La grande aventure: concilier la richesse des différences individuelles et en juger émancipé de la pensée unique isolant chaque époque des précedentes et des suivantes sans les relier en tant que stades indispensables à réaliser la progression de l'humanité.


Comment le monde pourrait-il advenir de rien sans raison et par hasard alors que nous qui évoluons à inclure le devenir cosmique ne pouvons agir qu'en vue d'effets attendus?

 

Vers une manière moins exclusive de regarder choses et êtres venant de respirer hors du paradigme limitant la réalité aux seules propriétés matérielles.

 

Dans la succession des générations, nous vivons localement d'être absorbés par nos appropriations sans prendre conscience que l'humanité intègre la vie du cosmos.

Cela est à dire qu'hors les Académies, il y a aussi un intérêt culturel pour des questions sur l'existence, les raisons d'être aux autres, le pourquoi des événements, en ce que les réponses arrivent pour chacun en écho de son vécu intérieur.

De concilier savoirs et croyances en soi-même arrive l'engagement des progrès personnels dans les coordonnées du vrai, du beau et du bien.

Essai en vue de dépasser les oppositions institutionnelles depuis des efforts individuels  concernant soit le savoir d'expérience, soit la possibilité de croire d'entendement au potentialisé.

Recherches épistémologiques
prenant en compte la complexité

Mon corps est le moyen que j'ai pour m'exprimer au monde extérieur, mais je pense, donc mon être ne se limite pas à des propriétés physicochimiques. Les biologistes me disent que sans mon cerveau je ne peux penser. Sans doute est-ce vrai restrictivement aux considérations limitées dans la discipline. Moins restrictivement, considérons ce que voici. Si ce corps est tenu de puiser dans le milieu extérieur ses substrats, est-ce que c'est un tel environnement qui exerce à sa place ses propres fonctions organiques?

On le sait, la forêt cache l'arbre, alors que de regarder un arbre en particulier fait que c'est la vue sur la forêt qui nous échappe. C'est la base de ce qui diversifie le point de vue particulier à chacun. L'erreur n'est alors pas de juger en rapport aux restrictions de l'examiné mais, dans l'incomplétude du donné à juger, de considérer qu'un point de vue particulier peut être vrai dans l'absolu, et conséquemment universalisable. D'où peut venir que le spécialiste médical, une fois parvenu au sommet dans l'exercice de sa qualification professionnelle, en arrive à ne plus voir l'humain en temps que sujet, sinon pour cause de le réduire à la symptomatologie particulière permettant son office? C'est semblablement que le spécialiste d'une discipline scientifique concentre l'étroit faisceau de sa conscience vigile sur des aspects de la réalité faisant l'objet de sa profession, jusqu'à perdre la capacité de synthèse à concevoir le réel dans son tout. La spécialisation reposant sur une analyse particulière est assurément une excellente chose, à la condition de tenir compte de ses revers. Et précisément, suite au formidable exploit du développement technoscientifique, il semble que le manque d'entendement dans la logique du tiers inclus reste en notre époque la principale lacune à embrouiller les cervelles.

La pensée unique? Elle procède de nos adhésions à des croyances et des savoirs culturellement considérés comme étant universels, absolus, définitifs. Nous affranchir dans nos façons de penser n'est pas plus à devoir nier le propos des religieux, que celui des scientifiques, mais leurs inquisitions. Que l'on soit femme, que l'on soit homme, les multiples nuances de la pensée de chacun sont partageables en prenant leur envol vers les horizons de l'avenir, d'oser dire non à la pensée unique.

La pensée unique semble contreperformante pour la simple raison qu'en privant le penseur de sa possibilité d'autonomie intellectuelle, elle contrecarre de possibles remises en cause entre générations. De fait, ce qui produit la différence paradigmatique à caractériser la succession des époques, passe historiquement le plus souvent par un certain seuil d'ouverture des mentalités sur des différences d'appréhendement.

Question aux étudiants ainsi qu'aux enseignants universitaires
à propos d'une alternative aux actuels présupposés scientifiques

Donnerons-nous toujours dans une soumission (il en est de librement consenties) au verdict expérimental —conjectures et réfutations— comme seule source de savoir digne de confiance? La preuve exclusive du senti, considérée aujourd'hui quasiment suffisante et définitive, ne ferait-elle pas autorité à propos de la nature du monde parce que le concept de tangibilité existentielle réduite aux réalités physiques suffit aux actuels développements technoscientifiques ne visant que des appropriations environnementales? Posons-nous la question: en raison de quoi une chose devrait répondre à des propriétés phénoménologiques pour exister?

Alors même que des instruments d'intellection permettent aujourd'hui d'aborder des preuves par entendement, l'étroitesse logique de ce réductionnisme clôture ni plus ni moins le champ de l'existence quasiment aux capacités perceptives de l'espèce humaine. Le blocage universitaire de cette situation est-il intrinsèque, ou participe-t-il de la difficulté des enseignants à pouvoir communiquer autre chose que ce auquel ils furent formés (les présupposés axiomatiques qui suffisent aux réalisations d'époque)… au côté des craintes de ce qu'un début d'émancipation vers plus d'autonomie intellectuelle, pour cause d'imprévisibilité, ne remette en cause des préjugés contemporains auxquels nous restons sentimentalement attachés?

Et si notre manière particulière de penser scientifiquement articulait, en tant que changement de phase, l'intellectuellement advenu par le passé, aux potentialités en cours de réalisation dans la psyché humaine? Tenir que rien n'est définitif dans nos façons de penser depuis des logiques restrictivement adéquates est sans doute le plus sûr moyen de ne pas se laisser intellectuellement enfermer dans la routine des dogmatisations.

Nous nous qualifions à transformer l'état du déjà effectué en raison du potentialisé. Nous vivons de cela constamment entre l'ancien temps et un temps nouveau, entre de vieilles rigidités du pouvoir séculier affirmant hériter des siècles passés sa justification à contrecarrer la malléabilité de jeunes esprits de laquelle dépend le futur, au lieu d'en accompagner les développements. Le monde restera toujours plus complexe que nos données limitées à son propos, et la profondeur du vu pour les générations futures viendra de ce qu'elles seront animées par des motivations qui diffèrent des contemporaines. En sorte que l'avenir appartient certainement encore aujourd'hui aux penseurs osant regarder en face la possibilité de remettre en cause jugeante ce qui fit les convictions de leurs pairs, lorsque cela s'avère nécessaire.

PROJET

Études et recherches pour la progression des manières de penser à permettre l'évolution des consciences. Voilà bien un but commun avec celui des universités. Oui, mais il n'est pas obligatoirement à dépendre exclusivement de leur autorité, si l'on veut développer un épistème prenant en compte la complexité des différents appréhendements culturels. Or il semble que c'est cela qui détient le moyen de renouveler le regard que nous portons sur l'Univers en disant non à la pensée unique s'instaurant sous l'empire de multiples conditionnements. Disposition reposant sur deux efforts:
— celui de comprendre la prochaine époque postscientifique, en ce qu'elle se fonde sur les insuffisances d'une connaissance limitée à l'expérience physique du monde;
— celui de concevoir une métaphysique scientifiée complémentaire reliant fonctionnellement ce qu'on peut savoir du déjà réalisé, à cela que l'on peut croire potentialisé pour compléter au futur les états du présentement effectué.

Alors quels sont les prérequis à le permettre? Considérant l'avenir à long terme de l'humanité, le domaine visant l'exploration du champ futur des savoirs et des croyances s'édifiant aujourd'hui encore concurrentiellement:
— ne concerne pas un nouveau projet de société (refaire le monde);
— ne vise pas plus une nouvelle religion (dit avec le sourire, notre propos reste laïque pour n'avoir reçu du Ciel aucune mission);
— l'ambition de constituer une internationale de l'esprit n'est pas non plus son motif (aucun esprit révolutionnaire n'est à nous animer, mais des joies d'ajouter de petites pierres en continuité du déjà construit).

Pour l'essentiel, c'est parmi d'autres laboratoires des idées sans frontières qu'à la table du partage convivial du cyberespace nous tentons d'élaborer une réflexion susceptible de servir l'avenir. Soucieux de ce que chaque acteur humain poursuive son accomplissement personnel passant par les expressions de sa façon d'être aux autres, nous participons des actuels efforts conduisant une pensée originale et une sensibilité regardant du côté de l'avenir en direction d'une unité planétaire. Il s'agit de la quête ouverte sur deux domaines fondamentaux, abordés en synergie, concernant pour l'essentiel:
— Ce qu'on pourra savoir en ne réduisant pas scientifiquement la réalité aux aspects physiques du monde;
— Ce qu'on pourra croire étant libre d'autorité, dans le sens disant que s'il y a une même science soumise au seul travail de la raison pour toute la planète, il peut y avoir aussi une croyance déférente au seul entendement spirituel par l'esprit.
Savoir et croire ainsi en vue du futur vise ce qu'on pourra réaliser dans la maturité des conduites humaines conciliant le libre-arbitre intérieur à des gouvernements extérieurs.


L'amélioration de l'épistémologie permet de porter sur le monde un regard moins borné n'opposant plus le point de vue matérialiste à celui du spiritualisme. Non à la pensée unique qui, au travers du magnifique développement des technosciences, fait que l'on en vient à ne plus regarder que les substrats du monde. Issue du naturalisme, la pensée réductrice promouvant présentement l'activité scientifique s'en tient en effet aux logiques absolutistes du tiers exclu. Or ce ne peut être qu'à n'en pas rester aux raisons suffisantes convenant à des contextes particuliers, qu'un ailleurs peut apporter son propre message, source de connaissances nouvelles. Trop souvent, c'est de façon insidieusement en opposition aux fondamentalistes religieux occupés de superstitions et de stagnation sociale pour cause inverse de tout attendre du divin, que les magistères des disciplines technoscientifiques, trônant sur le bond fantastique effectué ces deux derniers siècles, décrètent que les avatars du monde doivent se concevoir physiquement, donc en soi non soumis à la logique des significations, attendu qu'à leur niveau d'appréhendement des mesures physiques, seules suffisent les mathématiques. C'est de même qu'à l'image du savoir scientifique évoluant constamment, se concerter sur des croyances susceptibles d'évolution continue se peut depuis l'entendement humain émancipé d'autorité cléricale. Il est aisé de constater que si la croyance en ce qui ne peut manquer de transcender la nature humaine fait l'unité de tous les croyants, les religions d'autorité les divisent, les ancrent dans l'immobilisme, sclérosant les mentalités au motif de révélations fondatrices tenues pour immuables sous peine de sacrilège, même lorsque celles-ci ne sont plus adaptées en raison des progressions de l'humanité.

Or il semble judicieux de concevoir savoirs et croyances en synergie, puisque les deux sont interdépendants d'être fonctionnellement contractuels l'un à l'autre pour assurer les moyens humains de qualificativement progresser. Aussi, c'est par les avancées de la philosophie (la philosophie comme domaine de réflexion sur les conduites de soi dans le libre-arbitre), que les réalisations humaines dépendront progressivement toujours mieux d'un art de vivre conciliant l'épanouissement personnel à l'entendement de la pièce qui se joue pour les êtres sur les chapiteaux du grand théâtre de l'Univers. C'est semble-t-il dans ce contexte que la façon pour chaque personne de participer librement du futur tient dès à présent de ses propres choix arrêtés d'âme et en conscience.

Paul JANET

Durant l'époque charnière située entre l'avènement scientifique et sa pleine exploitation économique contemporaine, Paul JANET (1823-1899) se place parmi les rares auteurs qui tentèrent en philosophie la réconciliation entre opposants matérialistes et idéalistes, en vue d'une heuristique associant le matériel au spirituel. Nos mentalités fonctionnant entre une intériorité spirituelle et une extériorité matérielle, posent de facto la base d'une épistémologie fondée sur la contractualité entre trois codomaines de réalités complémentaires entre elles. Ces trois codomaines posent ensemble la base du prédicat de faisabilité du monde, en tant que l'entendement du principe de réalisation suppose la corrélation entre des fonctions physiques (les propriétés des états du réalisé), psychiques (les qualifications réalisatrices), et spirituelles (les valeurs d'agir).

Par sa modération, Paul JANET ouvrit la voie d'une rationalité conciliant les aspects matériels aux aspects spirituels, dans ce qui constitue progressivement notre conscience d'une réalité humaine du monde. Une réalité non pas fondée seulement sur les stimuli physiques, mais ceux-là conjoints aux entendements complémentaires d'âme et en conscience. À cette fin, il ne dément ni ne contredit les linéaments tenus dans les parties distinctes (les arguments des matérialistes et ceux des idéalistes). La difficulté de réduire les oppositions dogmatiques entre matérialistes et idéalistes n'a, me semble-t-il, jamais été examinée avec autant d'attention et de scrupules que par Paul JANET. Autant que faire se peut à l'époque charnière sanctionnant la fin de l'indépendance intellectuelle des derniers chercheurs solitaires, Paul JANET fit le tour des possibilités de raisonner aux fins de ne pas établir des représentations du monde sur du sable. Ou tout le moins, il en posa les fondements disciplinaires à ne pas conduire un enseignement universitaire en occultant les contradictions levées par les écoles adverses.

La culture étendue et éclectique de Paul JANET nous fait découvrir des arguments épistémiques bien utiles comme préalable à pénétrer le domaine d'une métascience par laquelle on cherche à associer le savoir sur la physique du monde à une métaphysique scientifiée visant l'existence de codomaines complémentaires. D'où la mise à disposition des lecteurs d'une édition électronique des livres et leçons de son enseignement en Sorbonne, ainsi qu'à la Faculté des lettres de Paris, cernant au mieux, avec son maître Victor COUSIN, cette préoccupation de concilier en philosophie matière et esprit, sans réduire une sorte à l'autre.

Notice sur la vie et l'œuvre de Paul JANET
Écrite par Georges PICOT. Librairie Hachette et Cie, Paris, 1903.



Une notice comprenant la bibliographie des publications de Paul JANET.
 Le cerveau et la pensée
Éditions Germer Baillière de 1867, Paris, 180 pages.

Un exemple pour s'initier dans l'art de raisonner en deçà le support instrumental des mathématiques et des déductions logiques par tout ou rien, non pas en ce que ce qu'écrit JANET est exempt d'erreurs, mais en ce qu'il sut entreprendre le tour d'une question particulière sans s'égarer.
 Le matérialisme contemporain
Éd. Germer Baillière de 1864, Paris, 182 pages.


On peut dire que ce livre introduit ce qui marque l'œuvre de Paul JANET, en tant que son époque se posa à la charnière de ce qui décida du matérialisme scientifique.
 Les causes finales
Éditions Germer Baillière de 1876, Paris, 750 pages.
La version image de l'édition originale 127 Mo
(pour une vérification éventuelle des termes)

Ce livre est probablement resté l'ouvrage magistral depuis un siècle pour rendre compte, au côté des réactions stochastiques de cause à effet régissant le domaine des réalités physiques de sorte déterminées, ce qui est complémentaire: les actions de cause à effet voulues sans lesquelles les explications restent bancales pour pénétrer et comprendre la vie, au côté de ce qui s'organise dans l'Univers.
Principes de métaphysique et de psychologie,
tome premier

Librairie Delagrave, 1897, Paris, 650 pages.
L'intention de l'auteur: concilier l'expérimentation matérialiste circonscrite à l'extériorisation des choses, aux connaissances des idéalistes subjectivement spiritualistes pour cause de n'expérimenter à l'encontre l'être que par son intériorité. C'est découvrir que cerner la conscience à partir d'une psychologie objectiviste, dite scientifique, ne remplacera jamais la psychologie subjectiviste, si l'on entrevoit sa source dans l'antique injonction philosophique connais-toi, au sens étymologique de pénétrer en soi-même.
Principes de métaphysique et de psychologie,
tome second

Librairie Delagrave, Paris, 1897, 620 pages.
 Essai sur la dialectique de Platon
Joubert libraire éditeur, 1848, 210 pages.
  Études sur la dialectique dans Platon et Hegel
Librairie philosophique de Ladrange, 1861, 398 pages.

Le choix de ne rien exclure, à ne pas prendre parti, reste sous-jacent d'une logique d'inclusion. Il paraît doublement avantageux, au plan heuristique, de lire aujourd'hui à ce propos les écrits de Paul JANET. Car non seulement cela permet de saisir comment nous en sommes venus au dogme matérialiste dans l'enseignement académique, mais de plus prendre connaissance de certaines insuffisances doctrinales qui posèrent question, et sur lesquelles on fit l'impasse pour rendre pérennes les conclusions à propos de certaines observations et expérimentations oubliées de nos jours. Cependant que sont aussi des auteurs contemporains remarquables à pouvoir nous faire prendre conscience du propos. Et en avant-gardiste de ceux-ci, citons Rupert SHELDRAKE pour son dernier livre: Réenchanter la science, Albin Michel, 2013, dont voici l'extrait de la quatrième de couverture: Figure de la science contemporaine, pionnier de la découverte du processus de vieillissement cellulaire, le biologiste Rupert Sheldrake, chercheur associé à l'université de Cambridge, suscite passions et débats au sein de la communauté scientifique. […] Alors que les sciences sont au faîte de leur puissance, des postulats vieux de plusieurs siècles les empêchent aujourd'hui d'avancer. En pointant l'un après l'autre ces postulats érigés en dogmes (la nature est une machine; les lois de la nature sont immuables; la matière est inconsciente; les phénomènes paranormaux sont des illusions; la conscience est une production du cerveau…), il démontre dans cet essai aussi remarquable que subversif l'urgence de s'en libérer. Et lance le mot d'ordre d'une indispensable régénération de la science, passionnante invitation à imaginer une autre façon de voir le monde.

L'HEURISTIQUE?

L'heuristique traite des processus mentaux par lesquels nous prenons en compte des découvertes intellectuelles. Son objet ne peut être autrement plus compréhensible que depuis l'exclamation: eurêka! (j'ai trouvé), en ce qu'elle montre que la découverte vient au tribunal du for intérieur établi dans la souveraineté de soi, en ce que la preuve de vérité ne peut être qu'indirectement sanctionnée par des apparences sensibles, ou par les affirmations d'autrui, fût-ce celles du spécialiste. Une méthodologie heuristique sert la découverte intellectuelle, en ce sens que s'instruire ne suffit pas. Pour découvrir, il faut de plus apprendre à apprendre. C'est un sujet encore presque vierge, étant distingué de celui propre à l'épistémologie.

Par quoi la découverte est-elle soumise à l'émancipation du penseur vis-à-vis de l'état des savoirs déjà formalisés? Nous avons de nos jours oubliés pour le comprendre que la réflexion philosophique opérant à réunir l'entendement à l'expérience objective, représente le contrepoids des divisions advenant entre différentes écoles se congratulant sous les bannières du matérialisme et du spiritualisme. Afin de pénétrer un devenir postmoderne, il semble crucial d'étudier le magnifique savoir scientifique en laissant au vestiaire ce qui fait l'habit dogmatique de la pensée contemporaine au moyen duquel nous nous suffisons des conclusions de spécialistes technoscientifiques ramenant toute existence à ce qui se manifeste physiquement. En tant que critique des conclusions matérialistes s’imposant tacitement comme un dogme dans l'enseignement moderne, l'ouvrage ci-dessous vise plus particulièrement à redécouvrir une liberté de penser en mettant nos pas dans ceux de Paul JANET. Guidé par l'étendue de sa culture, l'ouvrage montre en arrière plan que si nous ne pouvons que chercher dans des directions particulières conjointes d'intentions singulières (elles sont forcément exclusives d'autres), alors nous ne devons pas éluder le fait que nous sommes chacun — étudiant, érudit, ou spécialiste —, à croire par opinion quelque chose qui ne saurait être crédité d'universel. Une interprétation soumise à la fonction philosophique instaurée métascientifiquement à réunir croyances d'entendement et savoirs d’expérience en un niveau de signification dépassant leur séparation institutionnelle, ne le peut de même. Cependant que la philosophie permet aujourd’hui d’appréhender à nouveaux frais l’idéalisme platonicien, afin de pouvoir regarder le monde dans un face-à-face univoque physicopsychospirituel.

  Heuristique de l'émergence métascientifique

Avec Paul JANET, la clé d'une réflexion émancipatrice
456 pages, ISBN 2-9504817-4-4

 La jaquette du livre pour la version imprimée

Depuis l'Antiquité et quasiment en toutes les cultures, on a distingué trois mondes. Celui des choses matérielles fondé sur des substances physiques, celui médian propre aux êtres, les êtres étant responsables d'actions matérielles, et enfin un monde divin, source ontologique des êtres. En gros on peut dire que la science s'est emparée du premier, la philosophie du second, et les religions du troisième. En quoi les œillères du matérialisme scientifique vis-à-vis des deux autres continuums seraient-elles pérennes, si c'est par dogme que la science amplifie son hégémonie au delà de sa fonction limitée à l'expérience physique de la nature?

ÉPISTÉMOLOGIE

L'exposé sommaire que voici peut introduire la thèse proposée ci-après:

  Évolution épistémique la plus probable
 pour que progresse
 le potentialisé dans l'humanité

64 pages, 560 Ko ISBN 2-9504817-5-2

L'épistémologie concerne l'étude des logiques par lesquelles nous construisons ce que nous tenons pour vrai. La vérité varie selon les individus, et l'on retrouve des vérités officielles pour une même communauté variant dans le temps, comme au travers de la diversité des cultures pour une même époque. C'est qu'en pratique ce que nous tenons pour vrai s'édifie continûment dans l'interface intellectuellement active entre nos projets, et les recettes qui nous permettent d'agir efficacement au monde pour qu'ils se réalisent. Or quand nos déterminations, objectifs et desseins changent, cela entraîne une remise en cause de ce que nous tenions pour vrai d'une façon abusivement universelle et absolutiste. L'obscurantisme de l'époque moderne tient de celui du Moyen-âge occidental, en ce que celui-là fut moins redevable au manque de curiosité pour la continuité de nouvelles connaissances susceptibles de nous qualifier au monde, qu'à la politique inquisitoriale et répressive jugulant la diffusion des savoirs contrariant la scolastique de l'officialisé à convenir au pouvoir dans l'époque précédente. La question est alors celle-ci: vivons-nous semblablement avec les modernes l’époque d’un interâge à permettre un renouveau de la pensée? Autrement dit, y a t-il une vie personnalisable pour la pensée après le formatage universitaire requérant de regarder le monde avec les œillères académiques limitant à la preuve du physiquement senti notre critère de véridiction? Aujourd'hui, des connaissances émergentes rendent compte de la vie mieux que ne le font les savoirs des clercs spécialistes réduisant le vivant à des substrats physicochimiques, mais ceux qui les promeuvent subissent un sort semblable aux penseurs qui ne rentraient pas dans le moule de la scolastique moyenâgeuse. La différence est que cette nouvelle inquisition advient obséquieusement au motif de la protection des familles et des individus, à partir de la répression des minorités de conviction par le pouvoir tirant profit du matérialisme technoscientifique. Mais l'on montre que ce ne peut être pour la vie intellectuelle que le temps d'une éclipse entre deux époques.

Réflexions candides sur l'épistémologie
372 pages, 2276 Ko, ISBN 2-9504817-3-6


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