La grande aventure: concilier la richesse des différences individuelles et en juger émancipé de la pensée unique isolant chaque époque des précedentes et des suivantes sans les relier en tant que stades indispensables à réaliser la progression de l'humanité.
Comment le monde pourrait-il advenir de rien
sans raison et par hasard alors que nous qui évoluons à inclure
le devenir cosmique ne pouvons agir qu'en vue d'effets attendus?
Vers une manière moins exclusive de regarder choses et êtres venant de respirer hors du paradigme limitant la réalité aux seules propriétés matérielles.
Dans la succession des générations, nous vivons localement d'être absorbés par nos appropriations sans prendre conscience que l'humanité intègre la vie du cosmos.
Cela est à dire qu'hors les Académies, il y a aussi un intérêt culturel pour des questions sur l'existence, les raisons d'être aux autres, le pourquoi des événements, en ce que les réponses arrivent pour chacun en écho de son vécu intérieur.
De concilier savoirs et croyances en soi-même arrive l'engagement des progrès personnels dans les coordonnées du vrai, du beau et du bien.
Essai en vue de dépasser les oppositions institutionnelles depuis des efforts individuels concernant soit le savoir d'expérience, soit la possibilité de croire d'entendement au potentialisé.
Recherches épistémologiques
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On le sait, la forêt cache l'arbre, alors que de regarder un arbre en
particulier fait que c'est la vue sur la forêt qui nous échappe. C'est
la base de ce qui diversifie le point de vue
particulier à chacun. L'erreur n'est alors pas de juger en rapport aux
restrictions de l'examiné mais, dans l'incomplétude du donné à juger,
de considérer qu'un point de vue particulier peut être vrai dans
l'absolu, et conséquemment universalisable. D'où peut venir que le
spécialiste médical, une fois parvenu au sommet dans l'exercice de sa qualification
professionnelle, en arrive à ne plus voir l'humain en temps que sujet,
sinon pour cause de le réduire
à la symptomatologie particulière permettant son office? C'est
semblablement que le spécialiste d'une discipline scientifique concentre
l'étroit faisceau de sa conscience vigile sur des aspects de la réalité
faisant l'objet de sa profession, jusqu'à perdre la capacité de synthèse
à concevoir le réel dans son tout. La spécialisation reposant sur une
analyse particulière est assurément une excellente chose, à la condition
de tenir compte de ses revers. Et précisément, suite au formidable
exploit du développement technoscientifique, il semble que le manque
d'entendement dans la logique du tiers inclus reste en
notre époque la principale lacune à embrouiller les cervelles.
La pensée unique? Elle procède de nos adhésions à des
croyances et des savoirs culturellement considérés comme étant
universels, absolus, définitifs. Nous affranchir dans nos façons de
penser n'est pas plus à devoir nier le propos des religieux, que celui
des scientifiques, mais leurs inquisitions. Que l'on soit femme, que
l'on soit homme, les multiples nuances de la pensée de chacun sont
partageables en prenant leur envol vers les horizons de l'avenir, d'oser
dire non à la pensée unique.
La pensée unique semble contreperformante pour la simple raison qu'en
privant le penseur de sa possibilité d'autonomie intellectuelle, elle
contrecarre de possibles remises en cause entre générations. De fait, ce
qui produit la différence paradigmatique à caractériser la succession
des époques, passe historiquement le plus souvent par un certain seuil
d'ouverture des mentalités sur des différences d'appréhendement.
Donnerons-nous toujours dans une soumission (il en est de librement
consenties) au verdict expérimental —conjectures et réfutations— comme
seule source de savoir digne de confiance? La preuve exclusive du senti,
considérée aujourd'hui quasiment suffisante et définitive, ne
ferait-elle pas autorité à propos de la nature du monde parce que le
concept de tangibilité existentielle réduite aux réalités physiques
suffit aux actuels développements technoscientifiques ne visant que des
appropriations environnementales? Posons-nous la question: en raison de
quoi une chose devrait répondre à des propriétés phénoménologiques pour
exister?
Alors même que des instruments d'intellection permettent aujourd'hui
d'aborder des preuves par entendement, l'étroitesse logique de ce
réductionnisme clôture ni plus ni moins le champ de l'existence
quasiment aux capacités perceptives de l'espèce humaine. Le blocage
universitaire de cette situation est-il intrinsèque, ou participe-t-il
de la difficulté des enseignants à pouvoir communiquer autre chose que
ce auquel ils furent formés (les présupposés axiomatiques qui suffisent
aux réalisations d'époque)… au côté des craintes de ce qu'un début
d'émancipation vers plus d'autonomie intellectuelle, pour cause
d'imprévisibilité, ne remette en cause des préjugés contemporains
auxquels nous restons sentimentalement attachés?
Et si notre manière particulière de penser scientifiquement articulait,
en tant que changement de phase, l'intellectuellement advenu par le
passé, aux potentialités en cours de réalisation dans la psyché humaine?
Tenir que rien n'est définitif dans nos façons de penser depuis des
logiques restrictivement adéquates est sans doute le plus sûr moyen de
ne pas se laisser intellectuellement enfermer dans la routine des
dogmatisations.
Nous nous qualifions à transformer l'état du déjà effectué en raison du
potentialisé. Nous vivons de cela constamment entre l'ancien temps et un
temps nouveau, entre de vieilles rigidités du pouvoir séculier affirmant
hériter des siècles passés sa justification à contrecarrer la
malléabilité de jeunes esprits de laquelle dépend le futur, au lieu d'en
accompagner les développements. Le monde restera toujours plus complexe
que nos données limitées à son propos, et la profondeur du vu pour les
générations futures viendra de ce qu'elles seront animées par des
motivations qui diffèrent des contemporaines. En sorte que l'avenir
appartient certainement encore aujourd'hui aux penseurs osant regarder
en face la possibilité de remettre en cause jugeante ce qui fit les
convictions de leurs pairs, lorsque cela s'avère nécessaire.
Études et recherches pour la progression des manières de
penser à permettre l'évolution des consciences. Voilà bien un
but commun avec celui des universités. Oui, mais il n'est pas
obligatoirement à dépendre exclusivement de leur autorité, si l'on veut
développer un épistème prenant en compte la complexité des différents
appréhendements culturels. Or il semble que c'est cela qui détient le
moyen de renouveler le regard que nous portons sur l'Univers en disant
non à la pensée unique s'instaurant sous l'empire de multiples
conditionnements. Disposition reposant sur deux efforts:
— celui de comprendre la prochaine époque postscientifique, en ce
qu'elle se fonde sur les insuffisances d'une connaissance limitée à
l'expérience physique du monde;
— celui de concevoir une métaphysique scientifiée complémentaire reliant
fonctionnellement ce qu'on peut savoir du déjà réalisé, à cela que l'on
peut croire potentialisé pour compléter au futur les états du
présentement effectué.
Alors quels sont les prérequis à le permettre?
Considérant l'avenir à long terme de l'humanité, le domaine visant
l'exploration du champ futur des savoirs et des croyances s'édifiant
aujourd'hui encore concurrentiellement:
— ne concerne pas un nouveau
projet de société (refaire le monde);
— ne vise pas plus une nouvelle religion (dit avec le sourire, notre
propos reste laïque pour n'avoir reçu du Ciel aucune mission);
— l'ambition de constituer une internationale de l'esprit n'est pas non
plus son motif (aucun esprit révolutionnaire n'est à nous animer,
mais des joies d'ajouter de petites pierres en continuité du déjà
construit).
Pour l'essentiel, c'est parmi d'autres laboratoires des idées
sans frontières qu'à la table du partage convivial du
cyberespace nous tentons d'élaborer une réflexion susceptible de servir
l'avenir. Soucieux de ce que chaque acteur humain poursuive son
accomplissement personnel passant par les expressions de sa façon d'être
aux autres, nous participons des actuels efforts conduisant une pensée
originale et une sensibilité regardant du côté de l'avenir en direction
d'une unité planétaire. Il s'agit de la quête ouverte sur deux domaines
fondamentaux, abordés en synergie, concernant pour l'essentiel:
— Ce qu'on pourra savoir en ne réduisant pas
scientifiquement la réalité aux aspects physiques du monde;
— Ce qu'on pourra croire étant libre d'autorité, dans
le sens disant que s'il y a une même science soumise au seul travail de
la raison pour toute la planète, il peut y avoir aussi une croyance
déférente au seul entendement spirituel par l'esprit.
Savoir et croire ainsi en vue du futur vise ce qu'on pourra réaliser
dans la maturité des conduites humaines conciliant le libre-arbitre
intérieur à des gouvernements extérieurs.
L'amélioration de l'épistémologie permet de porter sur le monde un
regard moins borné n'opposant plus le point de vue matérialiste à celui
du spiritualisme. Non à la pensée unique qui, au travers du magnifique
développement des technosciences, fait que l'on en vient à ne plus
regarder que les substrats du monde. Issue du naturalisme, la pensée
réductrice promouvant présentement l'activité scientifique s'en tient en
effet aux logiques absolutistes du tiers exclu. Or ce ne peut être qu'à
n'en pas rester aux raisons suffisantes convenant à des contextes
particuliers, qu'un ailleurs peut apporter son propre message, source de
connaissances nouvelles. Trop souvent, c'est de façon insidieusement en
opposition aux fondamentalistes religieux occupés de superstitions et de
stagnation sociale pour cause inverse de tout attendre du divin, que les
magistères des disciplines technoscientifiques, trônant sur le bond
fantastique effectué ces deux derniers siècles, décrètent que les
avatars du monde doivent se concevoir physiquement, donc en soi non
soumis à la logique des significations, attendu qu'à leur niveau
d'appréhendement des mesures physiques, seules suffisent les
mathématiques. C'est de même qu'à l'image du savoir scientifique
évoluant constamment, se concerter sur des croyances
susceptibles d'évolution continue se peut depuis l'entendement
humain émancipé d'autorité cléricale. Il est aisé de constater que si la
croyance en ce qui ne peut manquer de transcender la nature humaine fait
l'unité de tous les croyants, les religions d'autorité les divisent, les
ancrent dans l'immobilisme, sclérosant les mentalités au motif de
révélations fondatrices tenues pour immuables sous peine de
sacrilège, même lorsque celles-ci ne sont plus adaptées en
raison des progressions de l'humanité.
Or il semble judicieux de concevoir savoirs et croyances en synergie,
puisque les deux sont interdépendants d'être fonctionnellement
contractuels l'un à l'autre pour assurer les moyens humains de
qualificativement progresser. Aussi, c'est par les avancées de la
philosophie (la philosophie comme domaine de réflexion sur les conduites
de soi dans le libre-arbitre), que les réalisations humaines dépendront
progressivement toujours mieux d'un art de vivre conciliant
l'épanouissement personnel à l'entendement de la pièce qui se joue pour
les êtres sur
les chapiteaux du grand théâtre de l'Univers. C'est semble-t-il dans ce
contexte que la façon pour chaque personne de participer librement du
futur tient dès à présent de ses propres choix arrêtés d'âme et en
conscience.
Durant l'époque charnière située entre l'avènement scientifique et sa
pleine exploitation économique contemporaine, Paul JANET (1823-1899) se
place parmi les rares auteurs qui tentèrent en philosophie la
réconciliation entre opposants matérialistes et idéalistes, en vue d'une
heuristique associant le matériel au spirituel. Nos mentalités
fonctionnant entre une intériorité spirituelle et une extériorité
matérielle, posent de facto la base d'une épistémologie fondée sur la
contractualité entre trois codomaines de réalités complémentaires entre
elles. Ces trois codomaines posent ensemble la base du prédicat de
faisabilité du monde, en tant que l'entendement du
principe de réalisation suppose la corrélation entre des fonctions
physiques (les propriétés des états du réalisé), psychiques (les
qualifications réalisatrices), et spirituelles (les valeurs d'agir).
Par sa modération, Paul JANET ouvrit la voie d'une rationalité
conciliant les aspects matériels aux aspects spirituels, dans ce qui
constitue progressivement notre conscience d'une réalité humaine
du monde. Une réalité non pas fondée seulement sur les stimuli
physiques, mais ceux-là conjoints aux entendements complémentaires d'âme
et en conscience. À cette fin, il ne dément ni ne contredit les
linéaments tenus dans les parties distinctes (les arguments des
matérialistes et ceux des idéalistes). La difficulté de réduire les
oppositions dogmatiques entre matérialistes et idéalistes n'a, me
semble-t-il, jamais été examinée avec autant d'attention et de scrupules
que par Paul JANET. Autant que faire se peut à l'époque charnière
sanctionnant la fin de l'indépendance intellectuelle des derniers
chercheurs solitaires, Paul JANET fit le tour des possibilités de
raisonner aux fins de ne pas établir des représentations du monde sur du
sable. Ou tout le moins, il en posa les fondements disciplinaires à ne
pas conduire un enseignement universitaire en occultant les
contradictions levées par les écoles adverses.
La culture étendue et éclectique de Paul JANET nous fait découvrir des
arguments épistémiques bien utiles comme préalable à pénétrer le domaine
d'une métascience par laquelle on cherche à associer le savoir sur la
physique du monde à une métaphysique scientifiée visant l'existence de
codomaines complémentaires. D'où la mise à disposition des lecteurs
d'une édition électronique des livres et leçons de son enseignement en
Sorbonne, ainsi qu'à la Faculté des lettres de Paris, cernant au mieux,
avec son maître Victor COUSIN, cette préoccupation de concilier en
philosophie matière et esprit, sans réduire une sorte à l'autre.
Notice
sur la vie et l'œuvre de Paul JANET
Écrite par Georges PICOT. Librairie Hachette et Cie, Paris, 1903. Une notice comprenant la bibliographie des publications de Paul JANET. |
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Le cerveau et la
pensée Éditions Germer Baillière de 1867, Paris, 180 pages. Un exemple pour s'initier dans l'art de raisonner en deçà le support instrumental des mathématiques et des déductions logiques par tout ou rien, non pas en ce que ce qu'écrit JANET est exempt d'erreurs, mais en ce qu'il sut entreprendre le tour d'une question particulière sans s'égarer. |
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Le matérialisme contemporain
Éd. Germer Baillière de 1864, Paris, 182 pages. On peut dire que ce livre introduit ce qui marque l'œuvre de Paul JANET, en tant que son époque se posa à la charnière de ce qui décida du matérialisme scientifique. |
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Les causes finales
Éditions Germer Baillière de 1876, Paris, 750 pages. La version image de l'édition originale 127 Mo (pour une vérification éventuelle des termes) Ce livre est probablement resté l'ouvrage magistral depuis un siècle pour rendre compte, au côté des réactions stochastiques de cause à effet régissant le domaine des réalités physiques de sorte déterminées, ce qui est complémentaire: les actions de cause à effet voulues sans lesquelles les explications restent bancales pour pénétrer et comprendre la vie, au côté de ce qui s'organise dans l'Univers. |
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Principes de
métaphysique et de psychologie, tome premier Librairie Delagrave, 1897, Paris, 650 pages. L'intention de l'auteur: concilier l'expérimentation matérialiste circonscrite à l'extériorisation des choses, aux connaissances des idéalistes subjectivement spiritualistes pour cause de n'expérimenter à l'encontre l'être que par son intériorité. C'est découvrir que cerner la conscience à partir d'une psychologie objectiviste, dite scientifique, ne remplacera jamais la psychologie subjectiviste, si l'on entrevoit sa source dans l'antique injonction philosophique connais-toi, au sens étymologique de pénétrer en soi-même. |
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Principes de
métaphysique et de psychologie, tome second Librairie Delagrave, Paris, 1897, 620 pages. |
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Essai sur la
dialectique de Platon Joubert libraire éditeur, 1848, 210 pages. |
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Études sur la
dialectique dans Platon et Hegel Librairie philosophique de Ladrange, 1861, 398 pages. |
Le choix de ne rien exclure, à ne pas prendre parti, reste sous-jacent d'une logique d'inclusion. Il paraît doublement avantageux, au plan heuristique, de lire aujourd'hui à ce propos les écrits de Paul JANET. Car non seulement cela permet de saisir comment nous en sommes venus au dogme matérialiste dans l'enseignement académique, mais de plus prendre connaissance de certaines insuffisances doctrinales qui posèrent question, et sur lesquelles on fit l'impasse pour rendre pérennes les conclusions à propos de certaines observations et expérimentations oubliées de nos jours. Cependant que sont aussi des auteurs contemporains remarquables à pouvoir nous faire prendre conscience du propos. Et en avant-gardiste de ceux-ci, citons Rupert SHELDRAKE pour son dernier livre: Réenchanter la science, Albin Michel, 2013, dont voici l'extrait de la quatrième de couverture: Figure de la science contemporaine, pionnier de la découverte du processus de vieillissement cellulaire, le biologiste Rupert Sheldrake, chercheur associé à l'université de Cambridge, suscite passions et débats au sein de la communauté scientifique. […] Alors que les sciences sont au faîte de leur puissance, des postulats vieux de plusieurs siècles les empêchent aujourd'hui d'avancer. En pointant l'un après l'autre ces postulats érigés en dogmes (la nature est une machine; les lois de la nature sont immuables; la matière est inconsciente; les phénomènes paranormaux sont des illusions; la conscience est une production du cerveau…), il démontre dans cet essai aussi remarquable que subversif l'urgence de s'en libérer. Et lance le mot d'ordre d'une indispensable régénération de la science, passionnante invitation à imaginer une autre façon de voir le monde.
L'heuristique traite des processus mentaux par lesquels nous prenons
en compte des découvertes intellectuelles. Son objet ne peut être
autrement plus compréhensible que depuis l'exclamation: eurêka!
(j'ai trouvé), en ce qu'elle montre que la découverte vient au
tribunal du for intérieur établi dans la souveraineté de soi, en ce que
la preuve de vérité ne peut être qu'indirectement sanctionnée par des
apparences sensibles, ou par les affirmations d'autrui, fût-ce celles du
spécialiste. Une méthodologie heuristique sert la découverte
intellectuelle, en ce sens que s'instruire ne suffit pas. Pour
découvrir, il faut de plus apprendre à apprendre. C'est
un sujet encore presque vierge, étant distingué de celui propre à
l'épistémologie.
Par quoi la découverte est-elle soumise à l'émancipation du penseur
vis-à-vis de l'état des savoirs déjà formalisés? Nous avons de nos jours
oubliés pour le comprendre que la réflexion philosophique opérant à
réunir l'entendement à l'expérience objective, représente le contrepoids
des divisions advenant entre différentes écoles se congratulant sous les
bannières du matérialisme et du spiritualisme. Afin de pénétrer un
devenir postmoderne, il semble crucial d'étudier le magnifique savoir
scientifique en laissant au vestiaire ce qui fait l'habit dogmatique de
la pensée contemporaine au moyen duquel nous nous suffisons des
conclusions de spécialistes technoscientifiques ramenant toute existence
à ce qui se manifeste physiquement. En tant que critique des conclusions
matérialistes s’imposant tacitement comme un dogme dans l'enseignement
moderne, l'ouvrage ci-dessous vise plus particulièrement à redécouvrir
une liberté de penser en mettant nos pas dans ceux de Paul JANET. Guidé
par l'étendue de sa culture, l'ouvrage montre en arrière plan que si
nous ne pouvons que chercher dans des directions particulières
conjointes d'intentions singulières (elles sont forcément exclusives
d'autres), alors nous ne devons pas éluder le fait que nous sommes
chacun — étudiant, érudit, ou spécialiste —, à croire par opinion
quelque chose qui ne saurait être crédité d'universel. Une
interprétation soumise à la fonction philosophique instaurée
métascientifiquement à réunir croyances d'entendement et savoirs
d’expérience en un niveau de signification dépassant leur séparation
institutionnelle, ne le peut de même. Cependant que la philosophie
permet aujourd’hui d’appréhender à nouveaux frais l’idéalisme
platonicien, afin de pouvoir regarder le monde dans un face-à-face
univoque physicopsychospirituel.
Heuristique de l'émergence
métascientifique Avec Paul JANET, la clé d'une réflexion émancipatrice 456 pages, ISBN 2-9504817-4-4 La jaquette du livre pour la version imprimée |
Depuis l'Antiquité et quasiment en toutes les cultures, on a distingué trois mondes. Celui des choses matérielles fondé sur des substances physiques, celui médian propre aux êtres, les êtres étant responsables d'actions matérielles, et enfin un monde divin, source ontologique des êtres. En gros on peut dire que la science s'est emparée du premier, la philosophie du second, et les religions du troisième. En quoi les œillères du matérialisme scientifique vis-à-vis des deux autres continuums seraient-elles pérennes, si c'est par dogme que la science amplifie son hégémonie au delà de sa fonction limitée à l'expérience physique de la nature?
L'exposé sommaire que voici peut introduire la thèse proposée ci-après:
Évolution épistémique
la plus probable pour que progresse le potentialisé dans l'humanité 64 pages, 560 Ko ISBN 2-9504817-5-2 |
L'épistémologie concerne l'étude des logiques par lesquelles nous construisons ce que nous tenons pour vrai. La vérité varie selon les individus, et l'on retrouve des vérités officielles pour une même communauté variant dans le temps, comme au travers de la diversité des cultures pour une même époque. C'est qu'en pratique ce que nous tenons pour vrai s'édifie continûment dans l'interface intellectuellement active entre nos projets, et les recettes qui nous permettent d'agir efficacement au monde pour qu'ils se réalisent. Or quand nos déterminations, objectifs et desseins changent, cela entraîne une remise en cause de ce que nous tenions pour vrai d'une façon abusivement universelle et absolutiste. L'obscurantisme de l'époque moderne tient de celui du Moyen-âge occidental, en ce que celui-là fut moins redevable au manque de curiosité pour la continuité de nouvelles connaissances susceptibles de nous qualifier au monde, qu'à la politique inquisitoriale et répressive jugulant la diffusion des savoirs contrariant la scolastique de l'officialisé à convenir au pouvoir dans l'époque précédente. La question est alors celle-ci: vivons-nous semblablement avec les modernes l’époque d’un interâge à permettre un renouveau de la pensée? Autrement dit, y a t-il une vie personnalisable pour la pensée après le formatage universitaire requérant de regarder le monde avec les œillères académiques limitant à la preuve du physiquement senti notre critère de véridiction? Aujourd'hui, des connaissances émergentes rendent compte de la vie mieux que ne le font les savoirs des clercs spécialistes réduisant le vivant à des substrats physicochimiques, mais ceux qui les promeuvent subissent un sort semblable aux penseurs qui ne rentraient pas dans le moule de la scolastique moyenâgeuse. La différence est que cette nouvelle inquisition advient obséquieusement au motif de la protection des familles et des individus, à partir de la répression des minorités de conviction par le pouvoir tirant profit du matérialisme technoscientifique. Mais l'on montre que ce ne peut être pour la vie intellectuelle que le temps d'une éclipse entre deux époques.
Réflexions candides
sur l'épistémologie 372 pages, 2276 Ko, ISBN 2-9504817-3-6 la jaquette du livre pour la version imprimable |
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