interrelation dynamique de l'individué dont la réalité tient aux relations
d'un substrat organisé, les produits de sa propre activité participant de
réalités superstratives, contractuelles par l'intermédiaire des relations aux
choses de son altérité. Et c'est cet ensemble de relations entre individuations
d'être et d'avoir, contractuelles au supertrat, qui constitue la constante
tension cosmique formant médiation entre l'existence personnalisée dans
l'Absolu, indéfinie source d'être en des strates déprimant l'originel, et
l'existence impersonnalisable dans l'Infinité sans attribution, source d'avoir
augmentant par complexification de strate en strate. Autrement dit, ce qui est
ainsi formé découle de la conjonction relationnelle dans les différences d'être
et d'avoir à l'altérité depuis substances et essences données en partage.
L'essence et la substance de la goutte d'eau individuée par circonstance
environnementale restent inchangées en se trouvant inindividuées dans l'océan.
En conséquence, la goutte d'eau peut être ou n'être pas, et ainsi avoir ou ne
pas avoir ce par quoi elle a et est en telle actualisation de l'écoulement
temporel et dans telle étendue, quand l'eau ne cesse d'exister, qu'elle se
trouve dans la goutte ou dans l'océan. Il n'empêche que ce qui arrive depuis le
mode d'accident à l'environnement, et ce qui se réalise de façon voulue, sont
également individués en tant qu'occasions dans un rapport de différence à ce qui
est autre par relation de l'individué entre un substrat semblable et un
superstrat apparentable. Ces choses acquièrent leur être des particularités
relationnelles: ce par quoi elles sont. Doit-on nier la réalité de la charpente
d'une maison n'existant pas pour l'insecte qui s'en nourrit et ne considérer
objectivement que sa forme en bois? Pour finir, nous avons encore à tenir pour
complémentaire l'être qui est par soi et qui est sans nécessité d'avoir pour
être. Cela dans une présupposition oppositive à ce qui a en soi sans nécessité
d'être. C'est à cette condition que, ontologiquement parlant, l'abaléité a bien
pour autre face l'aséité.
cosmogonie. Pour l'essentiel, la cosmogonie concerne la
représentation construite qu'on se fait de la réalité en reliant des
connaissances physiques du domaine de l'expérience, à des connaissances
métaphysiques du domaine de l'existence. Ces deux domaines sont reliés de telle
sorte que l'on considère les objets physiques réagissant entre eux en puissance,
de façon sous-jacente à des pouvoirs d'action distribués au travers la pyramide
des êtres, que surdétermine la proactivité d'une surnature divine. Aussi,
quoique la cosmogonie s'appuie sur la science, elle n'est pas fondée sur elle: elle l'est sur une évidente existence première de l'être sur son fait. À
l'encontre des cosmologies physicalistes, une cosmogonie n'est conséquemment
exclusive ni de la physique du monde, ni de sa métaphysique. La métaphysique
fait qu'au domaine de l'être, l'existence est première — une intemporelle
existence, fondement des essences d'êtres en devenir, ainsi que des générations
d'étants par scissiparité. La physique fait qu'au domaine de l'avoir (les
choses), le formé en substance auquel tient la notion de lieu et d'étendue
(espace) est indéfiniment malléable depuis des transformations métamorphiques
produites réactivement sans nécessité de quid proprium. Afin de bien comprendre
ce qui différencie la cosmologie de la cosmogonie, il importe de ne pas faire
l'amalgame et ainsi manquer de distinguer les présupposés respectifs entre le
principe de transformation et celui de génération. Notons à ce propos que Plotin
(Ennéades II, IV, 6) pose le principe de conservation du transformé avant la
lettre. Pour lui, le principe de transformation implique que ce qu'on considère
dans l'antérieur soit différent de ce qu'on aperçoit avec l'ultérieur, tel que
le transformé ne saurait être anéanti, pas plus que provenir du néant. Toute
transformation ne s'opérant que d'un état en un autre, ne peut concerner que
cela. D'où le principe de conservation du donné à transformation, sur lequel il
ne faut pas greffer aussi la possibilité génératrice. Implicitement, le passage
du néant au non-néantaire, ne peut se faire en référence au principe de
transformation. Aussi, depuis le principe de transformation, nous ne saurions
rendre compte que du passage du non être et du non avoir, à ce qui a et est, et
son corollaire allant avec l'annihilation de ce qui déjà était et avait. Si l'on
considère le corruptible comme la décomposition s'appliquant au préalablement
composé, c'est à définir l'engendrement comme tenant à l'individuation advenant
depuis des essences et pour cause de moyens allant avec sa substratisation
procédant des transformations métamorphiques. Le temps imparti à l'instance
transformative de l'individué est variable quant aux possibilités de se
manifester (être et avoir dans un rapport à l'altérité), tout en conservant
inchangée et en soi son identité propre. Dans ce rapport des idées à
l'entendement, la méthodologie synthétique permet de renouer avec l'antique
recherche des concepts depuis l'entendement spéculatif. Nous retrouvons alors de
nouveau la signification, un temps occultée, des rapports entre: 1) ousia
essentia = ce qui est individué par essence; 2) ousiôsis
subsistentia = ce qui
n'est en aucun sujet; 3) hypostasis
substantia = l'acquis individué pour cause
des substantialisations, en tant que les substances de la stratification
individuelle sont également substratives pour l'alter ego. On distingue ainsi ce
qui arrive premier dans ce qui se trouve être individué, relativement à une
altérité d'être, par rapport à ce qui est second, au sens d'être, comme pour
d'autres, dans l'individué. Bien que les langues naturelles se prêtent peu au
propos, nous pouvons malgré tout dire que la course n'est pas courir, ni le
courant, course, et qu'il y a semblablement à distinguer en métaphysique le fait
d'être soi, le fait d'être quelque chose, et le fait d'être ici ou là, à ce
moment ou à cet autre. Par la subsistance, le métamorphiquement formé subsiste
ou perdure sans changement seulement en l'absence d'interaction
environnementale. À l'encontre, avec la subsistence, le devenant du fait d'un
relationnel rendu possible par le moyen d'une substantialisation particulière,
demeure permanent dans le changement métamorphique (Cf. corrélationnisme).
de facto: implique que la situation visée dans la phrase ou
en pensée l'est de fait. Si elle relève d'un droit, on dit qu'elle est de jure.
de jure: implique que la situation visée dans la phrase ou
le pensé l'est en droit. Si elle relève d'un fait, on dit qu'elle est de facto.
déictique et deixis. Par déixique, on entend ce qui délimite
l'étendue et la durée de toute individuation (le fait d'occuper tel moment du
temps temporalisé, en telle étendue d'un espace de relation). Spécifiquement à
l'instance performative du monde, la déixique a pour statut privatif l'adéixique,
et pour absence de lieu d'actualisation performative l'indéixique (elle pose la
potentialité relationnelle, donc la possibilité d'actualisation). Cette
disposition telle que l'ensemblement de l'indéixique au déixique reste
subsumable par le statut unicitaire tenant à la notion d'existence inlocalisable
pour cause d'étendue non bornable (ce qui existe hors instance spatio-temporelle
de relation, donc ubiquitairement de toute éternité dans l'infinité). Le monde a
un commencement dans le temps et une limite dans l'espace. Ce qui est
complémentaire en tant que source du monde n'a pas de commencement dans le
temps, ni de limite dans l'espace. La potentialisation d'être, d'avoir et de
faire en des agrégats indéfiniment agrandissables de choses bornables réelles
(réelles en tant que passant par une instance de réalisation), participe d'une
infinie et absolue existence non bornable. Comme l'état de ce qui est dans le
temps temporalisé est précédé d'un moment antérieur où cela n'était
intemporellement pas encore, une chose, et par suite la multiplicité quasi
indéfinie des choses possibles, ont une naissance, une origine et conséquemment
aussi une mort, une finalité; aspects prenant leur source dans ce qui existe
d'inconditionnellement unicitaire et de façon nécessairement éternelle, à
n'avoir ni commencement et ni fin. Donc, il peut bien se faire que les choses
potentialisées au monde se réalisant, adviennent et disparaissent si c'est selon
des occasions à l'environnement. Mais il est inévitable qu'elles soient depuis
une existence sous-jacente sans commencement ni fin dès lors qu'elles ne peuvent
advenir du néant. C'est le même raisonnement qu'on tient vis-à-vis de l'espace
de relation des choses (le rapport spatial des choses entre elles, et leur
rapport à l'espace). Avec l'Infini, on ne se représente pas une mesure de
grandeur. Par suite, son concept doit être étranger au maximalisable. C'est en
rapport à l'indéfinité qu'une chose de grandeur finie peut être virtuellement
indéfiniment agrandie et que plusieurs sont pour toujours complétables en
nombre. Espace et temporalité ne peuvent précéder la première chose au monde. Il
s'agit alors de déterminations allant avec la nature relationnellement
interdépendante des choses elles-mêmes, telles que durées et grandeurs (ou
distance dans l'espace et éloignement dans le temps du rapport d'au moins deux
choses ou êtres). Entre le continuum de la multiplicité des choses sensibles et
celui d'une unicité existentielle intelligible, nous concevons des rapports de
complémentarité. En sorte que l'on doive encore concevoir le statut unicitaire
co-existentiel aux deux qui sont le reflet de l'un à l'autre. On distinguera la
déixique de la déictique, ce dernier terme servant à désigner les formants
susceptibles de significativement montrer la singularité d'une chose advenant
comme élément de sa deixis. On discriminera également ces termes de la diénectique, terme formé sur la racine “dienec” et qui exprime, dans le langage
savant, ce qui est continu, ou continuel, dans une opposition au discret, ou au
discontinu.
déiesthésie: mot formé sur base de l'esthésie qui représente
le domaine de la sensibilité. L'opposé est consacré par l'usage avec anesthésie,
depuis un préfixe inapproprié puisque le terme fait référence à une privation,
quand il s'agit seulement d'une opposition aux perceptions d'un environnement
phénoménologique, en tant qu'état d'insensibilité. Le terme déiesthésie sert à
désigner la “sensibilité” au domaine parallèlement aphénoménique, comme
sensibilité particulière à l'aperception d'une nature naturante, aperçue par
l'intermédiaire des essences dans l'être qui surdéterminent la nature naturée
perçue, elle, par l'intermédiaire des substances au travers des propriétés
d'objet. C'est dans ce sens que la déiesthésie se définit comme sensibilité au
divin.
déitique: caractère faisant référence à la transcendante
surnature du déifié ou bien à celle des déités elles-mêmes. Mais en tant que
c'est en raison des déités que se pose le déifié, la surnature du déitique
relève d'une supra-sistence intemporellement originelle aux réalités divines qui
sont ex-sistées aux mondes réalisés depuis un statut de perfection par
constitution propre, en opposition de complémentation contractuelle de ceux qui
sont perfectionnés par épuisement des potentialités de perfectionnement.
déréliction: latin derelictio, action de délaisser, se dit
en référence au sentiment d'abandon et de solitude de l'être jeté dans le monde
étant séparé (Heidegger) ou délaissé par les dieux. Les néologismes réliction et
rélictance peuvent exprimer l'attitude consistant à se sentir à l'encontre
accompagné, dans l'amitié du monde et du divin, quand le rélicteur désigne
l'agent ou celui qui aide à relier, dans le souci de l'encore séparé, tout le
temps nécessaire aux transformations par lesquelles le monde ne devient qu'au
travers des relations reliant l'individué à son altérité en raison du divin.
Car, bien que cette disposition lexicale va à l'encontre du latin relictio,
action de laisser (et non plus de délaisser) et relictor, désignant celui qui
laisse, qui n'aide pas, qui n'a d'égard pour rien, les termes ainsi formés
paraissent plus proches de l'idée de relier, par différence à l'idée de
lier
(attacher). Rapprochons la déréliction de l'acédie. Du grec classique a-kèdia,
il s'agit d'une atonie de l'âme, dont le vague à l'âme et l'abattement sont les
prémices. Cette torpeur spirituelle allant avec une perte du sens de la vie, ou
une lassitude éprouvée à la suite d'adversités, fait que la personne qui en est
spirituellement frappée devient dès lors négligeante de tout par suite de son
sentiment de n'être plus aimée et de ne servir à rien.
determinum. Mot formé covalent d'une part au
preferendum (le
preferendum en tant qu'investissement du vouloir), et d'autre part au referendum
(le referendum comme investissement modal de la fonction qualificative du savoir
en vue d'un savoir-faire). Le determinum représente l'investissement du pouvoir
agir dans la suite: [déterminants modalités déterminatrices (les
déterminations) déterminés], comme produit ressortant de tout agent coordonnant
des organisations spirituelle, mentale et corporelle, depuis la fonction
assortissant un [vouloir • savoir • pouvoir] particulier (individué). Dans cette
disposition, le preferendum est fondé sur une organisation tangible, l'esprit,
en tant que sensible à des suggests valoriels, comme le referendum l'est de
manière semblablement tangible sur la sensibilité des mentalités à des concepts
qualificationnels, quand le determinum l'est semblablement sur une organisation
somatique sensible aux percepts propriatifs. Processus par lequel les affects
valoriels des suggests d'esprit, investis dans le discernement des valeurs à
permettre le travail du classement préférentiel comme formation des choix
personnels, aboutissent à la structure d'un preferendum assurant le rôle
vectorialisateur du travail mental qualifié visant contractuellement des
conceptions propres à assurer la formation d'un referendum — ce referendum étant
source de qualification en vue du determinum, cela par quoi le travail de
détermination somatisé des propriétés du milieu sont à servir la participation
réalisatrice personnelle au monde des personnes. Dans cette disposition, les
suggests représentent les affects de l'esprit sur le mental, rôle tenu par les
percepts vis-à-vis des affects corporels en raison du mental, quand les
concepts
tiennent un rôle semblable en ce qui est de l'intellection, en raison de son
interface entre corps et esprit.
dictamen: du latin signifiant dicter, le terme désigne
l'impulsion endogène responsable d'un pouvoir exogène. De façon générale, on
infère par là une motilité due à quelque pouvoir interne, dont le
conditionnement ne doit rien aux puissances sollicitant des réactions vues en
tant que réponse à la dynamique hétérogène du milieu extérieur.
diénectique: La racine “dienec” exprime dans le langage
savant ce qui est continu, ou continuel, par opposition à ce qui est discret ou
discontinu. Ainsi est le continuum d'infinité et d'absoluité existentielle, par
rapport à celui des individuations relatives et discontinues s'étendant en temps
et en espace.
Dieu: peut être regardé comme l'ultime aboutissement des
interrogations personnelles commençant empiriquement par quoi (du monde), se
poursuivant sur les questions de savoir physiquement comment et métaphysiquement
pourquoi (le monde), pour finir sur la reconnaissance de qui est responsable de
son existence. En ce sens, l'examen physique du monde sensible n'a qu'une fin: l'interrogation métaphysique complémentaire permettant l'épanouissement de la
personne au monde des personnes (on distingue avec le concept de personne autre
chose que ce qui définit l'individu) s'échelonnant de façon hiérarchisée jusqu'à
la première: Dieu. Par rapport à Dieu qui est en relation suprapersonnelle au
monde, la Déité est certainement transcendante à l'effectuation cosmique, autant
qu'au principe de personnalisation, en tant qu'elle existe non seulement en soi
ainsi que Dieu, mais de plus sans relation au monde (le monde formé d'une
multiplicité séparative d'individuations associables, quand ce qui est divin est unicitaire, même à pouvoir apparaître sous une infinité d'aspects
consubstantiels). Juger de la surnature du divin depuis l'examen de la nature du
monde peut être digne de confiance seulement en référence de la relativité
intermédiaire du propos, c'est-à-dire depuis les aberrations du perspectivisme
induites pour cause d'inférences locales qu'il s'agit d'étendre à partout et
pour toujours. Á l'encontre de la science du monde, l'expérience indirecte du
divin depuis des affects spirituels, étant personnelle et endocosmique
(aperceptive) est quasi indicible, au moins dans l'état des langues actuelles.
Cela dit à ne pas passer pour l'idiot du village des scientifiques dès lors
qu'on entreprend une investigation métempirique. Car, puisqu'elle s'effectue à
l'opposé du senti environnemental, elle est conséquemment complémentaire des
investigations empiriques, et sa véridiction métalogique ne peut que rester
distincte de la logique instrumentale servant à exploiter l'exocosme. Plus
encore inaccessible à l'intellection est le domaine de la Déité existant, non
seulement par-delà l'ensemble des destinées individuelles, mais de plus à
surdéterminer celles de l'ensemblement des collectivités synergiques formant
l'Univers des univers. Quoiqu'il puisse y avoir autant de spéculations à propos
de Dieu qu'il y a de personnes, nous pouvons en définir la charge sémantique
depuis des éléments conceptuels les plus consensuels. Par exemple, que Dieu est
à l'origine du monde et, depuis cette origine, le soutien de ses états
performatifs, ainsi que la destination du devenir personnalisé de tout être
passant par l'expérience de l'existence. Comme il y a dignité de traiter la
personne en tant que fin et non comme moyen, le concept de relation supérieure
de l'être personnel à Dieu ne se suffit pas de la subordination de l'univers des
personnes aux fins d'une suprême réalité superstratique donnée comme évolutive
avec l'Être Suprême. Tout au cours des temps de l'instance performative de
l'Univers, probablement rien ne restera plus secret, plus endocosmique, qu'une
relation d'être au divin. C'est encore un consensus de reconnaître indirectement
la présence du divin dans l'Univers par un effet, celui de rapprocher, d'unir,
d'allier, d'associer et donc de progresser dans la réalisation du potentialisé,
puisque rien ne se réalise sans complexification relationnelle du sein de chaque
état advenu. Effet divin consistant à relier tout séparé, bien éloigné de
l'activisme prosélyte des autorités religieuses qui sont institutionnalisées
depuis des dogmes (qu'est-ce qu'un dogme, sinon une doctrine présentée
d'autorité), ainsi que des esprits de chapelle visant l'enfermement des
consciences à propos du divin. Errements du fait religieux? Possible, tant,
d'évidence, son effet reste de diviser. Notons que le monde divinisé concerne un
plan des réalités mixtes suprapersonnelles reliant l'unicité de Dieu et
l'univers des multiples séparations entre les êtres, les choses et les actions.
Ce qu'on déclare voie spirituelle conduisant depuis notre présente strate de
réalité au perfectionné par épuisement des potentialités de progresser, peut
s'appliquer à la liberté cocréative de la personne depuis son libre-arbitre
actoriel investi en vue d'indépassables productions esthétiques, éthiques et
aléthiques. Mais comme pour toute mixité, il y a relativité des appréhendements
localisés dans les coordonnées du beau, du bien et du vrai. Des décentrements
opérés en pensée, chaque fois incomplets, sont dès lors à poursuivre, en rapport
avec des degrés d'objectivation, de subjectivation et de suggestivation, tant
nos appréhendements intellectifs rendant compte des positions relatives que nous
tenons au sein des réalités ne peuvent qu'être infiniment éloignés des raisons
de l'Univers. C'est ainsi que dans l'Antiquité l'humain pouvait être vu comme le
médium à manifester les émanations d'esprits divins; qu'au Moyen Âge, c'est par
grâce que la créature de Dieu était élevée à la dignité d'être divinisée et non
en raison de ses d'œuvres; et que, pour des contemporains, c'est seulement
l'ouvrage collectif qui est perçu comme susceptible de participer du finalisé.
Mais l'ensemblement de toutes les raisons possibles, fut-il poursuivi
indéfiniment, ne représentera jamais ce qui surdétermine, dans l'absoluité
divine, la raison de l'Univers à ne pouvoir passer que par des significations.
Par analogie, c'est exactement comme le fait d'ajouter indéfiniment au nombré ne
peut faire qu'on touche à l'Infini, puisque cette infinité-là est, sauf
corruption logique des sémanticités, ce auquel y ajoutant ou retirant, et cela
quelque puisse être l'immensité finie (bornée) de ce qu'on ajoute ou qu'on
retire, ne change pas le contenu.
différence: constat du mesuré, résultat d'une opération,
etc., différenciant le même du non même, dans le sens par lequel une différence
peut être d'espèce quantitative, propriative, qualitative, ou valorielle. Une
différentiation vise plus particulièrement les caractères, ou traits singuliers,
qui sont à servir le processus d'individuation par le principe duquel s'opère le
passage de l'homogène à l'hétérogène. Depuis les aspects différentiels dans le
champs de la varia, une différence ontologique sépare l'être de son espèce d'étants
et ses genres, quand l'individu tient son origine constitutive du phylum commun
à l'espèce, mais pas ce qui le différencie. Ce qui l'identifie comme être est sa
place individuée dans une hiérarchie des essences et les limites de son
acquisition en des traits individualisateurs, son vécu. La différance (J.
Derrida) marque l'action de produire une dissemblance, un écart, une
particularité. Le mot conjoint les deux sens du latin differe (remettre à plus
tard), et avoir des différences, qui ne sont pas nécessairement la source de
différends (conflits et désaccords). Dans cette économie de soi depuis des
moyens qu'on a à soi, il faudrait encore distinguer la différentiation
de l'acte
de différer une telle production de traits individualisateurs dans la soumission
à des occasions. En analogie de l'inné et de l'acquis, on peut dire que la
dissimilarité est, pour le généré, la source de différenciation depuis des
singularisations d'être fondées sur des essences. Elle est pendante aux
acquisitions par la substance des particularités différenciatrices tenant au
principe de transformation. On aperçoit cette discrimination de sens chez Plotin
tenant, ainsi que dans un miroir, les progressions métamorphiques du cosmos pour
cause de concrétion en substance, symétriquement à la dissémination progressive
des essences d'être dans le multiple depuis l'Un originel. Autour cette
disposition, voir encore: solipsité.
dilemmique: avec la forme du syllogisme disjonctif, en
l'absence d'une troisième hypothèse, on trouve un cas qui diffère de celui du
procès de la raison menant à une conclusion, en sorte que l'alternative
indépartageable ait pour conséquence logique de rompre la possibilité de choisir
en connaissance de cause.
distributivité: concerne la répartition opérée dans les
parties de ce qui appartient au tout. Ce qui est au tout, on le retrouve, depuis
des relations distributives et répartitives, dans les parties individuées de
l'ensemble des strates stratifiant l'organisation réalisatrice de la nature: attributs, caractères, biens, énergies, pouvoirs d'être et puissances des
choses. En sorte que la dissémination depuis l'Un des essences d'être dans la
substance du monde, fait qu'à l'origine de l'instance de réalisation
métamorphique de l'Univers, rien n'est réalisé et tout potentialisé, quand au
terme de l'épuisement des potentialités finalisant la réalisation, rien ne se
trouve plus à l'état de potentialisation, tout est distribué.
divino-humanité, ou théandrie. Concept reposant sur ce que
voici. Comme être en devenir dans la possibilité de n'être pas moyen mais fin,
la personne humaine hérite par sa substance d'inférences conditionnatrices, base
de son incarnation, fondées sur l'effectué, et par son essence, d'un crédit au
présent de son investissement sur l'avenir. Ce complément transcrivant au futur
la symétrie de l'hérité du passé , s'aperçoit ainsi qu'un pré-inconditionnement
reposant sur l'inconditionnalité divine, depuis la faculté de libre-arbitre. La
personne est en cela médiatrice. Elle l'est au travers d'une liberté se
surimposant à la nature naturée naturante des êtres susceptibles de décider, au
niveau de leurs libres mouvements dans le choix des modalités qualificatives de
la détermination des choses. Ce qui suppose qu'à côté des aspects
inconditionnels de son actorialité au monde et ceux conditionnant le cours du
monde lui-même, la personne est détentrice, de droit et de fait, d'une volonté
souveraine pour décider de sa propre détermination. Il s'agit là d'autre chose
que le rôle d'interpréter au mieux de sa personnalisation, dans les coordonnées
du bien, du vrai et du beau, la pièce préalablement écrite pour l'instance de ce
qui se joue sur les chapiteaux du théâtre de l'Univers, et qui se surimpose au
travail réalisateur advenant des dépenses fonctionnellement reliées d'un corps,
d'un mental et d'un esprit. Cf. Vladimir Soloviev.
divisibilité: caractère propre au substrat et à son
abstraction mathématique, quand l'individué, depuis toute formation substrative
composée de ce qui sustente l'individuation, n'est à l'encontre pas divisible,
sinon à aliéner sa réalité individuée. On distingue la divisibilité mathématique
(grandeurs et quantités) qui est sans limites, de la divisibilité du réalisé
entre omicron (la dernière strate d'organisation actualisée au microcosme
n'ayant pas de substrat composé) et omégon (l'ultime stratification actualisée
n'ayant aucun superstrat au macrocosme). En référence à la logique des classes
dans la théorie des ensembles, les individuations métamorphiques peuvent être
également distribuées (“divisées”) entre genres, espèces, familles, etc., et
cela indéfiniment, depuis des différences constatées, ou bien conçues, mais à la
condition qu'un même individu ne soit pas classé comme appartenant à la fois à
plusieurs catégories (Cf. omégon, omicron).
doxa versus épistème. La doxa forme l'ensemble des opinions
(indifféremment celles qui sont accréditées par le raisonnement personnel, et
celles qui recourent à l'adoption des jugements collectifs faisant autorité).
Ces opinions sont tenues comme autant d'évidences propres à une culture
particulière. La doxographie représente l'assemblage raisonné des croyances et
des savoirs engendrant l'opinion. Est en effet de l'ordre de la doxique toute
opinion considérée dans le sens pragmatique des incidences de la volonté, par
rapport au domaine épistémique assortissant un ensemble de concepts ressortant
de l'expérience du perçu extraceptif et de l'aperçu introceptif. On distingue
par là entre doxa et épistème, ou entre l'épistémologie comme discipline
traitant du savoir depuis le principe de véridiction (vérité, authenticité,
véracité), et la doxologie en traitant depuis le principe d'opinion. À
l'obtention de l'opinion, le doute peut être sceptique (suspension du jugement
au profit du dogme, c'est-à-dire par adoption de l'attitude zététique qui
consiste au renoncement à chercher par soi-même); il peut être modéré, ou
humien (garantie du savoir fondée sur la certitude des inférences de la raison,
n'acceptant plus l'autorité des institutions religieuses se fondant sur des
mythes et des constructions scolastiques); il peut encore être méthodique (en
subordonnant les opinions à la recherche poursuivie de la vérité, les tenant
pour provisoires tout au long de l'aventure consistant à apprendre depuis la
formation progressive d'une consistance intellectuelle à propos de la nature du
monde). À ce schéma peut encore être ajouté le doute freudien particulier à la
psychologie. Il concerne en psychanalyse l'aspect obsessionnel des incertitudes
à propos de soi, de la vie et de la survie, entraînant la peur d'entreprendre
par soi-même. On explique ce défaut d'autonomie individuelle, comme étant induit
par le rapport au père psychologiquement mal vécu, succédant à une séparation
affective déficiente d'avec la mère. D'une manière générale, l'opinion use de
règles et de principes. Principe d'exclusion répondant à la règle du tiers exclu;
principe de complémentation répondant aux règles de la sémasynthèse soumises
au tiers inclus; principe d'analogie, de la procédure algorithmique des
différents cas aspectés; principe d'échelonnage depuis des règles d'importance
(classement hiérarchique des événements, des choses et des êtres); et encore le
principe de pertinence, ainsi que celui d'opportunité. Par ailleurs, on use de
différentes sortes de propositions: l'apophantique, du grec apophantikos,
désignant cela qui fait apparaître, et qui distingue les formes affirmative ou
négative, nécessaire et contingente (exemple: la déclaration «l'Univers est
immense» est apophantique en faisant apparaître l'image d'une immensité au
contenu de l'Univers); l'assertorique (latin assertio: action d'affirmer) est
une proposition communiquant de fait une conclusion d'expérience et pouvant être
plus ou moins possible ou contingente; l'apodictique (grec apodeiktikos: qui
prouve) est la proposition avancée pour être nécessairement vraie par logique.
On en use depuis l'induction ou la déduction dans la démonstration, mais pas
comme preuve d'expérience. Ces propositions conduisent à plusieurs formes dans
l'expression. Il peut s'agir de l'axiome (grec axiôma: ce qui paraît
valoriellement juste): proposition indémontrée tenue pour vraie par évidence du
travail de la seule raison. Exemple: le tout est plus contenant que la partie.
Ou du postulat (latin postulare: demander): proposition intermédiaire dans le
raisonnement qu'on demande d'admettre sans démonstration à permettre la suite du
communiqué. Et encore de théorèmes: (pas de singulier) ce qui découle d'un
axiome ou d'un postulat. Les prémisses au sujet traité depuis la suite: prémisses [majeure * mineure] suivies de la conclusion, ou la conséquence. La
théorie: assemblage mental abstrait s'appliquant à l'examen de l'expérience du
monde (champ de l'apostériorique), ainsi que la théorétie: assemblage mental,
également abstrait, mais concernant ce qui ne peut être par nature fondé sur
l'expérience, ou qui antécède cette possibilité ultérieure (champ de
l'apriorique). Le projet: construction mentale en tant qu'assemblage des
éléments d'action susceptibles de conduire à une réalisation. La dénotation: concept, en référence objective, attaché à la totalité des éléments inclus dans
le mentalement assemblé. Pour exemple, ce peut être un caractère appliqué à cela
dont on parle. La connotation: concept, en référence subjective, attaché à des
éléments particuliers participant de l'extériorité. Exemple: chaque humain
partage avec les animaux son organisation somatique, et avec le divin, son libre
arbitre relevant de sa personnalité. L'univoque: à nommer qu'une seule chose de
manière déterminée est à l'opposé de ce qui est équivoque (ambiguïté): plusieurs sens pouvant convenir dans le contexte du dit. L'analogique: comme
si…, pour évoquer un cas d'espèce apparentable. Toutes ces dispositions ont
évidemment une importante conséquence pour le raisonnement. Elle est que dans la
disposition épistémique établie selon des conditions, on articule une relation
temporelle, ou spatiale depuis la forme: si [… (protase) …], alors [… (apodose)
…]. Or on doit tenir une telle disposition pour incomplète étant prise en
elle-même (Cf. asorité). En sorte qu'il faut, en situation, la considérer liée à
sa complémentaire ensembliste contenant ce qui existe d'inactualisable,
c'est-à-dire ce qui existe tout autant, mais en étant intemporalisable et non
spatialisable. En pratique, il s'agit du formalisme inversant comme dans un
miroir celui de la proposition. Syllogisme: discours dans lequel certaines
choses étant posées, quelque chose d'autre apparaît à la raison. Dans sa forme
didactique, il s'agit de trois termes posés entre eux dans un rapport tel que le
mineur soit contenu dans le moyen et le moyen contenu dans le majeur. Exemple: si l'oiseau n'est pas mammifère (B\C), et si le rossignol est un oiseau (AB),
alors le rossignol n'est pas un mammifère (C
A\C).
Dichotomie: opération
mentale consistant à discriminer les contradictoires contenues dans un concept,
donc découvrir et faire apparaître ce qui appartient au tiers exclu. Plus
particulièrement, il s'agit de faire référence à l'argument de Zénon disant que
le vide ne pouvant exister, toute individuation est séparée d'une autre par une
indéfinité potentielle dans le genre. Appliquée aux idées abstraites, une
classification, ou division, est dite dichotomique dès lors que tout caractère
distingué dans l'une des deux parties est absent de l'autre, et tel que la
division, ou classification, ne laisse aucun résidu à l'extérieur. Cf.
axiologique et axiogénie.
dyade et dualisme: est dyadique l'aspect binaire consistant
en l'ensemblement de deux sens complémentairement inséparables (fini /infini,
relatif /absolu, droite /gauche, masculin /féminin, bien /mal). La particularité
du domaine d'application logique est que la déclaration en existence d'un aspect
implique celle de l'aspect complémentaire. Dans un rapport répondant à
l'aléthique du nécessaire (relatif /absolu), il est évident que la considération
est étrangère au processus d'actualisation et que les deux aspects du même ne
sont pas alternatifs. Par contre, dès lors que les deux termes sont soumis à
l'aléthique de possibilité, nous pouvons considérer que quelque chose
s'actualise dans l'un ou l'autre des aspects complémentaires et en opposition,
en raison de deixis particulières susceptibles de rapports environnementaux
(exemple: droite /gauche). Il faut comprendre ici que les deux cas sont
également existentiels, mais que l'un étant actualisé, l'autre ne peut l'être
dans la même deixis. Ce distinguo est ignoré du monisme, en tant que depuis
cette doctrine répondant à des concepts réducteurs, on fait l'amalgame entre
l'existence indépendante du principe d'actualisation et ce qui est actualisable
depuis des manifestations (être, avoir et faire). En sorte que son adhésion
s'oppose à la théorie, dite dualiste, d'une diversification contractuelle,
potentiellement indéfinie, des fondements de la réalité. C'est ainsi que pour le
monisme physicaliste, la tangibilité du monde se réduit aux propriétés
physiques. Les effets qualificateurs du domaine de la psyché, ainsi que vertuels
du domaine de la spiritualité tombent dès lors sous le sens des aspects
épiphénoméniques de la matérialité du monde. Le physicalisme est ainsi la
doctrine de la réduction du tangible au substrat physique depuis des présupposés
qui sont, dans son explication pour rendre compte du monde, tout à la fois
autogénérateurs et autotransformatifs (la transposition moderne de l'antique
concept de génération spontanée). Il s'agit d'une attitude épistémique
analogiquement géocentrique. Car, même si cette doctrine ne réduit pas le
principe d'évolution du réalisé, selon le physicalisme, on n'en refuse pas moins
le droit à une réalité tangible — la réalité en tant qu'effectuée — à ce qui
dépasse le simple usage des matériaux environnementaux servant la strate des
réalités tenant à la nature humaine. L'impasse est ainsi faite sur ce qui fonde
le concept de superstrat d'une manière pourtant inséparable de la
substratisation complexificatrice du monde avérée d'expérience. Avec la
confiance doctrinale dans la phénoménologie pour rendre compte du réel, c'est à
peu près comme vouloir affirmer que seul le côté face d'une pièce de monnaie
existe si c'est cette face là qui se présente aux sens. D'où l'échappatoire
d'une logique sclérosée tentant d'expliquer les progressions constantes de la
nature sans quid-proprium, d'une manière aveugle et indépendamment de tout but,
depuis la possibilité statistique de faire émerger le nouveau sur base des
agitations d'un milieu hétérogène, tout en maintenant le concept de dégradation
entropique irréversible. À noter que le monisme des mystiques conduit à une
semblable exclusion depuis la doctrine rendant compte de la réalité du monde
tenant à la seule volonté divine. Depuis cette disposition, rien du monde ne
peut se concevoir comme relevant du fortuit, ni même advenir comme détermination
interne au monde tenant l'effet produit à sa cause réalisatrice entre le voulu
et l'attendu. En sorte qu'on regarde ici la nature comme étant créée de toutes
pièces, exactement dans une abstraction à l'opposé du monisme physicaliste, sans
tenir compte qu'il est toujours possible d'introduire volontairement des moyens
stochastiques de réalisation. Au reste, sans ceux-ci, pas de réalisations
progressives tenant à des occasions.
dyarchique: double gouvernement. En référence à l'image que
«tout du monde comporte deux anses», en entend par ce terme depuis l'Antiquité
que le gouvernement de quelque chose comme de quelqu'un n'est jamais unilatéral,
absolu. S'il participe toujours d'un aspect visible, palpable, aussi d'un égal
aspect à l'encontre invisible, c'est-à-dire relevant d'un agent tout aussi réel,
mais caché aux sens, occulte. De cela on conçoit que, spécifiquement à notre
continuum des relativités, tout gouvernement comporte une face visible et une
autre cachée, en sorte que les choses sont régies en partie depuis leur
exocosme, et en contrepartie depuis leur endocosme.
dynamogénie: en cosmogonie, la dynamogénèse rend compte de
la naissance, de la formation et des productions spécifiques de l'instance de
réalisation performative dans le cosmos depuis une énergie primordialement
ternaire, en tant que passage de l'état latent, ou potentiel, en un état
intermédiaire métamorphiquement actualisé, suivi d'un processus épuisant les
potentialités de devenir, d'acquérir et de faire, en sorte que toute chose
potentialisée se réalise. Dans le principe de conservation généralisé appliqué
au concept de ternalité à la base des constitutions métamorphiques dans la
formation du contenu de l'Univers, l'énergie physique est réversible, depuis des
conditions, avec les constitutions matérielles en répondant aux lois de
l'entropie, tandis que l'énergie psychique l'est conditionnellement avec les
mentalités qui sont mortelles, et l'énergie spirituelle, de même avec les
esprits, qui sont alors comme s'ils n'avaient jamais existé (en référence à
l'ex-sisté dans le monde depuis la source absolue d'existence unicitaire).
Particulièrement à ces trois domaines contractuels, l'énergie s'exprime encore
au travers ce qui tend à modifier les différents états réalisés des
constitutions métamorphiques. C'est à concevoir qu'en raison du principe de
conservation il n'y a pas génération de forces matérielles, d'efforts
intellectuels et de luttes spirituelles. On appelle effort toute cause capable
de modifier l'état de repos psychique relatif, la motilité d'une mentalité. De
même des luttes inertielles et oppositives dans le domaine spirituel des esprits
ne doivent pas plus être considérées advenir par génération spontanée, que les
forces modifiant des rapports physiques entre les corps matériels. Autrement
dit, pour présupposé, pas de qualification sans effort mental au travers un
travail considérant la dépense en énergie psychique et pas de vertu sans lutte
spirituelle exprimée dans un rapport semblable. Des expressions langagières
montrent qu'on a déjà l'intuition d'une énergie mentale sous-jacente aux efforts
d'intellection et au pouvoir d'agir sur la nature malléable des choses, ainsi
que la prescience d'une énergie de l'esprit constituant l'élément original de
notre volonté accompagnant des délibérations allant avec l'investissement du
voulu dans notre activité qualificative. Forces, efforts et luttes représentent
des capacités de modifier les états de détermination des agents spécifiques des
trois domaines contractuels de réalisation progressive depuis des occasions.
Leurs compositions peuvent s'annuler, autant que s'additionner dans les effets,
mais ne peuvent être considérées indépendamment d'agents porteurs d'énergies
potentielles et inertielles spécifiques des domaines de la transformation
métamorphique sur les plans contractuels physique, psychique et spirituel de
réalisation. Pour conclure, la dynamique instaure la puissance d'un travail
proportionnellement à la quantité d'énergie qu'on y trouve convertie. Pour un
agent quelconque vu comme système conservatif et transformateur, la somme des
travaux possibles résulte de son énergie potentielle (facteur interne de
pouvoir), cumulée à l'actualisation de son énergie cinétique (facteur externe de
puissance).
dysphorie: Caractère de ce qui trouble et angoisse; sens
opposé à celui d'euphorie. Euphorie et dysphorie peuvent être à l'animique ce
que sont au somatique la douleur et le plaisir, c'est-à-dire ainsi qu'une
fonction adjuvante.
eccéité: (latin ecceitas, voici, voilà): terme qui désigne
ce qui fait qu'un être se distingue de tout autre comme présence particulière,
relativement à un moment et en un certain lieu. Par conséquent, marque le
rapport d'être à sa deixis. Tandis que l'haeccéité distingue, plus
particulièrement, la faculté d'exister étant individué selon des caractères
propres. Relativement à ces dispositions, voir aussi aséité, héraclitéisme et
ontologie.
éclectisme: le terme, en venant du mot grec faisant
référence à la liberté de choisir, désigne en philosophie la libre composition
synergique des représentations mentales appuyant des conceptions novatrices sur
des formants qui consistent à concilier le meilleur des différents systèmes
d'opinion qui sont en eux-mêmes sclérosés, trop étroits et exclusifs pour
s'ouvrir à ce qui en diffère de figé, pour cause de clôture doctrinale tenant
aux idées reçues.
ectypal: dans le sens qu'en donne Berkeley, représente le résultat
des activités réflective, réflexive, et réfléchie, convertissant des existants
archétypaux en des types spécifiques de la transformation métamorphique dans
l'encours performatif de l'univers. Donc les choses individuées caractérisées
par l'impermanence d'une instance contingente du devenir, associant la condition
d'être aux conditions de non-être, et d'acquérir entre avoir et non-avoir, dans
la relativisation du faire. Cette activité réflective, réflexive et réfléchie
trouve sa réminiscence chez l'humain avec la faculté, accompagnée de volition,
de projeter et d'imaginer. Tandis que son produit représente le contenu
métamorphique de l'encours réalisateur antécédent l'accompli. Voir aussi
archétypal et asorite.
éduction: du latin signifiant l'action de conduire hors. En
logique, inférence immédiate. En science, référence au concept péripatéticien de
cause efficiente, vu en opposition ou à compléter celui tenant à la cause
physiquement identifiée.
efférent /afférent. Pour l'afférent, action centripète de
transmission (de l'extérieur vers l'intérieur) et plus particulièrement ce qui
fait référence au propos soulevé dans le texte par l'expression évoquant ce qui
conduit à cela que l'on considère en pensée. Action centrifuge pour l'efférent
(du centre vers la périphérie), ou ce qui porte hors le considéré dans l'idée.
égomisme: désigne l'égoïsme collectif. En pratique, il
s'agit de la sublimation de l'égocentricité du moi sous forme d'un altruisme
limité à la prospérité d'une communauté d'appartenance, au détriment de
l'épanouissement collatéral ou apparenté à d'autres groupements. Cela va de soi,
il s'agit de l'artifice par lequel on déplace des pulsions narcissiques
irrésolues sur les collectivités auxquelles on s'identifie depuis des
stéréotypes: la supériorité d'être américain, catholique, de droite ou de
gauche, d'appartenir à tel milieu social… Depuis semblable identification du moi
projetée sur une collectivité mobilisée autour d'une idéologie particulière,
l'individu peut aller jusqu'au sacrifice, dans une solidarité des membres autour
d'une idée et la volonté de nuire à ce qui, croissant de façon parallèle étant
différent, ne profite pas au groupe d'appartenance.
eidétique (du grec: forme, essence). À l'origine de l'usage
du terme, une disposition à voir dans l'imaginaire en projetant l'imaginé sans
nécessité de s'appuyer sur le réel. De manière dérivée, aussi, avec E. Husserl,
ce qui concerne l'essence des choses, en opposition à leur représentation depuis
l'expérience. Son objet est l'eidos: l'ensemblement des représentations
mentales. Comme discipline, l'eidétique concerne l'étude de la faculté de
représentation du réel en raison de deux moyens complémentaires. D'une part des
abstractions sémanalytiques qui sont à rendre compte de l'épistémiquement formé
depuis l'analyse faite en considération de la substantialisation de l'individué
au monde et arrivant de la complexification des substrats. Ce sera par exemple
la représentation du cheval et consécutivement celle des chevaux depuis
l'expérience. D'autre part, depuis une sémasynthèse se fondant sur des essences.
En l'occurrence, il s'agira d'une représentation de la cabaléité, distincte de
celle du cheval. Pour une meilleure compréhension de cette disposition visant à
se représenter différemment la réalité par l'essence et par la substance,
invoquons le rapport analogique du concept des archétypes dans leur rapport aux
types. Un exemple pour éclairer immédiatement le propos: le concept géométrique
de triangle paraît advenir du rapprochement entre, d'une part, des déductions
qui proviennent de la sensibilité confrontée à des corps (des types) nous
renseignant sur des formes substantialisées, et, d'autre part, des inductions
intuitives à propos de l'essentialité d'un morphisme particulier aux triangles
(leur archétypalité), inductions qui seules sont à permettre le travail
d'intellection dans le sens des subsumptions. En cette disposition advenant au
niveau du mésocosme entre exocosme et endocosme, rappelons que le cartésianisme
distingue trois sortes parmi les représentations mentales: les adventices
résultant directement du senti, les factices qui sont artificielles et
mentalement “fabriquées” indirectement à propos du perçu, et les représentations
mentales innées qui sont à ne pouvoir provenir ni directement, ni indirectement
du senti et pouvant, certes, se trouver héritées d'un inconscient collectif
latent, mais aussi en rapport aux aperceptions endocosmiques.
elenchu, ignoratio elenchi: paralogisme par
lequel on argumente, raisonne et réfute dans l'erreur, mais qui prouve autre
chose que ce qu'on vise. Par exemple, croire qu'on réfute le déterminisme, alors
qu'on réfute le fatalisme.
émergence: dans les conceptions sur l'Univers ne faisant pas
l'amalgame entre processus de transformation et celui de génération, conjoint au
fait que l'existence de quelque chose ne saurait sans falsification des sémantisités dont on use provenir d'une antériorité néantaire, on présuppose que
ce qui advient dans le continuum des pluralisations quasi indéfinies d'être,
d'avoir et de faire émane existentiellement du continuum complémentairement
unicitaire d'existence de l'Un. Dans cette disposition, on distingue bien le
processus d'émergence d'une chose ou d'un être par son semblable, (tel que la
première à apparaître puisse être génératrice de la seconde), d'une façon qui ne
doit rien au processus de transformation de cause à effet, mais qui se surimpose
à lui. Ce concept phanicitaire métaphysique arrive en prolongement du constat du
nouveau dans un phylum. En application du principe des complémentaires dans la
théorie des ensembles, toute possibilité d'existence discrète (relative, limitée
et variant depuis des conditions) ne peut qu'émaner de la continuité d'une
nécessaire existence absolue. Cette disposition est émise en logique dans un
sens disant que si de rien, rien ne peut advenir, alors c'est à l'encontre du
contraire de rien, l'in extenso, que, quelque puisse être la grandeur qu'on
retire ou qu'on ajoute à ce qui, à l'opposé de rien, est infini, n'en peut
diminuer ou augmenter le contenu qui reste en soi absolu. Adhère à ce concept
celui des éons.
empirie: élément du domaine de l'expérience du réel, dite
empirique, se faisant avec le soutien conceptuel depuis la théorisation qu'on en
peut faire en assortissant le raisonnement rationnel à la systématique ordonnant
les concepts aux données des sens, mais dans la prérogative du perçu sur le
conçu. C'est le cas de la croissance du savoir scientifique entre conjectures et
réfutations. Le travail métascientifique s'appuyant sur la pensée spéculative
est alors complémentaire.
empsychose: union de l'âme et du corps.
empyrée: dans l'antique culture grecque, représente le monde
supra-matériel des êtres. Il se caractérise en ce qu'on y échappe aux accidents
du temps, mais simultanément à la possibilité des métamorphoses internes. Il est
possible d'en devenir citoyen depuis le passage sur Terre par la catachorèse —
ce temps performatif fait du labeur dans les nécessités de la vie poursuivie
entre ascendants et descendants, ainsi que les obligations sociales consistant,
pour une sorte, au remboursement tenant au crédit reçu en coincidence au degré
de civilisation rencontré — et des anachorèses: ces moments et périodes de la
vie par lesquels on se remet en cause, pouvant advenir spontanément, mais le
plus souvent du fait de vicissitudes, et qui aiguillent l'âme à se nourrir
également spirituellement, c'est-à-dire pas seulement de l'expérience du vécu,
jusqu'à entraîner des métamorphies intérieures résultant de la fréquentation
endocosmique du divin.
énantiomorphe: (du grec enantios, contraire, et morphê,
forme). On use du terme pour désigner ce qui est constitué de parties identiques
mais inversées par rapport à un axe, ou un plan de symétrie formé ainsi que dans
un miroir.
encratique: (egkratês, maître de soi) désigne l'émancipation
advenant par soi dans la maîtrise et l'agencement des éléments de sa propre
intériorité. Elle devrait être au mieux parallèle à celle qu'on acquiert dans la
maîtrise du monde extérieur en vue d'une émancipation par rapport au milieu.
empyrée.
endocosme. En science, on considère uniquement le domaine des
réalités exocosmiques, pour cause d'inférences intellectuelles restreintes aux
seules extraceptions d'une interface biologique au monde extérieur. Elle
n'autorise que les conceptions à propos des événements environnementaux depuis
des propriétés matérielles. La métascience advient de ce qu'on relie ce que l'on
considère en science, à un domaine complémentaire de réalité se posant étant
également tangible depuis des effets spécifiques. Depuis le processus
introceptif passant pareillement par une interface, celle qui est
suprabiologique et spécialisée dans l'aperception des valeurs d'action, il
s'agit de découvrir un environnement intérieur. On rend compte de cette façon
que des effets valoriels sont tout autant réels que des effets propriatifs, et
que sont conséquemment également tangibles les aperceptions depuis une interface
surconscientielle à l'esprit. L'exocosme représente le domaine des
objectivations. L'objectivé en tant que position prise dans un rapport
apostériorique aux objets du questionnement “quoi”, quand l'endocosme,
représente le domaine des suggestivations posées aprioriquement à propos des
potentialités de réalisation, depuis les réponses données pour transcender le
“qui” du sujet qui interroge. Car du contact au semblable, nous ne faisons
référence qu'à l'alter ego du milieu mésocosmique reposant sur des subjections,
en tant que ce domaine concerne la position prise par relation synergique du
sujet actualisateur auprès d'autres agents qualificationnels, en rapport au
questionnement médian “comment /pourquoi”. En ce que la relation d'être, en
advenant entre exocosme et endocosme, diffère de celle qui se fonde sur l'acquis
(prédicat d'avoir) — le réalisé entre le substraté au microcosme et sa
superstratisation concomitante au macrocosme —, la logique multi-ordinale est à
nous renseigner sur la disposition topologique particulière aux domaines d'être
entre endocosme et exocosme, dans le sens où il ne faut pas considérer
l'endocosme comme une intériorité relevant de l'espace à trois dimensions
spécifique de l'exocosme.
endo-exocosmique, comme axe d'inférence implicative entre un
endocosme spirituel et un exocosme matériel.
endogène: qui prend naissance à l'intérieur de l'organisé,
ou qui reçoit sa détermination depuis au moins une cause interne ne devant rien
au manifesté à l'extérieur. Par le moyen des déterminations internes,
l'endophanicité marque l'apparition phénoménique intérieure du nouveau.
énergétique. Le concept d'énergie rend compte d'une capacité
dynamique dont le produit est l'activité pure, en tant qu'il ni a pas lieu d'y
conférer un résultat propriatif, qualificatif et vertuel autrement que nul. De
cela, la dynamique est en soi cause d'effets s'exprimant en forces physiques,
efforts psychiques et luttes spirituelles, mais sans conversion matérielle,
mentale et d'esprit, bien qu'on en considère les lois depuis l'expérience qu'on
acquiert au travers des transformations qui, elles, sont susceptibles
d'attributions. Elles sont susceptibles d'attributions en ce que le travail
résultant peut correspondre aux investissements de quantités d'énergies en des
transformations métamorphiques. Avec la dynamique, on considère l'interface
active entre une statique et une cinématique: la cinématique étant
essentiellement constituée des travaux libres de résistances, d'inerties, de
gravités et de répulsions. La dynamique est corrélativement spécifique des êtres
et des choses de l'instance performative, en ce que l'être finalitaire est
susceptible d'avoir la compétence d'animer et faire se mouvoir les choses sans
entrave (cinématique pure). Quand par l'énergie on fait référence à l'entropie
dans une ergétique générale, s'impose à la raison l'aspect complémentaire
contre-entropique, comme contrepartie du travail dont résulte une augmentation
d'ordre. Virgile (Énéide VI, 727) écrivit que c'est une pensée cosmique qui meut
les métamorphies de la matière. La pensée humaine est de cette disposition, dans
un mode déprimé, également acteur cognitif, mais non pas de choses nouvelles.
Elle l'est à pouvoir renouveler de nouvelles expressions du même. Cette
disposition entend que l'esprit, lui, a la faculté de former des réalités
surimposant même à l'énergie. Cf. entéléchie.
énoncement: encours de l'acte d'énoncer par lequel on
exprime le sens de ce qu'on a à communiquer et dont le résultat représente
l'énoncé.
ensemblement: qui a trait à la théorie des ensembles, comme
résultat de l'action de réunir des parties apparentables.
entéléchie: du grec entelekheia, énergie proactive
spécifique de l'esprit, qu'on distingue de l'énergie réactive propre aux
formations matérielles. L'entéléchie a pour effet de tirer les individuations
métamorphiques vers leur état d'achèvement et de complétude marquant
l'épuisement en elles du potentialisé. C'est en fait l'aspect à compléter la
dynamique qu'on pose d'une façon autonome depuis le concept des choses résultant
fortuitement de cause à effet depuis le hasard des collisions. L'entéléchie se
justifie de ce que le regard physicaliste occulte le fait que les dépenses
d'énergie physiques en des travaux entre individuations matérielles intéressent
strictement la seule motricité. Les changements dont les vecteurs sont
susceptibles d'organisation apparaissant autres que ce qui advient des seules
impulsions réactives. L'expérience montre que la structure d'un tel milieu livré
à lui-même n'a pas la capacité de changer son niveau d'organisation. Déjà pour
Aristote, l'acte réalisateur est à produire de l'être dans le non-être. L'état
de non-être existant comme réceptacle de l'action, ne peut agir par lui-même,
aussi importante que soit son énergie interne, en référence au seul mouvement.
Cette disposition est à considérer que l'activité de tout agent actualise le
potentialisé pour cause de ce que l'antactant, hors l'instance performative, est
tout à la fois source d'acte et le pouvoir d'agir sur un état en puissance. Ceci
étant avancé dans le même sens que l'actorialité de l'acteur, en actualisant un
rôle, sous-entend un auteur dont la preuve d'existence est faite indépendamment
de la manifestation actorielle des acteurs. Bien que cela ne soit pas réalisé,
il devrait être possible de poser rationnellement la relation définissant la
progression vers son achèvement depuis le rapport entre le pouvoir entéléchique
à l'endocosme du potentialisé et la puissance à l'exocosme tenant à l'état
métamorphique du réalisé.
entendement. Tout comme une énergie cinétique peut être
acquise à un corps matériel depuis sa transmission d'un autre, par définition,
l'entendement communique aux mentalités des connaissances déjà acquises à
d'autres. L'entendement du communiqué dans le domaine intellectif, qu'il soit
introceptif ou extraceptif, participe d'une économie. Depuis le raisonnement, un
surcroît de savoir découle d'un certain travail intellectuel dépensé (conversion
d'une quantité d'énergie psychique dans le mentalisé, que minore un coefficient
d'efficacité du raisonnement). Un surcroît de connaissance communiqué par
entendement n'implique pas ce travail, mais une tension, ou intensivité
conscientielle à la permettre. Il faut donc bien considérer avec le principe de
transmission un rapport distinct du parcours réalisateur depuis l'investissement
d'une quantité d'énergie psychique, dès lors qu'il ne s'agit pas de science
infuse, ou sa génération spontanée. Des cas d'observation valident ce concept.
Si les découvertes simultanées peuvent s'expliquer par un état des connaissances
à les permettre, à l'encontre, la connaissance des plantes médicinales par les
aborigènes apparaît comme innée, ne reposant sur aucune expérimentation
entreprise au sens scientifique du terme, ni sur un quelconque travail
d'intellection.
entropie: dans un sens plus universel qu'en physique, on
désigne avec ce terme un mouvement de contrariété propre à la maintenance des
choses passant par des instances individualisatrices de réalisation. L'aspect
phanicitaire de quelque chose est supposé advenir d'activités caractérisatrices
distinguant la chose considérée de son altérité. Cela suppose un processus
d'opposition aux caractères contradictoires qui appartiennent à l'altérité de la
chose en cours de singularisation. Avec le mouvement contratfactuel,
complémentaire du premier, on suppose que ce qui accompagne la synergie entre un
certain nombre d'individuations exprime un surcroît de réalité manifestable dans
la strate qui suit directement au macrocosme. Dans cette disposition, on
considère un effet contre-entropique (ou encore néguentropique, selon l'origine
anglaise du terme). L'effet entropique, étant assimilé aux dégradations d'états
préalablement organisés, advient depuis des mouvements contradictoires. D'où
l'on conçoit l'effet néguentropique depuis la disposition complémentaire
d'intégration. Cet effet coïncide à l'acquisition d'un surcroît de réalité
advenant au plan macrocosmique de la strate dans laquelle l'individué agit
synergiquement à d'autres. Notons qu'on invoque parfois la double négation des
termes de néguentropie et de contre-entropie, en ce sens que la tropie (tourner
ensemble) se pose en référence au mouvement d'ensemble ordonné de
l'élémentarisé. Telle qu'elle nous apparaît depuis son inventeur, Brandon
Carter, l'idée d'un principe anthropique se réfère à la compatibilité entre ce
que nous apprenons de l'Univers et le fait que nous sommes nous-mêmes actualisés
en lui. De cette disposition, une théorie scientifiquement formulée sans tenir
compte de la nature humaine incluse dans le fonctionnement de l'Univers tient
avec elle la présomption d'incohérence. Entropie et contre-entropie étant
spécifiques de l'instance performative du monde, la phoronomie se distingue
comme discipline traitant des lois de l'équilibre de l'individué à son
environnement dans le statut complémentaire de compétence et les motilités
sous-jacentes. Donc en des milieux libres d'inerties et d'oppositions de forces,
à entropie nulle (tout milieu ayant payé son dû à l'instance de transformation
performative entre substrat et superstrat).
épigenèse. En métaphysique, l'épigenèse concerne le concept
de génération de l'individu, devant logiquement se surimposer au principe de
transformation à l'intérieur des espèces depuis l'héritage génétique à permettre
l'organisation somatique. L'épigenèse se pose ici en référence à la naissance de
l'individu depuis l'esprit, en tant que préexistant en germe comme étant unique
pour son générateur spirituel: le substrat biologique ne faisant que sustenter métamorphiquement sa vie, c'est le divin habitant dans l'endocosme qui dispose
des archétypes intemporels et non spatialisables du devenant. L'épigenèse fait
encore référence au sens étymologique de faire naître, mais dans la matrice du
monde, formatrice depuis l'expérience d'exister à son altérité. Cet
environnement individué permettant à terme l'être issu du devenir depuis sa
formation en essence est alors semblable au liquide amniotique dans lequel
baigne le fœtus pour sa formation en substance. En référence à la strate
métamorphique de réalisation biologique du vivant, il semble qu'on ne puisse
prévoir que quatre vecteurs: naissance, croissance, sclérose et corruption,
puis mort ou destruction. Par exemple, certains des éléments de la nature
humaine répondent au processus de sénescence, en raison qu'ils reposent sur
l'agencement de substrats pris dans l'environnement. Mais il peut apparaître
tout aussi évident que, de la naissance à la mort, une expérience personnalisée,
biologiquement intransmissible, à la manière des traits héréditaires, est
progressivement formée. Or, sans la continuité d'une survie, cette personnalité
le serait en pure perte. C'est précisément ce que peut discriminer l'épigenèse
de l'épigénèse. L'épigénétique fait alors référence à ce que le développement
embryonnaire consiste en une prolifération organisée de cellules reproduisant,
de manière accélérée, l'ensemble des séquences marquant l'évolution
morphologique vécue dans l'espèce depuis une succession ininterrompue de
géniteurs. Il s'agit donc ici, en référence à l'hérité par l'individu, de son
moyen de devenir par expérience à son altérité, quand son existence personnelle
est fin et passe, elle, par le processus des métempsychoses. Depuis l'épigénèse,
l'individu reprend à son compte, en phase embryonnaire, la longue suite des
développements somatiques réalisés dans la lignée parentale, quand l'épigenèse
concerne la formation subséquente de la psyché passant par un acquis personnel
d'expérience. À ce concept d'épigenèse adhère celui d'épigone qu'on pose en
référence à la descendance des héros grecs vengeant leurs parents, dans le sens
que les descendants agissent au futur en lieu et place des parents (voir à ce
propos la signification de l'empyrée). Épigonismes: aspects de
l'individuellement acquis du fait d'une expérience propre qui, sous forme
d'ébauches, forment des traits préfigurant de futurs développements dans
l'espèce. Si l'on remarque que, durant son instance performative, l'individu
hérite du somatique, notion renvoyant à un acquis apostériorique, quand son
domaine spirituel concerne un complément apriorique en cours d'obtention, alors
des épigonies sont la marque anticipant une filiation s'instaurant dans le sens
d'une ascendance spirituelle énantiomorphe (voir dissimilarité). Cette
ascendance spirituelle via l'esprit advient conséquemment de manière
complémentaire à la descendance somatique, dans un rapport au concept
d'épiholité.
épiholité: désigne la production d'effets organisateurs dont
la cause directe repose sur le principe d'activité individuée inclinant
l'actualisation des états métamorphiques en direction d'une finalité organisée
du monde. En faisant référence aux strates d'organisation entre les choses
depuis des mouvements contre-entropiques soumis à des influences entéléchiques
qui sont à conduire les états intermédiaires vers leur achèvement, on
sous-entend leur coordination aux contractualités entre les êtres vers un même
but. En sorte que l'activité épiholitique rend compte des relations de
systémation, qu'on se représente symétriquement entre: 1) le processus
générateur de dissémination depuis l'unicité d'être un seul par absolu et
advenant entre exocosme et endocosme; 2) les multiples individuations relatives
d'être et d'avoir se stratifiant hiérarchiquement entre microcosme et macrocosme
depuis les caractères particuliers de l'individué à son altérité.
épiphénomène. Psychologiquement, l'activité peut être
consciente, inconsciente, ainsi que concerner toute proportion du mixage entre
ces deux extrêmes. Pouvant même mentalement agir et réagir sans en prendre
conscience, la conscience de soi en rapport à son altérité est alors un
épiphénomène ajoutant au phénoménologiquement réalisé. Tout comme les activités
du cerveau sont inconsciente à permettre en son sein les fonctions mentales,
l'activité mentale l'est elle-même à permettre le niveau endocosmique
susceptible de fonctions morontielles préfigurant l'émergence de proactivités
spirituelles plus intérieures (une intériorité dans le sens relationnel
topologiquement non spatial). L'épiphénomènie, fait conséquemment référence aux
phénomènes formateurs d'émergence depuis les activités concertées dans l'un
quelconque des niveaux sous-jacents préalablement réalisés.
épistème: désigne l'ensemble des présuppositions formant
l'état des connaissances à propos du monde, en ce qu'un tel état gère la
qualification des acteurs d'une époque et indirectement les motivations
spécifiques de l'époque. Ce qu'on avance en tant que connaissances d'un âge
donné des instances civilisatrices, présente le résultat cumulé des phases
d'intellection ayant antérieurement formé les mentalités. Pour présupposé, les
congruités relatives d'un contenu savant évoluent en correspondance aux
progressions du domaine épistémique entre des conséquences apostérioriques et
les déterminations téléonomiques du phylum conduisant les particularités d'une
collectivité donnée. Par définition, l'épistémologue prend pour objet d'étude
l'activité du penseur pensant en interface au non-pensé. Mais l'épistémologie ne
peut tout viser en établissant son objet dans ces limites circonscrivant les
lois relevant de l'expérience progressive, en ce que l'existence
aphénoménologique ne peut être le sujet que d'une connaissance dite métempirique. (Cf.
noématique, psychons et métempirique). L'épistématique
désigna, au début des recherches en épistémologie, plus particulièrement
l'aspect idéal du purement rationnel et déductif, qu'on oppose à la pratique
épistémologique induite par l'expérience — encore dite épagogique, en ce que
cette expérience est soumise au jugement des arguments scientifiques (arguments
réglés sur les phénomènes de la nature), ou formels (jugement aristotélicien
consistant à parcourir toutes les propositions particulières avant d'adhérer au
déduit).
époque: en considération du sens non temporel de sa racine grecque,
le terme évoque les circonstances par lesquelles le penseur arrête son jugement,
sa pensée se retrouvant dès lors laissée en suspens un certain temps étant
détachée entre une succession d'épopées passées et l'attente de sa continuité au
futur. L'encours de soi et des autres dans l'époque n'est de cela pas vu en
référence abstractive de l'activité extérieure, mais de celle qui la donne comme
arrêtée sur elle-même, dans la contemplation de l'acquis, ou l'état du devenu
(le seul actualisé). C'est dans ce sens que, par extension aux collectivités de
penseurs, l'époque se caractérise par un ensemble paradigmatique cohérent
servant de repère pour évaluer la motilité interindividuelle particulière d'un
âge de l'humanité au travers la progression des cultures.
équilibre. Dans la dynamique des différents aspects
contractuels de la réalisation performative du réalisable, l'équilibre marque
toute résultante nulle agissant sur l'individué dans son environnement: forces
sur les corps matériels, ou leurs systèmes (métamorphies physiques), efforts
agissant sur une mentalité, ou sur des collectivités de celles-ci (métamorphies
psychologiques), et luttes en ce qui concerne les esprits (métamorphoses
spirituelles). La statique traite des conditions d'équilibre par lesquelles le métamorphiquement individué se retrouve immobile, dans le milieu ambiant, quand
la thermodynamique traite du libre mouvement individuel distribuant, au travers
des phénomènes d'échanges physiques, psychiques et spirituels, les énergies
libres correspondantes. Par la thermodynamique, on postule que tout milieu métamorphiquement individué tend à revenir à l'état d'équilibre depuis des
échanges et des compensations conservatoires, que ces constitutions soient
physique, physiologique, psychologique, ou de composition mixte. L'état de repos
de ce qui se trouve dans le milieu extérieur se distingue ainsi de ce qui relève
des animations et des activités internes. Dans ce contexte, examinons ce qu'on
entend par équilibre mental. Par cette expression, il arrive qu'on fasse
référence aux considérations d'une “pensée unique” issue de pouvoirs
extérieurement dominateurs se posant comme artefact du critère de rationalité.
En toute logique, l'équilibre mental devrait désigner l'état par lequel le
penseur dispose de lui-même pour diriger ses opérations intellectives,
c'est-à-dire d'une façon libre d'idées reçues. Ce qui ne peut advenir à se
suffire, pour cause de laxisme, de prêts-à-porter intellectuels. Ces
dispositions entraînent que le sentiment d'équilibre de l'individu dit sain en
référence aux standards sociaux, s'applique dogmatiquement comme si la société
d'appartenance était exempte de psychoses collectives. Autrement dit, à n'être
pas le reflet d'un état général ressortant des individus la composant. De même
du libre-arbitre: on ne peut concevoir la liberté intérieure que lorsque la
volonté ne se trouve pas sollicitée par des contraintes extérieures à la
conditionner. Le libre-arbitre n'arrive dès lors que si le choix personnel doit
tout aux déterminations intérieures, même à se trouver en relation avec ce qui
ressort de l'équilibre valoriel en des tiraillements extérieurs allant avec des
luttes sociales. Notons que dans l'intermédiaire portant au jugement du sens
commun le rapport des objets du dehors aux choses du dedans, on considère deux
mouvement: celui qui est dit impresse (impressions sensibles vers l'intellect
patient), et le recours de l'intellect-agent à des species expresses (elles sont
à l'exprimer au monde). Ces dernières sont alors comme des primo-manifestations
de la communication anticipant sur les possibilités du langage.
eschatologie: réflexion spéculative qui traite de
l'épuisement du potentialisé dans les êtres et les choses, en vue d'une destinée postfinalitaire répondant à des desseins antérieurs aux instances de
réalisation. Est eschatologique la réflexion sur les destinées du monde, des
êtres et de tout un chacun, en considérant comme étant achevée l'instance
performative de l'Univers.
esprit. Avec ce terme, j'entends désigner l'organisation
opérée sur des substrats spirituels dont le produit, en tant que structuration
des valeurs personnelles, a pour effet d'orienter la volonté dans le
libre-arbitre. Conséquemment, des valeurs d'action sont progressivement pour la
personne le vecteur de ses activités qualificatives dont son organisation
mentale est l'agent, au fur et à mesure que ces valeurs remplacent des
conditionnements psychologiques innés (hérités), ou acquis (habitudes).
Disposition qui place à terme l'autonomie de la personne humaine entre une
animation spirituelle et son activité qualifiante au niveau des réalisations propriativées. Dans la considération d'une réalisation progressive de la réalité
depuis des aspects contractuels de la nature, le domaine des réalités
spirituelles s'oppose complémentairement à celui des réalités physiques. Tout
comme les corps matériels fondés sur des substances et des énergies physiques
sont spatialement étendus et séparés, la réalité des esprits se fonde sur des
substances et des énergies spirituelles ne pouvant s'interpénétrer depuis leurs
étendues temporelles. L'incorporation matérielle permet la vie, et donc ce qui
sent et ressent. Le somatique, au fur et à mesure du physiologiquement abouti,
permet la mentalisation et donc ce qui pense. À la suite de quoi le mental,
devenant psychologiquement réalisé, représente la circonstance permettant à la
substance spirituelle de se former. Sur ce qui dans l'être sent, puis pense,
arrive par là ce qui veut. Par pur esprit, on entend ce qui, bien que reposant
sur un substrat organisé de nature spirituelle, n'est pas assujetti ni lié pour
son individuation au temps d'incarnation reposant sur les seuls processus
physico-chimiques. Par analogie à une réflexion ayant donné le jour à
l'alchimie, l'esprit prend un sens plus général de quintessence, ou
substantifique de principe essentiel. On peut dire qu'il advient de la
distillation de substances immatérielles dans le temps depuis des transmutations
passant par l'image de l'esprit de vin à l'esprit du bois, puis celui des
animaux… La notion d'esprit s'appuie par là sur la marque d'impondérabilité: ce
qui, à l'encontre du matérialisé, ne peut être pesé ni mesuré, et dont l'action,
bien que déterminante, ne saurait s'apprécier ni se prévoir directement depuis
l'actualisé de cause à effet. Par ailleurs, pneuma: l'air et le souffle,
signifiant évoquant un élément impalpable, éthérique, est le terme par lequel
les stoïciens firent référence à un principe de nature spirituelle, dont est
l'esprit, qu'on distingue de la psyché par laquelle advient la conscience
mentale.
essence. Essences et substances sont données pour
existentielles dans une connectique catégorielle afférente aux complexifications
métamorphiques issues d'assemblages qui sont donnés, eux, pour potentiellement
indéfinis en devenir, en acquisition et en possibilités dans les formes d'être,
d'avoir et de faire. Bien qu'unies et sous-jacentes aux transformations
métamorphiques, substances et essences permettent ensemble l'expérience de
l'existence, précisément depuis des états et des statuts d'être, d'avoir et de
faire. À l'encontre des êtres et des choses, essences et substances sont
intemporelles, absolues et infinies, en sorte que leurs compositions
métamorphiques sont indéfiniment actualisables en tant que complexions finies et
relatives. L'essence se concrétise par là dans l'être, parallèlement à la
concrétisation substantielle dans la chose. L'essence apparaît comme le
déterminant ontologique fondamental des êtres; ce qui entraîne que la vérité
d'être arrive en toute indépendance des manifestations en des apparences
extériorisées: l'apparence depuis le manifesté ne concerne que l'état
distributif entre tous les êtres des attributions d'être. En raison de quoi
cette proposition? On peut montrer que si les attributs d'être sont en commun à
tous les genres d'être, l'essence communiquée à un être en particulier arrive
dans la mesure où il progresse en coïncidence existentielle à sa prédestination
archétypale. Par analogie, ce pensé duquel le penseur prend indirectement
conscience d'être penseur se forme depuis son essence propre de penseur, qui est
alors surimposée à la substance du pensé depuis cela qu'il manifeste. En denier
ressort, l'essence dans l'être transcende les changements dans les apparences
d'être depuis des manifestations variables. Ou encore, l'essence tenant à l'être
est endocosmiquement immanente, quand sa manifestation reposant sur ces
essentialisations, en tant que produit métamorphiquement substantialisé, passe
par le crible des accidents, des coordinations, des rencontres et des relations
à l'altérité. Dans une conception du monde discriminant le processus de
génération de celui de transformation des êtres et des choses depuis des aspects
contractuels de la nature, force nous est faite, en effet, de nous désolidariser
du concept contemporain et de tenir les constitutions métamorphiques en des
essences et des substances également soumises à accident. Le concept
existentialiste de l'existence n'est pas étranger à cette divergence, puisqu'il
semble qu'on ne puisse entendre par son moyen la permanence sous-jacente aux
diversités manifestatives d'être, d'avoir et de faire. Or, tel homme, dans
chacune de ses actualisations, n'est manifestement que changement, contingente
transition, alors que cela n'affecte en rien ce qui constitue l'identité qui le
fait être constamment lui-même et nul autre. Notons à justifier cette position
que le terme d'existence, datant des écrits du Moyen-âge pour traduire le grec
ousia, désigna l'être en ce qu'il est individualisé en essence, avant de rendre
compte de ce qui le substantialise en tant que cela qui le fait être ce qu'il
est.
esthésie: aptitude des organes sensoriels de donner
indirectement à ressentir. Par extension sémantique, aussi le sentiment
esthétique depuis l'ensemblement du senti.
esthésistique: discipline qui traite de la sensibilité.
Esthésie: sensation; anesthésie: insensibilité; esthésiologie:
discours sur la sensibilité; esthésicratie: sensibilité au pouvoir; protesthésie:
première sensation; panesthésie, polyesthésie
esthétique. L'esthéticité est l'une des trois composantes du
mouvement valoriel dans l'expression du libre-arbitre. Si le sens du beau est
marqué dans la juxtaposition harmonieuse du contraste entre, par exemple,
magnificence et rusticité, clair-obscur (opposition en poésie), la laideur
s'apprécie comme disparité (mélange de mauvais goût) des mêmes aspects. Ce sont
en effet les mêmes cas qui peuvent être ressentis étant harmonieux, ou
disharmonieux. Mais l'instant appréciatif est à recevoir plusieurs sens. Au sens
de Kant, l'attirance pour l'objet de l'œuvre transpose souvent l'admiration
qu'on reporte sur l'artiste. Elle est à constituer l'envoûtement tenant du
magique et passant indirectement par le sentiment de ferveur envers l'auteur de
la pièce qui se joue, ou directement, dans le cas du chanteur qui est adulé pour
donner en spectacle son personnage. Cette façon est à mêler la valeur esthétique
aux effets de la sentimentalité. On la peut cependant distinguer, tout comme
elle peut l'être du fonctionnel et de l'utilitaire, en ce que son appréciation
tient également à la notion d'effet attendu, mais à promouvoir directement la
motilité dans le libre-arbitre actoriel de la personne. En pratique,
l'appréciation esthétique s'opère depuis un éloignement. Cette prise d'une
distance entre l'œuvre et la jouissance du sujet appréciateur se pose alors
ainsi qu'un moyen terme tenant à la faculté de juger du beau. La distance à
permettre d'embrasser d'un regard (tableau), la persistance de l'entendu
(musique), montre bien que le beau ressort d'une harmonie dans l'ensemblement,
que ne possèdent pas les détails. Il n'y a pas interrogation, mais attente; pas
dialogue, mais communication unilatérale, et un effet: la catharsis. La
catharsis représente la marque de la purification des passions (Aristote). Une
purification effaçant l'empreinte du vécu inharmonieux au quotidien auquel on a
pu répondre sur le moment, et qui remotive conséquemment la participation de la
personne au monde des personnes. Mais le beau est-il en cela séparable du bien
et du vrai? Non, sans doute, puisque depuis l'Antiquité, le sage tient le beau
comme l'une des trois coordonnées du rapport de soi à autrui, à compléter les
déterminations du meilleur et du plus véritable ?
étant, être. À suivre Heidegger, maître incontournable pour
aborder ce propos, on peut montrer tout d'abord la clairvoyance du vocabulaire
grec par lequel l'étant distingue l'état d'être, de l'être lui-même. Depuis
d'autres langues, dont le français, c'est le participe de l'infinitif du verbe
qui autorise de ne pas réduire ces deux catégories qui, s'ajoutant à la
déclaration d'existence en soi, doit antécéder logiquement la manifestation de
soi. On discrimine ici l'avoir dans l'étant, de l'être posé par jugement
prédicatif: l'être-là en tant que distinct de tout autre. La perdominance de ce
qui s'épanouit depuis ce qui est physiquement relationnel est pour Heidegger le
processus observable dans l'étant et tenant à la substance manifestant l'essence
dans l'être. L'être même, grâce auquel l'étant est mis au jour, apparaît de cela
hors le latent. Notons que dans la pensée grecque physis contient l'idée de
commencement dans l'antécédence, que n'a pas le sens inconditionnel d'origine,
donné aux événements physiques dans le langage contemporain. C'est en raison de
cela qu'il échappe si aisément au penseur contemporain que c'est par-delà la
physique de l'étant qu'on aperçoit l'être métaphysique, et que cette disposition
est à toucher le mixte constitutif de l'étoffe de l'Univers entre essences
potentialisatrices d'être et substances potentialisatrices d'avoir. Disposition
renvoyant à la patence représentant les états manifestés d'être ouverts sur sa
propre latence, le latent qui est donc lumière sur l'estance, dès lors que
l'étant est ce qui fait l'être-là depuis ses étances qui sont à discriminer
l'entia de l'esse. Quand on parle de l'être de la chose, c'est à considérer
l'étant de la chose privée d'être, dans la complémentaire réciprocité de l'étant
de l'être sans les choses. Bien sûr, ce langage hérité est encore hermétique de
nos jours à pouvoir plus clairement exprimer ce dont on parle. Un exemple à
pouvoir mieux saisir ce sujet. L'être-là peut être diversement perçu, puis
conçu, selon qu'on est météorologue, médecin, physicien, philosophe, de
conviction athée ou bien religieuse, en ce que chaque cas rapporte certains
aspects qui correspondent à l'être-là de l'être en soi, par ailleurs
insaisissable en référence à son unicité surdéterminant, au travers le
manifesté, autant sa composition manifestée, sa consomption, que son éviction et
l'interprétation qu'on en peut avoir. C'est que s'il est participatif depuis la
substance l'actualisant, l'être est par présence de son essence. Depuis sa
position participée, l'être est relatif, limité, variant. Mais il est également
par soi et donc complémentairement invariant, non limité et par absolu (absence
de critères autorisant la comparaison), d'une façon apparentée à ce que peuvent
être les aspects pile et face qui sont inséparables à rendre compte d'une simple
pièce de monnaie. Autre ce par quoi l'étant est, autre ce par quoi l'être existe
car, pouvant être dans quelque chose, ou par quelque chose, ou être quelque
chose, la déclaration d'existence dans l'être précède toute condition d'être. On
peut montrer cela par le biais faisant qu'un être ne cesse pas d'exister en
cessant d'être au monde, à l'exemple de l'individu conscient qui ne dépend pas
de ses états de conscience pour être, car même en l'état non vigil du dormeur,
il ne cesse pas d'être un être conscient par nature. Eh voilà bien une preuve de
son essence d'être. Si l'être ne cesse pas d'être en ne se manifestant pas dans
ce en quoi il peut être, c'est qu'alors la preuve pséculative qu'il est
indépendamment de ses faits d'être. Avec l'ex-sistentialité, néologisme formé
sur le terme latin sistere (comparaître et se tenir ici ou là) on montre ce qui
se trouve ex-sisté depuis le continuum d'une absolue continuité, dans celui,
spatio-temporel, des séparations discontinues de la subsistence d'être, d'avoir
et de faire, sans passer par le processus de progression, donc complémentaire de
l'existant perfectionné, en tant que parfait par constitution acquise, et
conséquemment complémentaire aussi de son parcours en tant que devenant passant
par son instance performative réalisatrice. Depuis la logique multi-ordinale,
l'existant d'ex-sistence est alors supposé dans l'absolu sans origine
existentielle, tout en ayant une origine dans le continuum des relations
spatio-temporelles. Éons: sub-êtres et sub-choses ex-sistentialisés depuis le
subabsolu en essence et en substance, et dont les épiphanies, ces apparitions,
ou manifestations divines non phénoméniques, font pour la Déité ce en quoi elle
se révèle et s'effuse aux mondes en devenir. Dans la littérature classique, les
éons sont des individuations portant l'énergie spirituelle. Comme centre endocosmique éternel d'existence ex-sistée dans l'espace et le temps de
l'Univers, l'éon est un dedans inobservable du dehors.
étendue, comme champ indéfini du délimité. L'étendue est
intelligible comme caractère du limité, dans le rapport en temps et en espace, à
la possibilité d'extension indéfinie sans jamais atteindre à la plénitude in
extenso de l'infini et de l'éternité, inséparable de la possibilité concomitante
de diminuer, rétrécir ou indéfiniment contracter, sans jamais atteindre la
dimension nulle en tant que point ou instant. L'espace n'est certainement pas la
marque de l'infini, en ce sens que l'infini, tout comme le point, n'ont pas de
dimension possible. Un seul point, comme une indéfinité de points qui lui sont
ajoutés, restent nuls en étendue. L'étendue du temps ne représente pas plus le
fait de l'éternité, que celui de l'instant, qui n'a également aucune étendue.
Mais un élément quelconque actuel, potentiel ou virtuel, pour être limité, donc
ni nul et ni infini, alors sa dimension est relation extensive en temps et en
espace à d'autres éléments, et la mesure de son étendue relative reste possible.
Restant impossible sans relation, cette dimension limitante n'est cependant pas
sans dimension, à l'encontre de l'infini et le point, l'instant ou l'éternité.
En sorte que l'étendue existe peut-être en elle-même, mais du moins elle n'est
pas mesurable, sinon dans les écarts du séparé en état de limitation: la
distance en raison de différences. Mais l'expérience même de la mesure du
limité, cela qui est ni nul et ni infini, fait prendre conscience de la réalité
de l'étendue. Ce qui entraîne peut-être que la conscience de l'étendue est
inséparable de son expérience: si l'étendue du monde en raison des limites de
son contenu, alors la conscience qu'on tire de l'expérience de sa réalité.
éthique. Dès lors qu'on traite de l'institution des lois et
des règles de bonne conduite humaine, le discours s'offre à propos des vertus
dans l'acte, bien que ce réquisitoire là n'en vise pas la substance en ce que
celle-ci dépend de l'éthique. L'éthique n'est qu'indirectement en rapport avec
des conditionnements individuels selon des morales sociales, aussi achevées
qu'elles puissent être; même si, par facilité, souvent, les clercs des
institutions conduisant les destinées sociales occultent la différence, pour se
suffire des effets depuis le carcan moral moulant le libre mouvement collectif
sur le bien-pensant du moment à faire aisément illusion. C'est que lorsque la
morale ne vise que des moyens extérieurement contraignants, l'éthique, elle,
agit en ressortant de libres dispositions personnelles dans l'examen d'âme et de
conscience visant une participation de soi contractuelle aux fins. Comme cette
libre participation opère dans les seules limites des valeurs dont on a la
clairvoyance introceptive, sa condition se pose en référence à l'anneau ayant la
faculté de rendre invisible Gygès, roi de Lydie. Le cas est révélateur de la
différence entre ce qui est dans la “vérité” secrète de soi et le fait de
paraître comme “mensonge” à nous manifester. Platon montra par cet intermédiaire
qu'il n'y a pas plus de vertu à ne pas commettre le mal par crainte du
châtiment, qu'il y en a à s'y adonner en des circonstances nous mettant à l'abri
d'éventuelles sanctions. L'organisation psychospirituelle progressant sur ce
substrat, il convient d'entendre que ce ne sont pas sur des artefacts moraux de
l'éthique que progresse un système de valeurs. Ces artefacts suffisent à mouvoir
artificiellement l'individu dans une direction attendue, en l'absence de
dispositions matériellement contraignantes. Qu'en cesse la pression sociale, et
cesse ce comportement souhaité. Aucune contrainte du monde extérieur ne semble
directement cause de vrais progrès spirituels. Pour conclure, l'éthique traite
de la théorie du bien faire, si la morale concerne les règles par lesquelles on
agit en accord avec le consensus collectif, même si les deux sortes sont à
servir une self-maîtrise, distincte de la maîtrise des choses du monde. Parénèse: partie de la morale exhortant à la pratique du bien.
euthénie: amélioration d'une descendance depuis des
modifications du milieu de vie. Eugénisme: amélioration par sélection
génétique.
exertion: caractère de produire un effort pendant un certain
temps.
extemporanéité. Caractère de ce qui arrive spontanément par
absence de délai. Terme qu'on applique par exemple à l'absence de délai du
voulu, qui diffère avec le délai jamais nul de la réalisation manufacturière.
Dans l'exactitude des présupposés tenant à l'encours performatif du monde, tout
se réalise avec un délai non-nul, puisque arrivant depuis des moyens limités. Le
concept d'extemporanéité se réfère le plus souvent au fait que dans les
mouvements de la pensée examinant des possibilités depuis une certaine durée
jamais nulle, la décision apparaît quant à elle instantanée. Lorsqu'il s'agit de
réalisations sans délai réalisateur, on sous-entend un intervenant occulte
disposant d'une puissance et d'un pouvoir tel que l'effectuation est magique,
quasi miraculeuse. L'instantiation à le sens d'un rapport, non pas à l'instant,
mais à l'instance. Plus particulièrement au déroulement de la pensée, l'instantiation
désigne en psychologie le fait de prendre du recul, comme une distance par
rapport aux choses que l'on considère.
extensivité: propriété appliquée à ce qui produit
l'extension (action d'étendre ou de s'étendre, de porter plus loin, de reculer
des limitations).
extéroception. On distingue ici l'instance de perception
extraceptive associant des propriétés informantes sur des événements
environnementaux depuis des référents sensoriels formés dans l'expérience de
comparer le mémorisé des perceptions antérieures au maintenant perçu. Dans ce
contexte, on oppose les intéroceptions en référence aux représentions
conscientialisées d'un rapport endocosmique apparentable. Le concept
d'introception à effets qualifiants pose le rapport complémentaire des effets
propriatifs de l'extraception. Le monisme de la représentation physicaliste du
monde se suffit de cette dernière disposition. Mais depuis un concept moins
restrictif et en référence au principe de multi-ordinalité appliqué aux
relations d'une organisation septuple de la nature humaine depuis les trois
fondamentales contractuelles d'une réalisation de la réalité (physique,
psychique, spirituelle), on considère la résultante entre l'introception
valorielle venant d'une interface suggestive à des événements endocosmiques, les
mésoceptions qualificatives entre agents d'une communication médiane aux
domaines introceptifs et extraceptifs, et les extraceptions informant sur les
états du réalisé. Il semble que les événements de la conscience à l'intersection
d'un endocosme, d'un mésocosme et d'un exocosme, ont des temps respectifs qui
sont spécifiques de ces continuums. Nous n'évoquerons uniquement que les mieux
reconnus avec l'appréhendement des événements exocosmiques depuis: 1) ce qui
est présenté aux sens en tant qu'affects purement physiques; 2) ce qui est
représenté comme mise en forme neurophysiologique et qui informe la conscience
vigile sur les faits de l'environnement; 3) le re-présenté à la conscience
depuis le travail mental de sémiotisation à rendre signifiantes les
informations. Cela dit, c'est avec la gestalt, qui désigne le processus
d'entendement par lequel les parties et les développements partiels dépendent
d'une primo vision du tout vu comme unité insécable, que la psychologie aborde
l'aspect séquentiel de la contrepartie intéroceptive. Depuis ces dispositions,
il semble qu'on puisse soutenir qu'une subconscience apparaît réagir
passivement, si la conscience est moteur de ce par lequel on agit. Comme tel, le
subconscient reçoit beaucoup plus d'informations, mais à ne pas faire l'objet du
donné à juger depuis l'étroit faisceau de la conscience vigile.
extranéité. Marque la condition de ce qui est étranger, dans
le sens qui désigne celui qui est hors son pays, ou cela qui est porté ou vu
hors son contexte.
extratensif: l'opposé de l'introtensif. On considérera dans
ce rapport l'opposition tensorielle entre intensions et extensions sur l'axe des
extensivités en expansion extraceptive à l'exocosme, en rapport aux concrétions
organisatrices et intégratives dans l'endocosme depuis l'aspect intensif opposé.
C'est en psychologie ce qui distingue les écarts entre introvertis et
extravertis.
factitivité: l'une des modalités du prédicat d'action se
définissant comme un faire-faire (être et avoir), qui est donc l'expression du
faire indirect. De cette disposition, les prédicats sont identiques entre le
faire direct et le faire indirect, mais les sujets dans l'application sont
différents (l'un des sujets fait en sorte que l'autre réalise ce qui est
considéré dans l'acte). Cf. activilogie.
faculté: en deux mots, la faculté (pouvoir) et la
capacité
(puissance) décident de l'aptitude (disposition).
finalisme: il s'agit du perfectionnement indépassable des
parties dans le tout, comme condition nécessaire de ne pas pouvoir ne pas se
réaliser ici ou là dans l'espace, à ce moment ou à cet autre sur l'axe temporel
d'actualisation. Selon cette disposition requérant une suite ininterrompue de
conditions intermédiaires s'instaurant comme l'ensemble des possibilités
circonstancielles, le conditionnement appliqué au processus de réalisation de
l'Univers dépend d'un continuum intemporel depuis lequel la finalisation du
monde se pose étant inconditionnellement existante (modalité aléthique de
nécessité: ne pas pouvoir ne pas exister).
fluence, de fluer, se définit par la déformation fluide de
tous les matériaux, inévitable en considération du facteur temps, dès lors que
les structures sont soumises à des tensions. Le substrat n'a pas nécessité
d'être mou. Les ingénieurs connaissent bien le fluage arrivant même pour le
verre et l'acier depuis des contraintes minimes prolongées dans le temps. En
psychologie, on évoque le rapport d'une loi semblable des déformations depuis
des contraintes extérieures, en ce que la structuration des mentalités apparaît
semblablement malléable à des conditionnements, proportionnellement aux durées
et intensités des pressions doctrinales. L'influence est différente en ce que,
par opposition, et même à être temporalisée en regard du processus de
transformation progressive, elle agit quasi instantanément.
fortuité: caractère de ce qui arrive du fait de rencontres
selon le simple hasard. Cette formulation est certainement à mettre tout le
monde d'accord du fait de la possibilité qu'on a chacun de faire des rencontres
répondant à notre volonté. Par contre, dès lors que le débat de la
responsabilité du hasard porte sur les événements du monde, il est évident que
selon qu'on a une configuration mentale “géocentrique”, “héliocentrique”, ou
théocentrique, les opinions vont diverger, des œillères spécifiques de l'ainsi
regardé débouchant sur d'incontournables vérités propres à chacun. En raison de
quoi cette disposition? Parce qu'il apparaît évident que nos représentations
sont pragmatiquement axées sur des préoccupations inscrites dans les limites de
nos participations du monde. Aussi, désirant accorder un égal droit d'existence
au vu dans les limites du regardé depuis ces œillères, occupons-nous d'en
diminuer les “aberrations” (elles sont dues aux positions relatives de tels
observateurs), et tentons d'aborder d'une façon non exclusive le résultat de la
fortuité en tant qu'accident, en la considérant, comme pour nous-mêmes, dans son
rapport à ce qui advient étant voulu, donc en prenant en compte aussi une
surnature advenant depuis le quid proprium de l'avènement cosmique. En référence
à l'instance de réalisation performative de l'Univers, convenons de prendre en
compte autant ce qui résulte de l'accident à l'environnement, ou qui arrive dans
le devenir et les acquisitions comme effet non attendu, que l'effet attendu
ayant pour cause le voulu. Disposition prise dans le respect des règles de la
logique en usage, en ce qu'on reconnaît que ce qu'entreprend le sujet humain
n'est pas toujours dû au seul hasard des circonstances le conditionnant. Par
exemple, le produit résultant d'une expérience provoquée en laboratoire du fait
de l'homme pour cause de curiosité, ne saurait démontrer l'œuvre du hasard. Or,
étant entendu que ce n'est que dogmatiquement qu'il est possible d'abstraire la
nature humaine de celle de l'Univers, la conséquence en est que la réalisation
performative de son contenu métamorphique implique le concept de finalité. S'il
y a un préjugé durable, c'est bien celui de la responsabilité du hasard dans la
formation du contenu cosmique. Certes, le hasard apparaît bien impliqué dans le
processus, mais vis-à-vis des erreurs, des fautes, des mutations accidentelles
et stériles, et non pas pour ce qui est de sa progression. Par exemple, non pas
dans la duplication de l'adn, mais à l'encontre, dans les erreurs, les accidents
à celle-ci (non des moindres parmi les biologistes ont l'honnêteté
intellectuelle de le reconnaître, bien que ce soit comme francs-tireurs). Mais
le concept revendiqué par tout technoscientifique pensant dans l'orthodoxie
utilitariste des institutions desquelles il tire ses subsides dans une
concurrence idéologique avec le domaine du religieux grevé de superstitions
tenant au présupposé contraire est précisément de croire que la progression de
la réalité, processus positif, est l'effet de l'indéfinie continuité d'erreur de
copie en erreur de copie. C'est ni plus ni moins l'adaptation orientée du
principe de dégradation entropique — les réactions non orientées de cause à
effet selon le hasard —, dans le but d'ignorer sa contrepartie: une progression
voulue du monde en raison d'occasions. Depuis le principe d'entropie, on ne peut
prévoir qu'une perte en organisation, pas un gain. Ou du moins un gain en
organisation dû au seul hasard reste en théorie possible depuis le calcul des
probabilités, mais à la condition d'être indéfiniment reconduit dans sa
possibilité d'actualisation.(*) C'est que, arrivant de cause à effet, le temps
qu'il faut attendre entre deux violations successives de la loi sur l'entropie
rend son observation impossible. On se trouve donc devant un cas par lequel la
conception d'un événement est possible tout en étant expérimentalement
indéfiniment improbable. Peut-on fonder le concept d'évolution sur une telle
axiologie ne retenant qu'un sens — la dégradation irréversible de l'état du
préalablement formé —, du fait que l'expérience montre que le réel se fonde sur
le processus de complexification progressive? D'évidence, un seul aspect du
manifesté aux sens ne peut être abstrait: il faut les deux à bien concevoir le
propos. Rappelons qu'historiquement Platon distingua jadis ce qui est causé au
monde depuis l'action indirecte de la pensée, de ce qui l'est par accident en
raison du hasard des circonstances, et Aristote aménagea pour la même raison des
discriminants entre la cause matérielle et la cause efficiente. Ce n'est
historiquement qu'en vue de faciliter l'avènement scientifique depuis son
émancipation des autorités religieuses, on évacua ces discriminants actantiels,
jusqu'à ignorer la factitivité, pour ne plus considérer que l'activité réactive.
Pour ignorer la cause efficiente dans l'observation réduite aux propriétés du
monde, Hume écrivit: «Comme observateur, nous voyons bien des successions de
cause à effet, mais jamais de causation». Bien évidemment ce n'est qu'en ne
faisant pas abstraction de la nature de l'observateur que, par relation
réflexive à nous-mêmes, ou transitive, par rapport à d'autres que nous, il
devient logique d'introduire en cosmogonie l'activité qualificative susceptible
de fonder le processus du monde d'une façon qui soit reliée au concept de sa
finalité. Il semble que, sauf obédience doctrinale, la seule responsabilité
d'une série temporellement illimitée d'agitations arbitraires ne peut être
qu'étrangère aux événements spécifiques de la transformation métamorphique du
contenu de l'Univers. Note (*): Voir l'équation de Boltzmann sur l'entropie qui
prévoit le phénomène de réversibilité thermodynamique (il fut critiqué à cause
de cet aspect paradoxal étant assorti à la croyance moderne de l'autogénération
du monde de cause à effet). En référence à la théorie, rappelons de nouveau les
termes du débat. On imagine d'introduire dans un demi volume confiné une
quantité de gaz en équilibre pour une certaine température et une certaine
pression. On libère ensuite le passage donnant accès à l'autre moitié du volume
de confinement. Il est bien connu que le gaz occupe dès lors tout le volume à
disposition, de manière spontanément irréversible. Or Poincaré montra sur la
base de la réversibilité mécanique, et Boltzmann le démontra sur la base de la
thermodynamique, que le gaz devait retrouver son état initial au terme d'un
délai perpétuellement reconduit. Ce qui entraîne que le laps de temps nécessaire
pour cela reste incommensurablement plus important que l'âge qu'on attribue à la
formation de l'Univers.
géocentrisme épistémique. Si l'anthropocentrisme
consista jadis dans la projection de notre propre image sur la représentation
des dieux, ensuite sur le cosmos vu ainsi qu'un corps immense, le géocentrisme
épistémique contemporain en diffère, puisqu'on l'institue en science depuis le
subterfuge consistant à regarder la nature humaine ainsi qu'une exception
remarquable, jusqu'à la considérer isolée: cela autour duquel tourne toute
réalité cosmiquement subalterne. Depuis cette locution de géocentrisme
épistémique, on évoque la conformation intellectuelle vraiment apparentable à ce
qui fit en astronomie le débat sur le géocentrisme. Nous recentrons de nos jours
la réalité du contenu environnemental sur ce qui substrate matériellement la
vie, réduisant par là le cosmos à son contenu matériel, afin de préserver
l'image de la nature humaine arrivée au sommet de la vie sur Terre ainsi qu'une
inexplicable exception, le nombril de la réalité. Notons que ce qui caractérise
en cela le vécu paradigmatique de chaque époque est d'assortir des croyances
comme étant représentatives de vérités incontournables. Avec l'avènement des
sciences, ce n'est ainsi plus l'Univers qui tourne autour de la Terre, mais ce
n'en est pas moins encore sa réalité qui se trouve réduite aux seules propriétés
physiques qui substratent la nature humaine — toute qualification psychique et
toute vertu spirituelle se trouvent occultées du fonctionnement cosmique. L'idée
d'objectivité contemporaine, de rationalité, de positivisme, ne fait que
confiner l'épistème scientifique dans la logique du politiquement correct,
spécifique de notre époque, depuis des œillères qui consistent à se suffire de
reconnaître l'existence des seules réalités susceptibles de servir de matériaux
aux ambitions humaines. En l'état actuel, la question que nous pouvons nous
poser est celle-ci: l'acception institutionnelle d'un “héliocentrisme
épistémique”, est-elle possible sans passer par l'adoption d'une attitude
intermédiaire (c'est-à-dire autrement que venant de “francs-tireurs”
susceptibles de penser par eux-mêmes). C'est que, de façon imagée, elle pourrait
consister dans la transposition épistémique de la configuration astronomique
adoptée par le plus célèbre des astronomes de la branche des Brahé. En effet,
Tycho Brahé résolut les contradictions du 16e siècle en faisant bien tourner les
planètes autour du Soleil, mais le Soleil lui-même restant à tourner autour de
la Terre… tant l'inconvenance était grande encore à cette époque de la déchoir
d'une place royale au centre de l'Univers. Cf. perspectivisme +
anthropocentrisme.
gnose: ensemble des concepts logico-spéculatifs sur
l'Univers qui sont induits par le jugement au sens de cohérence globale. Il
s'agit d'une forme de connaissance synthétisatrice, venant conséquemment à la
suite ou en complément du savoir analytique reposant sur l'expérience.
L'ensemble formant une structure délimitable est distincte de la notion de
complémentaire ensembliste, en ce qu'on le sépare par là, même à généraliser, de
tout aspect holistique. Aussi la gignose désigne le champ du connaissable depuis
ce moyen. Souvenons-nous des distinctions d'Aristote avec aisthèsis (le senti),
mnémé (le mémorisé), empeiria (l'expérimenté), l'épistèmè (les méthodes,
théories et théoréties de l'intellection, enfin l'éidé (le travail des idées).
Si agnosia représente dans ce contexte cette absence de vue intérieure, la
gnosis désigne l'ensemble des connaissances fondées sur des apriorités, dans un
rapport parallèle à l'épistème vu comme ensemble du savoir se construisant sur
des apostériorités: le champ de l'expérimentable. À tout moment du processus,
l'état des connaissances acquises résulte du rapport entre le savoir apostériorique, et l'entendement des apriorités gnostiques. On fait
traditionnellement de la gnoséologie l'étude critique des connaissances
aprioriques. Plus récemment, cette discipline désigna l'évolution des théories
de l'interprétation tenant à la prise de conscience de la relativité des
meilleures conceptions à propos du monde (perspectivisme généralisé); l'étymologie grecque du terme faisant référence à l'acte d'expliquer, d'amener à
la compréhension, de traduire. Aux côtés de l'épistémologie et de la
gnoséologie, comme études critiques des savoirs apostérioriques et des
apriorités gnostiques, il faut encore distinguer l'herméneutique, en tant que
l'art d'interpréter les textes révélés, d'origine sacrée ou profane. En dernier
ressort, la gnoséologie peut se distinguer de l'épistémologie si elle consiste
dans son moyen en des énoncés recouvrant les significations telles que nature,
propriétés, valeurs, limites et autres données spécifiques de l'instance de
réalisation relative du statut de connaissant, dans l'expérience tenant à sa
faculté d'apprendre. Ces moyens embrassent donc aussi, mais indirectement, ceux
de la communication des connaissances (langues, logique, sémiotique…).
harmonie. Ce terme n'est-il pas déplacé à en traiter ici? Je
ne le crois pas en ce qu'il s'agit de la plus belle manière, depuis
l'actorialité de la personne, de faire adhérer entre elles des parties séparées
qui s'opposent; en ce sens que, par analogie à la gravité entre les choses,
l'harmonie se conçoit comme le substitut de la gravité entre les êtres se
mouvant par différence dans les coordonnées du plus beau, du plus vrai et du
meilleur. En cela, l'harmonie ne repose pas sur un processus d'égalisation des
différences individuées, mais à l'encontre sur la mise en relation des
différences, jusqu'à satisfaire toute sensibilité d'être. Apparaît conséquemment
disharmonieux, non pas le désordre structurel, mais le relationnel disparate.
L'appréhendement de l'harmonie semble recourir aux sentiments, dans le même sens
faisant que la raison investit la logique. Depuis l'harmonisation, les ouvriers
du plus beau, du meilleur et du plus vraisemblable, s'initient solidairement,
dans le but de réaliser, par le moyen de l'interprétation personnelle, des
réponses adéquates au libre-arbitre individuel. En tout état de cause,
l'harmonie surajoute par là aux critères du bien, du vrai et du beau. Comment
mieux différencier l'harmonie des rapports ordonnables selon des critères
esthétiques véridictifs et éthiques? Le beau, le bien et le vrai ont leurs
agents spécifiques, physiques, psychiques et spirituels, à n'être pas
nécessairement en harmonie. Ce qui suppose que l'harmonie représente le fait de
la personne, comme une gravité progressant par le temps de ce qui s'effectue
dans l'espace depuis de tels agents. Montrer que la personnalité est au centre
de cette “influence à distance dans le temps” est sans doute exotique, mais
l'harmonie peut-elle avoir aussi ses ouvriers? Si les toniques de l'amour, de
l'amitié et de la sympathie relient pour les êtres chaque moment présent de
l'encours réalisant le monde à son dessein dans l'éternité, la réponse est sans
doute que non. Le contrôle gravitationnel spécifique de l'espace peut agir sur
des structures corporelles, l'émotion peut satisfaire aux rapports entre des
mentalités agissant sur la matière en raison du plus beau, et les critères véridictifs peuvent établir des relations entre l'esprit dans son rapport aux
mentalités. Mais l'harmonie s'ajoutant à cela? C'est en continuité du savoir en
quoi et comment se réalise le monde que, comme cocréativité à l'auteur des
desseins répondant aux interrogations visant à connaître pourquoi cette
réalisation, la personne surajoute son interprétation actorielle dans les
coordonnées du meilleur, du plus vraisemblable et du plus beau. On le sait: spécifiquement à l'indéfinité des pluralisations d'être, d'avoir et de faire, le
processus de réalisation repose sur la complexification organique des substrats
depuis les contractualités de moyens entre les agents des domaines du physique,
du psychique et du spirituel, avec son expansion relationnelle arrivant entre
l'esprit, la psyché et le somatique. Mais sur la scène du théâtre de l'Univers
sur laquelle se joue au fil du temps la pièce de l'auteur du monde, la
personnalité surajoute sa propre tonique événementielle. Dès lors, son actorialité se veut expression inspirée, euphonique et oblative à son Auteur,
sans doute via la divine présence au noyau des êtres. En passant par le cœur,
lien entre agents qualificatifs et valoriels, l'harmonie représente depuis la
personnalité comme un faire indirect (la factitivité) aussi concret que la
gravité physique pour les corps matériels. Il s'agit d'une hypothèse, bien sûr.
Ainsi que pour la gravité physique, les effets de l'harmonie dans la motilité
psychique et spirituelle est évidente, mais pareillement à ne pouvoir se toucher
du doigt.
hénades. Pour assurer les fondements métaphysiques rigoureux
d'une théologie systémique non religieuse, Proclus composa des propositions
fondamentales, formant axiomatique, reposant sur un enchaînement processuel à la
manière de la systématique d’Euclide. Les degrés de la hiérarchie divine qui en
découlent, dégagent la rationalisation des attributs théologiques et leur
procession en neuf degrés: l’Un, le Premier dieu; les hénades; les dieux
intelligibles; les dieux intelligibles-intellectifs; les dieux intellectifs; les dieux hypercosmiques; les dieux encosmiques; les âmes universelles; les
anges, enfin les démons et héros. S'ensuivit l'importante contribution de
l'école de Damascius remontant de plus, par-delà l'Un, à l'indicible. La
troisième classe des processions théologiques formée des hénades constitue le
continuum des déités absolues, coexistantes des évolutions spécifiques du temps
qui passe. Pour ce qui est de l'origine du terme (que nous donnons à titre
indicatif dénué d'autorité), on peut penser à la réunion de hen (signifiant être
d'un an, de l'an, du mois ou du jour précédent) et ade (fils d'untel, ou dérivé
de…). À ne pas confondre avec ennéades, terme qui désigne la réunion ou la
composition servant chez Porphyre pour désigner les 9 livres de Plotin.
hénologie: doctrine de l'Un transcendant la multiplicité
quasi indéfinie des uns et des autres, en ce que l'Un communique sa propre
unicité par sa dissémination d'une façon déplétive au travers le processus
d'individuation allant avec la stratification réalisatrice de l'Univers: chaque
individuation d'être, d'avoir et de faire étant unique, relativement à son
altérité. Dans la lignée des penseurs de l'hénologie, notons que l'iranien Abû Mo'in Nâsir-e Khosran écrivit sur une hénologie négative représentant la
contrepartie processuelle allant du multiple à l'Un. Une avancée sans aucun
doute importante en métaphysique.
héraclitéisme: fait référence à la continuelle variation des
choses, à leur impermanence. L'héraclitéité concerne le prédicat de variabilité
déduit du senti en référence à l'expression: «nul ne se baigne deux fois dans
la même eau du fleuve». Cf. ontologie.
hétérogénie: génération spontanée des variations du vivant
depuis l'apparition de caractères nouveaux au travers des générations
successives. Abiogenèse: apparition de la vie depuis un substrat matériel sans
quid proprium. Deux concepts prolongeant la représentation autogénérée du monde
depuis le néant, dans l'amalgame du principe de génération (dissémination et
filiation) avec le principe de transformation (la possibilité de variation
métamorphique d'être, d'avoir et de faire de ce qui préexiste nécessairement par
logique).
holistique. L'holicité peut avantageusement distinguer
l'unité du tout de la totalité du multiple. C'est depuis une telle disposition
que le fondement des discontinuités discrètes du monde formant ensemble une
totalité de différences individualisatrices, avant de devenir un tout uni
passant par le processus d'organisation, puis d'intégration, ne peut advenir que
d'une existence continue complémentaire dite holistique: elle est de la nature
de l'Un. Chaque individuation, pour n'être pas sécable en elle-même (ce qui peut
l'être n'est que son substrat), reçoit ce caractère d'indivisibilité comme signe
holiste. Les mathématiciens sont en cela premiers à avoir fondé la discontinuité
des grandeurs finies sur un infini continu. Le fait d'asserter de façon qui se
veut cohérente et incontradictive la réalité des individuations manifestées dans
la séparation d'une altérité plurale, implique le formalisme complémentaire,
apparemment nécessaire et suffisant, qui pose le concept d'existence unicitaire.
Par holicité, on désigne en pratique l'ensemble formé de la partition de toutes
les individuations discrètes (bornées dans les prédicats d'être, d'avoir et de
faire, mais d'extension indélimitable), et de la continuité complémentaire
unicitaire d'existence absolue, infinie et immanente. Notons que le plérôme
représente cette holicité là , mais dont le contenu est de plus réalisé dans la
plénitude expérientielle de l'existence. L'in extenso est la locution latine
faisant référence au concept d'ensemblement holistique, c'est-à-dire
l'ensemblement visant à dépasser l'examen de la totalité du contenu fini,
bornable, à son extension pouvant être immense à infiniment agrandissable. En ce
sens que, la quantité discrète trouve son champ d'extension indéfini dans le
domaine du transfini, en interface à ce qui existe d'une manière
complémentairement infinie, c'est-à-dire de façon invariative, ou immanente et
absolue, susceptible de générer le contenu de catégorie bornable (le variable,
le limité et le relatif). Rappelons qu'on en rend compte mathématiquement à la
suite de l'axiome disant qu'il existe un élément noté “0” (zéro), tel que pour
tout “x”, x ± 0 = x. Cet élément nul est le seul jouissant de la propriété
d'invariance. En sorte que si l'on ajoute ou que l'on retire cet élément nul à
ce qui est individué étant borné (c'est la transposition du nombre au domaine du
nombrable), cela n'en change pas le résultat. Mais cet axiome ne considère
qu'une extrémité du nombrable et se complète, pour définir l'autre extrémité,
avec: il existe un unique élément in extenso noté “” tel que l'on peut écrire:
± x =
, signifiant que toute quantité bornable “x”, et ce, quelle que
puisse être sa taille, ajoutée ou retirée à l'ensemble in extenso “
”, n'en
change pas le terme.
holomorphisme: dans l'encours transformatif du contenu de
l'Univers, et en référence au concept d'épigénie, on considère ici la
morphologie achevée, ou parfaite (par épuisement des potentialités de
perfectionnement dans le tout), et donc morphologiquement devenue invariative,
comme ultime formation devant succéder aux formes transitoires de la suite des
variations formatrices tenant à l'encours performateur de l'univers.
Homomorphisme: sont homomorphes de mêmes formes dans la comparaison d'au moins
deux formes entre elles.
hominisé. Avec la théorie sur l'évolution des espèces,
l'hominisation distingue les attributs spécifiques au passage du primate à
l'humain, mais en ne considérant que des causes apostérioriques agissant par
l'exocosme sur le vivant. Cela pourra se faire par exemple depuis les raisons
avancées avec le néodarwinisme. On en complétera la signification avec l'examen
de ce qui se révèle en sens inverse et qui descend du divin à l'humain, comme
action humanisatrice tenant au processus intensif de progression, cette fois mû
de l'endocosme. Par exemple en considération du teilhardisme. Pour bien en
comprendre la signification, il importe d'en saisir la disposition dans son
inclusion comme maillon du phylum plus vaste enchaînant: proto-matière
matière
(matérialisation des énergies physiques); matière
pré-vie (vitalisation de
la matière); pré-vie
vie (organisation biologique du vitalisé);
vie
pré-spiritualité (avec l'humain: hominisation de l'animalité);
survie
métamorphies animiques (spiritualisation de l'hominisé)… On a ainsi l'intuition
du fonctionnement de la réalisation de la réalité ainsi qu'une suite
ininterrompue des transformations progressives du contenu cosmique, dans le sens
d'une évolution épuisant les potentialités de complexification relationnelle
selon des occasions allant avec l'état du métamorphiquement réalisé. Ce qui est
déjà sensément réalisé ailleurs dans l'Univers et le sera inévitablement sur
Terre, sauf accident, peut s'apercevoir en extension des paliers de l'évolution
prévisible en direction de l'épuisement des potentialités de perfectionnement,
passant par des ascendances suprahumaines. Pour nous représenter la suite des
lignées à investir, nous avons à prolonger l'enchaînement des paliers d'une
stratification ontologique par lesquels la dernière acquisition surajoute aux
acquis antérieurs, depuis une gestation permanente travaillant à l'échelle de
l'Univers, distincte de l'épiphénomènie des transformations encloses sur
elles-mêmes (le nouvellement formé s'obtenant au détriment de la corruption de
l'ancien).
homologie, cela qui est homologue: mêmes propriétés,
fonctions, etc., bien que de constitution différente, ou appartenant à des
classes disjointes. Sont encore homologues des éléments, choses et objets qui,
dans leurs individuations différentes, correspondent à des mêmes rapports de
figuration.
hylé: en grec classique, désigna originellement un arbre
avec ses ramifications. Puis le terme servit à désigner le bois de charpente,
celui des constructions et des assemblages. D'où le sens sous-jacent visant cela
qui surajoute à ce qui reçoit forme, faisant que le nouvellement devenu,
l'actuellement réalisé, peut lui-même servir de matériaux métamorphiques pour
des expressions appartenant encore au futur. C'est donc la “matière” de ce qui
est susceptible d'être ouvragé: objet, poème, sujet dont on traite, en tant que
fonds auquel on communique une forme particulière. Sa nature est tout à la fois
d'avoir de la substance et d'être malléable. Aussi cette “matière” peut être
physique et, dans ce cas, le fonds du formé concerne le corporel au travers des
objets formés à l'exocosme. Mais cette “matière” là peut être également
psychique. Dans ce cas le formé et son fonds concernent des matériaux
mésocosmiques d'une nature mentale. Et elle peut encore intéresser l'esprit
formé sur fonds de nature spirituelle depuis l'endocosmique (Cf. ontologie).
hylotropie: organisation fonctionnelle des substrats fondée
sur le principe de substantialisation.
hylozoïque: substances contrôlées par la vie et comme
vitalité se surajoutant aux énergies et gravités physiques ne pouvant contrôler,
elles, que les structures matérielles. On peut penser semblablement l'Univers
des êtres pensant, voulant et pouvant (faire être et avoir) comme une extension
du même vu ainsi qu'une ultime organisation en voie de réalisation via l'esprit.
Constituée à l'échelle cosmique depuis l'incommensurable quantité d'êtres
participant en diverses strates d'organisation, cette ultime organisation serait
ainsi organiquement contrôlée, via le continuum spirituel, par et en vue de
l'Être suprême.
hypostase . Se pose en tant que cela en l'affirmation de quoi
on appréhende ce qui fonde en raison l'expérience, fait qu'on reconnait
l'existence de quelque chose de nouveau émergeant au travers la réalité d'autre
chose. S'il peut y avoir un concept particulier à la métaphysique, c'est bien
celui d'hypostase. Une hypostase, c'est par exemple reconnaître l'existence des
incorporels depuis l'expérience du corporalisé, ou bien celle d'étendue en
rapport à la finité des discontinuités d'être, d'avoir et de faire (l'existence
du temps dans la mesure où elle est sous-jacente des événements d'être, et
l'existence de l'espace en raison du rapport entre les choses). Dans son
acception évoquant ce qui supporte et fonde intangiblement une chose tangible
comme les deux faces du même, l'hypostase représente ce qui unit en un même et
seul sujet le sous-jacent (intériorité), au donné à percevoir, à concevoir,
comme à apercevoir, pour cause d'extériorisation et d'effectuation; en ce sens
que la possibilité en des aspects exotériques d'être exige complémentairement la
nécessité qu'existe son aspect ésotérique. Examinons quelques conséquences de
cette disposition. Dans l'antique vision cosmogonique, on rattacha sans
intermédiaire la création de l'Univers au démiurge. Ce n'est qu'après que le
schème de personne émergea de celui adhérant à l'individu qui se suffisait
d'être la créature passive face à l'omnipotence de son divin créateur, qu'on put
considérer l'actorialité des acteurs du monde en réponse à son divin auteur. On
s'avisa consécutivement que sans une indéfinité potentielle d'interprètes qui
sont et ont d'une façon limitée et relative, la superpersonnalité trinitairement
absolue dans son infinité de Dieu ne pouvait représenter que le “dialogue” de
soi à soi. Sans cette hypostase seconde communiquant un visage à l'Univers
lui-même, pas d'actorialité: l'activité, soumise aux lois de la dynamique,
subsistant seule à soutenir l'effectuation du monde, une réalisation dès lors
privée de raison d'advenir. Mais depuis ce degré de compréhension, le logos
démiurgique, issu du divin auteur du monde, passe par un niveau intermédiaire,
depuis lequel, analogiquement, le procédé narratif ajoute le rôle actoriel aux
êtres qui ont capacité de {savoir*vouloir*pouvoir} faire être et avoir,
communiquant par là une expression personnalisée au processus de réalisation,
jusqu'à, finalement… ne plus faire qu'un de deux. Finalité ne devant manquer
d'arriver après que, par la personnalité engendrée aux personnes depuis
l'inengendré suprapersonnel, l'unité actorielle ancrera le monde des personnes.
En sorte que la suprapersonnalité unissant consubstantiellement(*) dans l'absolu
les trois visages du trithéisme Père, Fils, Esprit en un seul auteur, comme
première hypostase théophanique sous-jacente au logos immanent (de toute
éternité) et qui est vie dans le prédicat d'aséité, d'une part, et sa
dissémination indéfinie allant avec la vie des acteurs du monde instaurant en
une même deixis, le corporel, le psychique et le spirituel (moyens contractuels
de faire être et avoir depuis un {savoir*vouloir*pouvoir} personnalisé), d'autre
part, constitue les deux faces du même. Constatons pour finir que c'est en ne
faisant aucun cas de telles dépendances sous-jacentes au processus
d'effectuation, qu'on use parfois du verbe hypostasier pour rendre
l'incompatibilité avec la réalité, voire l'irréalisme, qu'il y a de penser les
produits que sont l'art sans besoin d'aucun l'artiste, et la science comme
existant en soi sans scientifiques. Note (*): Au sujet de cette
consubstantialité, notons qu'à la signification de ne faire qu'un par la
substance, on peut avantageusement rapprocher le terme grec homo-ousion,
établissant l'identité foncière primordiale depuis homos, le même en tant que ce
qui est commun à plusieurs, et ousia, considérant l'indivision primordiale entre
l'essence d'être et la substance d'avoir.
hystérésis: Par différence à la rémanence, terme désignant
le fait de phénoménologiquement persister après la disparition du stimulus,
l'hystérésis marque le retard de l'effet sur la cause. Comme effet retard par
lequel l'induction actualisée dépend d'antériorités éloignées des enchaînements
de cause à effet directs, on rend compte en métaphysique de la perpétuelle
différence de contenu du continuum des indéfinies incomplétudes dans les
discontinuités individuées d'être, d'avoir et de faire (le bornable, le relatif
et le variant), par rapport au contenu de la continuité de plénitudité in
extenso en existence: le continuum absolu, infini et invariant (ce auquel,
quelque soit ce qu'on en retire ou qu'on y ajoute, ne change en rien le
contenu).
iddité: désigne la permanence sous-jacente aux diversités manifestatives. Par exemple: un homme, dans chacune de ses actualisations,
n'est que changement, contingente transition. Or, nous constatons par expérience
que cela qui change alentour et en même temps dans notre substance, n'affecte en
rien ce qui constitue pour chacun la source d'être soi-même et nul autre (Cf.
quiddité).
idéisme, idéalisme. Si l'idée fait référence au processus
d'apparition des formants sémiotiques, l'idéisme se pose en référence à la
doctrine selon laquelle on tient les modalités déterminatrices d'une fonction
qualificatrice du savoir pour prééminentes dans la formation de la réalité en
cours de réalisation. C'est de manière covalente que l'idéalisme se pose comme
l'affirmation de la prééminence valorielle du potentialisé sur l'effectué, quand
les idéaux représentent les formant des systèmes de valeur assurant les vecteurs
du processus de détermination qualificatrice. En sorte que la personne humaine,
afin de coordonner les raisons de son savoir-faire à des critères de droiture et
de loyauté, a nécessité du formalisme reliant une science des propriétés
exocosmiques à l'entendement endocosmique des valeurs d'action, également
tangible en vertu d'effets spécifiques. Droiture et loyauté ne pouvant advenir
en réaction à des violences extérieures conditionnatrices, mais uniquement
depuis de libres dispositions jugées en son âme et en conscience, sont alors
seules réputées causes motrices d'une autonomie des personnes qui sont à édifier
leur sophia par l'intermédiaire de la philosophie. On distingue par là le
philodoxe dont la vérité du raisonnement se suffit d'opinions prises dans
l'alternative qualificatrice des oppositions antithétiques, du philosophe dont
le champ d'appréhendement se situe au delà ce qui relie les contraires et les
opposés. C'est dans ce contexte que nous nous contenterons de définir
improprement le terme d'idéisme, le posant en tant que représentativité du
principe des formants sémiotiques, et non pas en référence à la doctrine selon
laquelle on tient in situ les modalités déterminatrices de la fonction de savoir
comme étant prééminentes dans les déterminations de la réalité en cours de
réalisation. Cette liberté étant prise d'une manière qui reste covalente de
l'idéalisme, qu'habituellement on pose indifféremment comme l'affirmation
doctrinale de la prééminence valorielle du potentialisé sur le déterminé, ou
comme formant des systèmes de valeur.(*) En référence à son degré d'autonomie
mesuré depuis l'étendue de son libre mouvement entre des causes extérieures et
des raisons intérieures, l'humain a besoin afin de coordonner les raisons de son
action au monde à des critères de libre participation, d'une gnose susceptible
de relier les réalités exocosmiques à des déterminants endocosmiques qui sont,
encore une fois, tout aussi tangibles par leurs effets valoriels, que le sont
les propriétés d'un environnement exocosmique. Note (*): Ainsi que l'idéalisme
est discriminable du spiritualisme, pareillement l'idéisme peut se discriminer
de l'intellectualisme. Cependant que ces discriminants-là ne peuvent encore
palier l'insuffisance du vocabulaire à créditer l'usage de tels signifiés dans
les formes suffixales distinguant la position doctrinale sclérosant le propos
sur l'objet isolé du discours sur la réalité relationnelle à viser des
améliorations. En tant que le penseur est inséparable du pensé, pour cause de
faire partie intégrante de la réalité, on peut poser aujourd'hui la production
des idées dans le logos sur le devenir cosmique, d'une façon avantageusement non
séparable des idéaux dans la sophia (la sagesse de participer du devenir
cosmique depuis son libre-arbitre). Cela dit dans le sens où la science, après
avoir été considérée comme la panacée pour résoudre tous les problèmes de
l'humanité au 19e siècle, ressort à présent comme insuffisante à vouloir
doctrinalement la maintenir refermée sur elle-même.
idéogone: énoncé qui engendre une signification nouvelle.
immanence: présence intérieure, endocosmique, aphénoménique
de ce qui permet la manifestation métamorphique du cosmos. Ce qui existe par
immanence intérieure complémentaire de l'extérieurement manifesté est absolu,
intemporel (dans une opposition de sens au transitoire). C'est par cette
immanence que la surnature divine, sans se confondre avec la substance du monde,
s'y trouve unicitairement sous-jacente d'une manière inlocalisable. Énergies,
forces, efforts, luttes, intensifications et expansions, transitent de l'une à
l'autre des multitudes individuées à l'Univers et s'y trouvent distribués dans
les limites indéfinies de l'expérience de l'existence, mais sans jamais
atteindre ce continuum d'immanence existentielle.
immarcescible: ce qui ne peut se flétrir ni passer pour
raison de n'être pas d'une nature soumise au cycle des générations et
corruptions.
imperfectibilité: caractère de ce qui ne se prête pas à
perfectionnement, soit pour être de la classe des aperfections, soit de celles
des perfections par constitution originelle, ou des perfections par épuisement
des potentialités de perfectionnement.
impermanence: ce qui ne dure pas toujours, et qu'on pose
comme instance entre une origine et une fin.
in extenso: locution latine faisant référence au concept
d'ensemblement holistique. C'est-à-dire l'ensemblement visant, non pas seulement
le contenu expérientiel fini et bornable qui peut être immense à indéfiniment
agrandissable en ce qu'il caractérise seulement le domaine du limité, du
variable et du relatif, mais cet ensemble là auquel s'ajoute encore le contenu
existentiel complémentairement infini, invariant ou immanent et absolu, dont la
catégorie du bornable ne représente en chaque moment du temporalisé qu'une
manifestation partielle.
in novo (dans l'œuf et sans suite). Cette expression marque
l'idée de ce qui est voué à n'être pas réalisé. Le caractère caduque de
l'envisagé à dessein rend son entreprise inopérante ou nulle, vouant à déchéance
son fait, tel que le résultat advient comme si ce dessein n'avait jamais existé.
in specie: ce que l'on considère in specie ne se fait pas en
référence à son appartenance en genre, classe, catégorie et autres subsumptions,
mais dans l'identification de son insécable et irréductible individuation, soit
dans la considération d'une chose, soit dans celle d'un être.
inamissible: qualité d'inaliénabilité de l'être passant par
son devenir. À l'encontre, l'amissible marque, passant par une instance
d'acquisition, la possibilité de perte des acquis.
inchoatif: à l'opposé de l'indépassable réalisation avec le
finalisé, le caractère d'inchoativité marque l'action commençante. À déclarer
l'action commençante du monde depuis le constat renouvelable en chaque
actualisation entre passé et futur de la progression intermédiaire réalisant le
réalisable par incorporation dans le principe d'ingression, c'est-à-dire visant
une fin d'intégrer, fait que l'entendement d'une finalité par épuisement des
potentialités de progression se pose étant inévitable par logique.
individuation: concerne l'aspect de toute unité séparée de
son altérité, c'est-à-dire en rapport au constat d'être séparé, sans même que
soit nécessaire l'appréciation d'une combinaison de caractères individualisateurs à différencier l'individué. Condition qui semble entraîner
que chaque individuation est unique depuis son existence, avant même de pouvoir
le devenir depuis son fait d'advenir à son altérité depuis une constitution
particulière et des traits à la singulariser, ne serait-ce que depuis une deixis
impartageable. L'intussusception marque le fait d'au moins deux individuations
en un même existat. Cette possibilité arrive de ce qu'elles sont non
confondables pour cause de caractères différents fondés sur des substrats
dissemblables, et donc en raison de manifestations séparées. Elle rend compte
d'une disposition posant une deixis commune, en tant que l'interpénétration d'un
site spatio-temporel relevant de deux individuations par ailleurs discriminables
depuis des substrats différents. On peut y voir le principe complémentaire au
caractère d'impénétrabilité du concept d'antitypie dû à Leibniz. L'antitypie
considère l'impossibilité pour deux individuations semblables d'occuper le même
lieu au même moment. Entité: du substantif latin entitas exprimant la propriété
d'être, l'entité représente quelque chose dépourvu de détermination individuée
en essence et en substance, qui n'est donc pas donné par le perçu, mais l'est
par abstraction de la pensée examinant une solidarité marquant nos
classifications: fleuve, montagne, homme, atome… Se distingue donc de tel être
individué par essence, comme de telle chose formée par organisation d'un
substrat et ne reposant que sur le principe de substance.
inscient-scient: constitue le caractère mixte de l'activité
de savoir, indéfiniment poursuivable entre les deux bornes invariables que
constituent l'omniconnaissance et sa face privative opposée. Cf. science.
insémanticité: l'asémanticité représentant le statut
privatif d'existence sémantique comme des potentialités réalisatrices de
sémantisation, ce qui est insémantisé représente l'état privé de réalisation
sémantique, mais non pas aussi des potentialités de sémantisation, eu égard à
l'écoulement temporel.
intégration (pour distinguer entre intégration et
organisation): dans l'organisme, il y a des fonctions différentes visant,
depuis une synergie d'activités différenciées, l'individuation issue ou
manifestée par son organisation substrative. Ce qui s'organise repose sur
l'accordement des différences dans un même substrat. Ce substrat se prêtant à
organisation depuis des différences individuées sera physique pour le somatique
et il sera psychique pour le mentalisé, ou spirituel pour l'esprit. Tandis que
l'intégration opère semblablement, mais entre des organisations différentes en
nature et contractuelles entre elles de desseins surdéterminant l'individuation
(on considère ici le rapport surdéterminant la séparation entre des chaînes de
causalités). C'est ainsi que l'on comprend que l'être en devenir pense, aime,
veut et agit en tant qu'unité physicopsychospirituelle insécable. Tout ce qui
peut s'acquérir depuis le concours de substrats différents en nature, à savoir
le somatiquement organisé par rapport au mentalement organisé et au
spirituellement organisé, participe du devenir de l'être comme moyen, donc non
pas en tant que c'est l'être, mais en tant que c'est ce qui le fait être. D'une
manière pragmatique, l'intégration répond au critère d'intussusception, quand
l'organisation répond à celui d'antitypie.
intensément: état intensif (opposé à l'extensif) de l'acte
prémédité, volontaire, et qu'on distingue, bien que trop évasivement,
d'intensivement, posé en tant que réponse tensorielle à ce qu'on subit.
intention libérale: dans la recherche de ce qui motive une
intention procédant de la personne, on distingue ce qui suscite l'acte gratuit,
le fait par intention libérale (donationis causa), par rapport à l'intention
arrivant en rapport à ce qui gratifie son promoteur. D'un point de vue cosmique,
on peut penser que toute gratification personnelle entraîne créance. L'intention
peut être suivie d'un passage à l'acte ou pas, et dans le premier cas avoir ou
ne pas avoir d'effet réalisateur. Si elle n'est pas matérialisée par
l'effectuation correspondante en tant que dommages ou bénéfices acquis, il reste
qu'elle subsiste à n'être pas neutre en tant que réalisation effective au plan
spirituel, comme ce qui a eu lieu dans le domaine des intentions en tant que
chaînes de causes formant l'esprit. Ces conditions sur la responsabilité du
spirituellement formé sont à distinguer de ce qui arrive sans intention du fait
de la personne, et ce qui arrive de son fait à n'être pas consenti par suite de
la faillibilité de son pouvoir personnel, et encore ce auquel elle participe de
bonne foi (ex bona fide).
intention: mouvement de la pensée de tendre vers un moyen de
réalisation. L'intention définit l'acte comme étant réfléchi et volontaire, donc
dont dépend un effet attendu. Dans le parcours, l'intention est la cause
décidant d'un effet attendu: l'intellection produisant seulement le travail
devant qualifier l'acte en vue d'atteindre au but visé dans l'intention; l'acte
lui-même assurant l'instance propriative de réalisation pouvant être modalement
direct ou bien factitif (faire-faire en sorte que…). Entre l'action entreprise
sans escompter le moindre résultat, et la foi donnant le but attendu comme
inévitable, toute disposition intermédiaire est espoir et croyance plus ou moins
grands. Notons pour éclairer cette disposition que dans la névrose de l'échec,
au contraire, on agit restant en attente de ne pas réussir, quand la boulimie,
elle, inhibe la volonté dans l'acte, allant jusqu'à viser l'opposé de ce qui
s'inscrit dans la dynamique personnelle. Examinons ce sujet dans son contexte.
Les intentions mentales et les attentions conscientielles représentent, dans la
conscience mentale, le niveau intermédiaire entre l'intensivité par l'esprit
(l'esprit vu ainsi que moteur spirituel productif du vecteur de l'activité
dépensée au niveau de la volonté qualificatrice), et le niveau des tensions
entre corps. Nous avons distingué entre l'état intensif de l'intensément opposé
à l'extensif, comme acte prémédité, volontaire, par rapport à l'intensivement
posé en tant que réponse tensorielle à ce qu'on subit. L'intension est
mobilisatrice dans le genre animé d'énergies synergiques, au même titre que les
tensions décident des individuations dans le genre inanimé. Les valeurs d'action
sont de cela cause, et non effet, de la volonté participative médiane, à induire
la volition comme faculté. Car le prédicat de volonté est tension des intentions
dans le projet de se mouvoir et de mouvoir ou faire se mouvoir depuis une
capacité qualificatrice. Le dessein de faire tient à des idées-forces qui
représentent les vecteurs des agents qualificateurs, d'une façon distinguant de
l'intérêt pour leur altérité, autant que ce qui est à les nourrir (trophologie
de la psyché). La psyché ayant pouvoir d'agir sur les réalités extensives
(tenant à l'étendue), tout en étant soumises à des réalités intensives (elles
sont libres du principe d'étendue spatiale, mais pas de celui de durée), la
dimension du vouloir faire être et avoir, suivie de l'intention de réaliser,
forme l'ambiguïté polysémique de ce que le mouvement volontaire recouvre dans le
discours, le concept, l'idée, la notion et le signifiant du propos.
interface. Une interface définit la limite commune entre deux ensemblements dont les contenus sont en relation de réciprocité. Mais une
interface peut être vide si aucun des éléments qui appartiennent aux deux
ensemblements distingués ne s'y trouve. Il sera contenant dans le cas contraire
et, dans ce cas-là, le contenu associera les caractères spécifiques des extrêmes
au travers de nouvelles réalités composites susceptibles de significations
mixtes.
intéroception et introception. L'intéroception représente le
fait des informations propriatives renseignant sur le soma et provenant
d'intérocepteurs depuis des stimuli internes tels que ceux qui arrivent depuis
des mouvements musculaires, l'activité des viscères, ou l'inertie du labyrinthe
de l'oreille interne. On distingue ce qui vient d'être précisé d'avec le
processus d'information introceptive renseignant, via l'esprit, sur des
événements endocosmiques, à partir des introcepteurs de l'âme confrontée aux
stimuli valoriels (et non plus propriatifs ainsi qu'avec l'intéroception). Le
fait de poser l'extraception implique de poser aussi l'introception dans le
principe de l'appréhendement de la réalité du monde. En référence au principe de
multi-ordinalité et en relation avec l'organisation septuple de la nature
humaine réagissant spécifiquement aux fondamentales tripartites de la réalité,
on pose le rapport de l'extraception aux événements de l'exocosme depuis
l'interface perceptive de la personne à son extériorité, tandis qu'on pose le
rapport de l'introception aux événements endocosmiques depuis une interface
suggestive de la personne à son intériorité. Et de même une interface conceptive
aux événements de son mésocosme depuis des mésoceptions, comme spécificité des
affects médians aux domaines introceptifs et extraceptifs. Cf. extéroception.
intussusception: représente le fait de deux existants, non confondables, en un même existat. Donc, correspond à l'interpénétration
spatio-temporelle entre deux agents par ailleurs discriminables. On peut y voir
le principe d'opposition contractuellement complémentaire au caractère
d'impénétrabilité du concept d'antitypie dû à Leibniz (Cf. individuation et
antitypie).
ipséité, ipséitique: le fait de ce que l'être se manifeste
suivant ce qui le caractérise vraiment, et non selon des apparences trompeuses
(Cf. ontologie).
irréduction (doctrine de l'). Le plus petit commun
dénominateur qui soit cause de la formation performative du cosmos n'est pas
réductible au domaine de la physique, sauf dogme physicaliste. On conçoit à
l'origine trois fondamentales contractuellement complémentaires, dont les
continuums irréductibles peuvent comporter une indéfinité d'interfaces mixtes.
Les trois fondamentales irréductibles et contractuelles, parce que réalisatrices
ensemble de la formation performative du cosmos sont: le domaine physique pour
les propriétés; le domaine psychique pour les qualifications réalisatrices; et
le domaine spirituel pour les valeurs déterminatrices.
irremplaçabilité: l'être personnalisé étant fin et non
moyen, il est donné pour irremplaçable dans l'Être suprême, à l'encontre de ses
moyens que sont un corps, un mental et un esprit fonctionnellement reliés.
isomorphie: caractère de l'état dont on ne peut distinguer
des formes en particulier (Cf. métamorphie).
isostrat: sont isostratiques les choses qui appartiennent à
une même strate de systémicité. En sorte que l'isostrat représente le milieu, et
ses conditions, que partagent les choses d'une même strate de systémicité
pouvant être quelconque entre omicron et omégon.
jugement cognitif: pour n'être pas factice, puisqu'elle
tient à la personne, la chose jugée doit l'être indépendamment de l'autorité
doctorale, même à trouver une aide dans la présomption de compétence d'autres
que soi. L'autorité de la chose consensuellement jugée peut être sans doute
rendue collective à bon escient dès lors qu'elle ne résulte pas d'un abus de
pouvoir. En agissant de son propre chef, la personne met en action un droit qui
lui est propre, sans lequel le principe de responsabilité serait inapplicable.
Mais si la chose jugée ne saurait se déléguer pour la personne au profit comme
aux bons soins d'une d'autorité extérieure, il n'en reste pas moins qu'un
processus de coréflexion (il participe probablement d'un inconscient collectif)
accompagne le travail communicationnel et conspire à réaliser une communion
intersuggestive de la chose jugée.
justice. Tenant aux relations imparfaites entre les êtres, la
justice des sociétés, diversement distributive, attributive et répartitive
depuis honneurs, biens et avantages, tend à corriger équitablement, mais depuis
l'application de lois contraignantes, des inégalités tant naturelles
qu'artificielles. Compte tenu de cette disposition, la justice ne représente
vraisemblablement, sur l'axe des progressions performatives entre une origine
imparfaite et une fin perfectionnée, que le moment singulier agissant au travers
d'une autorité sociale palliant le manque de maturité et le défaut des
déterminations de soi tenant au libre engagement des personnes au monde des
personnes.
kénose: représente le vide attributif de
l'existence-non-existante (l'infinité inconditionnée). Se pose par rapport au
plérôme (voir ce terme) qui désigne l'état de plénitude existentielle-expérientielle de l'existence-existante, réputée achevée en
réalisation à la fin des temps de l'encours performatif de l'Univers des
univers. La kénose figure logiquement le complément privatif du plérôme, si le
plérôme se définit comme l'ensemble de toute existence à toute expérience.
libre-arbitre. Le domaine à en traiter est complexe. D'abord
reconnu comme privilège royal, il représentait l'arbitraire du bon plaisir ne
dépendant d'aucune contingence, d'aucun ordre établi et pas plus de raisons
normatives. Cette origine historique représente bien ce dont on parle
aujourd'hui avec le libre-arbitre maintenant démocratisé jusqu'à devenir le
souverain privilège de toute personne à disposer d'elle-même pour ne plus
reconnaître que le libre gouvernement de soi. Que ce soit au nom du don par dame
nature, ou celui de Dieu, remarquons que la souveraineté s'octroie de jure. Sur
fond de self-arbitre (Luther), on s'accorde sur le fait que, pour être
indépendante, la volonté humaine doit être libre de domination d'un quelconque
semblable (en l'occurrence, libre de toute autorité temporelle), même si elle
dépend d'une surnature pour son existence et sa légitimation. C'est qu'une telle
liberté n'est pas ontologiquement appropriable. Elle est don gratuit (grâce) de
Dieu-Père à ses enfants par l'esprit, lorsqu'on la pose en raison du divin, et
reçue sans raison par accident lorsqu'on la pose comme résultant de la nature.
Dans les deux cas, qu'on déclare la légitimité de la souveraineté de la personne
au nom de Dieu, ou bien qu'on la déclare au nom de la religion laïque portant
l'humanité à régner sur la nature, il ne s'agit en pratique que d'une liberté
vis-à-vis des seuls moyens, en ce que le pouvoir d'opter entre différents choix
se limite à des moyens de réalisation. En raison de quoi nous posons cette
limite? Depuis un appréhendement matérialiste ne regardant l'avenir qu'en
continuité causative du passé, la fin n'est même pas nommable, autrement que
comme fiction. Tandis que dans le cas théiste, la prédestination du monde
échappe à son instance d'effectuation allant avec l'épuisement des potentialités
de perfectionnement. Même si, avec ce dernier cas, c'est par le biais des moyens
que de plein grès la personne accepte ou refuse de se déterminer à cette
conquête intérieure devant l'affranchir — restrictivement au cadre de sa finité
— à l'égal du divin, jusqu'à trouver sa pleine autonomie avec sa finalité
d'être. Au reste, finalité d'être, non pas en raison de soi, ni même pour cause
d'autres que soi, mais tout à la fois les deux, puisque la fin se doit
d'échapper aux contradictions, donc aux oppositions formelles spécifiques des
moyens. Pour ce qui est du matérialiste choisissant d'établir un protocole
d'expérience au motif de savoir si l'humain a la possibilité d'agir dans le
libre-arbitre, il montre ce faisant déjà un degré de liberté non nul entre le
règne de l'inanimé (caillou, astre, atome) et le règne statuant un début
d'autonomie dans l'animation du vivant. Car un individu dont aucune cause
extérieure ne vient modifier le vecteur et l'intensité de sa motilité devrait ne
jamais varier, si sa nature propre n'ajoutait pas à la nature de l'inanimé,
puisque pour un caillou, seulement une cause extérieure peut modifier l'état de
son contenu, comme changer son mouvement (direction et vitesse relative). Pour
le vivant, s'ajoute aux causes extérieures, des causes intérieures faites de
conditionnements, de préférences, satisfactions et insatisfactions. Aussi on
enseigne dans les sciences humaines le total conditionnement de l'humain entre
des causes extérieures et des causes intérieures. Entendons toutefois qu'un
degré de liberté de mouvement dans cette disposition reste le moyen diversificateur des comportements. L'argument est qu'une diversité de
possibilités de conduites débouche sur des différences individuelles. Sans
liberté de mouvement, aucune possibilité de différentiation. Ce qui entraîne la
meilleure présomption de trouver la responsabilité du processus de
différentiation avec ce degré de liberté. Car invoquer le déterminisme depuis le
hasard des rencontres dans la dynamique du milieu de vie, ne peut différencier
entre l'ordinateur même pas libre d'effectuer les opérations de son choix et
l'agent humain libre du choix des moyens. Il convient de ne pas éluder, au nom
d'une idéologie fondée sur la logique du tiers exclu, des causes intérieures
s'ajoutant aux causes extérieures pour ce qui est du vivant. Une manière
originale de considérer le libre-arbitre est de l'envisager en prolongement
processuel du degré de liberté de mouvement et dans son champ. Cela dit en ce
que cette liberté de mouvement à permettre la différentiation individuelle n'est
pas encore le libre-arbitre. Il ne l'est pas en ce que si des causes intérieures
peuvent supplanter, dans les effets, des causes extérieures, le degré
d'autonomie mesuré depuis le critère d'étendue du libre mouvement de soi est à
considérer à l'interface entre des contraintes par affects extérieurs et des
contraintes par affects intérieurs. Bien que le degré d'autonomie résultant
puisse baliser ce par quoi peut passer le libre-arbitre, nous n'assimilerons pas
libre-arbitre et liberté de mouvement. L'impossibilité de déroger aux lois de la
nature pour les choses, aux lois divines, pour les êtres, représente toujours
une même sorte: le contrôle du libre mouvement de l'individué à son altérité,
que l'individué soit une chose, ou qu'il soit un être. Le libre-arbitre est à
l'encontre dénué de contraintes, bien qu'à ne pouvoir s'exercer qu'à l'intérieur
du degré d'autonomie, au mieux comme apprentissage du libre choix de participer
du devenir cosmique, ou tout le moins comme libre disposition de soi qui puisse
se juger en son âme et en conscience. Le libre-arbitre n'étant pas un rapport
d'accroissement d'autonomie, on peut cependant envisager que son exercice
intervient dans la potentialité d'autonomie à conquérir entre des causes
extérieures et des raisons intérieures. Contrôlant nos actions, nous avons la
liberté de choisir. À l'encontre, le plus puissant des ordinateurs (chose de
l'inanimé répondant au seul déterminisme causalement extérieur) fut-il par
programme randomisé, a bien la possibilité de choix, mais pas librement: il
s'agit d'un choix programmé. Au reste, dès lors qu'on nie ou qu'on regarde comme
fictive cette surérogation accordée à la nature humaine, il faut en toute
logique aussi tenir pour fictive la responsabilité juridique individuelle. Il y
a en effet anbiguïté à poser la responsabilité de l'individu, tout en
méconnaissant simultanément la souveraine liberté du gouvernement de soi dans
les limites du degré de mouvement accordé par les lois de la nature et celles de
la société. En dernier ressort et du seul point de vue métaphysique assortissant
la libre motilité de l'agent d'une activité qualifiée à sa cocréativité envers
le potentialisé, si l'on considère, depuis un point de vue déterministe, que le
contenu du futur advient en continuité du réalisé au passé, il faut aussi par
logique donner un égal droit d'existence à son contexte oppositivement
complémentaire: l'indéterminisme. Pouvons-nous douter que ne tinssent pas aussi
de la nature du réel la possibilité de réaliser au futur plus que ce qui est à
dépendre de l'effectué par le passé? Condition d'opposition complémentaire
produite à ne pouvoir être dépassée depuis la logique du tiers inclus que par le
significativement multi-ordinal unissant, dans un nouveau signifié supramental,
l'indéterminé et le déterminé, en ce qu'ils se posent ainsi que les deux faces
du même.
liminaire, liminairement: la liminarité fait référence à ce
qui est posé au seuil, au commencement ou à la limite de ce que l'on considère
dans l'énoncé. Liminal: seuil de perception ou de conscience. Subliminal: inférieur au seuil de perception, ou du conscientialisable.
macroprosope: le corps cosmique du Dieu coexistant à
l'évolution de l'Univers, en tant que son visage, ou le réceptacle de son
expression démiurgique suprapersonnelle.
maïeutique: terme connotatif du grec signifiant
“sage-femme”, pour représenter la méthode d'enseignement chère à Socrate: l'art
d'aider à l'accouchement des significations: faire émerger des idées au grand
jour, comme faire prendre conscience par le moyen du questionnement dirigé sous
forme de dialogues assurant: 1) l'évacuation des opinions sclérosées; 2) la
réévaluation provenant des efforts d'une pensée personnelle.
manence: le fait d'exister ou d'agir dans un continuum
spatio-temporel de façon impermanente, transitive. Acception provenant de la
racine man des langues indo-européennes. Est à l'encontre immanente l'existence
dans l'absolu. Par extension, l'immanente causation qui antécède
intemporellement la suite causatrice du contenu cosmique ne fait pas partie de
cette suite dont la particularité est d'agir entre dehors et dedans. Pour le
mieux comprendre, il suffit, à l'aide des règles sémiotiques de multi-ordinalité
de considérer que c'est une intemporelle non cause du non causé qui est, par
immanence, temporellement causatrice de ce qui répond au principe
d'impermanence.
matière: dans l'idée teilhardienne, la matière
originellement pure (l'hylé grecque, dans le sens du questionnement: y a t-il
matière à quelque chose ?) représente la potentialité indéfinie d'individuation
depuis l'Un. Pour le Livre d'Urantia, le Père Absolu, est l'éternelle
Source-centre première de l'existence physique de l'Univers. En ce sens que
l'Univers représente la tension différentielle entre l'Infinité inconditionnée
sans qualification, d'où sont issues au monde les réalités impersonnelles, quand
les réalités personnalisées procèdent de l'Absolu de la Déité. En pratique et
par extension du sens premier, la matière désigne des substrats de la
réalisation propriative qui sont sous-jacentes aux strates biologiques — matrice
des réalités psychiques —, quand celles-ci, une fois accomplies dans le principe
de récurrence phénoménologique, deviennent à leur tour l'investissement de
réalités spirituelles depuis des superstratifications commençant avec l'âme. La
matérialisation est à saisir ce sens d'étoffe du cosmos qui produit l'ensemble
des propriétés manifestatives, en sorte que dans la doctrine du réductionnisme
scientifique, seule la physique du monde est réelle. Avec la métaphysique, on
considère, depuis le principe de conversion corrélationnelle et contractuelle,
une transformation métamorphique continue, donnant la matière comme un aspect
propriativement réalisé dans le potentiellement réalisable selon des occasions.
médiastrat: référence au milieu, entre le substrat et le
superstrat, d'une relation dans la stratification systémique du cosmos. Aussi
mésostrat pour désigner un quelconque niveau de stratification entre l'infime et
l'unité du tout qui est à n'avoir aucune extériorité.
mêmeté: l'autre en genre n'est autre que comme séparation
individuée et non pas comme métamorphiquement autre.
méréologie: actuel terme pour désigner la théorie des
ensembles.
métamorphie. Par transformation métamorphique, on entend
l'évolution ectypale du monde en direction de sa coïncidence archétypale. Ce par
lequel le contenu de l'Univers, en chaque moment de son instance performative,
représente la meilleure réalisation actualisée en direction d'une finalisation
épuisant progressivement les potentialités de perfectionnement. Chacun de ces
moments intermédiaires est alors seulement surdéterminable par ceux qui suivent
sur l'axe des progressions. En fait, cette finalisation ne se peut que
localement, en ce que l'ainsi réalisé a pour extension ce qui se propage entre
le continuum d'existence absolue et le continuum de l'infinité inconditionnée,
en conservant conséquemment indéfiniment une frange de potentialités
périphériques de réalisations expansives, au fur et à mesure des réalisations
intensives. Ceci dans le sens de ce que cette expansion du manifesté ne
s'accompagne pas pour autant d'une diminution des potentialités en extension
métamorphique, en raison de ce que le continuum des relativités et des
limitations cosmiques arrive comme interface active entre un absolu
conditionnateur et l'infinité inconditionnée, source illimitée de ce qui est
susceptible de formation. Aussi, lorsqu'on invoque le statut d'une finalité
épuisant les potentialités de perfectionnement, ce ne peut être qu'en rapport à
un contenu métamorphique spatio-temporellement délimité. Mais de façon telle
qu'il reste possible de considérer la finalisation de l'instance des
transformations métamorphiques de l'Univers des univers, comme la rencontre du
temporalisé et de l'intemporel, et du spatialisé au non spatialisable. Notons à
ce propos la réfutation du monisme matérialiste par la démonstration du
mathématicien Cauchy (1832) montrant que puisque le nombre
est inactualisable,
il est d'un autre continuum que celui de notre monde fini, limité et variable.
L'instance des transformations métamorphiques propres à l'encours des
réalisations performatives a pour origine un milieu auquel on concède une
isomorphie amorphique. Mais l'isomorphie distingue aussi ce qui est hors la
localisation des formes du formé. Amorphe: substrat sans structure possible, ou
ne pouvant communiquer la potentialité de la moindre forme; isomorphe: même
forme entre au moins deux formations distinctes, d'où découle également l'aspect
sémantiquement négatif qui permet de considérer l'absence de forme en référence
au comparé dans l'abstraction de cela qui est pensé. Anamorphose, nouvelle
conformation s'effectuant sur une précédente transformation.
métaphysique: si la physique du monde progresse de la preuve
d'expérience dans l'analyse du manifesté, la métaphysique progresse
essentiellement par déduction et induction spéculatives dans un sens
complémentaire de l'analyse du perçu; donc depuis l'aperçu formant synthèse et
visant une logique d'ensemble surdéterminant la totalité des parties vues comme
étant indépendantes les unes des autres. Par le biais du questionnement visant
un but: «quelle est la raison qu'a cet être-là d'agir sur cette chose-ci ?»
nous touchons le domaine métaphysique dont on ne saurait, même à l'état
embryonnaire de concrétisation, faire l'économie sans incidence. On y tente de
répondre en visant une construction rationnelle de l'entendement des raisons du
monde. Conséquemment, le discours métaphysique est censé établir la vérité de
nos investissements dans la pérennité du transcendant. Mais l'entendement d'un
domaine de réalités métaphysiques, en continuité de l'expérience physique du
monde, c'est encore de plus dans la pratique l'embrassement d'une existence aphénoménique, celle du domaine complémentaire de la phénoménologie d'être,
d'avoir et de faire du domaine physique de la réalité, donc à reconnaître et
construire une ontologie.
métaphyte: considération de ce qui transcende le fait de
croître, de grandir, de progresser.
métaxie (grec metaxu: intervalle, considéré dans son aspect
transitif). En cosmogonie, le terme de métaxie concerne toute chose
intermédiaire variant comme moyen terme entre des extrêmes invariables. On
aperçoit par cela qu'une indéfinité de réalités intermédiaires, relatives entre
elles, participent des extrêmes opposées en tant que constitutions mixtes.
Exemple: apprendre est métaxie entre l'ignorance et le savoir. Les
néoplatoniciens formèrent depuis le concept de métaxie la possibilité d'une
multiplicité de strates intermédiaires en tant que liaisons d'une continuité
organisatrice hiérarchisée entre l'Être Suprême, auquel est sous-jacente
l'intégration à terme de tous les êtres, depuis une origine de non-être.
Méthexie (du terme grec signifiant "participation"). Le terme désigne
l'intermédiarité des êtres et des choses participées. Proclus en développe le
thème comme participation des hénades entre elles. Cette disposition entend que
durant l'instance performative, on ne peut être et avoir qu'en raison de
rapports d'apparences passant par toute forme de paraître être et toute forme de
paraître avoir à son altérité. En conséquence de quoi rien ne peut s'y trouver
isolé, ou y exister de façon aséitique. Ce qui sous-entend que l'ensemble des
chaînes de causalités sont progressivement intégrées en un tronc commun, pour
accéder à une réalité finale dans le prédicat de compétence d'être et d'avoir.
métempirique: ce qui est au-delà le domaine de
l'empiriquement expérimentable. L'existence étant par nature aphénoménologique,
elle ne peut être que le sujet d'une expérience dite métempirique. En faisant
référence à la situation de l'existence au-delà le champ de l'expérimentation de
l'existence — l'existence comme espèce aphénoménologique de ce qui ne peut être
objet d'expérience n'étant pas, n'ayant pas et ne faisant, mais qui est
sous-jacent de ce qui peut être, avoir et faire —, l'existence en soi ne peut
être reconnue du positivisme.
modèles et concepts dans la motilité humaine. L'apprentissage
du monde consistant, en situation diacritique, à connaître son contenu en vue de
l'investir depuis une activité qualifiée, représente inévitablement la situation
par laquelle la personne communique l'expression d'une volonté de participer du
monde. Dans cette disposition, le concept est interne (il particularise chaque
entité mentale), tandis que le modèle est externe, formant le moyen de
communication sur base de substrats linguistiques, entre agents concepteurs, en
vue d'une action commune sur base de cognition collectivement distribuée. En
situation, c'est depuis l'homomorphie proposée pour lier l'analogie du déjà
conçu au modélisé appréhendé en vue de possibles participations, que le
percipient d'une modélisation sociétale cherche justement à saisir l'hétérogénie
du modélisé dans une comparaison à ce qu'il conçoit déjà. Bien que l'aperception
des modélisations communes se fasse de façon inhomogènes en considération des
différences individuelles, le savoir résultant est, dans la motilité de l'être
humain, inséparable de son investissement intentionnel. Or dans ce contexte du
modèle inséparable de l'intentionnalité, nous pouvons avoir une égalité
morphologique entre deux entités mentales par ailleurs structurellement inidentiques, ou reposant sur des substrats sémiotiquement différents. Mais
aussi pour corollaire, rien n'empêche que de mêmes substrats sémiotiques
identiquement structurés en des formes conceptualisatrices différentes aient des
propriétés hétérogènes en nature, comme en performance. Pour résultat
épistémique, il nous faut bien admettre que de mêmes raisons exprimant
transversalement des volontés individuellement variables, comme celles qui
s'expriment au travers des systèmes paradigmatiques collectivement diversifiés,
peuvent produire des effets divergents, voire opposés entre eux, autant que des
effets identiques peuvent advenir depuis des raisons différentes. Pour conclure,
il apparaît que ce ne sont pas les concepts et les modèles qui servent
l'animation humaine circonscrite dans le prédicat de qualification. Ce qui
décide vectoriellement du mouvement humain dépend du principe de volonté. Le
résultat qualificationnel des conceptions et des modélisations affère seulement
à l'étendue de son pouvoir d'agir.
monde objectif. Ce que nous déclarons objectif du monde se
réduit de fait à l'expérience de ce que nous percevons de phénoménologique. Il
nous est pourtant impossible d'écarter que le caractère manifestatif qui en
découle diffère foncièrement du prédicat d'existence. Par ailleurs, est-il
logique d'opérer la transposition donnant la manifestation elle-même comme
source d'existence, en prolongement de l'établissement doctrinal de la preuve
d'existence sur le manifesté? N'identifions-nous pas les phénomènes
environnementaux en coïncidence à l'habitude de classer des sensations par
différence du senti? Et dans ce cas, la dynamique des agrégats en différentes
strates de complexification, sur base du rayonnement ondulatoire au niveau
atomique, peut-elle être signifiante en elle-même, ou l'est-elle en raison de ce
que nous formons en conscience à ce propos? Répondant honnêtement à ces
questions, il semble bien que ce sont les images mentales qu'on se fait du monde
qui font qu'il est pour nous, en ce que, en toute “objectivité”, même les atomes
substratant très lacunairement le formé dans notre continuum, sont eux-mêmes
impondérables s'ils se fondent sur un processus vibratoire du seul espace
physique. Comme objet inséparable des états intensifs de représentation
conscientielle en rapport à l'extensivement projeté, il faut bien considérer,
avec le monde et ce qu'on forme à son propos, les deux faces du même. Le senti
reliant la conscience du projeté en étendue, trouve dans le miroir le projeté de
l'aperçu intensivement constitué, en sorte que les deux participent de la
réflexion (réverbération et écho incident) du double sens enchaînant, comme
présence, la puissance de l'acte, au pouvoir d'être, d'avoir et de faire. Vient
alors l'idée que la phénoménologie représente un niveau de dialogue du perçu à
l'aperçu, sous-jacent et de même nature que la communication verbale ajoutant du
signifiant au propriétés du premier niveau. Le verbe démiurgique n'est pas loin.
Évoquons pour conclure cette ébauche, la modélisation de Whitehead. Pour
l'étendue en extensivité, le processus de concrétion de l'objet et ses
cogrédiences. L'autre face en centration intensive, les ingrédiences du sujet.
En interface, la jonction opérée entre projection et perception, ou la
bifurcation dichotomique depuis l'alternative allant de attention à l'intention.
monimon: dans le vocabulaire de la métaphysique grecque,
chaque monimon est un élément stable et solitaire en référence à la totalité,
qui se trouve dans l'attente d'être au tout en passant par des valeurs converses
tenant à des propriétés processives. La cause de conversion, venant à ouvrir la
voie, considère, certes, l'individuation comme fait d'être unité finie, relative
et variable, dans l'illimitation du multiple, mais en interface à l'infinitude
existentielle de l'Un. C'est à saisir une vaste amplitude des choses qui,
arrivant par l'Univers, sont à se rejoindre progressivement dans l'expérience de
l'Unifié, mais en tant que le distingué dans les multiples individuations ne se
peut que par dissimilitude depuis la dissémination de l'Un. La totalité des
pluralisations monadiques d'être, d'avoir et de faire de façon singulière reste
par là sous-jacente à la raison d'une symphyse dans le tout de l'Unifié, pour
cause de l'Un.
morphème: unité minimale du donné à signifier depuis
l'enchaînement phanicitaire dans le domaine noématique entre: virtuème
potentème noème lexème sème.
motifène: hors le prix qu'on accorde aux choses et les
valeurs qui sont à nous faire agir en raison d'autrui, les motifènes, comme
unités minimales de la motivation, représentent ce qui fait mouvoir
l'intentionnalité, en tant que satisfactions d'entreprendre et de se déterminer
soi-même dans le sens d'une destinalisation. Pour G. M. Hopkins, une pression
psychique s'exerce (par l'esprit) qui est à concrétiser le manifesté ontique
d'une réalité ontologique. C'est cette réalité qui appréhende le sujet d'un être
ainsi que des impressions statuant le devenir de tel être, et lui seul. Il nomme
intress (intensivité d'impression) cette pression psychique, et inscape son
contenu en motifènes intimes qui constituent les schèmes valoriels à mouvoir
l'étant. Remarquons que la terminaison “phème”: voix, donne morphème (le
signifié minimal), quand “phène”: apparition, donne acouphènes: illusions
acoustiques; morphènes: illusions visuelles. Le mot motifène pourrait venir de
la contraction entre le latin motivus (motiver, motif, cause motive) et fenus
(intérêt de l'argent, ou capital placé en vue d'un rapport). Distinguons encore
de la cause motive, la motilité, comme faculté de se mouvoir, et la motion, qui
représente l'action de mettre en mouvement.
motion, qui représente l'action de mettre en mouvement (Cf. motifène).
multi-ordinalité. Il s'agit du concept sémiotique encore peu
connu par le moyen duquel il devient possible de surdéterminer le niveau des
positions référentielles du travail intellectif de conscientialisation et d'en
établir la logique depuis la loi de commutativité entre termes thétiques en
différents niveaux intensifs et extensifs du principe de multi-ordinalité. Sa
découverte vient du fait que, depuis le travail de la pensée, il nous est
possible de prendre pour objet différents niveaux concentriques de réalité,
depuis des référentiels devenant tour à tour introceptifs et extraceptifs, selon
la strate de référence audit travail de conscientialisation. Par exemple, si
l'homme de science prend pour objet la manifestation extraceptive du monde,
l'épistémologue prend quant à lui pour objet la manifestation du plan de réalité
correspondant au “penseur qui prend pour objet la manifestation extraceptive du
monde”. En d'autres termes, si nous prenons pour objet le degré extensif de
relation à l'exocosme de notre conscience du monde, alors le premier niveau
intensif de relation à l'endocosme concernera la conscience de notre propre
conscience du monde. La loi de commutativité entre termes thétiques et
antithétiques prend en compte le signe vectoriel du dignifié. Si “s” dans le
domaine des inférences psychiques correspond par exemple à la signification du
terme “apprendre”, il définit une progression [+s], c'est-à-dire l'expression
désignant une dynamique de progression constante et positive dans le signifié
consistant à apprendre; tel que [Apprendre à apprendre] est alors semblable à [s•s],
qu'on note [+s2]. L'expression désigne bien une accélération progressive dans le
domaine mentalisé du sens auquel on fait référence depuis ce signifié, d'une
façon apparentée au principe d'accélération propre au domaine de la physique. Il
s'agit de deux mouvements entraînant également des transformations
métamorphiques, quand l'un rend compte de variations dans le continuum physique,
et l'autre se réfère à celles qui concernent le continuum psychique. Par
extension, “désapprendre” s'assimile à l'expression [–s], désignant une vitesse
de progression constante, mais cette fois négative, en tant que déterminant
actantiel dans la même signification proposée pour l'exemple. En sorte que,
[apprendre à désapprendre], tout comme [désapprendre à apprendre], modes actifs
notés [–s2], considèrent dans les deux cas un égal résultat sémantique négatif
ou antithétique consistant en la décélération dans la dynamique sémantisatrice
du terme qui est ici [désapprendre]. On voit immédiatement après le résultat de
la dernière modalité que la loi de commutativité s'applique de la même façon
entre termes de la sémantique des sémies thétiques et antithétiques, qu'entre
termes de la mathématique composés de la suite des nombres positifs et négatifs.
Le rapport de deux termes multi-ordinaux de même signe a pour résultat un terme
positif. Il est négatif dans le cas contraire. Les conditions des résultats
ressortent des rapports [(–n)•(–n)], donnant, après réduction, [+n2], de façon
telle que [antithèse•antithèse], après analyse, indique un produit identique à
la thèse exprimée au second degré de sémiotisation, c'est-à-dire identique à [thèse•thèse],
homologue à [+n2]. Comme [(–n)•(+n)] donne [–n2], les cas possibles se réduisent
à: [t•t = t2], [t•t =t2], [t•t = t2]. Du fait que l'exploration
anticipée participe de la délibération en conscience échappant au défaut
d'expérience grâce au travail congru de la raison, nous abordons ici le champ
des transformations algébriques (le champ indéfini, sans limite, des
transformations de l'actualisable dans les limites du possible) dans une
application étendue à la distribution gouvernée par des lois, d'espèce autant
quantitative, que qualitative et valorielle, couvrant conséquemment le domaine
des nombres, celui des sèmes, et cet autre des fonctions. Extension venant du
constat que ces lois paraissent applicables telles que à viser des relations
d'inégalité, d'inidentité, ou de non interchangeabilité, dans l'édifice des
états d'être, d'avoir et de faire procédant de relations (à l'encontre de ce qui
existe en soi de manière immanente). L'attrait de ces questions, bien sûr, ne
peut satisfaire que la contention du travail d'intellection imaginant des
instruments pour construire les concepts formés sur le présupposé de progression
au travers la complexification relationnelle de l'élémentarisé, de l'individué
et tout ce qui est, a et fait dans la séparation de son altérité. C'est ainsi
que, plus particulièrement en rapport à la sémiotique, il reste à développer un
certain nombre de considérations parallèles à celles qui furent découvertes
depuis des applications algébriques aux nombres. Quelques exemples pour
illustrer ce propos. Le fait que les “solutions” de l'équation de l'application
aux nombres: x2–4=0, ont des racines de signes opposés +2 et –2 laissant dans
l'indétermination la quantification, trouve son exacte application aux
qualifications. Tout comme le fait que l'équation x2+1=0 implique les solutions
x2= –1 et x= racine de –1. La construction de Leibniz montrant que zéro peut
être formalisé n'importe où entre l'indéfiniment agrandissable et diminuable
depuis les signes + et –, comporte de même une incidence majeure dans sa
transposition au domaine de la multi-ordinalité du signifié entre thèses et
antithèses. Dans la corrélation du fini et de l'infini, d'autres concepts
réifiant les schèmes de la pensée en rapport au relatif et l'absolu sont encore
à exploiter depuis ce que Euler écrivit au sujet du principe des signes
quantitatifs, comme possibilité de définir un infini tangible au delà
l'indéfiniment agrandissable qui est également indéfiniment diminuable. En
effet, en tant que x2 est toujours positif, que x soit de signe négatif ou
positif, cela entraîne que x2+1 est définitivement plus grand ou égal à 1, quel
que puisse être la grandeur donnée à x. De même, quel que puisse être le niveau
thématique dans son signe thétique ou antithétique, ce qu'on associe de
signifiant prend un résultat multi-ordinal de sens ajoutant toujours, qui montre
incidemment l'absoluité sous-jacente en existence.
nature: la nature naturante (depuis une transcendance),
nature naturée (choses, objets, outils et instruments), et nature naturante naturée (intermédiaire propre aux êtres), forment ensemble les trois
fondamentales à rendre compte de la nature. On entend par nature tout ce qui
varie, et sa maintenance, dans l'environnement humain, dès lors que cette
variation et cette maintenance n'ont pas pour cause des déterminations humaines.
Mais le fait que la nature se définisse comme les transformations dans
l'environnement qui n'arrivent pas pour cause de l'humanité, n'implique pas que
la nature s'autoréalise, ni qu'elle soit créée de rien et d'une façon
entièrement déterministe. Le refus en métaphysique d'adhérer au dogme de l'autogénération
des choses et des êtres du monde, pour cause de raisons suffisantes et de
preuves d'expérience l'infirmant (dogme faisant l'amalgame entre génération et
transformation), tout comme le refus d'adhérer à celui du créationnisme, fait
que le concept de nature posé à concilier les écarts de tels extrémismes, peut
s'assortir de prémisses différentes, tout en recueillant ce que les opposants
sont à exclure. D'où le développement du concept d'une nature-naturante
conjointe d'une nature-naturée, calqué sur l'expérience qu'on a soi-même de
pouvoir être successivement actant et acté, procès singulièrement ignoré de qui
conçoit la nature en référence, implicite ou explicite, du créationnisme, comme
de l'autogénération et de l'autotransformation du monde. Afin d'éclairer ce
propos, notons que le microprosope désigna le premier visage du monde créé en
tant qu'aspect informel des choses à l'origine des transformations subséquentes,
et en avant duquel se situe l'existence pure (pure en ce qu'elle existe
nécessairement en soi, sans substance autant que sans substrat). Cette existence
pure est bien discriminée chez Hayyim Vital, Averroes, Thomas d'Aquin, Maître
Eckhart, Spinoza, et sans doute d'autres. C'est alors l'introduction du mode
proactif et factitif d'une surnature surdéterminant les états du conditionnement
actantiel des strates d'organisation cosmique englobant le microcosme et le
macrocosme sur l'axe des complexifications entre substrats et superstrats. Elle
peut être regardée comme depuis des aspects de subjection, ou bien des aspects
de subordination et de fidéisme, selon le type des motifènes susceptibles
d'animer les déterminations des acteurs d'une réalisation de la réalité au sein
du processus de hiérarchisation universelle progressant tout au long de la
stratification systémisée de la réalité. Mais le terme de surnature est plus
particulièrement propre à s'appliquer (déjà par l'étymologie du terme, ensuite
par inférence théologique) au statut déitique qui, dans un continuum unicitaire
d'infinité, d'absoluité, et d'immanence, est censé surdéterminer la condition de
toute individuation finie, relative et variable de cela qui se prête à
intégration. C'est dans un sens complémentaire que le surnaturel, réputé ni
créé, ni généré, est existant en soi, sans assujettissement ni à l'espace, ni au
temporel. La référence au transnaturel, pour désigner la relation du naturel à
l'un des superstrats le conditionnant, apparaît plus adéquate que la référence
au surnaturel, au dire de plusieurs philosophes, dont est Maurice Blondel, eu
égard aux présupposés de temps et d'espace de relation, impliqués dans le
rapport. Ce qui fait que dans les textes les plus pertinents le préternaturel
désigne l'activité supposée déroger au cours naturel des lois de la nature,
alors que le domaine du transnaturel se pose de manière concise comme résultat
ensembliste des caractères naturels à des caractères assortis au domaine d'une
surnature non concernée, de facto autant que de jure, par les lois de la nature.
Dans cette disposition, la sempiternité est perpétuité répétitive du même. Pour
Thomas D'aquin, l'aevum (l'âge) désigne l'éternité créée participant d'une
éternité incréée créative. Tenant au rapport d'effectuation au travers de
l'instance temporelle, les dispositions qui précèdent font que nous avons: a)
sur l'axe de l'expérience, un état préexpérientiel et un autre postexpérientiel; b) sur l'axe des individuations en existence, les statuts du préexistentiel et
du postexistentiel.
néanticité, néantaire, néantité. Le néant, ne s'oppose pas à
quelque chose. À certaines choses s'en opposent d'autres, et tel qu'en
opposition à toutes, nous ne pouvons considérer qu'un ensemble fini, en ce que
le prolongement du même ne peut être différent en nature. En vertu de ce que
nombres et nombrés sont en relation de réciprocité, il paraît évident que ce
n'est que d'un continuum infini d'existence dans le caractère de complétude in
extenso, que nous pouvons tirer un quelconque existat borné. Corrélativement,
pour dire qu'un quelconque contenu borné en existence peut venir du néant, il
faudrait prouver ou bien démontrer qu'on peut tirer quelque chose de rien. Ce
n'est que depuis ce qui est, et par extension, depuis un continuum in extenso,
qu'on peut rendre compte du principe de génération, discriminé du principe de
transformation. On a mathématiquement les égalités: x -
= x et
- x =
,
respectant les conditions d'inclusion
x
. Comme le néant ne peut être
producteur sans contresens sémiotique, on ne peut faire l'économie
intellectuelle de son contraire: le continuum de l'infinitude, de l'absolu et
de l'immanence qui contient alors nécessairement dans un statut inconditionnel
et unicitaire l'existence détenant la potentialité d'être, d'avoir et de faire
de façon limitée, relative et variable selon la possibilité ou l'impossibilité
tenant à des circonstances, quand la notion de néant s'insère comme aléthique
marquant la contingence. Le néant se définit comme le lieu de rien. Aussi de
rien, comment pourrions-nous tirer quelque chose sans adhérer au concept de
génération spontanée ?
négativistes (théologie négative). Logique par abstraction
consistant à écarter ou retrancher la sémanticité du connu pour appréhender
l'indicibilité d'une infinie et absolue existence immanente depuis une position
relative dans le champ des relativités finies, variables et relatives d'être,
d'avoir et de faire. C'est ainsi que, notamment pour Plotin et Damascius, le
principe transcendant de l'Un, première hypostase, étant simple (ni ceci ou
cela, ni pensée ni être), ne peut se concevoir depuis les signifiants
spécifiques d'une quelconque position de la seconde hypostase allant avec la
dualisation multiple d'être, d'avoir et de faire. D'où la métaphysique des
négativistes que furent notamment Denys L'Aréopagite et Maître Eckhart.
noématique: l'épistémologue considère la variation de la
clôture du pensé et son élaboration structurée, dans un rapport à la quasi-inépuisabilité
du non-pensé (la somme de l'impensé pensable et de l'impensé impensable); donc
concerne l'effet du travail de conscientialisation (la noèse), dans son
application au noème pris sur le noétique: ce champ de la pensée. Le penseur ne
pouvant à la fois penser et que cette pensée soit vide (ne rien avoir à penser),
on sait qu'il ne peut pas y avoir de noèse sans noème. D'autre part, le noème,
cela auquel on pense, ne peut contenir plus que le domaine du noétique qui est
l'ensemblement de l'impensé pensable à l'impensable. Noèse: l'acte même de
penser; noème: ce auquel on pense (phénoménologie de Husserl). Autrement dit,
il ne saurait y avoir de noèse sans noème, en tant qu'on ne peut penser sans une
seule pensée (l'idée de rien est déjà noème), pas plus qu'il ne peut y avoir de
noème sans noèse, en tant que le noème est le produit d'une noésie.
nolonté: latin nolo (non volo), je ne veux pas. Acte de la
volonté par lequel on s'oppose à donner son assentiment, ou se soumettre
(vis-à-vis des contraintes du monde extérieur, autant que celles du monde
intérieur, et encore le monde médian en interface avec les pulsions).
noosphère: terme qui considère la localisation concentrique
des strates de la formation de l'entité terrestre depuis un noyau physique
(lithosphère et hydrosphère), autour duquel se forme un épiderme de vie, la
biosphère, elle-même enveloppée de la noosphère, comme formation en cours
d'advenir et devant superposer le règne de l'esprit à la continuité
qualificative du règne de la vie biologique.
nouménalité: le noumène est la transcription du grec “nooumena”
(choses pensées) qui distingue la chose pensée de l'objet de la pensée. Le
domaine du nouménal est intelligible sans pouvoir être, depuis le lieu
conscientiel de l'ego cognitif, également sensible (en raison de ce que cette
disposition correspondrait à une relation réflexive). Pour faire la preuve de la nouménalité, il faut poser indirectement le rapport depuis l'examen d'une
relation symétrique à d'autres penseurs. C'est-à-dire l'ego cognitif se mirant
dans son altérité depuis le reflet du pensé par l'autre. Alors seulement le
noumène est posé comme sujet du conçu.
objectivité: fait référence au degré d'impartialité du sujet
dans son processus d'interprétation de ce qui paraît être. Non seulement le
processus de conceptualisation, lorsqu'il repose sur l'expérience sensible, est
grevé par ce qui parait être au travers de la phénoménologie(*) et les
insuffisances de ce qu'on en perçoit, mais de plus, cette objectivité ne peut
être que relative, n'ayant pas sa cause en toute indépendance d'une attente
concernant des effets attendus. On voudrait transposer par là au résultat
psychosomatique la neutralité qui affère au seul plan des réalités physiques.
Dans les faits, ceux qui revendiquent l'objectivité de leur appréhendement se
satisfont le plus souvent des critères relevant de l'intersubjectivité entre
penseurs mus par des mobiles communs ou apparentables. Aussi définit-on
l'objectal comme la marque d'une représentation subjectivée de l'événement de
l'objet, en ce qu'on surimpose aux effets propriatifs, des inférences
valorielles jamais nulles. Par exemple, avec les relations mère /enfant, Dieu
/religieux, qui représentent des rapports objectifs investis des raisons parmi
toutes celles qu'on a d'être, d'avoir et de faire.
Note (*): Une partie de ce
qui est peut n'être pas d'espèce phanicitaire, ou bien n'être pas en état d'être
manifesté.
omégon, omicron. La physique a clairement montré que la
réalité du monde est substratée par un certain nombre de stratifications
assurant le rôle de substantialisation de chaque strate de systémation dans la
réalisation matérielle du cosmos. Sur l'axe du réalisé entre substrats et
superstrats, omicron marque l'ultime degré de division réalisée dans la
substantialisation de notre propre niveau de réalité. Il caractérise le statut
de l'ultime niveau réalisé en direction du sécable: ce que cherche
expérimentalement à atteindre le physicien. La démarche complémentaire du
métaphysicien appréhende évidemment un champ en direction opposée susceptible de
compléter le premier, c'est-à-dire en direction de ce qui se réalise au travers
les superstrats de la strate de systémation spécifique de la nature humaine.
Omégon désigne alors la strate de systémation effectivement réalisée de ce qui
se prête à intégration. Donc le mouvement qui, dans la nature, est
complémentaire de la désintégration du sécable. L'omicron est propre à
représenter aujourd'hui dans la langue philosophique ce que fut l'atome au sens
grec de la plus petite unité réalisée insécable. Le monadique pourrait être
synonyme d'atomicité si, avec Leibniz, nous n'appliquions le terme à ce qui est
intrinsèquement sans partie constitutive (sans composition), en rapport avec la
nature unicitaire de toute individuation. Donc, par rapport à ces sens,
“omicron” sert à discriminer l'ultime degré de division effectivement réalisée
(individuée), et sur lequel prennent appui la substantialisation de la
stratification systémisée des choses du monde.
omniel: l'omnion désigne la réalité individuée la plus
complète, la plus plénière, dont l'Univers composé est sous-jacent. L'acception
est à prendre dans le sens où l'unité de chaque individuation représente la
réflexion de l'Un dans le multiple. En rapport au caractère d'holicité
distinguant l'unité du tout, de la totalité du multiple et, depuis cette
disposition, que le fondement des discontinuités discrètes du monde ne peut
advenir que d'une existence continue complémentaire dite holistique (de la
nature de l'Un), l'omniel représente la capacité in extenso du continuum de la
continuité existentiellement absolue et infinie, dans une opposition de
réciprocité aux facultés limitées en capacités, spécifiques du continuum des
discontinuités relatives et variatives d'être, d'avoir et de faire. Le principe
d'une totalité organisée finalitaire du continuum subabsolu pose dès lors une
nature mixte entre l'incomplétude dans le particulier (choses et êtres)
individuellement dissocié, et l'unicitaire complétude dans l'absolu. Considérant
l'ensemblement contractuel de complémentation transposant le caractère atomique
venant de la configuration dans l'individué de l'Un, un omnion représente
corrélativement dans l'individué un tout indépassable. C'est depuis ces
dispositions que l'Infinité se caractérise par son omnipuissance (forme intemporalisable de l'énergie prise dans le sens du continu à permettre les
indéfinies discontinuités en puissances discrètes des individuations de
l'inanimé dans le cosmos, ou ce qui est de nature naturée), alors que l'Absolu
se représente par son omnipouvoir (la dissémination discrète et déprimée du
pouvoir dans les êtres), quand, en interface, l'Univers constitue le lieu d'une
omnipotentialité (omnipotentialité dans le sens que l'Univers n'épuisera jamais,
au travers toutes les actualisations possibles d'être, d'avoir et de faire,
l'expérience de l'existence), et que le subabsolu est omnifonctionnel. En sorte
que le Plérôme unissant l'éternité au temporalisé représente en fin de compte
une holi-expérience de l'omni-existence.
ontologie: branche de la métaphysique traitant de ce par
quoi existe cela qui devient et ceci qui est. Il s'agit du Primo occupenti du
discours métaphysique par lequel on distingue le principe de génération d'un
donné à transformation, du principe de transformation lui-même. Est ontologique
ce qui relève de la notion de l'être d'existence et est ontique ce qui relève du
caractère existentiel d'un être en particulier. La parontologie désigne la
nature ontique, ou existentielle, des essences, qu'on distingue alors de
l'encours de ce qui s'essencifie dans l'être depuis des occasions de devenir à
son altérité, parallèlement à sa substantialisation qui infère à son moyen
d'apparaître. L'abaléité est le terme ontologique à rendre le caractère
(générique) de devenir, ou d'être, à cause d'un autre (dans le sens latin d'être
ab alio). Son prédicat repose sur la cause première ou sans impulsion (continuum
subabsolu), qui antécède la suite ininterrompue de ce qui advient de cause à
effet, spécifique du continuum des performations. Conséquemment, apparaît ici la
réunion du conditionné à l'inconditionné dans l'être. Pour exemple, l'humain,
depuis l'usage de son libre-arbitre et en tant que celui-ci prend sa source dans
l'inconditionnelle capacité aséitique d'être, possède en effet la potentialité
d'assumer son propre devenir lorsqu'il vise à faire être ce qui n'est pas
encore. Cependant que la potentialité de cette capacité étant donnée, non
seulement son devenir ne saurait se réaliser que dans le cadre d'un
conditionnement au monde, mais encore sa volonté propre ne le peut conduire à
être que comme participant actif d'une finalisation du monde. On pourrait en
rendre compte depuis le principe par lequel seule l'existence aséitique, source
des essences, est fondamentale à répondre au mode nécessaire, étant unicitaire
et invariable, quand l'aléthique de possibilité coïncide à cela qui s'essencifie
dans les êtres depuis des conditions. Disposition introduite dans le sens où des
interfaces composent une indéfinité de variables en mélange qui,
complémentairement aux extrêmes invariatives, sont soumises à des conditions.
L'aséité représente le fait d'être par soi (a se), hors toute instance
performative, et encore sans cause première, par absoluité (modalité de
nécessité: ce qui ne peut pas ne pas être). Donc depuis toute éternité, sans
origine possible au temporel; ce qui est autre que l'accidentellement causé, ou
encore autre que le déterminé étant préalablement voulu et attendu, relativement
à son actualisation dans le temporalisé depuis des occasions. L'eccéité marque
le fait d'être présent relativement à un moment et en un certain lieu. Par
conséquent, implique le rapport de l'être à l'altérité depuis une deixis
particulière. L'eccéité peut désigner aussi (Duns Scot) ce dont on parle (hæcce
res), en référence au principe faisant que des essences sont individualisables;
ce qui représente le caractère d'être-là, individualisé en des dispositions
particulières, relativement à un temps et un espace de relation. Souvent
synonyme, l'haeccéité (Leibniz) peut avantageusement distinguer la faculté de
l'étant, en ce qu'il est individualisé selon des caractères distincts. C'est le
fait d'exister en soi et de manière non causée (aséité) qui permet la perséité
particulière au principe d'être soi et en raison performative de soi, dans le
parcours de son abaléité arrivant avec la subsistence et à laquelle est
sous-jacente le mode d'être causé en subsistance. Entre une sous-nature
progressivement naturée des choses du monde, que complète une divine surnature
naturante, se pose ainsi l'interface de la nature naturée naturante des êtres.
En pratique, l'être, qui est susceptible d'unir le conditionné à l'inconditionné
(une puissance à un pouvoir) depuis toute expression de son libre-arbitre,
dispose de sa propre potentialité d'être prenant sa source dans un aspect
déprimé de l'inconditionnelle capacité de faire être, particulière à la divine
présence intérieure, mais de façon réduite au cadre relationnel des
conditionnements du monde (c'est ainsi qu'en ce qui est du devenir du monde, la
volonté personnelle ne semble pouvoir concerner que des adhésions à participer
de desseins préétablis). Notons encore que durant toute l'instance performative
du monde, l'héraclitéisme fait référence à la continuelle variation des choses,
leur impermanence, quand la déclaration d'ipséité (soi-même) montre que l'être
est ce qu'il est vraiment (compétence), et non pas ses apparences susceptibles
de tromper ou d'induire en erreur (le paraître de performance), bien que cette
compétence se limite au fait d'être soi, en tant que distingué de l'altérité,
autant par essence, que depuis une distribution relative d'attributs (modalité
de contingence). Prosister répond au terme de la langue allemande ent-stehen.
Devenir signifiant venir à être, ce terme est à désigner, en référence au
devenant, ce en quoi il devient, et non par son paraître, en raison qu'il faut
d'abord être en devenir à son altérité cela par quoi on participe ayant et
faisant, depuis les apparences de ce qu'on manifeste; même si c'est entre être
et paraître que s'épanouit et se déploie, tout en restant en soi, l'étant.
Quiddité (du latin quidditas, qu'est-ce ?): référence à l'ensemble des essences
individualisant un être en particulier et par quoi on reconnaît, au travers les
variations de ses apparences depuis les évolutions d'un substrat métamorphique,
comme celles de son activité, un même individu tout au long de sa vie, ou de sa
survie. Par rapport à la quiddité, l'hiléité marque le statut de ce qui est
également, mais dans un aspect attributivement privatif. Le terme tiré de
l'arabe “hilia” désigne en ontologie le pur ex-sisté sans être (forme originelle
pour antérioriser le principe de rapport à l'altérité), mais par qui l'être
arrive formé sur des essences à permettre de tels rapports. L'hylé primordiale,
pur contenu amorphique malléable, et la composition hylémorphique subséquente,
distinguent ce qui se prête à formation par substantialisation, que représentent
les formations sous-jacentes aux prédicats d'avoir. Bien que le fait soit
occulté avec l'existentialisme, notons que Aristote distingue bien entre exister
et être, lorsqu'il pose l'existant en soi, non prédicable, par rapport à l'être
se manifestant depuis des attributions quantifiables et qualifiables. Depuis un
trait d'union, certains auteurs discriminent plus aisément ce qui est onto-logique, de la discipline
ontologique.
organotype: un organotype est un type fondé sur
l'organisation systémique d'un substrat. C'est-à-dire ce qui, durant l'instance
performative de l'univers, assure la maintenance des formes intermédiaires, dont
les transformations, au travers des perfectionnements, achemine le réalisé en
cours de réalisation vers une coïncidence avec son archétype. Organite: élément
organisé assurant une fonction fondée sur sa différentiation sous-jacente.
outre-mots: l'étude clinique de l'aphasie montre que le
mental a un niveau de pensée indépendant du vocabulaire (le vocabulaire allant
sensément avec la fonction cérébrale). Ce niveau de pensée hors vocabulaire qui
peut même aller jusqu'au raisonnement complexe(*) est encore endophasique comme
la pensée commune, mais l'idée s'y trouve formée libre de la concrétisation
allant avec le moyen d'une parole intérieure non proférée, dans le sens que
cette dernière forme fait l'économie et antécède son articulation vocalisée
pouvant être silencieuse, ou à haute voix avec qui pense tout en parlant.
Note
(*): Laplane Dominique, La pensée d'outre-mots, la pensée sans langage et la
relation pensée-langage, Institut Synthélabo pour le progrès des connaissances,
Paris, 1997.
oxymores: un oxymoron représente une figure du discours qui
consiste à relier deux termes apparemment incompatibles, afin d'évoquer un sens
nouveau de la seule coprésence de sens contraires. On dit qu'il y a contraction
formelle, in adjecto. Exemple: «un silence éloquent; le mort bouge encore; l'obscure clarté; ce qu'entendent les sourds».
panesthésie: terme par lequel on considère, dans son
entièreté, le champ du sensoriel.
pantophile: un amour universel, ou le fait de s'accommoder
de toutes sortes de sentiments en faveur de ce qui est autre que soi.
paradigme. étymologiquement, il s'agit de dénoter avec ce
terme ce qu'on montre à autrui du regard qu'on porte sur le monde, en ce que
c'est ce regard qui gère, de manière sous-jacente au communicable, notre modèle
de représentation culturelle de la réalité. Ce sens néoplatonicien s'est
conservé jusqu'à nos jours depuis l'antique apodictique voulant que le véritable
monde des êtres n'est pas issu de ce qu'ils voient et touchent, mais des idées
qu'ils acquièrent en prolongement déprimé du logos créateur par lequel les
changements du monde arrivent de ce que pensent les divinités. Dans son
incidence sociale, on considère avec le paradigme collectif se formant des
intercommunications, un effet pragmatique visant et délimitant l'action
collective spécifique d'une époque. Depuis ce sens, une pensée plus ouverte dans
l'expectative de futures situations novatrices, ou dont l'attitude moins enclose
considère sous de nouveaux angles le perçu et le conçu, ne peut que concerner
des paradigmes possibles en vue des activités concertées des âges futurs.
parathéties: est parathétique le sens qu'on “épingle” dans
une proximité synonymique à la thèse.
parousie. Le mot grec parousia prit pour sens l'annonce d'un
événement considérable tels que peuvent l'être l'arrivée d'un monarque, ou la
manifestation d'une divinité dans un monde fait de quotidien. Son sens technique
considère ce que voici: à la fin de la temporalisation du temps particulier à
l'instance performative de réalisation dans la matrice cosmique, les
potentialités de réalisation seront épuisées, mais pas la fin historique se
tenant en continuité. En effet, les réalités de l'Univers, portées à leur
paroxysme, deviendront dès lors cette présence attendue comme parousie, vue en
tant que possibilité de la porter à plus d'ampleur avec l'Ultime, depuis une
intemporelle instance devant éternellement parachever l'expérience de
l'existence dans les plans, ou le dessein du divin Père — l'Un originel.
partiellité: caractère du mixte comme champ indéfini du possible
s'insérant entre la nécessaire complétude in extenso de cela qui ne peut exister
de façon incomplète (ce qui reste absolument inchangeable dans son infinité,
quelque puisse être ce qu'on en retire ou qu'on y ajoute de partiel), et rien
(sa contradiction néantaire contingente).
patence: à l'origine, caractère d'ouverture sur le différent
où sur les choses extérieures, le sens prit par la suite celui d'évidence. Le
patent désigne cela d'universellement reconnu et qu'on ne peut remettre en cause: vérité patente.
pathos. À n'être pas seul au monde, se pose à l'individu
animant un pouvoir de soi et une volonté propre, une subjectivité participant de
son affectivité endogène assortie d'affects, dont l'aspect exogène
complémentaire correspond à ses effects: ce que le sujet fait subir aux autres.
Dans la possibilité de chacun d'éprouver les événements des acteurs du monde, le
pathos désigne, pour l'essentiel, ce qu'on endure sans le vouloir du vécu
d'autrui. En fait, la rencontre de sa propre altérité — cela qui est séparé et
qui se distingue de notre être en dépendance gémellaire au vécu exocosmique —,
consiste à apprendre du monde son propre savoir-faire au monde. En sorte que le
pathos interfère avec l'ithos dans la formation des mœurs que représentent ces
règles comportementales facilitant le côtoiement d'autrui dans la différence.
L'ithos est l'aspect complémentaire du pathos. Il trouve son effet avec la
réponse de soi aux affectations consécutives de l'acte d'autrui, dans
l'entendement et depuis des aperceptions endocosmiques. Quelle est donc la part
du pathos et quelle est celle de l'ithos? On peut dire que le pathos s'arrête à
l'épiderme de l'âme, en ce que sa commotion ne se transporte pas jusqu'à
l'atteindre directement. Autre est d'émouvoir par résonance des sentiments
arrivant entre belles âmes, autre cette charge émotionnelle dans l'impuissance
“pathétique” d'agir sur le vécu non souhaitable d'autrui. Ne pouvant pénétrer
plus avant notre intériorité, le trouble mental ressenti et donnant lieu souvent
à des réponses passionnelles pouvant être ardentes ou impétueuses jusqu'à
entraîner l'adoration ou le fanatisme, ne sont bien évidemment pas conditionnées
par les événements du monde, mais par l'inadéquation du gouvernement spirituel
de soi. Aussi, l'effet du pathos, considéré pour lui-même lorsqu'il entraîne
souffrance et tourment, reçoit son investissement dans l'acquisition de la
maîtrise de soi, dont l'effet peut être représenté par l'équanimité des
philosophes, cette sereine égalité d'âme d'où émerge l'ithos.
percipient: (réceptacle) l'agent du perçu, celui qui
perçoit.
performation, performé, performateur, performantiel. Tout
comme avec l'activité compétente, on entend aussi ce qu'on accomplit dans un but
attendu en toute activité performante. La différence est que si l'activité
compétente relève d'une aptitude déjà acquise et reconnue pour l'obtention du
résultat visé, la performance se double dans cette disposition du dépassement
des acquis: le résultat escompté représente conséquemment la tentative
d'atteindre à ce qui n'est que possible en raisons d'occasions propices.
Techniquement, le terme s'emploie en référence au processus dynamique de
transformation orientée vers un résultat. En référence à la progression des
réalisations toujours plus complexes de l'Univers, ces termes désignent toute
l'activité de devenir dans les apparences d'être et d'acquérir, donc sans encore
être et posséder véritablement. C'est l'instance par laquelle le potentialisé se
réalise progressivement selon des occasions depuis des forces, efforts et
luttes. En ce sens, l'activité performative représente le constant dépassement
d'états réalisés qu'on optimise en vue d'atteindre à une compétence; son champ
s'établissant entre l'incapacité d'un état d'imperfection originelle et la
faculté indépassablement perfectionnée des fins. Le mot est anglais et servit
d'abord aux parieurs sur les chevaux de course.
personnalité: Dans le cadre de la pièce qui se joue sur le
théâtre de l'Univers, la divine présence situable à l'hypercentration de chacun
doué de libre-arbitre “est” l'inépuisable source de personnalité permettant à
l'individu, représentatif d'une personne depuis son personnage, le moyen de son actorialité. Pour faire court, le personnage se pose comme faculté de relier des
dispositions intérieures, aux constructions représentatives qu'on a de soi, en
rapport à l'image qu'on se fait des autres, et servant les mobiles de notre
participation personnelle du monde. Mais ce rapport non pas en soi: il advient
en raison de l'identité existentielle de la personne qui, par nature, est
étrangère au procès de ce monde. On ne la représente pas moins en celui-ci en
raison du personnage lui communiquant un visage par son actorialité en des
apparences se surajoutant aux activités individualisatrices depuis l'agencement
organisé de substrats physiques, psychiques et spirituels (corps, mental et
esprit dans la même deixis individuelle).
perspectivisme: dans son concept critique d'un certain
perspectivisme de la raison, Nietzsche dénonça les erreurs d'interprétation
depuis les perspectives projetées dans l'essence des choses, de celui qui se
situe au centre du sens et de la mesure du jugé. Le relativisme de la logique
accompagne conséquemment autant les paradigmes opposant entre elles les époques,
que les fractures confessionnelles entraînant une sorte de cécité intellectuelle
consistant à cerner la réalité uniquement dans ses aspects susceptibles de
servir des projets. Ce qui pose que moins importante est la participation de soi
à son altérité d'être, d'avoir et de faire, et plus limité sera l'embrassement
du regard sur la réalité, donc d'autant plus étroite les vues qu'on en peut
avoir depuis cet effet de perspective. En concevant le réel dans les limites des
participations de soi au monde, il est évident qu'on est à faire la part belle à
ce dont on partage l'état et le statut. Dans la présupposition d'un déploiement
indéfiniment complexe de la réalité, les œillères dont on use à décrire et
expliquer son fonctionnement, même dans l'objectivité scientifique, restent en
corrélation avec des raisons d'agir. C'est en cela que la réponse est
pragmatique: entre savoir et savoir-faire, on ne s'intéresse au réel que dans
la mesure où sa connaissance a pour extension des qualifications à servir nos
projets.
phanicité: c'est le fait d'apparaître par le moyen de la
phénoménologie du monde. Donc aussi pour l'être le moyen de paraître, ou de
manifester — d'actualiser — des choses. En tant qu'opposé à la déliquescence de
ce qui peut disparaître et finir, le phanicitaire représente ce qui, pour être
un temps actualisable, doit d'abord apparaître. Il s'agit là de métamorphies, et
non d'existence. Cela qui est donné de manifestable au monde reste annihilable.
Alors que si l'existant cesse d'être présent au monde (cesse sa manence) c'est
comme s'il n'avait jamais existé pour le monde. En ce sens que, dans son
indépendance existentielle de substrats et des manifestations, il ne il peut
s'agir du phanicitaire. Notons que l'épiphanie marque à ce propos plus
particulièrement l'apparition du divin au travers de la phénoménologie du monde.
phénoménie. Le manifesté est avant tout contraste. Pour être,
avoir et faire ici ou là, à ce moment ou cet autre, la condition est un substrat
séparé contrastant avec son altérité depuis l'activité et une deixis
particulières. Par phénomène, on entendra les manifestations sous-jacentes des
événements entraînant la conscience du séparé de notre altérité. Au motif de la
concision, nous dirons que la phénoménie représente le fait des phénomènes, fait
auquel se rapporte la phénoménique, dont la phénoménologie représente le
discours en tant que science des phénomènes. Avec l'épiphénomène, on évoque une phénoménie connexe accompagnant l'essentiel du manifesté. Mais le seul fait de
poser l'ensemblement de la nature actualisée depuis des phénomènes et les
métamorphies sous-jacentes implique une contrepartie existentielle par laquelle
le potentiellement phénoménalisable (en l'état inphénoménique), ne se distingue
pas de l'aphénoménique (ce qui, existant non seulement en soi, est de plus privé
de potentialité phénoménologique, étant foncièrement autre par nature
intrinsèque). Pour l'essentiel, les phénomènes semblent appartenir à trois
classes irréductibles de relations prédicables susceptibles d'être mixées en
d'innombrables formes. Elles tiennent toutes les trois dans la possibilité
d'expression des personnes: celle du corps comme rapport de pouvoir aux choses
(les propriétés), celle, qualificative, du mental (les significations), et enfin
celle des dispositions déterminatrices par l'esprit (vertus d'agir).
philarque: le fait d'être attiré par le pouvoir de
commander. Le terme vient de phylarque: le commandant d'un corps de cavalerie
romaine.
philodoxe. Contraction de philosophie et orthodoxie, le terme
désigne celui qui aborde les croyances depuis des inférences philosophiques, ou
dans le caractère de son propre fait.
phylum: ce qui conduit téléologiquement la dynamique des
lignées biologiques. La phylétique en représente la discipline. Elle consiste en
pratique dans l'étude de la phylétisation, ou orthogenèse, observée comme
statistique orientée en cas et intervalles de durée, des species rendant compte
de l'évolution des spéciations.
physicalisme: est la doctrine de la réduction du tangible au
substrat physique depuis des présupposés autogénérateurs et autotransformatifs.
Même si cette doctrine ne réduit pas le principe d'évolution au réalisé, selon
le physicalisme on n'en refuse pas moins le droit de réalité — la réalité
réduite à l'effectué —, à ce qui est susceptible de dépasser le niveau de la
nature humaine. La nature humaine tient conséquemment lieu de superstrat dans
l'explication du monde depuis l'abstraction de la nature de l'observateur du
fonctionnement du cosmos. En sorte qu'on y tente d'expliquer les progressions
constantes de la nature sans quid-proprium, de manière aveugle et indépendamment
de tout but.
plénipotentialité: de jure ou de facto, le fait d'avoir
plein pouvoir est plénipotentiaire.
plérôme: c'est l'ensemblement in extenso de toute existence
à toute expérience, c'est-à-dire non seulement l'ensemble de
l'existence-existante et de l'existence-non-existante, mais encore l'exhaustion
des classes de relations possibles entre les multiples formes existentialisées
d'être, d'avoir et de faire. En pratique, le plérôme fait référence, hors
temporalité (c'est-à-dire dans l'éternité), à la surnature de l'Un intégrant,
dans le subabsolu, l'indéfinie pluralisation individuée des relations dans
l'Univers. Par antithèse de l'ensemble de tout dans le plérôme, à la totalité
des rapports dans le monde, la kénose désigne le vide attributif coïncidant au
contenu de la partition [existence-non-existante] d'une Infinité Inconditionnée.
En première évaluation, on peut dire que la pléromatique traite des partitions existentielles-expérientielles du plérôme. Dans le vocabulaire teilhardien, la
pléromisation, au niveau de l'être participé, consiste à atteindre la plénitude
à l'image de l'unicité de Dieu. Comme spéculation métaphysique non dicible,
l'inconcevable union existentielle-expérientielle du multiple à l'Un est avancée
ainsi que le mystère des mystères.
polyesthésie: une sensibilité à plusieurs niveaux. Ce pourra
être le fait de, tout à la fois, sentir et éprouver. Mais de plus, sentir et
éprouver au niveau psychospirituel et pas seulement au niveau psychosomatique.
D'où le fait qu'il nous faut considérer à ce propos le vécu en direction d'une
complexification progressive des impressions.
polymorphique: ce qui prend plusieurs formes.
potentiel: la potentialité se dit de ce qui est d'une
capacité réalisatrice dans les prédicats d'être, d'avoir ou de faire. Par
définition, le potentialisé ne peut pas ne pas se réaliser durant l'instance
performative de réalisation de l'Univers, bien que cette réalisation soit
conditionnée à des occasions réalisatrices et qu'elle réponde, quant aux formes,
à des patterns, archétypes et autres modèles prédéterminés. Pour distinguer ce
qui est en puissance et pouvoir, du potentialisé, le chêne est potentialisé dans
le gland, mais c'est la puissance environnementale qui décide de sa réalisation
selon des occasions, quand ce pouvoir de réalisation est endocosmique au
potentialisé dans le gland. On peut dire que le domaine du possible appartient
au potentialisé, quand le non potentialisé représente l'ensemble des
impossibilités. C'est dans ce contexte que, virtualités et potentialités ayant
une même manence, lorsque le potentialisé s'actualise, sa contradictoire
virtuelle n'est ni fait, ni être, ni avoir. Par définition, donc, le virtuel
est quelque chose qui, étant toutefois existant par contingence, n'est pas
réalisable, contractuellement aux conditions d'actualisation du potentialisé
depuis des occasions. Dans la philosophie de l'antique Grèce, on distinguait ce
qui n'est pas, tout en restant possible à terme d'effectuation, de ce qui
ne sera jamais pour cause d'être seulement virtuel, ou non potentialisé.
L'aléthique de possibilité apparaît intuitivement correspondre à la capacité
d'être, d'avoir et de faire tenant à des occasions du préalablement
potentialisé, quand l'opposé virtuel du non potentialisé est représentatif de
l'ensemble des impossibilités; et tel que les deux sortes se posent à
l'intersection des codomaines que sont le certain et le contingent. À rendre
compte du prédicat de possibilité, le potentialisé se pose alors en sorte que
l'aspect actualisable trouve une réalité dès lors que les aspects contraires,
qui ne sont que virtuels, ont complémentairement des deixis nulles de
réalisation. En fait, cette évidente différence du virtuel par rapport au
potentialisé relève de la notion de contradictoire, à savoir que ce qui “est
quelque chose” (dans le sens de ce que l'on considère comme être quelque chose
articule un devenir) comporte un antécédent qu'on ne peut assimiler à la notion
de privation d'existence, si c'est l'étant, avec ce par quoi il est, qui
surajoute l'expérience de l'existence à l'existant. Par définition, donc, le
virtuel est quelque chose qui, étant toutefois contingentement existant, n'est
pas réalisable, contractuellement aux conditions d'actualisation du potentialisé
depuis des occasions. D'une manière toute relative, on peut encore dire que
lorsqu'il y a investissement d'un aspect dans le réalisé, la contrepartie qui
est simultanément irréalisée s'y retrouve à l'état virtuel. Mais cette
disposition tient à la nature circonstanciellement actuée du composé mixte
associant le thétique et l'antithétique dans le devenant ou l'acquérant, en ce
qu'ils sont susceptibles de manifester alternativement un caractère dans l'une
ou l'autre des formes antagonistes selon des apparences. Pour compléter le
tableau sans chercher à le pousser jusqu'à l'exhaustion, il faudrait encore
considérer le cas particulier de l'antéthèse (ni la thèse et ni l'antithèse du
signifié avec le potentiel) et, par conséquent marquer l'impossibilité d'une
autre façon. À le tenter, on conçoit que c'est dans le domaine de l'impermanence
que des oppositions se manifestent en des endroits divers et des moments
différents de la continuité individuée, et tel que l'on puisse toujours en
considérer la contradictoire. Par exemple, si le domaine d'individuation
considéré concerne des réalités matérielles, le contenu de ce domaine n'a de
réalité particulière qu'en tant qu'il est privé de ce qui trouve sa possibilité
d'être, d'avoir et de faire, d'une façon existentiellement contradictoire au
domaine du matériel. Cela est à dire qu'avec l'immatériel nous considérons des
états d'être, d'avoir et de faire qui s'opposent complémentairement au
matériellement réalisable, d'une façon distincte de la déclaration privative
rendue avec l'amatérialité. En sorte qu'on puisse considérer qu'est quelque
chose de réalisé ou de potentialisé en des réalités non matérielles, tout en ne
l'étant pas relativement au domaine du matériel. L'ensemble de ces présupposés
est fondé sur la considération de ce que, si l'un des caractères est présent par
actualisation, ou bien par potentialisation, alors c'est que sa contrepartie
virtuelle n'en existe pas moins étant absente. Encore une fois, cette non
présence représente une notion que nous tenons pour différente de la privation
d'existence. Cela de virtuel en particulier, existe, mais ne se trouve en aucune
deixis. Autrement dit n'est présent en aucun moment antécédent, et peut-être en
aucun des moments futurs de la suite continue des transformations métamorphiques
intermédiaires sur l'axe des temporalisations. L'évidence de cette disposition
reçoit son éclairage à distinguer entre l'existence et le fait d'être; en tant
que l'être se surajoute à l'existant depuis des déterminations actualisatrices.
En sorte que la possibilité virtuelle qu'ont les parties de se mouvoir en des
directions circonscrites au degré de liberté caractérisant la sphère d'activité
spécifique d'une instance performative n'apparaît aucunement contradictoire avec
la certitude qu'on a de la réalisation du potentialisé en raison de l'existence.
En effet, pour peu que l'existence soit intemporellement déclarable, alors ce
qui est ex-sisté au monde relève d'une potentialisation, donc, est actualisable,
ou bien elle est virtuellement contingente, comme elle peut encore être ni
potentialisée et ni virtualisée, tout autant que les deux à la fois (le
formalisme mixte), dans l'examen d'un ensemblement complet du genre. Cette
disposition est à montrer les insuffisances de la logique d'exclusion.
praxiologie. Branche de l'épistémologie définissant, parmi ce
qui motive l'activité qualificative chez les êtres, les principes pro-actoriels
les plus élevés. Mais avec l'hégémonie du matérialisme dit rationnel, la
praxiologie est loin d'être aussi florissante que le praxisme. En effet, partant
du constat qu'il ne peut y avoir des valeurs que pour le sujet, que celles-ci
sont précaires puisqu'elles peuvent être niées ou adoptées par d'autres,
combattues ou défendues, le praxisme du matérialisme dialectique réduit à sa
plus simple expression le concept d'activité avec effet attendu en le
circonscrivant aux visées utilitaristes du matérialisme. On y considère
conséquemment que deux cas dans l'agir: 1) l'action envisagée pour soi-même, 2)
l'action opérée par soi sur d'autres. Nous pouvons nous étonner de cette
pauvreté, mais assurément pas que cette pauvreté-là n'induisit que des
politiques utilitaristes résultant de la simple idée de profit. En raison de ce
que l'enfant de 3 ans ne reconnaît, justement, pas autres aspects que ces 2
catégories du résultat actantiel, la praxie dialecticienne pourra être
certainement épinglée par le collectionneur de philosophies primaires, avec
d'autres luminaires à faire époque.
précellence: genre d'excellence au-dessus toute comparaison,
donc non relative, et qu'on octroie au finalitaire, en tant qu'aboutissement
indépassable.
prédicament: formulation d'espèce sémiotique de laquelle il
est possible de distinguer ce dont on parle, relativement à ce qu'on affirme ou
nie d'une chose. Avec l'étude des modalités attributives, on distingue le
prédicamenté du prédiqué, comme le prédicant (ministre du culte chez les
protestants), et la prédictibilité… La prédicativité se conçoit en référence aux
agents de la prédication, en sorte qu'on entend par son moyen ce qui est
prédicable en attributions catégorielles, ou prédicaments, depuis tout système
de références psychologiques. Au sein de l'application du principe de
catégorisation, prédicamenter consiste à réfléchir sur des significations de
plus en plus universelles, depuis la subsumption consistant à passer d'un genre
dit esclave, à un genre maître, depuis tout présupposé considéré sur l'échelle
des significations progressant au sein de l'application du principe de
catégorisation sémiologique.
pré-énergétique: avant l'énergie, comme stade antécédent la
dynamique allant avec l'instance performative de réalisation cosmique.
Disposition qui requiert de concevoir un statut finalitaire post-énergétique
(Cf. dynamogénie).
prépotence: du latin præpotentia (le pouvoir suprême),
indique ce qui est en cours d'acquisition d'un pouvoir ou d'une puissance, donc
avant d'être puissant ou de pouvoir effectivement par soi. Le sens du terme peut
démarquer aussi l'abus de pouvoir de qui n'a justement pas de pouvoir personnel,
mais auquel est délégué une charge permettant de l'exprimer (Cf. activilogie).
prérequis. Démontrer, expliquer, déclarer, voire convaincre,
s'avance entre faits et droits des locuteurs à concerner ce qui devient ou est,
dans une participation de ce qui a et acquiert, comme les deux aspects pile et
face du même à ne pouvoir s'exclure mutuellement. Cela dit préalablement à ce
qui suit et qui est sans doute valable autant pour ce qui est des concepts à
propos du physiquement perçu, que des aperceptions métaphysiques, tenons dès à
présent que ce qu'on mobilise ici entraîne les requis d'une instance consistant
précisément à requérir: c'est d'évidence ce qu'on demande, ou qu'on sollicite
en vue d'une instance avec effets attendus. En tant que moyens d'obtenir des
conditions avantageuses dans le processus d'acquisition des connaissances, les
réquisits ainsi que des circonstances et des conditions, sont les ingrédients
immédiatement présents au raisonnement produit en tant que vecteur du
connaissable. On subordonne dès lors la validité du travail intellectuel à des
effets épistémiques relatifs immédiats qui engagent l'incertitude au futur de
l'actuel arrêt sur des raisons suffisantes. Dans cette disposition, un réquisit
(ensemble d'expériences, de définitions, d'hypothèses…) désigne ce qui est
demandé ou retenu préalablement à l'obtention d'un résultat attendu du
raisonnement. Mais il n'advient pas seul. En ce qu'un réquisit ne peut en
pratique s'émanciper d'un ensemble de conditions, celles-ci définissent l'état —
à l'exemple de la condition physique d'un athlète — de la mise en forme ou de la
situation psychique bonne ou mauvaise, favorable ou non au raisonnement. Parmi
cet ensemble de conditions sont alors aussi les circonstances paradigmatiques
d'époque influençant plus ou moins adéquatement les conclusions issues des
équations formulées pour produire l'intellectuellement visé.
prévarication: Trahison à des engagements, devoirs, intérêts
(prévariquer, prévaricateur).
proaction: le fait d'un agent spirituel par lequel se trouve
visé, au travers l'imperfection de l'actualisé au présent, ce qui participe
d'une perfection future (Cf. activilogie).
proactivités: on considère ici l'un des trois temps de la
détermination actale, opérée restrictivement au pouvoir d'agir dans le continuum
spatio-temporel. Ces trois temps d'une activilogie prédicable dans le
temporalisé se définissent avec: 1) le principe de réaction appartenant au
domaine physique (l'ensemble des corporéités matérielles); 2) le principe
d'action spécifique du domaine psychique (l'ensemble des eidos, comme
individuations mentales, le formé par les idées, et donc les objets du mental); 3) le principe de
proaction comme spécificité du domaine spirituel (en référence
à l'esprit). Depuis cette disposition, l'instance proactive pose le produit de
l'agent spirituel comme pouvoir de vectoriser les progressions de la réalité. En
d'autres termes, il s'agit du déterminant vectorialisateur de l'actant impliqué
dans l'actualisation du potentialisé. Postulant sur l'irréduction des contenus
respectifs de ces trois domaines, relativement aux aspects contractuels de
l'avènement réalisant progressivement le réalisable depuis le potentialisé, il
est évident qu'on peut encore faire ressortir d'autres classes d'activités,
auxquelles sont susceptibles de correspondre d'autres catégories
d'individuation, dès lors qu'on peut soumettre ces précédents aspects
irréductibles à des mixages. C'est ainsi que le principe de rétroaction, qu'on
pourrait définir comme l'action évoluant en tenant compte du résultat des
réactions antérieures, s'explique dans son application au domaine du
physiologique, comme la réunion du domaine physique (réactions) au domaine
psychique (actions), dans un ensemblement intermédiaire dit psychosomatique.
Domaine qui représente le caractère d'apprentissage par essais /erreurs et
réussites du règne biologique. Avec les effets attendus du fonctionnement d'un
microordinateur, système cybernétiquement rétroactif (on s'accommode en
cybernétique du même terme), on ne fait ni plus ni moins que transférer sur le
fonctionnement d'un mécanisme artificiellement réalisé, le signifiant
biologique. Nous devons en considérer la disposition comme résultant des
artefacts de nos propres performances qualificatives, transposées dans le
domaine du matériel, en ce que le processus d'apprentissage par essais /erreurs
et réussites, même s'il peut être artificialisé, reste biologiquement un acte
élicite, en tant qu'il relève de l'acte volontaire dans le principe de
motivation intérieure et non pas de celui des déterminations agissant de
l'extérieur (du latin elicitus, même sens).
procès exécutoire: de façon concrète (in concreto), le
procès exécutoire représente un engagement. À diligenter l'instance de
réalisation intentionnellement projetée, la personne étant douée d'un pouvoir,
d'un vouloir et d'un savoir, décide de son choix entre faire, différer, ou
transférer. “Faire” consiste à accomplir le projeté sans attente. “Différer” est
remettre ultérieurement, par exemple dans l'attente de circonstances plus
favorables. À l'encontre, le choix de “transférer” peut suivre le constat de
défaillance, ou prendre une forme délibérée à suivre le dicton: «ne fais pas
aujourd'hui ce que tu peux faire faire par d'autres demain».
prodition: acte de trahir en livrant des secrets à l'ennemi.
Le proditoire a caractère de trahison et s'oppose à la probité: droiture dans
l'action (Cf. activilogie).
prohairétique. Sont des déterminants prohairétiques les aspects axiologiques formant la logique des préférences (Von Wright). On y considère ce qui forme le criterium participatif de la personne humaine entre un devoir-faire, par suite de causes endogènes, et sa capacité à pouvoir-faire, en tant qu'effets exogènes, au travers des corrélations du dispositif soumettant ces facteurs de liberté aux modalités: 1) aléthiques (possible, nécessaire, impossible, contingent); 2) épistémiques (vrai ou faux, vrai, faux, vrai et faux); 3) existentiels (la classe vide en contradiction de réciprocité avec celle de la plénitudité in extenso depuis les déclaratifs: il existe…, pour tout…, quel que soit…); 4) déontiques (permission, obligation, interdiction, conflictuel).
proholisme: en direction d'un épuisement des potentialités
d'accomplissement des transformations métamorphiques entre elles, le terme
désigne la priorité de ce qui est à venir, sur l'actuel. D'un point de vue
systémique, le proholisme marque la préséance de l'accomplissement au niveau
superstratique d'individuation, exactement comme la réalité individuée, dans une
strate quelconque, à préséance sur le non formé vu comme résidu entropique du
chaos originel. Il s'agit ni plus ni moins que ce qui relie des chaînes
d'événements séparées entre elles, ou de la contrepartie coordonnée au concept
de causalité par lequel l'antécédent entraîne le conséquent dans l'ignorance des
autres réactions de cause à effet.
proleptique: du grec prolepsis (Cf. les stoïciens), désigne
la connaissance apriorique obtenue par intuition, entendement, ou tout autres
moyens qui anticipent sur l'expérience. Voir abduction.
propriatif, propriativé, propriativement: les propriétés
peuvent se définir comme des attributions caractéristiques des phénomènes de la
dynamique au niveau des réactions physiques ou matérielles. Une même propriété
appartient ainsi qu'une constante à toutes les individuations d'une espèce, si
ce qu'on classe entre espèces répond à des catégories d'attributs spécifiques.
proprioqualivalorité. Avec ce terme, on désigne le produit
d'une nouvelle réalité advenant de l'organisation fonctionnelle entre le
matériel (propriétés corporelles), le psychique (qualifications mentales depuis
le qualifiable), le spirituel (les vertus dans l'acte, au travers des valeurs
par l'esprit). Étant entendu que ces domaines sont tangibles depuis des effets
spécifiques, le proprioqualivalorisé l'est aussi comme mixte surdéterminant les
fonctions du séparé.
prosopope, prosopon. Le principe de prosopopée, dont le terme
est dérivé du grec prosopon (personne) et poieîn (faire), trouve son origine
pour désigner le processus actoriel par lequel l'orateur prête sa voix à un
autre acteur, ou lorsque l'écrivain écrit pour laisser parler des êtres absents,
ou bien disparus. De sorte que l'évocation conduisit naturellement à rendre
compte de la dissémination du divin auteur du monde dans la faculté actorielle
la personne qui, comme raison d'être à son altérité, agit au nom de Dieu.
Semblablement à la factitivité qui représente pour les êtres un faire indirect
(faire-faire en sorte que…), le concept de prosopopée assimile la compréhension
de ce que Dieu, divin auteur de la pièce qui se joue sur les chapiteaux du
théâtre de l'Univers, délègue aux acteurs du monde sa propre surperpersonnalité,
nécessairement non événementielle, depuis la personnalisation des êtres. Moyen
susceptible d'instaurer un face-à-face endocosmique entre le continuum de
l'unicité divine et le continuum de l'indéfinie pluralité d'être. C'est à
concevoir l'effusion de Dieu comme présence divine au noyau du fruit des êtres
censés détenir ce qui découle de son unicité en d'innombrables aspects de
personnalisation individuée. Le macroprosope, ou grand visage du cosmos,
s'accomplit avec l'Être Suprême évoluant lui-même comme évolue l'ensemble des
êtres.
prospective. La prospective représente une façon
propositionnelle dont l'objet vise des actions sociales pertinentes instaurées
sous forme de scénarios projectifs et comme conséquence historique d'imaginer
les cohérences du développement à venir de l'humanité. Si le scientifique peut
être relativement neutre à formuler des prévisions (prédictives en ce qu'elles
se basent sur l'analyse des conséquences causales d'un déterminisme physique),
le prospectiviste, depuis l'examen de l'histoire passant par le filtre de ses
propres déterminations psychologiques marquées par son époque, ne peut être bien
évidemment considéré d'une façon aussi neutre.
psychodynamique: ce qui promeut le goût d'agir depuis
l'anima et qui constitue, pour Teilhard de Chardin, le fait que le travail
mental requérant une énergie psychique est chez l'humain de plus soumis à une
énergétique spirituelle. Tout comme la thermodynamique s'occupe des échanges en
énergie physique sous forme de “chaleur” et de “température”, la psychodynamique
peut de même aborder l'évaluation quantifiée d'effets sociaux depuis
l'estimation de la température et de la chaleur au travers des contenus
mentalisés intensifiables et échangeables. Cela est dit dans le parallélisme
entre la dynamique des atomes et des molécules se traduisant au macrocosme par
des effets thermiques, et les effets macrosociaux des dynamiques individuelles
sur l'ensemble de la société.
psychons: ils forment les individuations mentales de
l'aperception qui, tout en étant dicibles, ne sont pas encore communicables.
psychopannychie: la nuit de l'âme après la mort, comme
période de sommeil avant de pouvoir animer un corps subtil, son nouveau véhicule hyperphysique.
qualificationnel: caractère de l'agent des qualifications,
en ce que l'effet qualificationnel consiste à soumettre aux lois de la moindre
action ce qui est performativement réalisé. Lorsqu'on différentie ce qui est
d'espèce inanimée, par rapport à l'animé, depuis tout degré des fonctions
qualificationnelles (les fonctions qualificatives allant en l'occurrence avec
les progressions du vivant), c'est précisément depuis ce critère qualificatif
faisant que se réalise quelque chose par les moyens les plus efficaces d'arriver
au meilleur résultat depuis une économie de moyens (matière, dépenses
d'énergie…). On sait qu'un résultat contre-entropique peut en théorie être
obtenu depuis les agitations aléatoirement livrées à elles-mêmes d'un substrat
dit inanimé. Mais c'est à la condition de prévoir une quantité innombrable de
ces réactions dépendantes du seul hasard.
quiddité. Répondant à la question quid? (qu'est-ce ?), est
quidditaire l'ensemble signifiant caractérisant telle individuation en
particulier, qu'on peut par extension rattacher subsomptivement à d'autres
individuations depuis le concept qu'on s'en fait. Autrement dit ce en quoi il se
dit que telle individuation est et a au monde. On distingue ainsi ce qui demeure
permanent dans l'être ou la chose, en raison d'une essence et d'une substance
données comme pouvoir d'être et puissance d'avoir. Donc avant et après l'acte
manifestant l'individuation dont on parle, et indépendamment des modifications
accidentelles qu'entraînent des rapports entropiques à l'environnement. Pour
exemple, sera quidditatif ce qui peut se dire pour le cheval de sa cabaléité.
Disposition distinguant concrètement ce qui relève ontologiquement du principe
de génération, et qui est nécessairement sous-jacent aux considérations pouvant
aller avec le principe de transformation, ontologie.
quid-proprium: locution latine permettant de démarquer par
qui arrive ou se transmet le donné générateur d'une chose voulue arrivant
conditionnellement au monde. On part sur le raisonnement montrant que le
propriétaire de cela qui se réalise factitivement ne se trouve pas sur le lieu
et dans le moment par lequel on constate ce qui se fait. On en déduit de jure
que l'implication conditionnant la possibilité de faire fait référence à ce qui
se tient hors instance performative de réalisation dans le mode nécessaire (le
mode complémentairement conditionnateur), de ce qui est fait depuis des
conditions. Asserter que des choses répondant à des conditions de possibilité
peuvent s'actualiser fortuitement, sous-entend déjà dans son présupposé que
d'autres peuvent advenir étant subordonnées à des raisons. Relativement au
continuum des transformations métamorphiques soumises à des conditions de
réalisation de la réalité, ce qui subsiste et qui est tour à tour causé et cause
dans une chaîne de causations, s'investit dans un procès que surdétermine
l'existence de son promoteur, et comme moyen tenant à des conditions d'advenir
en vue des fins coïncidant au reste potentialisé s'ajoutant à l'état de
l'advenu. En conséquence de quoi, des changements peuvent arriver sans raison,
et donc sans finalité, ou bien avec au moins une raison qui les promeuvent, et
donc avec au moins un effet attendu. C'est cette disposition qui prévaut en
référence au quid-proprium et qui pose l'existence du déterminateur des
déterminants donnés à détermination (modalité réalisatrice). Sa négation
équivaut à l'absence pure et simple de toute raison d'advenir spécifique des
choses qui sont attendues, complémentairement à celles qui arrivent de façon
fortuite selon le hasard, ou par accident, dans un milieu à entropie non nulle.
réattribution. La faculté réattributive dont on use vis-à-vis
des réalités déjà découvertes par d'autres penseurs consiste à “réfléchir”
mentalement les propriétés, qualités et valeurs déterminées en inférence et au
prorata des événements de notre propre participation aux buts collectifs, ceux
d'une commune appartenance. Une inégalité entre plusieurs attributions, par
ailleurs identiquement identifiées par tous, est constatable déjà entre les gens
issus d'une même culture. Si un technicien réalise un objet technique, ou qu'un
artiste réalise un objet d'art, par exemple un poème, les informations sur ces
réalisations-là faites par un observateur, recevront des ré-attributions
proprioqualivalorielles qui comporteront des différences (des inidentités) avec
les attributions octroyées par leurs réalisateurs, du seul fait que des
dispositions de soi diffèrent. L'être qui projette et qui à la suite effectue
les manipulations transformatives réalisant le projet, et l'être de la mesure de
l'ainsi réalisé, octroieront des attributs différents à la même chose (sauf,
évidemment, le hasard). L'importance des inidentités est alors à mesurer une
différence entre le savoir-faire du réalisateur et le savoir-être-fait du témoin
de la réalisation. En sorte que les différences en des caractères particuliers
d'un même objet, relativement aux sphères de la perception (les propriétés), de
la conception (les qualités) et de la suggestion (les vertus) propres à l'agent
d'un savoir-faire et celles qui le sont à l'agent d'un savoir-être-fait, ne
peuvent être posées nulles qu'en un état achevé de leurs relations. Cet
achèvement sanctionne l'instance des réticulations du système de leurs
relations. Considérant que l'effectuation du monde ne se fait pas toute seule,
c'est-à-dire sans quid-proprium, donc qu'elle a aussi ses agents, notre
appréhendement de la réalité apparaît semblablement d'autant plus déviant,
gauchi ou faux, que nous sommes éloignés de participer des buts de tels agents
réalisateurs. En dernier ressort, en quoi se définit l'objectivité scientifique? Le scientifique a, tout comme l'homme primitif, des informations tangibles
face à un récepteur de radio, cependant qu'un aborigène qui n'aura jamais été
confronté à un poste de radio en aura des idées qui ne sont pas conformes à
notre présente culture, mais qui le seront à la sienne. Est-ce donc cette
perception phénoménique, que nous considérerons identique entre l'aborigène et
ce que peut être celle de l'expérimentateur scientifique, qui, par extension,
constitue la différence attributive en propriétés, qualifications et vertus
conférées à l'Univers en tant qu'objet? Sensément non! Pour cause d'un appréhendement dénué de toute participation au processus d'effectuation de
l'Univers, le critère d'objectivité scientifique qu'on a du cosmos semble réduit
analogiquement à ceci: l'insecte xylophage, confronté à des pièces ligneuses de
la charpente d'une habitation humaine sera en droit d'énoncer très objectivement
que les significations de l'événement concernant la réalité de cette charpente
se limitent strictement à ses préoccupations nutritives. C'est depuis le
principe de limitation de la réalité aux champs des préoccupations spécifiques
de la nature humaine qu'on peut, depuis l'objectivation scientifique à propos
des événements de l'Univers, déclarer que la réalité tangible du cosmos se
limite à ce que l'humanité est capable d'en exploiter. Pour présupposé, durant
toute l'instance performative des libres déterminations personnelles d'être et
d'avoir, le niveau d'entropie psychique reste proportionnel au degré de
participation synergique à l'ensemble des acteurs du monde.
réflexion et réflectivité. Comme moyen mental, et non son
produit, la réflexion peut être donnée en tant que la faculté de transformer de
l'information en conscience, ce qui diminue d'autant le niveau d'entropie
psychique. Mais pour prendre la manifestation exocosmique comme objet, la pensée
fait du penseur humain un sujet de réflexion particulier, comme mandataire
intermédiaire de la strate s'inscrivant dans l'organisation cosmique entre le
matériel et le mental. Cela dit dans l'intention de garder à l'esprit que la
conscience peut avoir aussi ses continuums spécifiques. La signification de
cette disposition ressort avantageusement du concept adhérant au phénomène de
réflectivité dans l'Univers (Cf. Le livre d'Urantia), comme activité de
mentalisation du cosmos allant avec la faculté de qualification, parallèle à sa
corporéisation matérielle (les propriétés du cosmos) et sa spiritualisation
depuis la co-ingression des esprits (elle est à viser une fin d'intégrer). Pour
advenir de la Source troisième de la superpersonnalité trinitaire de la Déité
absolue, la réflectivité dans l'Univers présuppose l'omniconscience
finalitairement hors temporalité dans l'Être suprême. En sorte que tout niveau
intermédiaire de réalité mixte, étant à la fois conscient et non conscient,
s'inscrive entre deux extrêmes inatteignables: une non conscience (présupposé
d'entropie infinie du contenu psychique allant avec l'indépassablement
chaotique) et une omniconscience (son entropie nulle dans le subabsolu).
réfuter: acte de pertinence expérimentale et (ou)
intellectuelle consistant à prouver la fausseté d'une interprétation du réel par
quelque moyen que ce soit.
réminiscence: dans la terminologie platonicienne, le terme
se réfère à la croyance que la psyché, pour avoir tout d'abord vécu dans le
monde des idées avant son incarnation dans celui des propriétés matérielles,
conserve depuis les vagues souvenirs de ce passé une certaine clairvoyance
qualitative directe de ce qui est vrai, sans besoin du témoignage des sens. Or,
dès lors qu'on pose une nature-naturante depuis l'immanence de l'ex-sisté,
symétrique à l'ascension de l'être d'expérience progressant d'une nature-naturée
vers une nature naturante (cette apparence d'être dans l'expérience et qui va
vers l'existence), le phénomène psychique de réminiscence peut aussi trouver son
explication dans une suprarelation de l'existant endocosmique avec l'être
devenant par son vécu au monde. Quelque chose de parallèle à l'intuitionné.
re-présenté: On distingue par là l'un des trois temps de la conscientialisation des événements extraceptifs dans la formation du savoir. 1)
ce qui est présenté aux sens en tant qu'affects purement physiques, 2) ce qui
est représenté, comme mise en forme neurophysiologique informant la conscience
vigile sur les faits de l'environnement (traduction de l'allemand “vorstellung”),
3) le re-présenté à la conscience depuis le travail mental de sémiotisation,
surajoutant des significations aux informations provenant du niveau précédent
essentiellement informatif (traduisant la notion de “darstellung”).
science. Entre une origine insciente qui représente le niveau
vide et une fin sciente représentant la plénitude, une fois réalisée la
potentialité du parcours dans le présupposé de l'acquisition du savoir, chaque
instance intermédiaire représente un mixte inscient-scient, en tant qu'état de
l'agent sachant certaines choses, tout en en ignorant d'autres, qu'on situe
entre l'aspect privatif qui est ascient, et sa contradictoire de plénitudité in
extenso. Ces considérations générales du processus d'acquisition épistémique
sont le plus aisément consensualisable. Ce qui apparaît moins évident dans le
contexte du paradigme contemporain est d'apercevoir que l'acquisition du savoir
scientifique, pour être uniquement apostériorique et de plus encore limité à la
seule instance performative des transformations métamorphiques du monde, reste
déficient étant sans principe de génération à soutenir le principe des
transformations, et est de plus insuffisant pour ne pas inclure son parcours
épistémique dans le processus allant de l'inscient au scient. En effet, la
doctrine scientifique reposant sur un protocole déléguant le critère de
véridiction au manifesté, consistant au mieux en la description du monde dans
l'apparence du senti, n'est dès lors formateur que du savoir spécifique de la
phénoménologie. Un scientisme rarement nul se pose donc en extension dogmatique,
pour cause d'isoler plus ou moins l'activité scientifique de tout autre moyen de
connaissance, du fait qu'on y soutient la croyance que la phénoménologie suffit
à fonder la pertinence de nos représentations du monde. Si la science est bien
la description du manifesté dans l'apparence du senti, donc informante comme
savoir fondé sur la phénoménologie, alors le scientisme consiste en l'oubli de
ce présupposé d'apparence manifestative, pour croire que le senti est
véricitairement substituable au réel. C'est en tout cas ce qu'on peut penser à
l'examen des conclusions de ceux qui promeuvent le scientisme en ne considérant
pas que l'instance de réalisation performative de l'Univers est, certes, formée
pour chacune de ses actualisations d'une partie métamorphiquement réalisée a
posteriori depuis une origine supposée, mais aussi d'une contrepartie omise: ce
qui se réalise a priori jusqu'à épuisement du potentialisé. Par ailleurs, au
sens de l'interprétation des événements du monde, l'erreur flagrante soulevée
par la sémiotique est de confondre, depuis le seul usage des langues naturelles,
les attributions au monde dans l'apparence de l'instance performative, avec
celles de la compétence du tout (Cf. asorité).
scissiparité: ou fissiparité, se dit du processus de
génération par scission. Le présupposé vient — en discriminant le principe de
transformation, de celui de la génération du donné à transformation —, de ce que
la potentialité quasi indéfinie d'individuation dans les prédicats d'être,
d'avoir et de faire, pour ne pas pouvoir provenir du néant, provient à
l'encontre de la séparation primordiale entre l'Un, d'existence absolue, et de
l'Infinité, de contenu in extenso sans attribution. Ainsi chaque individuation
bornée, relative et variative propage par génération son essence d'être,
exactement comme, dans le respect du principe de conservation, elle restitue en
substance ce qui affère à son moyen de transformation.
scolastique: enseignement d'école fixé (sclérosé) par la
dogmatique des enseignants… en toute époque (et pas uniquement, ainsi qu'on aime
à le dire, ou qu'on voudrait bien le laisser accroire, en référence au seul
Moyen Âge).
sème: unité minimale du signifié, non pas en tant
qu'atomicité autonome (morphème), mais dont l'être se pose uniquement par
relation différentielle dans le champ ouvert du signifiable). Cf. aphanisémie.
sémiosis: fonction sémiotique instaurant une opération
productrice de sens depuis les moyens formels de l'expression et son contenu
sémiotique, ou entre le signifiant et le signifié, dans l'usage des signes. La
sémiosis représente la connexion du réel jusqu'au sujet par la cognition du
relationnel entre le signifiant, l'objet, et l'interprétant.
sémiotique: discipline qui traite de la théorie des
significations elles-mêmes, dont la sémantique est une branche en tant qu'étude
des significations réduite aux systèmes de signes spécifiques des langues. Le
domaine sémantique concerne ainsi l'ensemble potentiel de la possibilité de
former des taxèmes (classe paradigmatique minimale formée de sémèmes) et de les
relier par des relations signifiantes. Sémanalyse: opération intellectuelle
consistant à décomposer les signifiants en significations mieux caractérisées.
Son but est de faire apparaître les rapports sémantiques entre termes qui sont
tenus, sans ce moyen, comme étant semblables, voire synonymes, par manque de
discrimination. L'opération sémanalytique consiste donc en une activité
discriminatoire de sens. Elle est complétée par la sémasynthèse dont l'effet
attendu est de conscientialiser de nouvelles significations depuis la synthèse
opérant dans le sens subsomptif des signifiés ressortant de la sémanalyse des
cas particuliers. Un sème est l'élément minimal du signifié correspondant au phème qui représente lui-même l'unité minimale du signifiant, spécifiquement à
la strate de signifiance multi-ordinale considérée. Une sémie consiste en un
système de signifiés tels que “droite /gauche” et “feu-rouge /feu-vert”.
singleton: ensemble formé d'un unique élément.
solipsité: (du latin solus ipse, seul soi-même) marque le
caractère d'être unique dans la multiplicité individuée des uns et des autres.
Ce caractère adhère à l'insécabilité de l'être, par rapport à la divisibilité de
son avoir. Aussi la solipsité est en chacun, non pas comme séparation pour
raison topologique ou spatiale, mais semblable à l'Un unique qui, de même, est
sans rapport topologique ou spatial à l'Univers des uns et des autres. C'est
cette coïncidence identitaire entre l'Un unique et le fait d'être un seul entre
tous les autres, qu'ont en commun l'Un primordial Dieu, puis les divinités,
ensuite les êtres personnels, et pour finir, les choses inanimées, qu'on
retrouve dans le principe de dissémination avec perte au travers de la
hiérarchie des individuations dans la suite: Théios (Déités)
théion (divinités)
prosopon (êtres personnalisés)
chrèma (choses et objets impersonnels). Par
construction progressive du cosmos en substance depuis le principe de
transformation, il nous est possible de nous situer “dans”, aussi bien que
“par”. Mais relativement aux essences distribuées d'être, la déclaration
d'existence à l'être précède toute condition d'être depuis ou en raison de ce
qu'on porte de particulier en soi ou avec soi au monde. Solipsisme: principe
d'après lequel les seules réalités considérées comme existantes par le sujet
d'un savoir sont entièrement comprises dans l'état fixé de son système de
représentation.
sophia. À porter des fruits dans la condition d'un
libre-arbitre déterminateur, la sagesse des conduites de soi progresse au mieux
lorsqu'elle relie expressivement toute action qualifiée entreprise sur des
matériaux de la nature naturée environnementale, à l'entendement valoriel d'une
surnature naturante. Pourquoi cette disposition? En raison de ce qu'une action
d'espèce exclusivement qualificative sera seulement adéquate au résultat attendu
localement ou de façon séparée du contexte universel; c'est-à-dire modalement
en référence à son agent ou la clôture de ses agents séparés d'une édification
fonctionnelle à la réalisation du monde. Par différence, l'expression
personnalisée conjoint la conduite actorielle au résultat qualificatif.
Parallèlement à ce qu'on voit du monde et qui passe au mieux par l'analyse du
moyen scientifique (elle est reproductible à établir une objectivation commune
servant ce qu'on acquiert au monde), il y a le regard différent pour chacun
porté sur la scène du monde. Ses événements là de la scène du monde, dispersés
et plus ou moins séparés, sont à l'encontre reliés comme symphyse surmentale
pour soutenir l'alchimie des progressions d'être soi-même au monde. D'évidence,
ce regard sur l'effectué au monde ajoute le sentiment personnel au processus
intellectif formé sur les seules sensations. Pour l'agnostique, la pièce
cosmique qui se joue sur le théâtre de l'Univers advient d'elle-même. Pour
nombre des acteurs du monde, elle se joue entre sa réalisation exocosmique et
l'existence endocosmique (aphénoménique) de son divin auteur. Mais pour toute
personne, l'expression actorielle personnalisée peut advenir comme sophia dans
les coordonnées du bien, du vrai et du beau. Hypostase féminine, la sophia est
fille de l'Esprit qui, pour n'être pas dépendant de l'espace, “communique” à
l'infini par communion au travers de son extension dans le temps. La sophia se
distingue de la religion en ce que cette dernière se fonde sur la grâce,
indépendamment de l'œuvre, quand la première appréhende la libre participation
actorielle dans une interface qui, avec les êtres comme agents réalisateurs,
constitue l'indispensable chaînon entre l'encours du métamorphiquement réalisé
et les archétypes divins allant avec le potentialisé à l'Univers. En dernier
ressort, la sagesse peut avantageusement s'exposer comme la suite continue des
expressions de la libre participation personnalisée des acteurs du monde dans
les coordonnées du bien, du beau et du vrai, visant la réalisation finalisée du
tout (le tout vu comme le surdéterminant du concept de totalité, en référence à
la somme des parties séparées du fait de l'actuel état entropique). Expression
toujours personnalisée, la sophia reste facultative pour chacun à l'école de la
vie, même à pouvoir s'éduquer; à l'encontre de l'instruction rendue obligatoire
pour les qualifications de soi dans l'organe social. La personne humaine,
soumise à détermination pour sa génération, mais possédant le pouvoir de
réaliser qualificativement l'encore potentialisé, instaure par son moyen un art
de vivre, comme interface actorielle tenant à l'instance performative de la
réalisation cosmique entre une nature naturée (la malléabilité morphique du
déterminé) et une nature naturante (le déterminant).
stochastique: se dit des phénomènes aléatoires. Ils ne sont
pas prévisibles selon des raisons d'advenir, mais l'on en peut conjecturer la
fréquence d'apparition depuis l'examen de leur probabilisation.
stockions: la stockiotique étudie l'ensemblement des parties
les plus élémentaires assurant la première strate substantivée constituant, au
microcosme, la substratisation métamorphique de l'Univers en cours de
réalisation performative.
subjection. La subjection indique l'état de dépendance
attributive, ou prédicamentale, entre sujets ayant la capacité d'attribution.
Condition qui tient dans sa prémisse le principe d'une interrelation des
significations, c'est-à-dire pas seulement l'application des signifiés à des
objets, mais encore le rapport des significations entre elles depuis des
relations hiérarchisables (relations verticales) et des relations réticulaires
(relations horizontales). Cette disposition est vis-à-vis d'un principe
d'attraction subjective spécifique des sujets de la qualifications mentales,
dans une analogie aux gravités suggestives satellisant dans le domaine des
valeurs des caractères positifs d'allégeance et de fidélité, ou négatifs de
subordination (prédicat de vassalité), en référence aux hiérarchisants vertuels
du domaine spirituel. On concrétise donc par là un principe d'appartenance selon
des critères sémiotiques, ni plus ni moins comme on en conçoit dans tout autre
domaine régi par la notion d'ordre consécutive d'un degré d'organisation et son
principe de maintenance tensorielle. Plus particulièrement, le subjectivé
représente le résultat des efforts d'assujettissement du propriativement
réalisé, aux mouvements de l'agent cognitif, qui légitimise par là sa
participation du devenir du monde.
subjectivisme: propension à juger d'un point de vue non
objectif. Alors que le subjectif marque ce qui se rapporte ou ce qui appartient
au sujet cognitif, comme moyen d'appropriation qualifiée de l'objet.
subsidiarité: fait référence au subsidiaire en tant que le
tenu en réserve pour venir au secours ou à l'appui de ce qui est défectible par
nature ou en raison des limitations en pouvoir représentatif dans un
fonctionnement hiérarchisé. L'application la plus connue de subsidiarité se
réfère à celle de l'État lorsqu'il arrive que l'administration des villes et des
communes deviennent fonctionnellement déficientes. C'est aussi
traditionnellement celle du divin habitant intérieur vis-à-vis de l'être humain
faisant l'apprentissage de sa participation personnalisée dans la réalisation du
potentialisé.
substrat et superstrat: on ne connaît rien de réalisé au
cosmos qui ne soit tenu à l'organisation d'un substrat distribué en différentes
strates systémiques. Rien donc qui échappe au principe de stratification substrative pour pouvoir être individué à son l'altérité d'être, d'avoir et de
faire. La subsumption qu'on fait de ce constat d'expérience permet de concevoir
que l'ensemble de la réalité en cours de réalisation performative est de même
espèce. En sorte que toute strate intermédiaire entre omicron (la réalité
individuée la plus séquée) et omégon (la réalité individuée opposée ayant pour
substrat la plus grande organisation), comporte à la fois un substrat composé en
direction de l'infiniment diminuable et un superstrat également composé en
direction opposée d'un infiniment agrandissable. Conséquemment, c'est
symétriquement au substrat que le superstratum désigne l'organisation
surdéterminatrice d'un quelconque médiastrat. Dans cette disposition, l'adstrat
représente les éléments susceptibles de tendre ensemble vers une identité superstratique.
Isostrat: sont isostratiques les choses qui appartiennent à une
même strate de systémicité. C'est le milieu, et ses conditions, qu'ont en
partage les individuations d'une même strate de systémicité.
subsumer: subsumer consiste à penser les caractères
identificateurs de l'individué comme participant d'un ensemblement surdéterminateur. Au premier degré, c'est par exemple penser un animal dans
l'espèce, puis dans un genre, etc. Pensant un objet ou une chose dans son
contexte, c'est aussi par extension se représenter un attribut quelconque dans
une catégorie, ou d'autres moyens de classification, jusqu'à le concevoir dans
un rapport universel. La subsumption représente l'opération qui consiste à
subsumer.
suggests: représente ce qui affecte l'esprit, au même titre
que les percepts vis-à-vis des affects corporels et les concepts vis-à-vis des
affects mentaux.
super (au-dessus, porté à un degré plus élevé) et supra
(porté au degré le plus élevé, le degré indépassable) marquent ce qui est surdéterminatif
par présence, par effet catalytique, par influence, ou par action. Les termes
associés précisent et éclairent la pensée sondant l'organisé au delà l'infime et
en deçà l'immense. Pour exemples non limitatifs: surâme et
superâme, supra-animique, surpersonnel, suprapersonnel, supercontrôleurs,
superespace, superindividuel, superpersonnalisé, supra-activité,
supra-attributions, supracosmique, supradéterminisme, suprafonctionnel,
supra-humain, supra-matériel, supramental, suprapersonnalité, suprapsychique,
suprasémantique, suprasémiotique, supra-sens, supraspirituel, suprathèse,
surcompréhension, surconception.
supraconscience: s'il y a une préconscience qui est
antécédente des états de conscience dont nous faisons l'expérience, aussi une
supraconscience postérieure ou dépassant de tels états de conscience.
surérogation. Littéralement, ce qu'on fait à dépasser les
simples limites de ce qu'on doit ou ce dont on a l'obligation de faire.
Référence à ce qu'on entreprend délibérément de bien, par détermination et
effort personnel, d'une manière discriminée de ce qu'on réalise de bien pour
cause de contraintes extérieures, que celles-ci soient effectives (devoir
faire), ou fictives (croire devoir faire): préceptes, lois, obligations
religieuses… L'ouvrage surérogatoire représente peut-être un produit du socius,
en tant que réponse à l'apprentissage de devenir membre actif du corps social
pouvant s'étendre jusqu'à l'ultime strate d'individuation au macrocosme.
Apprentissage, donc, qui commence avec le plus petit assemblage, la famille, et
a pour champs une potentialité participative de toutes les organisations
jusqu'aux confins de l'Univers. Pour relever du surérogatoire, il faut une
disposition tenant à la raison d'être personnellement au monde des personnes
depuis une libre participation advenant de la faculté de libre-arbitre. Étant
entendu qu'on peut toujours faire plus que ce qui est dû, ou plus que ce qu'on a
obligation de faire, depuis des conditionnements, et non pas comme disposition
personnelle.
surnature: la nature-naturée et la nature-naturante peuvent
être regardées comme des aspects de subjection, ou bien des aspects de
subordination entraînant le fidéisme, selon la nature des motifènes de chacun.
En cette disposition, des motifènes particuliers sont susceptibles d'orienter
les déterminations singulières des acteurs d'une réalisation de la réalité, au
sein du processus universel de hiérarchisation du pouvoir progressant tout au
long de la stratification systémique de la réalisation du cosmos. Mais le sens
d'une surnature s'applique, déjà par l'étymologie du terme et ensuite en
référence à la théologie, au statut déitique qui, dans un continuum unicitaire
d'infinité, d'absoluité et d'immanence, est censé surdéterminer la condition de
toute individuation finie, relative et variative se prêtant à organisation; cette individuation fût-elle numériquement immense à mixer nature naturée et
nature naturante. En ce sens le surnaturel est réputé ni créé, ni généré
(condition nécessaire antécédente à ce qui est de l'ordre du possible). Elle se
tient par conséquent hors toute instance temporelle conditionnatrice, en
existant inconditionnellement de toute éternité. La surnature est en soi, de
façon complémentairement intemporalisée et sans référence limitative à l'espace.
Dès lors, nous avons à considérer des interfaces actives entre nature et
surnature. À cet effet, on fait référence au transnaturel. Il s'agit ici de
désigner la relation du naturel au transcendant, comme chaînon assurant le rôle
d'une surnature-naturante, et qui apparaît, depuis ce terme, plus pertinente, au
dire de plusieurs philosophes (lire notamment M. Blondel), que la référence au
surnaturel, eu égard aux présupposés surtemporisateurs ainsi que surlocatifs
avancés dans le signifié. Tandis que le préternaturel est propre à désigner
l'activité supposée déroger au cours naturel des lois de la nature. Le domaine
du transnaturel peut alors être posé de manière concise comme résultat
ensembliste réunissant des caractères naturels à des caractères appartenant au
domaine de la surnature. Cf. nature.
sursumer: mouvement de la pensée se posant
complémentairement de celui consistant à subsumer. On sursume lorsque l'activité
mentale consiste à penser l'individué comme fondé sur un certain composé plus ou
moins complexe. Cette sursomption de quelque chose, qui s'établit en direction
d'une indéfinité sécable, est à l'inverse du cheminement universalisateur de la
pensée subsomptive.
syllogique: est syllogique la déduction médiate telle que du
rapport entre deux propositions vraies (prémisses) on en tire une conséquence
logique (la conclusion), si, dans le raisonnement, rien n'est sous-entendu et
si, dans les arguments, rien n'est exprimé inutilement dans l'intention de
tromper (Cf. doxa /épistème).
symbole et symbolique. Passant outre la confusion courante de
comprendre le symbole comme l'iconicité du signifiant, ou le signe de sa
représentation, montrons comment la signification du terme peut avantageusement
ressortir de ce qu'il désignait à son origine greco-romaine, bien que ce soit
d'une façon ésotérique. Il s'agissait avec ce terme de désigner, comme signe de
reconnaissance, la manière dont les fidèles d'une croyance se reconnaissent
entre eux. La circonstance a pour origine l'acte de sceller un pacte en confiant
une brisure d'un vase à chacun des participants d'une délibération. Chaque
tesson qu'il est possible de juxtaposer identifie dès lors les partenaires du
pacte liant complémentairement les uns aux autres. Au fil du temps, le symbole
devint aussi la graphie, tenue secrète vis-à-vis du profane, et susceptible de
fonder des déterminations communes. Ainsi devint, par-delà le sens psychologique
d'évoquer ce qui n'est pas significativement définissable depuis des
associations d'idées, ce qu'on peut apercevoir de l'esprit d'une cause commune
enfuie dans l'inconscient collectif. La symbolique ayant bien des acceptions
connexes — pour cause d'apparaître en elle-même indicible depuis le seul
assemblage des signes identificateurs —, nous en resterons à son étymologie
grecque et latine de “mettre ensemble”, puisque cette disposition évoque bien
que si la transmission du symbolisé passe sous le formalisme des métaphores,
d'allégories et de figures, ce qui est ainsi formé n'a qu'une raison: édifier
l'intelligence des buts communs à rassembler des volontés dispersées. Ces formes
sous-jacentes adhèrent à ce sens au travers des mythes fondateurs qui scellent
les alliances basées sur la complémentarité des participants en vue des fins
(mythes fondateurs auxquels se mêlent, éventuellement, les mystifications de
meneurs dont le fait reste de rallier d'inauthentiques prosélytes, par là
manipulés). Disposition posée tant il semble incontournable que chaque personne
est semblablement un constituant unique et irremplaçable d'une réalité suprapersonnelle, si sa personnalité, fragment de Dieu Père, se considère à
l'image du tesson dont la symbolique ne peut être lue qu'au terme d'un ultime
rapprochement réussi de toutes autres ayant scellé le pacte des surpassements
d'elles-mêmes librement consentis. À le dire d'une autre manière pour éclairer
encore le propos, on peut dire que les symboles sont à l'esprit, siège du
vouloir et des animations intérieures, ce que sont les significations dans le
produit rationalisé entraînant la qualification des mentalités entre savoir et
savoir-faire.
sympathie: marque d'attirance, certes, mais aussi le fait
d'éprouver une communauté de sentiments. Il s'agit d'une capacité de subir de
l'intérieur le rapprochement entre deux êtres. Ce rapprochement s'appuie, bien
sûr, sur le manifesté, mais consiste en un non-dit. L'empathie est à l'encontre
tout à la fois agir et pâtir (pathos et ithos), en ce que la personne porte à
l'autre un sentiment reflétant une communauté d'impressions coïncidant avec sa
capacité à pressentir ce qu'autrui ressent, s'identifiant à cet autre en puisant
dans son propre vécu de manière semblable. On pourrait situer l'empathie dans un
rapport des symboles à la sensibilité de l'esprit et la sympathie dans un
rapport aux significations passant par la sensibilité mentale. Dès lors, c'est
une impression mixte, tout à la fois symbole et signifiant, qui appartient à la
sensibilité de l'âme et par laquelle celle-ci éprouve son engagement.
symphysaire: de symphyse, désigne la cohésion de l'uni.
synaitie: depuis l'idée d'union ou de concomitance, marque
l'effet du temps sur le contenu dispersé dans l'espace, sous-jacent au mouvement contre-entropique ordonnateur, et en tant que le moteur du processus
d'organisation. Comme terme proche, on désigne aussi, avec la synanthie, la
soudure accidentelle de deux organes, ou celle de parties organiques proches. La
différence est que le principe de fonction reste attaché à l'effet synaitique,
alors qu'il manque à la synanthie.
syncratisme: est syncratique le gouvernement arrivant ou
agissant par l'interface endocosmique sur l'encours réalisateur. Son régime est
supposé transcender l'administration hiérarchisée agissant au niveau de
l'organisation de l'Univers depuis l'interface exocosmique. Conséquemment, le
syncratisme semble surdéterminer les effets de la progression exocosmique,
depuis des effets attendus en vue d'un résultat situé hors l'encours performatif
réalisant l'univers. À ne pas confondre, donc, avec le syncrétisme qui, par
évocation de l'union des crétois contre l'ennemi, représente le pouvoir
combinant des entités de même espèce (ce peuvent être des systèmes
philosophiques, ou des doctrines religieuses) jusqu'à former un ensemble
percevable globalement. Notons encore que la synarchie représente le
gouvernement simultané et synergique de plusieurs détenteurs de pouvoirs
particuliers.
syndérèse: terme de la scolastique marquant l'état
d'attention, sise au niveau de la conscience morale, venant d'un retour sur la
condition de soi vue comme résultat du volontairement vécu et entraînant souvent
la contrition. La syndérèse représente plus particulièrement l'instance du
travail mental qui est à rapprocher des valeurs d'action dans la liberté d'agir,
en vue de décider du choix des vecteurs de soi.
synecdoque: compréhension simultanée de plusieurs choses, ou
figure de rhétorique donnant à saisir une chose par le moyen d'une autre: la
partie pour le tout, le supérieur par l'inférieur, l'objet par sa substance.
synéchisme: du grec sunekheia signifiant la continuité,
représente la doctrine impliquant le principe d'une continuité nécessairement
existante, sous-jacente aux discontinuités d'être et d'avoir, spécifiques de
l'expérience de l'existence. Elle est incluse dans la théorie cosmologique des
catégories holistes classant les réalités dans le concept d'univers organique
(Pierce, Scientific Metaphysics, volume VI), et accompagne surtout l'induction
métaphysique conduite dans un pragmatisme logique.
synérèse: rapprochement en pensée de plusieurs
significations susceptibles de former un concept nouveau. C'est une opération
relevant du processus de sémasynthèse.
synergie: d'un point de vue phénoménologique, le principe de
synergie caractérise le travail coordonné entre les choses ou entre les êtres,
entraînant des fonctions au tout. Cela, en ce que l'effet synergique représente
l'occasion réalisatrice du potentialisé en quelque chose d'individué au plan
macrocosmique de la strate de systémation considérée, auquel sont octroyables
des attributions qui n'appartiennent pas aux simples relations du même contenu
inorganisé dans le substrat. Ce pouvoir d'action réalisé au superstrat, et dont
profitent les parties dans le tout, est réputé ne pas changer la puissance
d'action au niveau des éléments coopérant à l'obtention de ce pouvoir afférent
au tout. On citera pour exemple la similitude d'effet entre la synergie
[assimilation-digestion-dépense] pour l'individu et le rapport
[industrie-administration-commerce] pour ce qui est du “corps social”. Dans ces
rapports, il apparaît évident que l'effet ne se situe pas au niveau des cellules
constitutives des organes, comme il ne se situe pas non plus au niveau des
individus constitutifs des organisations sociales, sinon indirectement. Il
parait important de souligner que la somme des puissances individuelles ne varie
pas entre l'organisé et l'inorganisé, seule la quantification du pouvoir
distingue entre plusieurs degrés d'intégration organisatrice.
synesthésalité. La synesthésie représente la sensibilité
causée par la synergie entre plusieurs sensations, comme l'audition d'un son
entraînant de plus chez certains sujets la sensation visuelle d'une couleur
correspondant au timbre perçu. Distinguée de la synesthésie en ce qu'on désigne
avec ce terme comme on vient de le voir la faculté de ressentir depuis la fusion
en une seule sensation des perceptions parvenant par au moins deux organes
sensoriels différents, la synesthésalité représente, vis-à-vis des conceptions,
et non plus des perceptions, ce qui apparaît à la conscience de la réunion
sursignifiante résultant de la sémasynthèse (union entre au moins deux états du
préalablement sémanalysé).
synopsie: vue panoramique dans l'examen du monde par la
pensée.
synthétiser: opération intellectuelle depuis laquelle on
assemble des informations disparates en une vue constituée d'ensemblements
conceptuellement cohérents. Au contraire de la synthèse, avec l'analyse, on
considère les choses au regard des éléments composant l'individué.
syntonie: rapport à la tonique des harmonies dans la
division des tons. Va avec la diatonique et a pour extension un sens plus
abstrait (Cf. adjuvant). La syntonie représente pour une personne, l'ambiance
tout imprégnée d'unisson psychique et thymique avec son entourage: être sur la
même longueur d'onde, être en accord.
systémique récursive (démonstration par récurrence de la
stratification complexificatrice des réalités). L'induction érigeant en loi
générale l'émergence progressive de nouvelles réalités au monde relève du
constat de ce que les propriétés acquises au niveau des réalités d'une strate le
sont pour les strates supérieures. On démontre par récurrence l'existence de
superstrats du seul fait que la strate des réalités humaines repose sur un
certain nombre de stratifications substratives, alors que, comportant encore des
potentialités, les réalités de cette strate ne peuvent être les dernières. Elles
ne peuvent l'être encore, attendu que leur fait contient des événements dont on
ne peut rendre compte depuis ce niveau médian de réalité, ni comme éléments
susceptibles d'advenir depuis le seul examen du substratif. Dans cette
disposition afférente à l'instance de réalisation progressive, la régression du
réalisé ayant une fonction repotentialisante, s'oppose à la progression
potentialisée des réalités allant avec la complexification des fonctions
dépendant de l'organisation substrative: particules
atomes
molécules
cellules
organes
organismes
superorganismes, ainsi que ce qui est attendu jusqu'à une
ultime réalité réalisée devant coïncider à l'Univers lui-même vu dans son
unicité et non pas depuis l'organisation indépassable considérant comme ultime
composant un total de parties.
systémique. Étymologiquement, le mot évoque assemblages et
constructions composées de parties préalablement dispersées et différemment
réalisées. Donc, tout d'abord une évidence: il n'y a pas de système possible
entre choses individuées à l'identique. En sorte que, par cohérence, la
systémique s'édifie comme discipline étudiant l'émergeance du nouveau depuis la
mise en rapport de choses différentes. Dans le présupposé stochastique, des
résultats progressifs ne peuvent advenir d'eux-mêmes étant subordonnés aux
seules réactions propriatives afférentes à la maintenance distribuée des
parties. On ne peut d'expérience que constater qu'une progression générale ou
poursuivie dans son effet contre-entropique d'ensemble, sans possibilité d'en
observer in situ le moteur. La raison ne peut que rester insatisfaite de cet
état de chose. Aussi devons-nous rendre compte des progressions ordonnant
lesdites parties vers plus d'organisation depuis des raisons appartenant à un
quid proprium se tenant hors instance de réalisation, ou pour le moins, dont
l'existence n'est pas manifestable en celle-ci. Dans son acception retenue en
métascience, toute considération relative à un système, en tant qu'assemblement
complexe d'éléments disparates, présuppose que les liaisons fonctionnelles des
parties entre elles sont préalablement conçues et déterminées avec effets
attendus par des agents spécifiques. Autre est ce qui peut résulter du hasard
dans l'assemblage structuré au gré des réactions du milieu livré à lui-même et
conséquemment sans fonction au tout. Étant donné que se trouve sous-jacente à ce
référentiel la notion d'ensemble de parties interdépendantes depuis des
activités conditionnelles, exercées en vue de l'obtention de résultats attendus,
on entend mieux en systémique l'étude des fonctions soumises au principe de
valeur. Dès lors, on étudie restrictivement avec la cybernétique les dispositifs
communicants susceptibles d'assurer des régulations interactives qui
représentent évidemment le fait attendu de leurs promoteurs. Par conséquent, le
terme de cybernétique s'applique aux mécanismes régulateurs advenant dans les
échanges internes aux systèmes, que ceux-ci soient naturels ou artificiels. La
cybernétique vise de fait l'art de réaliser l'action efficace dans l'économie
des moyens. On y choisit, relativement à chaque situation réalisatrice d'effets
attendus, la meilleure suite d'actions assortissant 1) la finalité attendue,
sinon la poursuite de buts prévus; 2) les moyens: ce sont les ressources
disponibles circonscrivant le déjà réalisé apte à servir le projet (c'est depuis
semblable instance que le projet anticipe et prévoit toutes les conséquences
actantielles de l'encours réalisateur). C'est dans cette disposition que nous
considérerons encore la faculté d'apprentissage et la capacité participante
entre: 1) les effets: la suite de mesures comparatives entre l'attendu et
l'effectué; 2) le contrôle d'autorégulation par adaptation, opportunément aux
circonstances exogènes et endogènes du systémisé. La théorie de la cybernétique
générale conceptualise pour arriver à cette fin, non pas l'analyse du principe
d'action, mais la synthèse en rapport aux structures d'activités propres aux
systèmes. Au mieux, c'est de l'examen de ce par lequel nous arrivons ainsi
nous-mêmes à nos fins, que nous pouvons concevoir la modélisation à même de
rendre compte du processus de progression des réalisations métamorphiques du
cosmos avec l'espoir d'une meilleure rationalité que celle sous-entendant le
paradigme actuel d'autogénération du monde. Rappelons que la discipline
systémique diffère de celle qui affère à la systématique, en ce sens qu'avec la
systématique on étudie la classification des systèmes, ou leur taxinomie, depuis
l'assortiment des choses apparentables. Encore une remarque, en aparté.
Attention à la dérive sémantique maintenant que le puissant lobby des
producteurs de pesticides agricoles qualifie de “systémique” sur les notices à
l'usage des consommateurs et dans les rapports d'homologation auprès des
administrations, non pas l'action conjuguée de plusieurs produits chimiques,
mais des produits chimiques endoactifs, en opposition à ceux qui se déposent en
surface des plantes.
taxèmes: terme de sémiotique désignant le regroupement interdéfinissable de sémèmes entrant dans la représentation paradigmatique d'un
signe (le sémème comme ensemble des sèmes identifiables dans un signe).
tectologie: (A. Bogdanov) étude expérimentale et spéculative
portant sur la stratification de l'être humain sur trois niveaux complémentaires
de réalité, en ce que sa vie est censée relier à terme l'organisation
fonctionnelle entre le somatique, la psyché et l'esprit, par le biais
d'organisations mixtes actuellement plus ou moins matures, voire encore à l'état
embryonnaire, en sorte que l'intercommunication peut n'être que potentielle.
téléologie: la téléologie est à la base du concept du
processus de transformation dirigée à propos du présupposé de nature. Avec ce
concept, nous tenons la possibilité d'une préconnaissance des buts, en tant que
finalisations attendues pour cause d'intentions et qui sont susceptibles
d'advenir au terme de transformations métamorphiques intermédiaires. Ce qui dans
la nature peut être considéré comme téléologique est réputé arriver de manière
voulue, sans pour autant exclure ce qui arrive étant stochastiquement transformé
(cela qui complémentairement advient sans être voulu). On y fait référence à une
théorie des finalités qui donne des raisons aux causes et à leurs effets
rencontrés dans les événements transformateurs des états intermédiaires du
monde. Prémisses inacceptables pour beaucoup de scientifiques contemporains se
suffisant du seul savoir a posteriori. Aussi, pour satisfaire cet appréhendement
unilatéral, Ernest Mayer, puis Jacques Monod développèrent-ils la notion de
téléonomie significativement plus restreinte. Il s'agit de désigner la finalité
en tant que résultat objectif des événements physiques n'impliquant aucune
qualification du domaine des réalités psychiques, ni aucune notion de valeur au
sens spirituel du recherché en vue d'un résultat intentionnel. L'idée est que si
l'on ne peut décrire objectivement la motilité du vivant en occultant la notion
d'action avec effet attendu, il reste toutefois possible d'en considérer
l'instance réduite à sa simple causalité, c'est-à-dire sans la considérer dans
son implication causale et intentionnelle. Il est amusant d'apercevoir que,
paradoxalement, une telle idée se retrouve inévitablement formée en vue d'un
effet attendu, celui de montrer que le concept d'effet attendu représente un
mythe attaché au passé antérieur au positivisme salvateur. Autrement dit en
occultant que cette idée n'advient elle-même pas sans intention.
temps. Leibniz, que l'on apprécie pour sa rigueur
épistémologique, disait que l'espace ne peut être vide, la spatialité
représentant un ordre de réalité spécifique des coexistences, en ce que
celles-ci sont dépendantes des relations dans le prédicat de relativité, par
lequel la durée ne représente que l'ordre des successions. La considération
événementielle du cosmos s'établissant entre une origine des coexistences à
entropie infinie (l'existence en état de division indépassable) et une finalité
par laquelle une indépassable mise en ordre est consommée comme intégration en
un unique existant, semble le seul concept ne violant pas le principe de raison
suffisante susceptible d'établir la dichotomie entre contenu existentiel et
contenant spatio-temporel d'être, d'avoir et de faire. Si le contenu donné en
existence était annihilé, son conteneur spatio-temporel le serait aussi, alors
que la réciproque n'est pas également vraie. Ce qui conforte la raison donnant
l'existence première et ses continuums seconds. Mais dans la notion contenu
/conteneur du dit devant établir la prééminence de l'existence sur le temps et
l'espace, la problématique se pose seulement à ne pas perdre de vue qu'il s'agit
de considérer des états de l'ordre de la coexistence s'établissant entre continu
et discontinu. L'existence relative qui est coexistence simultanée dans l'espace
et successive dans le temps, tient intrinsèquement à la discontinuité, tel
qu'étant continue et unaire, il n'y a pour l'existence complémentairement
absolue ni simultanéité, ni succession. Donc aucune spatio-temporalité à
fonction limitante. Remarquons que cette exigence spéculative impliquant de
considérer la primauté du continuum absolu sur des continuums de relation (le
relatif), n'est pas à remettre en question le processus scientifique
subordonnant la théorie à la preuve d'expérience. Ces préliminaires étant posés
à considérer la fonction temporelle, des philosophes de culture persane
discriminent, depuis plusieurs siècles, quatre catégories de temporalisation que
sont: zaman, dahr, sarmad et azal. L'azaléité, définie ainsi qu'une capacité
illimitée d'antécédents et de successions de ce qui est et a en soi sans
nécessité du principe de relation, représente le temps n'ayant ni commencement,
ni terme, spécifique du continuum subabsolu; la sarmadéité, avec un nombre
illimité d'antécédents et limité de successions, est durée spécifique des ex-sistés
au monde depuis le continuum subabsolu, donc sans origine dans le statut
indépassable d'être ainsi que d'avoir au monde, mais dont on peut concevoir la
fin; la dahréité, antécédents limités et successions illimitées de ce qui,
devenant, a bien une origine, mais dont on ne peut ni voir ni concevoir la fin,
en ce que ce devenir atteint une finalité d'être par l'Univers; enfin la
zamanéité, qui considère des antécédences et des successions également limitées,
donc en référence avec ce qui a un commencement et également une fin. Ces quatre
classes de durée constituent l'exhaustion des catégories du temporalisé. Ce sont
alors les quatre classes logiques de durée depuis le temps relatif au principe
de successivité dans le caractère d'être fini (sans d'origine /avec une origine,
pas de fin /une fin). Nous devons appréhender semblable disposition pour
concevoir un temps rendant compte d'une négation du principe de successivité. Ce
temps d'une ubiquitaire éternité, représentative de l'unicitaire existence
absolue, se pose comme effet du statut aséitique d'être et se caractérise, en
tant qu'image en rapport à notre continuum, par un délai nul entre le voulu et
le réalisé. D'où le concept d'omniprésence par plénitude ubiquitaire d'exister
en tout temps, ainsi que d'omnipotentialité depuis une façon immanente d'être
spécifique de l'ultrasistence, par rapport à l'existence dans la succession
indéfinie des moments présents successifs entraînant la temporalisation en
subsistence et des potentialités limitées. Le temps transtemporel également sans
origine et sans fin, dont la plénitude réalisatrice reste inatteignable depuis
les considérations de finité spécifiques de notre continuum, est également
illimité, mais pour se concevoir dans le mixte constitué de l'intemporel et du
temporel. C'est celui que donne la tradition gnostique à l'univers
post-finalitaire (le plérôme), en tant qu'union entre l'univers des évolutions
temporalisées et le continuum subabsolu des ex-sistés. En effet, c'est en ce
continuum là que peut se trouver vécue une expérience mixte reliant les trois
domaines représentés par l'existence dans l'éternité, l'existence dans le
temporalisé, et également l'extemporanéité particulière au temps nul d'être.
Enfin pour finir, sans doute le temps le plus abstrait, celui de l'ubiquité
limitée d'être sans d'origine, mais avec une fin, autorisant une durée nulle
insérée entre le voulu et le réalisé selon des conditions. On le conçoit comme
spécifique de la perfection d'être par constitution originelle, caractérisant la
présomption des ex-sistés depuis l'absolu qui, en tant qu'image symétriquement
intemporelle des devenirs du cosmos, sont susceptibles de former le produit
fusionnant l'identité archétypale du préformé hors instance de réalisation
progressive, avec le formé résultant temporellement de l'épuisement des facteurs
de perfectionnement. Par analogie, nous pouvons considérer qu'un projet
intellectuel advient étant généré hors instance réalisatrice, mais qu'il trouve
sa fin dans l'achèvement en réalisation. C'est que si le temps d'être par
présence ubiquitaire est supposé spécifique de l'Univers perfectionné conçu
comme l'investissement de la discontinuité amoindrie qui suit l'éphémérité, la
capacité de compétence conjointe au pouvoir finalitaire d'être, coïncidant avec
la puissance de faire réduisant à l'infime la distance temporelle limitante
insérée entre le voulu et le réalisé. Et si pour contrepartie l'éphémérité des
états d'être ne persiste pas suffisamment pour déterminer une existence au-delà
des subsistences, avec ce qui s'insère entre le voulu et le réalisé comme durée
réalisant l'avoir (elle peut être grande, mais reste limitée), alors il nous
faut encore concevoir la péritemporalité caractérisée par un temps nul en
devenir et en acquisition, par suite d'un état en substance d'avoir et en
essence d'être sans potentialisation (cela qui est énergétiquement privé d'effet
réalisateur). C'est la spécificité continuumique du chaos. Il s'agit d'un temps
isomorphique, sans passé ni avenir, qui se pose comme la source du contenu donné
à transformation métamorphique dans l'instance de réalisation du cosmos. Il y a
bien mouvement en son milieu, mais à entropie théoriquement infinie, donc sans
variation d'état et aucun des événements concomitants réalisateurs. La
péritemporalité s'instaure par suite entre l'éphémère et l'extemporanéité
correspondant à l'ubiquité de n'être pas,(*) auquel correspond le fait vide,
sans origine et sans fin, distinct de l'instant s'insérant entre deux événements
non vides. Coïncide à ce statut une durée infinie insérée entre une pseudo-cause
et son effet virtuel, qui représente bien l'aspect contingent à l'éternité
spécifique d'une absoluité inconditionnée. Par rapport au chaos qui contient ce
qui n'est pas temporellement potentialisé, l'infinité inconditionnée, comme
existence-non-existante, reste antithétique de l'éternité, postérieurement à sa
phase d'intemporelle séparation d'avec l'existence-existante, en ce sens que
l'extemporanéité représente la négation de l'ubiquitaire éternité, et non pas sa
privation. En effet, si l'infinité non contenante se pose par déclaration
apophatique privative d'une absolue existence dans l'éternité, l'éternité peut
être déclarée de manière cataphatique en considérant l'opposition de la kénose
au plérôme, non seulement selon le principe du tiers exclu (la privation
attributive au néant de l'un, simultanément à la plénitude sémiotisée de
l'autre), mais de plus en considération d'un tiers inclus complémentaire et
contingent, en référence au mixte tout à la fois ni niable et ni affirmable.
Ceci est posé en sorte que l'infinité non contenante soit bien, à l'encontre, la
privation propriative correspondant à l'inconditionnelle anexistence qu'on
rapporte au néant intersectif entre l'absolue existence-existante et
l'inconditionnée existence-non-existante. Note (*): C'est-à-dire, non pas le
fait de n'être pas au sens néantaire, mais celui d'existence-non-existante.
ternalité. Nous connaissons la doctrine du
monisme qui
explique l'ordre des choses par lequel on rend compte de la formation du cosmos
depuis ses seuls aspects physiques, ainsi que la doctrine dualiste combinant la
responsabilité oppositive de principes premiers coéternels, matière et esprit.
C'est donc une suite logique que de faire reposer la faisabilité du contenu
cosmique sur le concept de ternalité par lequel on invoque la contractualité
entre trois aspects irréductibles et fondamentaux de la nature. Nous y
considérons la progression parallèle entre les domaines du physique, du
psychique et du spirituel, comme étant irréductibles entre eux. Mais, par
analogie aux possibilités indéfinies de coloration depuis les trois couleurs
fondamentales, les domaines du physique, du psychique et du spirituel sont
susceptibles de former une indéfinité de compositions individuées mixtes. Le
concept est à la base de l'entendement du processus de transformation
métamorphique passant par l'instance performative de réalisation cosmique depuis
le préalablement ex-sisté au monde pour être, avoir et faire. Du seul point de
vue cosmologique, il semble bien que c'est depuis le concept de ternalité que
l'Univers des univers trouve son explication possible en raison, et qu'une
indéfinité potentielle rend toutes choses possibles en réalisation depuis des
occasions d'être, d'avoir et de faire.
théisme: doctrine monothéiste montrant l'existence suprapersonnelle de DIEU depuis la dissémination dans l'Univers des êtres
personnalisés. Diffère du déisme en ce que cette dernière doctrine se réfère à
l'existence divine considérée en soi, indépendamment de l'événement Univers.
Depuis cette disposition, la théodicée représente une section de la métaphysique
traitant des attributs spécifiques de la transcendance divine, tandis que la
théogonie est une branche traitant de la “filiation” divine, dans le principe de
génération processuelle transcendante, c'est-à-dire parfaite par constitution
originelle (en ce qu'elle n'est pas à passer par une instance de
perfectionnement). Très succinctement, définissons la théologie comme le
discours scolastique ou spéculatif traitant de nos humaines représentations à
propos de DIEU et advenant sur base de révélations fondatrices, en réaction aux
événements religieux vécus depuis l'âme humaine. On distinguera encore la
théosophie qui représente la tentative connexe de connaître intuitivement la
surnature du divin par l'examen de notre propre milieu: la nature-naturée de
notre exocosme.
théorétie. Du grec theôrétikos: le fait de contempler les
événements du monde sans en pâtir, pour cause d'observer les choses d'une
position plus intériorisée. Si en science la théorie concerne la production de
théorèmes — ce qu'on donne à contempler par la pensée du champ de la
phénoménologie du monde depuis un regard porté sur l'expérience directe qu'on en
a —, est en métascience théorétique l'action de porter un regard sur cette
pensée du sujet pensant le monde. En référence au principe de multi-ordinalité
gérant des niveaux de conscience, la théorétie subsume le niveau épistémologique
de théorisation. D'où l'activité spéculative exercée en des paliers de plus en
plus intériorisés, ou en des positions chaque fois plus centrales par rapport
aux sphères concentriques déjà reconnues dans leur processus d'individuation.
Depuis cette disposition, l'appréhendement qu'on fait de l'inconnu plus
intériorisé est à prendre appui sur la tangibilité du préalablement structuré en
position immédiatement extérieure, mais depuis l'entendement, cet ancien ouïr de
l'intérieurement conversé. La théorétie consiste à prendre en pratique dans son
champ de conceptualisation, essentiellement le discours philosophique qui
commence avec l'épistémologie et qui finit censément avec l'éthique, puisque
c'est à l'appréhender qu'on se trouve à concevoir ce qui est censé transcender
le niveau humain d'organisation réalisatrice du potentialisé. C'est-à-dire que
si la théorie a pour objet l'activité extérieure du monde, la théorétie subsume
cette théoricité en consistant à s'appuyer sur le constat du pensé depuis des
signifiants multi-ordinaux, pour aborder les constituants du transcendant. Tout
cela est dit à ne pas perdre de vue que la recherche théorétique, en visant ce
qui se forme dans la considération de la partie au tout, est distincte de la
théorie par laquelle on formalise le rapport de la partie à la totalité.
thymique. Du grec désignant le cœur, non dans le sens de l'organe cardiaque assurant la circulation sanguine, mais dans celui qui, au “cœur” de l'individu, commande son humeur par le biai de l'affectivité du vécu. Traitant dans ces pages de métaphysique, développons à plus de profondeur ce sens déjà retenu en psychologie. La racine grecque Thym servit dans l'Antiquité pour évoquer ce qui est central à l'esprit ainsi qu'à l'âme, et comme étant susceptible de relier la conscience tenant au biologique, à l'être qui, par transmutation, se forme dans le codomaine des réalités supraphysiques, ou complémentaires du physique. On trouve ainsi à l'évoquer thymel, autel des offrandes, et thymia, parfum. Le sens que l'on cerne là diffère bien évidemment de celui qui désigne en psychologie l'humeur résultant de dispositions affectives basiques. Cela dit en raison de ce que si le “cœur” somatopsychologique, qu'on surimpose en psychologie au kardia physiologique, est le centre reconnu des sentiments et des passions, c'est à ne pas oublier que Platon fit de thymos un “cœur” qui bat au niveau du mixte psychospirituel opposé. Comme contrepartie du cœur psychosomatique, siège de l'affectivité, le mixte psychospirituel irrigue, lui, l'anima depuis le courage et l'ardeur portant certains aux dépassements d'eux-mêmes par le biais consistant à viser un bien commun (à l'exemple des héros). Ce qui fait de thymos le siège des déterminations du “soi” au niveau des transmutations supraphysiques, comme effet de l'intention gouvernant la structuration du vouloir au contact des sentiments d'amour restant inexprimés au niveau psychospirituel, en surmontant des désirs affectifs ne touchant que le niveau psychosomatique du “moi”. Disposition assortissant la surimposition des trois aspects contractuels de réalisation de la réalité, matériel à l'exocosme avec le cardiaque, mental au mésocosme avec le thymique des psychologues, et vers le spirituel à l'endocosme depuis l'aspect du thymos antiquement aperçu par Platon. C'est dans une même acception relationnelle que le mental, qui a en lui le pouvoir de qualificativement gouverner les transformations métamorphiques du domaine matériel, est lui-même intérieurement sensible aux suggestions de l'esprit par le moyen d'une interface semblable au domaine psychosomatique, l'interface du domaine psychospirituel de l'âme humaine. L'épithymêtikon peut désigner dès lors la personnalisation sous-jacente à l'organisation physicopsychospirituelle de tout être doué d'un [vouloir • savoir • pouvoir] recevant sa motricité de la divine présence intemporelle au noyau de son être. En ce sens que c'est elle qui semble soumettre à quelque gravitation hyperphysique, hyperpsychique et hyperspirituelle, les aspirations et souhaits, élans de l'âme et dépassements des états de soi, en vue d'un dessein postfinalitaire. D'une telle organisation peut naître au niveau surmental la sophia, en ce que la sagesse est à conjoindre en elle depuis des tempérances de la raison, les sentiments affectifs de l'interface psychosomatique et les hardiesses de l'interface psychospirituelle. Ces choses sont encore à entendre l'homakoeion de Pythagore, en ce qu'il est fondé sur l'ensemblement de l'areté (vertu), le ponos (effort) et phylas (l'amitié). Dans un sens métaphysique plus général et à défaut de vocabulaire plus spécifique, le thymique peut de plus désigner la substantialisation finalitaire vue en tant que nature mixte issue de la fusion entre le physique, le psychique et le spirituel, ayant, en rapport à une deixis locale,(*) épuisé toute potentialité de réalisation performative. Ce mixte thymique sustente alors finalitairement la présence divine au centre des êtres. Les êtres qui, pour être, passent, eux, par des métamorphoses performatives transsubstantielles arrivant depuis le processus progressif de transformation depuis des occasions. Note (*): C'est-à-dire ici et maintenant, en raison de cette présente deixis individuelle.
tiers inclus, tiers exclu. La pensée consiste à
élaborer du dicible en puisant le significatif dans l'état du discursif, le
logique dans l'état du raisonnement, et ses convictions dans l'état de
l'ontologique. Dès lors qu'on raisonne depuis la logique du tiers exclu, notre
référentiel est local. Ce qui entraîne que, dans le champ indéfini du pensable,
nos conclusions du moment font référence au “point de vue” soumis à une déixique
particulière. Aussi, c'est de ne pas apercevoir que ce qu'on trouve bon de
croire vrai en chaque époque ne peut être séparé de ce qu'il est possible de
savoir en d'autres, qu'il advient qu'on tienne nos conclusions suffisantes à
coller au contexte de l'époque, de plus définitives pour toutes, alors qu'elles
ne sont pertinentes qu'en relation à ce qu'on tient dans le moment. Devant ce
constat chaque fois renouvelé, la logique du tiers inclus considère ce que
voici. S'il y a de la dissimilation, comme processus de distinction de sens
afférent aux signifiés et dont s'est emparée la logique du tiers exclu, aussi le
processus complémentaire inverse. Dans le but de diminuer progressivement la
localisation de nos déductions, la proposition allant avec le tiers inclus tient
à ce que l'indexation des expressions significativement innovantes passe par
l'induction de polysémies complexificatrices de sens. Notion faisant référence
en sémiotique au concept de surdétermination des oppositions entre le thétique
et l'antithétique, spécifique de l'instance contractuelle de l'un à l'autre des
termes opposés, depuis des opérateurs appropriés. Mais tout comme le concept de
relativité générale ne porte pas atteinte aux prédictions établies en physique
dans le domaine de la relativité restreinte, le concept de tiers inclus ne
réduit en rien les avantages du bon usage de la logique établie dans le cadre du
tiers exclu. Pour être issu de considérations spéculatives, le concept de tiers
inclus trouvera certainement dans l'avenir nombre d'applications logiques
dépassant son actuel rapport sémiotique de multi-ordinalité.
topique: qui concerne le lieu, se rapporte à un endroit, une
situation relative, à cela dont on parle.
topologique: est topologique un espace de relation, d'ordre,
et de position entre éléments, liant par des propriétés de voisinage qu'on
saisit en référence au principe d'éloignement dans les intervalles qualitatifs,
sans inférence, ou sans subordination au principe d'espace physique par lequel
on quantifie l'éloignement.
transactivité: ce qui est sous-jacent à l'activité et qui
conditionne des déterminations contractuelles pouvant sous-entendre le principe
d'équité en ce qui est des valeurs actorielles, comme de coordination pour ce
qui est des relations qualificatrices, ou encore d'équilibre avec des relations
propriatives.
transfini: imaginons qu'une forme sans masse s'éloigne
continûment de l'Univers des univers selon une ligne droite. Du fait que la
chose ainsi considérée s'éloigne sans subir la moindre gravité et progresse sans
le moindre obstacle, elle deviendra d'autant plus distante que le temps
s'écoulera. Et s'éloignant indéfiniment, pour autant que son temps d'être
subsiste perpétuellement, sa distance à l'univers, essentiellement distincte de
la notion de distance infinie, est indéfiniment finie, puisqu'à toute
augmentation limitée d'éloignement peut être indéfiniment ajoutée un élément
quelconque de même espèce. Ainsi le transfini représente le champs indéfini du
fini, mais on peut entendre cette transfinition en référence à l'espace
quantifiable à x dimensions, comme à celui, topologique, de distanciation
qualitative. Par exemple comme qualitativité relative du monde en référence à la
nature qualificativement privative (unqualified) de l'Infinité (Cf. La
cosmologie d'Urantia). Cela dit dans le sens que s'éloignant indéfiniment de
l'absolu en remontant la temporalisation de son effectuation progressive, le
relativement qualitativé au monde ne saurait se réduire à rien, quelqu'en puisse
être l'amoindrissement en direction de l'Infinité sans qualification. D'une
façon générale, on connaît la transfinité comme interface advenant de la réunion
des caractères qui appartiennent au domaine de l'infinité réelle, à ceux qui
sont du domaine de la finité. En effet, si l'on forme un ensemble constitué de
tout ce qui est bornable, alors la complémentaire contient, dans un ensemble
infini, ce qui relève du transfini. La transfinitude peut se représenter comme
le produit mixte de l'infinité réelle au fini, moins la finité qu'on a constitué
depuis l'ensemblement du fini, mais à la condition de tenir que, tout comme
l'infini, le transfini est adimensionnable (est translimitable). C'est la
condition de pouvoir distinguer l'infinité réelle comme référent du continuum de
ce qui reste inchangé quelque soit ce qu'on en retire, ou qu'on y ajoute de fini
(le bornable), si ce qui est fini se distingue comme restant lui-même inchangé
lorsqu'on lui ajoute ou qu'on en retire une grandeur nulle.
transient. La distinction cantorienne entre la réalité
immanente (intrasubjective), domaine d'extension théorique de la réalité finie,
et la réalité transiente (transsubjective), domaine de la réalité finie, semble
avancée par Cantor pour discerner entre les informations de l'expérience
extraceptive et la connaissance tenant à l'expérience introceptive. Car,
relativement à la réalité transitive, considérée dans le sens transien de ce qui
passe au travers de la progressivité du dépassement des états actualisés de la
réalisation de la réalité, on conçoit que la capacité d'agir est censée
s'épuiser dans son effet; quand on tient avec la réalité immanente le concept
d'une capacité d'agir qui ne diminue évidemment pas avec une production
quelconque d'effets. Et dans cette disposition, il semble clair que c'est la
réalité transiente qui est une partie stricte de la réalité immanente; le
caractère d'inépuisabilité de l'immanent surdéterminant le caractère d'épuisablilité
du variant.
trophicité. Relève du trophique, et donc de la
trophologie
introduite comme science du processus général de nutrition par lequel tout
organisme, au sens systémique du terme, prend sur le milieu extérieur substances
et besoins métaboliques. Dans le contexte d'une pluralité de domaines
contractuels allant avec la formation métamorphique de l'instance performative
du monde, on distinguera les trophies spécifiques des organisations physiques
(métabolismes matériels), psychiques (métabolisations mentales), ainsi que
spirituelles (métabolismes de l'esprit). En fait, à côté des “nutritions”
spécifiques de ces trois fondamentales contractuelles sont encore à considérer
les échanges métaboliques spécifiques des constitutions mixtes qui les
interfacent à pouvoir les relier fonctionnellement ainsi qu'un tout organisé.
Ceci étant de la trophicité, la tropicité représente l'aspect connexe des
activités de dépense, relativement aux directions prises des métamorphies
précédemment organisées depuis des métabolisations spécifiques. Il s'agit des
mouvements physiques, bien sûr, par exemple avec les orbes planétaires, mais
aussi maints aspects réels rendus signifiants depuis des figures de rhétorique,
comme l'orientation d'un libre parcours du voulu sur le plus prégnant, ou la
mise en orbite des mentalités sur le plus probant, ainsi que des centres
d'attractions issus des sentiments. On peut dire que l'orientation de la
volonté, des sentiments, relativement à la spécialisation des connaissances dans
le connaissant et son usage en dépenses qualificatives, ou la détermination d'un
choix de conduite actorielle formatrice de l'anima (l'anima en tant que matrice
de l'âme) constitue aussi le trophotropisme qui, en définitive, participe du
principe général d'évolution vectorialisée d'une chose autour de ce qui
appartient à une autre chose. En fait, le principe apparaît à la base de tous
les mouvements de structuration qui précédent l'organisation, en ce sens que
l'orientation vectorialisée de chaque chose autour d'autres plus attractives en
règle progressivement le cours. Depuis ce dispositif, le processus de
satellisation du moindre sur le plus important, constitue apparemment la
dynamique d'une hiérarchisation progressive du systémisé. C'est dans ce cadre
qu'avec la materia matrix on considère dans le teilhardisme la réalisation
matérielle du cosmos comme la matrice de l'esprit cosmique, en tant que phase de
réalisation antérieurement nécessaire à une spiritualisation ultérieure; en
raison de ce que toute réalisation est sous-jacente des progressions soumises au
principe de récurrence des acquisitions.
tychisme: du grec tyché (hasard), désigne la doctrine
expliquant les causes du monde depuis le hasard. À ne pas se suffire de cette
explication, le hasard rend compte de l'aspect nécessaire qui adhère au principe
d'indétermination pour rendre compte de la possibilité déterminative. Non pas
l'indétermination du fait de notre ignorance des événements de la nature, mais
en tant que seul l'état primordial d'indétermination permet la détermination
actuarielle d'advenir, si ne peut se prêter à détermination que ce qui n'est pas
déterminé tout en ayant potentiellement la faculté déterminative.
ultimaton: au-delà la plus petite particule découverte,
désigne la plus petite particule physique réelle (cf. Le livre d'Urantia).
ultrasistence: le statut d'existence qui est la source
inconditionnée et première de tout autre statut existentiel.
unicitaire. Si l'on forme un ensemble de tout ce qui répond
au principe d'individuation tenant au prédicat de séparation de notre continuum
des multiplicités discontinues quasi indéfinies d'être, d'avoir et de faire,
alors il reste la continuité complémentaire d'existence unicitairement unaire.
Depuis la logique des sémanticités dont on use ici, l'unicité ne représente pas
la limite du processus d'organisation succédant au stade susceptible d'épuiser
la ségrégation individuée (en tant que c'est l'intégration qui va au delà le
processus d'organisation), mais la caractéristique du continuum de statut
absolu, infini et immanent d'existence, par rapport à celle du continuum des
discontinuités d'être et d'avoir de ce qui est et a circonstanciellement de
façon limitée, relative et variable. L'ordre des choses dans l'encours
organisateur du monde est réputé advenir des interrelations dans le caractère
tenant aux pluralités d'être et d'avoir (il adhère au principe des ségrégations
discrètes du processus d'individuation). Mais ce qui peut arriver ainsi a pour
cause l'existence de l'Un qu'il nous faut comprendre étant complémentairement
unicitaire et en soi inindividualisable.
Univers, cosmos, monde, Ouranos… Bien sûr, chacun sait ce
qu'on donne communément de synonyme entre ces termes. Mais ce qui suit est à
l'encontre proposé afin d'augmenter le niveau de signifiance depuis une
discrimination de sens basée, pour l'essentiel, sur les étymologies respectives.
L'étymologie est en effet d'un secours appréciable à nous permettre d'élever nos
concepts du propos. Ainsi, depuis le latin universum, terme évoquant
l'intégralité en tant que tout indivise (universus), l'Univers se distingue déjà
d'une notion d'organisation s'accordant mieux au mot grec Cosmos, “ce qui tourne
ensemble” et qui évoque un système bien ordonné des parties, depuis des lois
régissant l'individuation sous-jacente à l'unicité du total des parties entre
elles. Au reste, le fait d'universaliser reprend bien l'action d'intégrer tout
ce qui est séparé, bien que souvent nous entendions cela dans l'acception du
sens restreint considérant le fait de récupérer ce qui s'avère être étranger à
ce dont on adhère en particulier. Dès lors, ce qui émerge du processus
d'organisation cosmique, en partant d'un substrat originel métamorphiquement
donné à composition depuis le chaos, est préliminaire comme ensemble des
négociations de l'individuellement séparé. En sorte que l'adéquation signifiante
du Cosmos correspond au lieu des réalisations progressivement acquises par suite
à l'Univers. Pour incidence, l'Univers est intelligible, bien qu'il ne se prête
pas à la mesure isotes logen, tandis que le contenu cosmique se prête à
l'encontre à mensuration, mais tel que sa réalité ne peut jamais être
entièrement connaissable en référence à une de ces quelconques actualisations,
puisque son étendue dans le temps et dans l'espace reste le domaine et le milieu
d'expérience par lequel les parties individuées (ce qui est, a et fait)
s'ordonnent entre elles dans une expérience complexificatrice ajoutant
continûment de l'existence comme étant par ailleurs inhérente à l'Univers (Au
sens désignatif “l'univers des (x)” fait référence à l'ensemble du tenu pour
diversifié dans le domaine “x”, et ses relations, quand par “Univers” on se
réfère communément à l'objet tangible surdéterminant l'aspect fragmentaire du
spatio-temporellement individué actualisant le Cosmos. C'est dans cette
disposition que l'Univers des univers peut désigner l'indépassable unicité
intégrant tous les univers possibles.). Donc le Cosmos, en correspondance
étymologique au lexème “ordre”, suit le chaos, auquel adhère le présupposé d'un
indépassable désordre, quand l'Univers, cet ensemblement in extenso du donné en
existence, s'oppose au néant (le néant considéré pour répondre au prédicat
privatif d'anexistence qui se pose comme conjecture de la proposition
subordonnée pour faire référence à ce qui est catégoriellement autre que
l'existence). Si l'on convient de ce que c'est depuis le processus d'une
progressive organisation qu'arrive la complexification de laquelle émergent les
réalités, alors le Cosmos peut nous apparaître ainsi que la matrice par laquelle
d'inépuisables possibilités transformatives fondées sur des substrats dotent
l'Univers en essence de ce qui, finalement, a, est et fait. Et qu'en est-il du
monde? Notons qu'à l'encontre des précédents termes, on use le plus souvent au
pluriel du mot monde. C'est que, du latin mundus, et bien que correspondant au
grec cosmos désignant ce qui, bien ordonné, tourne ensemble, le monde conjoint
aux précédentes significations le sens de parure. Ce même radical que le
sanscrit signifiant ornement connote on ne peut mieux depuis le prédicat
d'ornementation l'habitat des êtres. En communiquant l'idée de monde dans un
rapport à ce qui habille, le terme désigne plus particulièrement le milieu
spécifiquement artificiel composant les artifices depuis lesquels les êtres
participent du Cosmos. Un monde représente ce qui est vu ou bien voulu par
l'être pour être: en tant qu'il résulte de son fait, c'est son œuvre. Plus
précisément, l'être se distinguant par son actorialité ajoutant à l'activité
cosmique, le décorum de son propre théâtre s'inclut ou se surimpose ainsi qu'une
construction artificielle dans la nature des choses du Cosmos. S'il n'y a
objectivement qu'un seul Cosmos, dans le sens que celui-ci se trouve soumis aux
lois homogènes de la nature, on parle d'une pluralité de mondes en coïncidence à
diverses communautés d'êtres. Par logique, sans idée dans l'être: pas de monde;
alors qu'il n'en est pas de même du Cosmos et de l'Univers qui peuvent prendre
une connotation indépendante des êtres. Et si le métamorphiquement formé au
Cosmos est gouverné par les lois de la nature afin que sa dynamique réponde à
des archétypes divins préalablement créés, l'architecture des mondes satisfait
semblablement les idéaux des êtres investis dans la dynamique de leurs propres
projets. Par différence de la chose dans l'objet, l'être trouve ainsi sa parure
au regard d'une surnature naturante. Topologiquement, nous pouvons situer le
théâtre des acteurs du monde comme contenant l'Univers, quand la scène du
réalisé à l'Univers a elle-même pour chapiteau le cosmos, en prolongement duquel
on situe le chaos, lieu touchant à un Infini sans attribution. Depuis cette
disposition et considérant de façon succincte ces termes aujourd'hui, le cosmos
est d'abord physique et interactif; l'Univers est le lieu accueillant
l'ensemble relationnel du diversement individué; et un monde sous-entend des
acteurs, leur complexe événementiel que modalise par son contexte une époque
particulière. Ce propos préfigure peut-être de futurs discriminants sémantiques
entre des termes encore employés ainsi que des synonymes. Suscitons la
représentation qu'on en peut avoir depuis leur instance de réalisation. Le
Cosmos ajoute au contenu conservé d'un chaos originel, la notion d'interaction
ordonnée depuis une suite de transformations physiques: énergies
matière
atomique
systèmes planétaires, galaxies, et ainsi de suite par strates, jusqu'à
réalisation du corps cosmique. L'Univers, bien qu'ensemble également limité,
s'achemine vers une complétude en nature. Tout ce qui peut être depuis le
potentialisé y réside progressivement. Dans ce contexte, des mondes sont plus
particulièrement le produit d'une galaxie d'êtres voulant et agissant. Mais on
ne peut situer la raison du monde dans le continuum de sa spatio-temporalisation
essentiellement spécifique de son instance performative de réalisation. Il faut
encore qu'adviennent des idées sur une transcendance de la nature. Autrement dit
concevoir l'éternité et l'infinité comme plénitudes à permettre la temporalité
et la spatialisation stigmatisant des limites d'être, d'avoir et de faire.
Arrivés à cette croisée des chemins de notre parcours, posons-nous maintenant la
question: Et dans l'être? L'être est-il central, ou seulement le cœur des
choses d'un monde, de l'Univers et du Cosmos? Depuis une aperception
“géocentrique”, cela est croyable, autant que dicible. Mais l'est-ce encore dans
la considération d'une existence endocosmique? Remarquons avant d'y répondre ce
que voici. Avant les pythagoriciens et jusque dans le christianisme, pour
n'évoquer que l'Occident, un ciel ésotérique (le Ciel des cieux) préfigure le
“milieu” du devenir, dans le sens de ce qui oriente cela qui se meut vers
toujours plus d'être. On peut dire que la gravité unifiante dans chaque être se
trouvant en rapport à son altérité d'être, situe par là sa source et sa fin en
l'Ouranos. L'être ne reposant pas sur des substances comme son avoir, mais sur
des essences, décryptons ce présupposé en grattant quelque peu dessous la
mythologie grecque. Ce qu'on évoque avec Uranie, passe par l'image d'une tête
couronnée d'étoiles, dans l'attribut de gouverner, quand par l'évoqué avec
Uranus, il s'agit de l'un des quatre principes premiers de la Déité inengendrée
créant et procréant sans autre source qu'elle-même cela qui, hors
temporalisation, s'agrège à son existence absolue. Comment ne pas apercevoir que
c'est du Ciel des cieux, Ouranos, qu'émane la lumière intérieure des êtres:
autre aspect ésotériquement différentiateur entre la lumière physique extérieure
et la lumière intérieure aux propriétés spiritualisatrices? Si l'universel est
d'essence spirituelle, si la substance du cosmos est matérielle, le lieu entre
les deux, ou ce qui relie en interface ces deux continuums est, avec l'âme,
l'animique, le produit qui concerne des mondes. Or, c'est au delà le cadre du
cosmos, de l'univers et des mondes, que nous pouvons ajouter ce qui advient de
l'Ouranos comme Ciel des cieux et lieu de destinée post-réalisatoire du plérome.
Dans la métaphysique grecque, la dissémination de l'Un vers le multiple posant
le périple de l'individualisation et la raison du fait de rester chacun unique
depuis l'Un comme source, a pour conversion inverse et compensatrice
l'illimitation des possibilités d'être, d'avoir et de faire allant avec
l'expérience de s'unir germant en retour jusqu'à rencontrer l'absoluité
unicitairement existentielle de l'Un. Le mentalement aperçu rejoint par cela la
symphyse intellective venant susciter des devenirs particuliers en ce que, sans
altérité, pas le distingué de plusieurs autres, et sans le même dans l'autre,
pas d'union possible par-delà la totalité, donc pas d'unité finale réalisant le
tout. C'est à saisir une vaste amplitude des choses qui, arrivant depuis la
fonction de l'Univers, sont à se rejoindre progressivement dans l'expérience de
l'Unifié, mais en tant que le distingué dans les multiples individuations ne se
peut que par dissimilitude depuis la dissémination arborescente et déprimée de
l'Un en ce qui est, ce qui a et ce qui fait. La nuit n'allant pas sans le jour,
les deux sont ésotériquement aussi au ciel des cieux de l'Ouranos, ce second
ordre des intelligibles de l'intellection (Cf. Cratyle). Depuis semblable
disposition, nous avons le moyen de prendre conscience du statut d'expérience
tenant à l'Être suprême — l'Unifié —, sa propre nature étant médiatrice entre
l'Un, Être absolu, et la quasi inépuisable multiplicité des uns et des d'autres: les êtres relatifs entre eux, qui ne peuvent être chacun que par relation à
leur altérité d'être (Cf. Parménide). Le tissu ainsi formé en raison de l'Un a
pour chaîne la totalité des pluralisations monadiques d'être et d'avoir
singulièrement, et pour trame la symphyse dans le tout de l'Unifié. C'est à
rendre compte de ce que voici. À l'encontre des choses, les êtres ne se
suffisent pas d'un ordre établi, de lois et de conditionnements, sinon comme
moyens et non comme fin. Mais certains sont comblés de plier leur environnement
aux besoins de leur état stationnaire, fixé, n'évoluant plus, quand d'autres
préfèrent progresser en eux-mêmes (se changer soi-même) en vue de ce qui est
devant, encore à venir en direction d'une finalité attendue, même à la situer
hors de portée pour des âges encore. Impossible, donc, de cantonner la nature de
ces êtres dans la clôture d'une époque à les maintenir dans l'inachèvement! De
l'Antiquité à nos jours, nombre de penseurs se posèrent cette question: pourquoi de multiples difficultés peuvent anéantir des individus qui bougent
localement et dont la motilité s'ordonne à faire du “sur place”, satellisés
qu'ils sont autour ce qui les enchaînent, alors qu'à l'encontre, pour ceux que
l'infini et l'éternité attirent — quelque point d'Ouranos, leur apex dans le
Ciel des cieux —, ces mêmes difficultés de la vie les galvanisent ?
universaux. La métaphysique se fonde sur l'existence
nécessairement en soi, en tant que son essence est une, insécable, quand la
physique s'édifie sur les multiples possibilités relationnelles d'être, d'avoir
et de faire, cadre des potentialités quasi indéfinies d'individuation. Dès lors,
l'examen du principe de généralisation qui repose sur le déduit des cas
particuliers (l'examen du composé), se complète de l'induction des singularités
depuis le principe d'universaux (l'appréhendement de l'Un). Complémentairement,
donc, les universaux conduisent à saisir ce qui soutient en existence singulière
l'insécabilité de l'individué, dont la diversité manifestative repose sur la
complexification substrative. Ainsi la totalité du séparé par l'espace,
coordonnée au processus de complexification par le temps, tient son abaléité
(caractère d'être ou de devenir à cause d'un autre) surdéterminée par son
complément d'aséité (existence en soi hors toute instance performative, et donc
sans cause première, ni effet attendu). Dans cette disposition, l'organisation
de la totalité de l'individué se prêtant à généralisation pour ce qui est des
lois phénoménologiques, sustente bien le réel, en considération des strates
d'organisation qui constituent le tissu du Cosmos, mais c'est pour tenir aux
universaux que son existence est complémentairement aphénoménologique. Par
symétrie complétant l'acte scientifique, le chercheur métascientifique peut
avantageusement progresser des universaux aux singularités dans l'être, guidé
par une méthodologie inductiviste visant l'unicité existentielle transcendant,
au delà le superstrat, l'ensemble des attributions déléguées au relationnel
entre parties. Si nous remarquons qu'en science l'activité réfléchie consiste à
ordonner des cas particuliers de l'expérience physique du monde, jusqu'à cerner
des généralisations à son propos, c'est alors à une disposition inverse que
s'applique la réflexion métascientifique depuis la tentative métaphysique par
laquelle l'entendement d'universaux permet la phanicité du sens singulier,
rencontré ou composé, dans le pensé. Pour hypothèse, il s'agit du double courant
traversant la conscience en associant significativement l'intelligence des
choses en rapport à leurs substances et aux manifestations allant du particulier
au général, d'une part, et d'autre part des attributions distribuées depuis
l'universel à permettre le relationnel en des singularités d'être, d'avoir et de
faire. Comment le montrer? Bien que l'on puisse voir un vieillard, puis deux,
puis trois, on ne voit jamais la vieillesse, et il n'y a pas plus de femme ni
d'homme dans l'humain considéré en soi. Conclusion, ce qui renvoie attributivement à la constitution métamorphique de la nature — substances et
manifestations —, n'est pas aussi de la nature. Pour avoir aperçu cette
différence entre les particularités manifestatives et les singularités
relationnelles, déjà Antisthène remarqua dans Sathon qu'il percevait bien un
cheval, mais n'apercevait pas la cabaléité depuis ce que le cheval manifestait.
De fait, l'idée de cabaléité n'est pas donné aux sens avec le substrativement
manifesté par le cheval (les atomes, cellules, organes, en raison desquels les
matérialistes déclarent la tangibilité du Cosmos). D'où l'induction de ce que la
conscience mentale résulte pour chaque individuation reconnue, chose ou être, de
la rencontre de ce qui est hors (l'exocosme relationnel), et de cela qui se
trouve porté de l'endocosme au dehors. C'est le double flux allant de l'essentia
à l'ousia pour montrer l'individué dans la rencontre du perçu de l'hypostasis
depuis la substantia manifestant l'individué. Tel cheval, cas particulier
individué depuis une organisation métamorphique, est perçu en substance en
raison de la phénoménologie de ce qui substrate ses particularités d'être et
d'avoir à son altérité, jusqu'à permettre, par subsumption, d'en identifier le
genre hippomorphe, comme opération de généralisation. Mais si le principe de
généralisation tient à la séparativité applicable à la totalité de
l'élémentarisé en substance, le principe d'universalité, partant de l'unicité
complémentaire posée en tant que tout ontologiquement insécable, s'instaure en
contrepartie à permettre l'appréhendement d'une essence singulière donnant à
relation l'individué en existence. Pour être concevable, le perçu extensif du
manifesté par au moins un cheval se trouve confronté a la cabaléité
intensivement aperçue comme essence complémentairement aphénoménique jusqu'à
rendre la singularité de cette individuation-là. La “dispute” autour des
universaux reste inachevée. Les vingt-trois siècles nous séparant aujourd'hui
d'Antisthène ne représentant quasiment rien devant la durée du développement
naturel encore à venir des potentialités humaines, peu de personnes ont
aujourd'hui comme hier l'intuition de la cabaléité, quand beaucoup d'autres en
contredisent tout simplement l'existence au nom de l'objectivité moderne.
Pourtant, à l'appui du réalisme de cette disposition, mettons en avant ce que
voici: aujourd'hui, la majorité des individus de notre époque peuvent se
représenter en pensée le genre cheval par généralisation depuis des
subsumptions, quand même les individus les plus évolués parmi les autres espèces
animales ne semblent pouvoir faire l'expérience que de tel ou tel cheval en
particulier, sans possibilité subsomptive. D'évidence, donc, la cabaléité, comme
singularité existentielle, prendra un jour une réalité conscientielle tout autre
qu'à présent. L'ouverture intellectuelle au différent du contemporainement
clôturé est en attendant, malgré le parcours inconfortable fait de tâtonnements
et le risque de trébucher, pour se trouver mal assuré en notre époque
transitoire, ne peut que favoriser l'avènement de ce moment attendu.
L'apercevoir est à nous désinstaller d'une complaisance doctrinale au tout
phénoménologique, et retourner à l'école — la vraie — pas celle du dépassement
des autres, mais celle des dépassements de soi. Dès lors que le fait
scientifique, au sommet de son influence sur les préoccupations contemporaines,
appartient déjà au passé pour avoir tissé son cocon sur le dogme de la preuve
d'expérience pour saisir le réel dans la logique du tiers exclu, son enfermement
ne saurait qu'être temps d'incubation à renouveler les mentalités. Sur la
chrysalide que ce temps recouvre s'articule, dès à présent, toute tentative de
penser l'inachèvement des moyens humains. Grâce à la structure du grec
classique, Aristote concevait déjà de distinguer entre l'étant et l'existant
lorsqu'il discriminait l'aséitique nature de l'existence (ce qui est en soi), de
la nature abaléitique des êtres (en tant que le fait d'être se pose depuis des
attributions de relation). Il s'agit là de considérations tout à fait
distinctes, en ce que la totalisation des aspects particuliers dans l'individué
vise le généralisable, quand les singularités multiformes du vécu sont, pour
provenir avec les universaux d'une source universelle, à identifier l'unicité du
tout dans chaque individuation (ne surtout pas faire l'amalgame de cette
disposition avec le concept de non séparativité). Les universaux concernent
certainement l'interface entre l'existence aséitique qui, pour exister, est
indépendante de toute altérité, et l'expérience de ce qui à l'encontre pour
être, avoir et faire de manière abaléitique, implique le relationnel dont les
possibilités manifestatives sont sous-jacentes. Distincte du processus de
subsumption conduisant au général, l'universel, comme source des
singularisations du vécu, peut s'apercevoir en tenant l'insécabilité
existentielle surdéterminant par son unicité le principe de différenciation
(donc hors membres d'espèces, types, catégories conduisant à généralisation).
Autrement dit, le rapport au particulier depuis des analogisants arrive
d'universaux en raison de ce qu'il n'y a de particulier que par le senti, comme
il n'y a d'universel que par le ressenti tenant à l'assentiment; l'un des
aspects étant le revers de l'autre sur un axe reliant l'intensivité
introspective, à l'extensivité extraceptive. Cela en tant que le rôle de
l'expérience du particulier dans le savoir capte intérieurement l'entendement de
sens universel, tout comme la progressive clairvoyance introceptive des
universaux trouve son effet en ce que se révèlent dans la conscience les
singularités du vécu. De manière pouvant être encore explicite, on peut montrer
que la sagacité du scientifique, dans son rapport au tissu de la réalité
exocosmique en cours de formation, se fonde sur un travail déductif appliqué à
l'identification des inférences extraceptives, dans le but de conjecturer des
lois générales visant, depuis des cas particuliers, l'enchaînement causal des
faits considérés en série. Mais sans de plus rien pouvoir apercevoir par son
moyen des liaisons potentielles entre ces chaînes-là. Tandis que le travail
complémentaire du métaphysicien, usant d'inductions appliquées aux inférences
introceptives dans le but de circonscrire les conjectures vise les singularités
d'être, d'avoir et de faire depuis des universaux. Or, qu'apporte à notre
conscience du monde cette pénétration endocosmique? Déjà ceci: dans l'idée
d'une unicité du tout surdéterminant la totalisation des parties, l'entendement
surajoute la colligation mentale du relationnel potentialisé opérant entre les
chaînes de causalités vues d'expérience séparées (sans rapports) entre elles.
véricité. Le critère de véricité a trait à la problématique
du modèle général de la véridiction. Quelques aspects de cette problématique
concernent la vraisemblance introduite en tant que relativité dans
l'appréhendement véricitaire. Est évidemment véridictif ce qui a trait à la
vérité. Mais d'une manière générale, les modalités de la véridiction sont
discriminables en fonction de conditions de subordination à des principes
appliqués à ce qu'on examine en pensée. En tant que ce sont de tels principes
qui sont représentatifs des implications ordonnatrices du donné à penser, il
semble important de souligner que c'est le rapport aux référents d'ordre, de ce
qu'on examine en pensée, qui est soumis à critère de vérité, et non pas le
contenu examiné lui-même (qu'il soit fictif, ou réel). Compte tenu de cette
disposition, on dira plus particulièrement que la véridiction propriative
concerne l'authentification des rapports entre agents du domaine de la nature
déterminée; que la véridiction qualificative concerne la véracité du rapport
entre agents du domaine des modalités déterminatrices de réalisation; tandis
que la véridiction de la problématique vertuelle reste un rapport de vérité
entre agents promouvant les déterminants depuis le potentialisé.(*) Et comme
conséquence de ces discriminés, vérité, aussi, la coïncidence, voire la
simultanéité, entre l'acte par lequel une vérité est aperçue en esprit, établie
par le travail mental lui communiquant sa faisabilité, puis réalisée comme
pouvoir de faire être et avoir. En toute rigueur, nécessité (la certitude),
possibilité, impossibilité et contingence ne devraient faire référence qu'à
l'application logique des modalités aléthiques, et non à l'opinion qui est
croyance. Toute opinion peut être vraie ou fausse, seulement en rapport à des
considérations strictement particulières. Note (*): En ce sens que les
déterminations sont susceptibles d'un épuisement des potentialités de
réalisation.
vérité (penser par procuration et critère de vérité). On sait
que l'évitement du jugement rationnel va avec l'abandon pour des mentalités
“satellisées” de faire valoir leur droit à l'autonomie intellectuelle. Notons
que cette attitude s'adopte individuellement ou collectivement, pas seulement
depuis la crainte de s'adonner à d'irrationnelles superstitions, ou de tomber
dans l'erreur. Elle s'appuie encore souvent sur la conviction que, dans le
présupposé implicite d'une loi des additions psychiques, pensant comme le plus
grand nombre, on est d'autant dans le vrai. En fait, c'est assez logique quant
au résultat individuel de l'attidude, mais pour une autre raison: celle qui fait
que ne pensant pas par soi, comment pourrions-nous être sujet à l'erreur? Passer de l'idée de vérité collant à l'adhésion du plus grand nombre, à la
notion que le vraisemblable peut accompagner le travail de la pensée elle-même,
n'est à notre époque apparemment pas encore pleinement évident, si l'on en juge
par le nombre de gens faisant leur credo de cette conviction ancestrale. Comment
expliquer une pensée se formant ainsi par procuration? Historiquement, le
critère de vraisemblance se trouvait occulté du temps où la vérité découlait
d'une autorité supérieure: Dieu, monarque ou pontife. Inertie oblige! Elle l'est
encore maintenant sur un modèle apparentable à ne pas affranchir le penseur. Ce
qui veut dire qu'entre ces deux époques, la forme seule change, pas la nature de
la disposition en soi. En effet, constatons qu'à notre époque s'appuyant au
mieux sur des gouvernements démocratiques, la mesure du critère de vérité
devient tacitement l'expression du plus grand nombre, quand on ne la délègue pas
au spécialiste. Ce n'est alors plus le monarque ou le pontife qui décrète ce
qu'il est bon de penser, mais la vérité n'en passe pas moins par le pouvoir de
mandarins qui détiennent son formalisme. L'abandon des prérogatives personnelles
allant avec des efforts individuels d'intellection, entraîne que le niveau de
vraisemblance du conçu peut toujours se faire par l'artifice d'une autorité
extérieure au raz des pâquerettes. L'évitement des efforts de penser par
soi-même s'opère souvent au motif de la supériorité du spécialiste, dans la
conviction de l'incapacité accompagnant l'amateurisme, synonyme de
dilettantisme. Mais tout se tient: penser pas l'intermédiaire d'idées reçues va
avec le fait de déléguer la conduite de soi à des pseudomorales qui nous meuvent
depuis le «qu'en dira-t-on de moi?» réduisant le sens des valeurs dans
l'autonomie personnelle à un épiphénomène, son apparence satisfaisant encore
beaucoup d'entre nous à moindre frais. C'est ni plus ni moins que vivre par
procuration. Reste que c'est pourtant le travail de la pensée qui fait être
l'expérience du penseur, et non pas l'adoption d'idées reçues.
viduité = état privatif d'au moins un domaine de réalité et
d'au plus tous; vacuum = volume presque vide de matière, donc vide mesurable
pour cause de vide relatif. Avec le prédicat de vacuité, le caractère vacuitaire
s'oppose à la plénitudité in extenso. Entre ces deux extrêmes invariables, tout
peut être relativement plein, comme relativement vide, mais strictement en
référence aux lacunes de ce dont on parle, ou ce qu'on a dans l'idée,
c'est-à-dire contenant de manière bornée, variable et relationnelle ce que l'on
considère ainsi qu'une image mentale déduite ou abstraite de la complémentaire
de plénitudité existentiellement in extenso.
zététique: d'une manière générale, désigne
le renoncement à chercher par soi-même, alors qu'il suffit d'adopter cela
faisant épistémiquement autorité. D'une manière spéciale, le terme peut
s'appliquer aujourd'hui aux recherches scientifiques, puisque, pour raison
doctrinale, on délègue maintenant si souvent au perçu depuis l'observé ou
l'expérimenté le critère de véridiction à propos du conçu, en plus de la valeur
vérificative initialement communiquée au procédé. Revenu par là de facto au
niveau historiquement antérieur à l'avènement émancipateur de juridiction
épistémique, la décision à propos du jugé n'appartient plus de nouveau à celui
qui juge, puisqu'on y revendique une pensée renonçant aux prérogatives de
décidabilité du donné à juger (Cf. doxa versus épistème). Comment expliquer dès
lors que l'élévation des sciences fondée sur l'observation et la preuve
d'expérience dériva par doctrine jusqu'à assimiler la fonction vérificative, au
critère de véridiction du donné à rationalisation? À lire ce qu'enseignent les
doctorants et autres diplômés universitaires, aucun doute ne subsiste sur
l'amalgame des deux acceptions. Ce qui est particulièrement déroutant provient
de ce qu'on présente cette assimilation comme la supériorité de l'acte
scientifique sur la pensée spéculative.